AMÉRIQUE
ETATS-UNIS – Premier entretien entre Joe Biden et le roi Salmane avant la publication du rapport sur la mort de Khashoggi
Joe Biden a eu un premier entretien téléphonique, le jeudi 25 février 2021, avec le roi Salman d’Arabie saoudite. Le Président américain « a rappelé l’importance que les États-Unis accordent aux droits humains ». Il a promis de rendre la relation entre Riyad et Washington plus solide et transparente.
Le Président des Etats-Unis a eu, pour la première fois depuis son installation à la Maison Blanche, un entretien téléphonique avec le roi d’Arabie Saoudite. Les relations entre les deux pays étaient au menu des discussions entre les deux hommes. Toutefois, aucune mention n’a été faite du rapport explosif de la CIA qui risque de mettre en mal le partenariat entre Les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite. Même si aucune date n’a encore été avancée, les États-Unis s’apprêtent à rendre public un rapport qui établit la responsabilité du prince héritier Mohammed ben Salman dans l’assassinat, en 2018, dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, du journaliste Jamal Khashoggi.
La publication du rapport « est un pas important vers la transparence, et la transparence est, comme souvent, un élément pour que les responsables rendent des comptes », a déclaré jeudi le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price qui a ajouté : « Il s’agit d’un crime, comme je l’ai déjà dit, qui a choqué les consciences. Nous serons en mesure, bientôt, de parler de mesures pour que les responsables rendent des comptes ».
L’administration Trump avait classifié ledit rapport. Le président républicain souhaitait ainsi préserver l’alliance avec Ryad, pilier de sa stratégie anti-Iran, premier exportateur mondial de pétrole brut, et gros acheteur d’armes américaines. Seule une douzaine de responsables saoudiens subalternes avait écopé de sanctions. Mike Pompeo, alors secrétaire d’Etat de Donald Trump, avait même affirmé que le rapport de la CIA ne contenait « aucun élément direct liant le prince héritier à l’ordre de tuer Jamal Khashoggi ».
Jamal Khasoggi est un journaliste saoudien assassiné le 2 octobre 2018 au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, enTurquie. Il a été directeur général de la chaîne Al-Arab News, puis rédacteur au journal saoudien Al Watan, qu’il a transformé en plateforme progressiste. De 1980 à 2000, il a régulièrement servi le prince Turki ben Fayçal, ancien directeur des services de renseignement saoudiens. Il a d’abord été proche du pouvoir saoudien avant d’entrer en dissidence à partir de 2017, à la suite de l’avènement de Mohammed ben Salmane au statut de prince héritier et de dirigeant de fait du pays. Il quitte l’Arabie saoudite en septembre 2017 et déclare alors que le gouvernement saoudien l’a « banni de Twitter ».. Il s’est ensuite mis à écrire des articles de presse critiques vis-à-vis du régime saoudien. Extrêmement critique à l’égard du prince héritier, Mohammed ben Salmane, et du roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, Khashoggi s’oppose fermement à l’intervention au Yémen.
AMÉRIQUE
ÉTATS-UNIS – Tir à Washington : ce que l’on sait de l’auteur présumé, Rahmanullah Lakanwal
Un incident dramatique s’est produit mercredi en plein centre de Washington, à quelques pas de la Maison-Blanche, lorsqu’un homme a ouvert le feu sur des soldats de la Garde nationale, blessant grièvement deux d’entre eux.
L’attaque a eu lieu vers 14h15, heure locale, lorsqu’un suspect « est arrivé à l’angle de la rue, a soulevé son arme à feu et a tiré vers des gardes nationaux » en patrouille, selon Jeffery Carroll, responsable de la police de Washington. Les forces présentes ont rapidement neutralisé le tireur, qui a lui-même été blessé lors de l’intervention. La maire Muriel Bowser a indiqué que « les tirs étaient ciblés », tandis que le directeur du FBI, Kash Patel, a précisé que les deux victimes, originaires de Virginie-Occidentale, restent dans un état critique. La police n’a pour l’instant « connaissance d’aucun mobile », mais l’enquête se poursuit.
D’après la presse américaine, le suspect a été identifié comme Rahmanullah Lakanwal, un ancien militaire de 29 ans de nationalité afghane. Il serait arrivé aux États-Unis en septembre 2021, après la prise de pouvoir des talibans, et s’est installé à Bellingham, dans l’État de Washington, avec sa femme et ses cinq enfants. Ancien membre de l’armée afghane, Lakanwal aurait servi dix ans aux côtés des forces spéciales américaines, notamment à Kandahar, deuxième ville la plus peuplée du pays. Un proche, également vétéran afghan, s’est déclaré sous le choc et ne comprend pas les motivations de l’attaque : « Je n’arrive pas à croire qu’il ait pu faire une chose pareille. J’ai besoin de votre aide pour savoir pourquoi c’est arrivé », a-t-il confié à NBC News, la voix tremblante.
