Création de nouvelles applications, multiplication de start-up, l’ancien royaume du Dahomey vit sa révolution numérique. Un dynamisme qui entraîne de plus en plus de monde avec lui.
INTERNET
BENIN : Au Bénin, le décollage numérique.
L’ambiance est studieuse à EtriLabs. Le murmure des dizaines de garçons et filles penchés sur leurs ordinateurs portables, dans l’« open space » blanc, est couvert par le souffle de la climatisation. Aux murs, du rez-de-chaussée à l’étage de cette maison d’un quartier résidentiel, des affiches avec des slogans en anglais inspirants, comme celui-ci : « Une grande idée n’est pas assez. »
« Ce sont des phrases de patrons de start-up », explique Ulrich Sossou, 29 ans, qui s’est fait connaître au Bénin pour avoir vendu la sienne (un outil de marketing pour les agents immobiliers) au prix fort à une société américaine. Avec Senam Beheton, économiste quadragénaire qui vit entre l’Afrique et les États-Unis, il a ouvert en 2010 ce « techhub au service du développement », à la fois espace de travail partagé et de formation.
Des jeunes viennent ici pour transformer leurs idées en application et apprendre l’entrepreneuriat. Parmi eux, Armand Accrombessi et ses trois camarades : ils peaufinent Akwewa, une plateforme lancée cet été. « C’est pour mettre en relation des particuliers qui veulent transférer des fonds dans des directions opposées, et éviter le coût des transferts internationaux. » Ils rêvent d’avoir la même réussite que les deux premières start-up nées ici, qui emploient huit personnes.
EtriLabs est l’une des initiatives qui ont dynamisé le numérique dans ce pays de 11 millions d’habitants où de 5 à 10 % de la population ont accès à Internet, essentiellement via les réseaux mobiles. « Il y a cinq ans, on avait une vingtaine de start-up, actuellement c’est plus d’une centaine. Tout le monde est DG de quelque chose ! », constate Igor Koucoï, expert en marketing digital et co-animateur du blog Benintech.
Des espaces de travail partagé ont ouvert, les concours de création d’applications se sont multipliés, stimulant l’écosystème, nom donné à cet ensemble d’acteurs et de technologies. Et puis l’accès aux équipements s’est amélioré : les tarifs des ordinateurs portables, des smartphones (neuf, de Chine, ou d’occasion, du Nigeria voisin), et d’Internet ont baissé. Surtout, de jeunes précurseurs autodidactes se sont emparés des technologies de l’information et de la communication (TIC) dès leurs balbutiements au Bénin.
Ils ont choisi de revenir au pays
Ulrich Sossou et Igor Koucoï en font partie, avec Jimmy Kumako, cofondateur de CoinAfrique, plateforme panafricaine de bonnes affaires, et Gilles Kounou, patron d’Open Si. « Ce sont des talents et des militants du numérique qui inspirent et encadrent toute une génération d’entrepreneurs. Ils sont d’ailleurs actifs dans toute la sous-région, jusque chez moi au Sénégal », analyse Tidjane Dème qui a dirigé Google Afrique francophone.
Ces « mentors » ont choisi de rester, ou de revenir, au pays. Comme Boris Padonou, cofondateur de KhulaTech, incubateur de start-up ouvert l’an dernier et qui en a déjà mis deux sur orbite, dont une académie en ligne primée par Facebook : « On pourrait tous partir à la Silicon Valley. Mais on veut donner vie aux belles idées qu’il y a ici pour développer le pays. »
Au Bénin, on compte entre cinq et six cents développeurs, selon l’Association des développeurs du Bénin et des codeurs (1). Ils sont formés dès le plus jeune âge dans des lieux comme le Blolab, un laboratoire de fabrication numérique.
Le haut débit fiable à moindre coût reste un défi
Cependant, malgré les innovations dans les services et le commerce, on ne peut pas encore parler d’une économie numérique génératrice d’emplois dans tous les secteurs. Aujourd’hui les TIC représentent 6 % du PIB, grâce à la téléphonie mobile. « Le Bénin aurait pu décoller plus vite s’il y avait les infrastructures de base, car la proximité du Nigeria est un atout », selon Tidjane Dème.
