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CULTURE

BÉNIN – La Vengeance de Poutine, Mouftaou Badarou

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En cette rentrée littéraire, il y a un roman qui vous fera trembler, vibrer et frissonner : “La vengeance de Poutine”. Ce roman d’espionnage de 196 pages, de haut vol, fait tenir sur un même fil narratif une fiction vraisemblable et des faits hallucinants. Dans ce livre, qui ne coûte que 16€, Paris se mue en terrain de chasse des services secrets russes. Sur ce thriller, l’écrivain béninois, Mouftaou Badarou signe son 12ème livre. Et comme toujours, c’est un chef-d’œuvre de narration.

Installé en France, Mouftaou Badarou a écrit une douzaine de livres – tous référencés dans le catalogue de la BNF. Depuis les débuts, avec “Moi Fanta, prostituée à New-York”, (Éd. Édilivre, 2009) jusqu’à “ Coup d’État au Gabon” (2023). Un roman qui parle du rôle trouble de la DGSE dans le coup d’État du 30 août 2023. Entre ces deux livres, nous pouvons citer pêle-mêle “La Vengeance d’Aïcha Kadhafi”, (2018), “Putsch à Libreville” (2015), “Manifeste d’une catin”(2013)… Depuis qu’il a été couronné lauréat en 1996 du Prix de la Francophonie/Union européenne, il essaie d’écrire (il y arrive très bien) l’histoire contemporaine comme un roman d’espionnage dans lequel les conflits et les humiliations diplomatiques sont les matériaux du récit.

“La Vengeance de Poutine” (éd. Licht, septembre 2025), prolonge une série entamée en 2014. Décor : Paris, avec sa Tour Eiffel. Mais un Paris rempli de services de renseignements russes. Au centre de tout ceci, il y a le méthodique et imposant attaché militaire à l’ambassade de Russie : Vladimir Orlov. Son rôle : infiltrer l’Élysée. En face de lui, il y a un autre agent. Mais celui-là est de la DGSE, et il s’appelle Jimmy Boris. Comme tout bon Français, il adore autant la bière que les femmes voluptueuses. De la rencontre de ces deux-là, c’est un duel d’intelligences qui se met en place. Pour des gens dont la profession est de tuer, tout porte à croire que cela va finir dans un bain de sang. En grand romancier noir, Badarou a ses astuces pour ne jamais que le récit s’essouffle. Monologue d’un traître (p.120), embuscade à Saint-Denis (p.141)… une belle brochette d’assassins stylisés.

L’inspiration, confie l’auteur, est née de l’annulation en 2014 de la vente de deux porte-hélicoptères Mistral à Moscou. Cela avait été décidé par François Hollande après l’annexion de la Crimée. « Un événement diplomatique apparemment technique, explique-t-il, mais qui, dans l’imaginaire romanesque, devient le déclencheur d’une revanche aux conséquences multiples. » Pourtant, l’écriture de ce roman, comme la plupart des belles œuvres, a demandé beaucoup de temps. Pendant l’écriture, entre 2017 et 2019, le roman avait pour titre “Une taupe à l’Élysée”. Ce n’est qu’au début de la guerre Russie-Ukraine, en 2022, que le manuscrit a été fortement révisé après l’invasion de l’Ukraine en 2022. Ce livre, comme presque tous les livres de Badarou, est le témoignage d’un observateur à l’écoute des secousses géopolitiques dans les grandes capitales du monde. Chose encore plus surprenante chez lui, c’est la récurrence ou l’occurrence des mêmes personnages à travers ses romans. À force de lire Badarou, une certaine forme d’intimité s’installe entre les lecteurs et les personnages : Jimmy Boris et son supérieur le colonel Cyazinski ; la magnétique Eva Randet. D’ailleurs, il le revendique : “Je veux que mes lecteurs les retrouvent d’un roman à l’autre, comme on retrouve des amis que l’on n’a jamais vraiment quittés.”

Au Bénin, son pays natal, Badarou a un surnom : “Le maître africain du roman d’espionnage”. Il faut dire que le genre qu’il exploite – le thriller – est assez peu pratiqué par les écrivains d’Afrique francophone.

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CULTURE

SÉNÉGAL – Hervé Samb : l’ambassadeur du Jazz Sabar sur la scène internationale

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Originaire de Rufisque, Hervé Samb s’est affirmé comme l’une des figures majeures du jazz sénégalais contemporain. Guitariste hors pair, compositeur et arrangeur audacieux, il se distingue par une créativité qui lui a ouvert les portes des scènes internationales. Très tôt, son talent éclate : à seulement 15 ans, il clôt l’édition 1993 du Festival de Jazz de Saint-Louis, succédant à des légendes comme McCoy Tyner et Jack DeJohnette, annonçant une carrière d’exception.