Dans un discours prononcé mercredi soir, Donald Trump a confirmé que le suspect était « entré en provenance d’Afghanistan » et a qualifié ce pays de « trou à rats sur Terre ». Le ministère de la Sécurité intérieure a par ailleurs confirmé que le tireur est un ressortissant étranger arrivé récemment aux États-Unis. L’incident a ravivé les débats sur la sécurité dans la capitale américaine et sur la surveillance des anciens militaires étrangers vivant aux États-Unis, tandis que la justice poursuit son enquête pour déterminer les motivations exactes de l’attaque.
AMÉRIQUE
PÉROU – Lima coupe les ponts avec Mexico à cause de l’ex-Première ministre Betssy Chávez
Le Pérou a annoncé, lundi, la rupture de ses relations diplomatiques avec le Mexique, après que ce dernier a accordé l’asile politique à Betssy Chávez, ancienne Première ministre poursuivie pour sa participation présumée au coup d’État manqué de décembre 2022 orchestré par l’ex-président Pedro Castillo. La décision a été rendue publique par le ministre péruvien des Affaires étrangères, Hugo de Zela, lors d’une conférence de presse tenue à Lima.
« Nous avons appris avec surprise et regret que l’ex-Première ministre Betssy Chávez, présumée coauteure du coup d’État de Pedro Castillo, bénéficie de l’asile au sein de la résidence de l’ambassade du Mexique à Lima », a déclaré le ministre. Il a précisé que, face à cette situation jugée inacceptable, le gouvernement avait décidé de rompre immédiatement les relations diplomatiques avec le Mexique.
Cette décision marque une nouvelle escalade dans la crise diplomatique entre les deux pays, déjà fragilisés depuis la chute de Pedro Castillo en décembre 2022. À l’époque, l’ancien président mexicain Andrés Manuel López Obrador avait rapidement accordé l’asile à la famille de Castillo, provoquant la colère de Lima. Depuis, les relations bilatérales n’ont cessé de se détériorer : les ambassadeurs respectifs ont été rappelés, et le gouvernement mexicain a refusé de reconnaître les autorités péruviennes issues de la transition.
Malgré cette rupture politique, les échanges économiques et commerciaux entre les deux pays s’étaient jusqu’ici maintenus, notamment dans les secteurs minier et agroalimentaire. Reste à savoir si cette nouvelle crise diplomatique entraînera des conséquences sur le plan économique et régional, alors que le Pérou continue de traverser une période d’instabilité politique.
AMÉRIQUE
VÉNÉZUELA – Maduro accuse la CIA d’ingérence après les révélations de Trump
Les relations, déjà fragiles entre les États-Unis et le Venezuela, ont connu un nouvel accès de tension après une déclaration explosive de Donald Trump.
Le président américain a reconnu, lors d’un échange avec la presse, avoir donné son feu vert à des opérations de la CIA visant le Venezuela, selon plusieurs sources concordantes dont Reuters.
Une annonce qui a provoqué la fureur de Nicolás Maduro, dénonçant une atteinte à la souveraineté nationale.
Trump assume une stratégie offensive
Sans fournir de précisions sur la nature des opérations, Donald Trump a affirmé avoir agi pour « deux raisons essentielles » :
- lutter contre un régime de narco-terrorisme, empêcher l’envoi de criminels vers le territoire américain.
Le président américain a même évoqué la possibilité de frappes terrestres, estimant que Washington « contrôle déjà très bien la mer », une phrase interprétée comme une menace explicite d’intervention directe.
Caracas riposte et dénonce une ingérence
Depuis Caracas, Nicolás Maduro a répliqué avec vigueur lors d’un discours prononcé devant le Conseil national pour la souveraineté et la paix, une instance récemment créée pour faire face à la pression étrangère.
Le dirigeant vénézuélien a dénoncé de nouvelles manœuvres de la CIA, rappelant « les coups d’État fomentés » par les États-Unis en Amérique latine.
« Notre continent ne veut plus de ces coups d’État », a-t-il lancé, appelant les peuples voisins à rejeter la guerre et le changement de régime imposé de l’extérieur.
Une rupture diplomatique désormais consommée
Les tensions entre Washington et Caracas se sont accrues ces dernières années : expulsions de diplomates, sanctions économiques, isolement du Venezuela au sein des institutions internationales.
L’entreprise pétrolière PDVSA reste particulièrement ciblée par les restrictions américaines.
Dans ce contexte, l’annonce de Trump consacre la fin de tout canal diplomatique entre les deux capitales et ravive le spectre d’une nouvelle guerre froide hémisphérique.
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