Infrastructures de base signifie électricité et Internet stable et de qualité. À Cotonou, il y a encore des délestages. Et le haut débit fiable à moindre coût reste un défi. « On a dix modems 4G et ça nous coûte 600 € par mois. Le Bénin a la fibre optique mais elle n’est pas déployée partout !, déplore Senam Beheton. Le plus grand techhub nigérian l’a gratuitement. Ça commence par là. »
Manquent aussi les investissements. Les incubateurs et les start-up fonctionnent sur fonds propres ou levées de capitaux à l’étranger. C’est le cas de CoinAfrique. De passage à Cotonou pour présenter une nouvelle formule de l’application, Matthias Papet, l’un des fondateurs, Français, le regrette. « On trouve du capital en France. Au Bénin, les investisseurs veulent mettre leur argent dans des business rentables à court terme, sans prise de risque. »
Le gouvernement de Patrice Talon, élu en avril 2016, a compris qu’il fallait soutenir ce secteur. Dans ce but, il a ouvert l’Agence du numérique, située juste à côté de la présidence. À sa tête, Serge Adjovi, ancien haut cadre dans l’informatique. Il porte une ambition : « On veut s’établir comme puissance du numérique, être dans le top 3 africain et premier en Afrique de l’Ouest. » Pour cela, il annonce 80 % de couverture d’ici à la fin du mandat en 2021, dont 40 % de fibre optique (avec le chinois Huawei), des investissements dans la formation, un accompagnement des start-up. Le numérique sera généralisé dans l’administration, l’éducation, le commerce. Objectif : 90 000 emplois.
Ces annonces, cependant, sont relativisées par les acteurs du numérique : « C’est pour se dédouaner de leur incapacité à créer des emplois », dit l’un d’eux. Mais ils partagent l’optimisme de Boris Padonou : « La gestation est longue mais de bonnes choses sortiront de ce bouillonnement. »
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La révolution numérique en Afrique
En 1995, moins de 2 % d’Africains avaient accès au téléphone. En 2020, ils seront 7 sur 10 à avoir un smartphone, selon le rapport 2016 de l’Association mondiale des GSM.
Le nombre de comptes mobiles actifs est passé de 61 à 103 millions entre 2014 et 2015. 24 % des Béninois utilisent le « mobile money ».
D’après le cabinet conseil PwC, 160 millions d’euros ont été investis dans les start-up africaines l’an dernier. À comparer aux 4 milliards investis en Inde pour une population similaire.
Au Nigeria, au Rwanda, en Tunisie, les gouvernements soutiennent des smart-cities, des villes connectées.
Source La croix / Par Delphine Bousquet
CHAUD TOO CHAUD
SÉNÉGAL – Affaire Ousmane SONKO : Une lutte qui s’internationalise, « Anonymous », le mouvement hacktiviste prévient
Ce vendredi 5 mars « Anonymous » a diffusé un message sur sa page Tweeter s’adressant au président sénégalais Macky Sall. Un message qui intervient suite à la situation socio-politique préoccupante qui prévaut actuellement au Sénégal avec l’arrestation du leader de l’opposition Ousmane Sonko accusé de viol par Adji Sarr, une masseuse de 21 ans. Le 3 mars 2021, Ousmane Sonko est sur la route pour répondre à sa convocation, il a été accusé de trouble à l’ordre public avant d’être arrêté. Des manifestations ont éclaté sur tout le territoire. Des troubles liés à l’internet ont été notés.
“Macky Sall si vous avez un dossier contre le chef de l’opposition, c’est une chose. Mais vous n’avez aucune excuse à couper l’internet ou nuire aux manifestants. Si vous n’avez rien à cacher, laissez le monde regarder et les gens s’exprimer. »
Pour rappel, « Anonymous » est un mouvement hacktiviste, se manifestant notamment sur Internet. Le nom de ce collectif est considéré comme un mot fourre-tout désignant des membres de certaines communautés d’internautes agissant de manière anonyme dans un but particulier.
