GABON
GABON : La révision de la Constitution suscite un débat

Le projet de loi portant révision de la constitution du Gabon a été adopté le vendredi 18 décembre 2020 par le gouvernement. Si ce projet de loi venait à être entériné par l’assemblée nationale, alors l’intérim du chef de l’Etat, en cas de vacance du pouvoir, sera assuré par le président du Sénat, celui de l’assemblée nationale et le ministre de la défense. Ce triumvirat inquiète l’opposition qui ne comprend pas pourquoi on écarte le premier ministre, chef du gouvernement. En plus, la question de l’immunité à vie dont doit bénéficier le président de la République reste une préoccupation qui cache beaucoup de choses.
L’article 13 en vigueur de la constitution du Gabon fait du président du Sénat le président de la République par intérim en cas de vacance du pouvoir. Les deux axes majeurs de la révision de la Constitution proposée par le gouvernement, la septième depuis 1991, concernent justement l’intérim du président de la République et l’immunité à vie du chef de l’Etat. Le secrétaire du parti au pouvoir, le Parti Ddémocratique du Gabon (PDG), Michel Philipe Nze, voit dans cette révision constitutionnelle une manière d’éviter le scénario d’un pays sans chef d’Etat lorsque le président gabonais, Ali Bongo, avait eu un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) au mois d’octobre 2018 en Arabie Saoudite. « Cette réforme est tout à fait indiquée parce qu’elle répond à une situation que le Gabon a vécue, qui aurait pu déboucher sur un blocage du fonctionnement des institutions. » Indique-t-il. Donc, ledit projet de loi prend en compte la notion « d’indisponibilité temporaire » qui suppose que, dès que le président de la République est incaple de diriger le pays, c’est le trio désigné qui va assurer l’intérim.
Un argument très léger aux yeux de l’ancien président de l’assemblée nationale du Gabon, de janvier 1997 à mars 2016, Guy Nzouba Ndama, qui trouve la réforme inadéquate et sournoise. « Un ministre de la Défense accède au sommet de l’État aux côtés des deux présidents du Parlement… Que cache ce petit calcul qui met le Premier ministre à l’écart ? » Selon lui, le gouvernement semble avoir une intention malsaine car il compte se servir de l’armée pour museler toute possibilité de contestation, ce qui constitue un recul démocratique énorme.
De surcroît, si le président de la République bénéficie d’une immunité à vie, ce qui implique la modification de l’article 78 de la Constitution, alors il est évident qu’il ne pourra jamais être poursuivi, jugé, détenu ou recherché quelles que soient les fautes commises durant l’exercice de leur fonction.
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AFRIQUE
GABON – La Cour constitutionnelle écarte Jean-Rémy Yama et François Ndong Obiang des législatives

À une semaine de l’ouverture officielle de la campagne pour les élections locales et législatives du 27 septembre, la Cour constitutionnelle du Gabon a rendu, mercredi 10 septembre, plusieurs décisions marquées par l’exclusion de figures politiques de premier plan.
Parmi elles, l’ancien leader syndical Jean-Rémy Yama, déjà recalé lors de la présidentielle d’avril. À l’époque, la haute juridiction avait rejeté l’acte de naissance de sa mère, estimant qu’il ne prouvait pas son ascendance gabonaise. Cette fois, c’est son propre acte de naissance qui est jugé irrecevable par la Cour, malgré le fait que ce document lui ait permis d’obtenir un passeport en 2023 et qu’il ait été validé par le tribunal administratif de Koulamoutou pour les locales dans l’Ogooué-Lolo.
La Cour a également invalidé la candidature du ministre de la Réforme et des Relations avec les institutions, François Ndong Obiang. Ancien opposant rallié à la transition, il est au cœur d’une querelle interne au sein de son parti REAGIR, divisé entre deux directions rivales. La juridiction a appliqué la même jurisprudence qu’en avril, lorsqu’elle avait bloqué la candidature présidentielle de Michel Oungoundou Loundah, invoquant le bicéphalisme du parti.
Le Parti démocratique gabonais (PDG), de son côté, a retiré une vingtaine de recours visant des candidatures de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) du président Oligui Nguema. Une décision présentée comme un geste d’apaisement, mais interprétée par certains opposants comme un pacte de non-agression.
L’opposition dénonce des irrégularités persistantes. Alain-Claude Bilie-By-Nze a fustigé une situation « abracadabrantesque », regrettant que plusieurs recours n’aient pu être déposés faute de notification officielle de rejet par la CNOCER. Son parti, Ensemble pour le Gabon, alignera finalement 17 candidats aux législatives.
AFRIQUE
GABON – Un influenceur réclame 6 milliards pour taire des révélations expl0sives