Au fil des ans, Samb a collaboré avec certains des plus grands noms de la musique mondiale, tels que Marcus Miller, Pat Metheny, Oumou Sangaré, Salif Keïta, David Murray et Meshell Ndegeocello. Sa véritable signature artistique réside dans le Jazz Sabar, une fusion novatrice qui mêle les rythmes traditionnels sénégalais, le jazz et des influences contemporaines. Ses albums témoignent de cette évolution : Cross Over (2009) et Time to Feel (2013) posent les fondations de son univers musical, Teranga (2018) affirme le Jazz Sabar comme style à part entière, Benn (2021) explore une dimension plus introspective, tandis que Jolof (2023) plonge dans l’histoire et la mémoire de l’ancien empire tout en affirmant une modernité enracinée.

Hervé Samb excelle également derrière la scène comme directeur musical et réalisateur. Il a dirigé les albums All Is Well et My World de Lisa Simone, ainsi que Climat d’Omar Pene, et a reçu de nombreuses distinctions, dont une nomination aux Grammy Awards pour l’album Holy Room de Somi, et une sélection au prix AUDELCO à New York pour sa direction musicale dans la comédie musicale Dreaming Zenzilé.

Toujours en quête de nouvelles explorations, Hervé Samb continue de captiver le public international. Entre héritage culturel et audace créative, il incarne l’excellence du jazz sénégalais et demeure une voix incontournable de la scène musicale africaine contemporaine.

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CULTURE

CÔTE D’IVOIRE – Josey dévoile « Raisonance », un album intime et puissant

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L’artiste ivoirienne Josey marque un tournant important dans sa carrière avec la sortie officielle de son nouvel album intitulé « Raisonance ». Composé de douze titres, ce projet se veut une plongée profonde dans les émotions humaines, un espace où la chanteuse explore ses propres vérités tout en cherchant à toucher celles de son public. Pour Josey, cet opus représente bien plus qu’une simple production musicale : c’est une œuvre assumée, intime et cohérente, pensée pour résonner avec les expériences personnelles des auditeurs.

Selon les informations révélées par Kawtef, les thèmes abordés dans « Raisonance » tournent autour de l’amour, de la résilience, de la quête d’harmonie intérieure et de la découverte de soi. Chaque morceau a été conçu comme une étape dans un voyage émotionnel, invitant l’auditeur à réfléchir, ressentir et parfois se reconstruire. La démarche artistique met en lumière la volonté de Josey de proposer une musique authentique, capable de franchir les frontières culturelles et de susciter une véritable connexion.

Sur le plan musical, l’album offre une palette riche et diversifiée. Josey y mêle des sonorités afropop, du coupé-décalé, de la soul, ainsi que des influences urbaines, créant un ensemble à la fois moderne et fidèle à son identité. Sa voix, connue pour sa puissance et sa capacité à transmettre des émotions intenses, y occupe une place centrale. Cette variété de styles témoigne de la maturité artistique de la chanteuse et de son désir d’élargir son univers musical.

Avec « Raisonance », Josey s’affirme comme l’une des voix majeures de la scène ivoirienne contemporaine. Cette sortie contribue également à dynamiser l’actualité musicale francophone, marquée par d’autres projets attendus, tels que l’album « Destiné » d’Aya Nakamura. Une période particulièrement riche pour les amateurs de musique africaine et urbaine.

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CINÉMA

ALGÉRIE – Festival de Timimoun : une oasis de cinéma et de coopération

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Timimoun, oasis saharienne d’Algérie, accueille du 13 au 18 novembre la première édition du Festival international du court métrage, avec le Sénégal comme invité d’honneur. Cette ville historique, célèbre pour sa culture zenette et ses paysages ocre, s’est transformée en haut lieu du cinéma.

Le festival, dirigé artistiquement par Fayçal Sahbi, attire un large public dans son unique salle de cinéma et son théâtre de verdure. Il met à l’honneur des figures algériennes telles que Mounès Khammar et Lyes Salem.

Lors de la cérémonie d’ouverture, la ministre algérienne de la Culture, Malika Bendouda, a salué le partenariat culturel avec le Sénégal, représenté par l’ambassadeur Mbaba Coura Ndiaye. La délégation sénégalaise a exprimé sa volonté de renforcer les échanges cinématographiques avec l’Algérie, ouvrant la voie à de futures coproductions africaines.

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