.@Macky_Sall if you have a case against your opposition leader that is one thing. But you have no excuse to cut the internet or harm protestors. If you have nothing to hide let the world see and the people speak. #FreeSenegal pic.twitter.com/pkNAEuT9FJ
— Anonymous (@YourAnonCentral) March 5, 2021
INTERNET
SENEGAL : Le salon Dakar Solutions E-Learning & E-Sante 2018 débute le 15 novembre.
La première édition du salon Dakar Solutions E-Learning & E-Santé se tiendra du 15 au 17 Novembre 2018 en marge du Forum de la francophonie.
Le Salon Dakar Solutions E-Learning & E-Santé 2018 est une initiative de l’association internationale Solidarité Francophone pour le Numérique (SFN), en partenariat avec CMNFIS, Le Club Médical Numérique Francophone & Innovation Santé et avec le soutien du gouvernement de la République du Sénégal dans le cadre de sa Stratégie « Sénégal Numérique 2025 » (SN 2025) et à travers son axe 4 « La diffusion du numérique dans les secteurs économiques prioritaires ».
La première édition du salon Dakar Solutions E-Learning & E-Santé se tiendra du 15 au 17 Novembre 2018 en marge du Forum de la francophonie. Avec plus de 3.000 visiteurs attendus cette année et son programme complet pour penser et réinventer les méthodes d’enseignement scolaires et universitaires et les pratiques en matière de santé, SELES 2018 ne va pas seulement permettre de sensibiliser l’opinion publique à l’apport du numérique dans les apprentissages mais Il contribuera aussi à faire du Sénégal un pôle ouest africain de rencontres dans les domaines de l’éducation en ligne et de la télémédecine dans la nouvelle ère digitale.
En effet, avec comme thème central « Intégration numérique et transformation des organisations », le Dakar Solutions E-Learning E-Santé sera, pendant trois (3) jours, l’occasion d’évaluer les expérimentations en cours au Sénégal et à l’étranger et de définir le rôle et l’implication des acteurs. Elle permettra également de renforcer les partenariats et d’impulser les synergies permettant de développer les usages du numérique à l’école et dans la pratique de la médecine au Sénégal. Dans un second temps, il s’agira de conduire et d’accompagner le changement dans le domaine du numérique à chaque niveau de responsabilité du système éducatif et de santé.
Pour aider à passer de l’expérimentation à la généralisation, SELES 2018 apportera des pistes d’actions concrètes pour équiper les établissements de formation et de santé, former les enseignants et sensibiliser les professionnels de la santé dont les performances seront majorées grâce aux différents supports numériques qui leurs seront proposés.
De plus, en collaboration avec ses partenaires et experts en matière de « creative braining », SFN sélectionnera et aidera à tirer le meilleur parti des idées créatives en les transformant en concepts exploitables.
Les conférences, expositions et ateliers programmés sur trois jours seront autant d’occasions pour les entreprises privées éditrices de solutions E-Learning et E-Santé, les enseignants, les universités, les entreprises des secteurs public et parapublic, les collectivités territoriales décentralisées, les responsables des services centraux, les administrations et les milieux socioprofessionnels de se concerter et de nouer des relations.
Informations – programme – inscriptions – accréditations
Contacts presse
Samboudian KAMARA (Sénégal) Conseiller technique presse Afrique
skamara@solidarite-francophone-numerique.fr
Tel. : +221 77 312 31 71
_____________
Mamadou NDAO (France)
Conseiller technique presse et communication Europe & Amérique
mndao@solidarite-francophone-numerique.fr
Tel. : +33 6 69 39 53 37
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FINTECH CHALLENGE 2018 : Nala, start up basée en Tanzanie, remporte le premier prix.