À seulement 25 ans, Nazih Marwan Al-Azzi, influenceur gabonais d’origine libanaise, s’est retrouvé au cœur d’une affaire explosive mêlant réseaux sociaux, chantage politique et tensions diplomatiques.
Connu sous le pseudo Nazih, il avait secoué la toile en affirmant détenir des vidéos et enregistrements audios compromettants visant le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema. Il exigeait six milliards de francs CFA pour ne pas les rendre publics, promettant des révélations pouvant, selon ses mots, « faire vaciller le Gabon ».
Son arrestation a eu lieu au Liban, où il s’était replié après ses premières menaces. Les autorités gabonaises restent discrètes, tandis que la nouvelle continue de faire grand bruit sur les plateformes numériques.

AFRIQUE
GABON – Transition réussie : le Commonwealth lève la suspension

Réuni en session extraordinaire le 15 juillet 2025, le Groupe d’action ministériel du Commonwealth (CMAG) a décidé de lever la suspension partielle du Gabon, en vigueur depuis septembre 2023. Cette décision intervient après une série d’avancées institutionnelles saluées, notamment l’élection présidentielle du 12 avril et l’adoption d’une nouvelle Constitution. Le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, y voit une reconnaissance internationale du chemin parcouru par la Transition gabonaise.
C’est un tournant diplomatique majeur. Moins de deux ans après sa suspension partielle à la suite des événements du 30 août 2023, le Gabon retrouve son statut de membre à part entière du Commonwealth. Le 15 juillet 2025, les États membres du Groupe d’action ministériel du Commonwealth (CMAG), réunis en session extraordinaire, ont décidé à l’unanimité de réhabiliter le pays.
La décision s’appuie sur l’analyse du mémorandum présenté par le gouvernement gabonais, mettant en exergue les progrès réalisés dans le cadre de la transition politique. Parmi ces avancées majeures figurent l’organisation de l’élection présidentielle du 12 avril 2025, jugée inclusive et apaisée, l’adoption par référendum d’une nouvelle Constitution donnant naissance à la Cinquième République, ainsi que la préparation en cours des élections législatives et locales.
Pour le Chef de l’État, cette décision est plus qu’un acte diplomatique. Elle marque la reconnaissance par la communauté internationale des efforts déployés par les autorités de transition. « C’est une victoire pour le Gabon. Nous faisons à nouveau partie de la grande famille du Commonwealth », a déclaré Brice Clotaire Oligui Nguema dans une communication solennelle. « Cette victoire diplomatique, nous la devons à l’engagement sans relâche de tous ceux qui ont œuvré pour restaurer la crédibilité internationale de notre pays », a-t-il ajouté.
La réintégration du Gabon au Commonwealth, fait suite à ses retours au sein des organismes de : la CEEAC et de l’Union africaine. Cette décision du CMAG fait du Gabon un exemple de transition institutionnelle maîtrisée. Un signal que Libreville entend capitaliser pour renforcer sa diplomatie et consolider sa stabilité interne. Elle est perçue comme un signal fort envoyé aux partenaires internationaux et aux investisseurs.
Source : gabonreview
Crédit photo : Présidence de la République Gabonaise
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Momo
26/12/2020 à 14:54 at 14:54
un cadavre ambulant n’est pas capable de capable de diriger une nation.