Les lauréats de l’édition 2018 du Ecobank Fintech Challenge ont été annoncés à la cérémonie organisée au siège de Ecobank à Lomé, Togo, le 30 août 2018. Nala, start up basée en Tanzanie, a supplanté les dix autres finalistes pour devenir le gagnant numéro un de la compétition. Virtual Identity d’Afrique du Sud et Wallet.ng du Nigéria occupent les deuxième et troisième rangs dans la course finale. Ils ont remporté des prix en numéraire d’une valeur de 10 000; 7 000 et 5 000 dollars US respectivement.
Nala, basée en Tanzanie, fournit une application d’argent mobile qui fonctionne hors ligne, sans connexion Internet. Nala fournit une expérience utilisateur unifiée dans laquelle plusieurs services financiers peuvent être connectés sur une seule application. Il peut héberger plusieurs cartes SIM, permettant aux utilisateurs de gérer leurs dépenses et de prendre en charge leurs finances.
Virtual Identity, deuxième gagnant, est une plate-forme innovante conçue pour rompre des procédés traditionnels proposés aux comptoirs des banques classiques. Le processus est entièrement numérique, créant un lien de vidéoconférence virtuelle entre l’agent et le client. Sa solution virtuelle facile à utiliser permet au client de remplir plus aisément les formalités de reconnaissance du client, traditionnellement fastidieuses, de n’importe où, ce qui en fait une solution à la fois pratique et rapide.
Wallet.ng, troisième lauréat du prix, est une start-up fournissant une banque alternative à une génération croissante d’utilisateurs numériques innés. Son point fort réside dans la création d’une plate-forme bancaire qui soit aussi accessible et conviviale que des applications telles que Facebook et WhatsApp.
Ade Ayeyemi, Directeur général du groupe Ecobank, a félicité les finalistes pour leurs solutions innovantes et les a accueillis au sein de la communauté des Ecobank Fintech Challenge Fellows : «Nous sommes fiers de ces start-up compétentes qui sont parvenues à la finale 2018 de ce concours. Ils représentent des exemples vibrants de l’esprit d’entreprise et de la créativité qui propulseront la compétitivité de notre continent à un niveau mondial sur les marchés des services commerciaux, et j’espère sincèrement que certains, sinon tous, seront les titans de demain. Je leur présente à tous mes félicitations et voudrais leur dire que nous sommes impatients de travailler en étroite collaboration avec les onze Fellows au cours de la prochaine année pour fournir des services bancaires innovants, à prix réduits et qui amélioreront la vie des Africains. »
L’édition Fintech Challenge de Ecobank, a enregistré cette année, la participation de plus de 412 entrepreneurs innovants dans le domaine des technologies financières en Afrique, en Europe, en Amérique du Nord et en Asie.
Les onze (11) finalistes ont été intronisés dans le Programme Ecobank Fintech Fellowship, un programme technique d’un an qui leur donnera l’opportunité d’explorer les possibilités de partenariats d’affaires avec le groupe Ecobank, pour lancer et déployer des produits sur les 33 marchés d’Ecobank en Afrique, dans les pays où la banque est implantée.
Lancée en 2017, la deuxième édition du concours Ecobank Fintech Challenge a réuni des start-up et des innovateurs, des décideurs politiques, des investisseurs et des organisations de développement du monde entier pour intégrer des réseaux de professionnels, assister à la foire aux innovations dont les finalistes de l’édition 2018 sont les exposants et célébrer l’intronisation des finalistes au Programme du Fellowship Ecobank Fintech Challenge 2018.
L’honorable Alhaji Dr. Ibrahim Awal Mohammed, Ministre du Développement des Affaires du Ghana, était également présent à cette finale. Il a félicité Ecobank pour cette initiative et a appelé à davantage de soutien pour les jeunes entrepreneurs africains afin d’améliorer la création d’emplois sur le continent.
Ecobank Fintech Challenge and Fellowship est une initiative élaborée et gérée par le cabinet conseil Konfidants et soutenue par FMO, Microsoft4Afrika, Accion Venture Labs, Cellulant et FinConecta.
(Source: Ecobank)
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