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AFRIQUE

MADAGASCAR/COMORES – Les diasporas et forces vives de l’océan indien appellent à une transition démocratique exemplaire

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Les représentants des diasporas et forces vives de l’océan Indien, notamment malgaches et comoriennes, vont tenir une conférence de presse conjointe ce jeudi 16 octobre 2025 à Paris pour exprimer leur soutien au peuple malgache et dénoncer la décision de l’Union africaine de suspendre Madagascar de ses instances.

Selon les organisateurs, cette initiative vise à « faire entendre la voix des peuples africains », ceux qui, par leurs luttes et mobilisations, revendiquent une vie digne, libre et respectée.

Voici le communiqué ci- dessous

Le soulèvement populaire à Madagascar
Au cours des dernières semaines, Madagascar a été le théâtre d’un puissant soulèvement
populaire, déclenché par des années de pauvreté persistante, de gouvernance défaillante et
d’absence de réponses structurelles aux cris d’alerte des populations les plus vulnérables.
Le régime d’Andry Rajoelina, usé et contesté, a été renversé par la mobilisation massive et
spontanée du peuple malgache. Contrairement à certaines interprétations internationales
réductrices, il ne s’agit pas d’un “coup d’État militaire”, mais d’un mouvement populaire
authentique, auquel l’armée nationale a joué pleinement son rôle. Elle a dignement choisi de
ne pas s’opposer, et même d’accompagner le mouvement dans le respect de la Constitution.

Le rôle constitutionnel et responsable de l’armée Malgache
Au cœur de ce processus historique, l’armée malgache a joué un rôle majeur, mesuré et
constitutionnel.
Contrairement aux accusations de putschisme, les forces armées n’ont pas initié un coup
d’État. Elles ont répondu à leur devoir républicain :
1. Elles n’ont pas réprimé les manifestants ;
2. Elles ont constaté la vacance de pouvoir de fait et ont agi pour protéger la nation et ses
fondamentaux ;
3. Elles ont facilité une transition d’autorité sans effusion de sang, évitant ainsi le chaos
et la guerre civile.
Pour cela, nous félicitons le rôle de l’armée malgache, qui s’est comportée avec responsabilité
et honneur dans une situation explosive.

Le rôle du colonel Michael Randrianirina
À la suite des événements, c’est le colonel Michael Randrianirina, commandant du CAPSAT,
qui s’est imposé, sans recours à la force comme l’autorité de transition. Ancien chef d’unité
respecté, il s’est illustré ces dernières semaines en appelant les forces de sécurité à protéger la population plutôt que de la réprimer. La Haute Cour constitutionnelle a reconnu sa légitimité
en tant que Président par intérim.

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Certains signes montrent les prémices d’une volonté de mettre Madagascar sur de nouveaux
rails. Cette séquence, bien que dirigée provisoirement par une autorité militaire, a été
initialisée par le peuple et soutenue par une armée qui a refusé la dérive autoritaire.

Position des diasporas et forces vives Malgaches et Comoriennes
Nous exprimons notre stupéfaction et notre désaccord profond vis-à-vis de la décision de
l’Union africaine de suspendre Madagascar de ses instances, au lendemain de la chute du
régime.
“Cette décision est perçue comme une sanction injuste contre le peuple malgache, qui, en
l’absence de réaction de la SADC, de l’Union africaine et des institutions internationales
spécialisées malgré de nombreux signaux d’alerte sur la montée de la pauvreté dans plusieurs
régions du pays, a légitimement agi pour mettre fin à de profondes injustices sociales.”

Appel à l’Union Africaine et à la communauté internationale
Nous appelons l’Union africaine à revenir sur sa suspension, et à accompagner activement la
transition démocratique à Madagascar, au lieu de punir son peuple. La SADC doit enfin
assumer son rôle régional de médiation. Les Nations Unies et l’Union européenne ont un rôle
important a jouer en soutenant le processus sans imposer d’agendas extérieurs.
L’Afrique a besoin d’une Union africaine qui protège les peuples, pas qui protège des régimes
en déroute.

La dynamique panafricaine est irréversible
De Dakar à Antananarivo, de Moroni à Ouagadougou, une même dynamique traverse le
continent :
Les peuples refusent la misère et l’oppression.Ils exigent justice, dignité, liberté et bonne
gouvernance.Ils réclament que leurs institutions régionales les écoutent, plutôt que de les
condamner.
“L’avenir de l’Afrique se joue maintenant. Il ne se construira pas sur la répression, la
confiscation du pouvoir et les sanctions injustes, mais sur la souveraineté populaire, la dignité
et la liberté.”
Nous faisons appel aux forces progressistes et aux peuples africains et de l’océan Indien en
particulier à exprimer notre solidarité avec le peuple frère de Madagascar et appelons à une
transition exemplaire qui inspirera tout le continent.

Me Said LARIFOU
Avocat International et Panafricaniste
Président du RIDJA-PACTEF

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AFRIQUE

SÉNÉGAL – Affaire Madiambal Diagne : l’APDH dénonce une “ingérence” de la justice française

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L’Association pour la Protection des Droits Humains (APDH) a interpellé la ministre sénégalaise de la Justice après la demande de complément d’information émise par la Cour d’Appel de Versailles dans l’affaire Madiambal Diagne.

Dans une lettre adressée à Yassine Fall, l’APDH juge cette requête “dilatoire” et contraire au principe de non-ingérence consacré par l’article 2-7 de la Charte des Nations Unies. L’association estime que la demande française dépasse le cadre des conventions d’entraide judiciaire signées entre les deux pays, qui n’autorisent ni réexamen du fond ni intrusion dans les procédures internes.

Rappelant les critères stricts en matière d’extradition — double incrimination, nationalité et garanties contre tout traitement inhumain — l’APDH considère que la démarche de Versailles porte atteinte à la souveraineté judiciaire du Sénégal. Elle appelle ainsi la ministre à ne pas y donner suite et à appliquer le principe de réciprocité en cas de situation similaire.

L’organisation met en garde contre toute pression susceptible de compromettre l’indépendance de la justice sénégalaise.

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AFRIQUE

GUINÉE BISSAU – Des coups de feu troublent l’attente des résultats

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Dans les rues habituellement animées autour du siège de la Commission nationale des élections, à Bissau, un silence inhabituel avait peu à peu laissé place à une succession de détonations. Ce mercredi, plusieurs témoins racontent avoir entendu des coups de feu « soutenus », comme une salve venue rompre l’atmosphère tendue qui entourait déjà la capitale depuis plusieurs jours. Pendant de longues minutes, personne ne comprenait vraiment ce qui se passait, mais chacun sentait que quelque chose venait de basculer.

Le pays est dans une phase délicate, presque fragile. À peine une semaine s’est écoulée depuis le double scrutin présidentiel et législatif du 23 novembre, un moment que beaucoup considéraient comme une étape décisive pour l’avenir politique de la Guinée-Bissau. La participation avait été forte, presque enthousiaste, comme si chacun voulait déposer dans l’urne une part d’espoir personnel. Les autorités électorales parlaient encore, quelques heures plus tôt, d’un vote globalement apaisé, loin des crispations que le pays a parfois connues.

Mais les résultats définitifs, très attendus, n’avaient pas encore été rendus publics. Et dans ce contexte, chaque incident prend une dimension particulière. Les coups de feu entendus près de la CNE ont immédiatement ravivé les inquiétudes. Qui a tiré ? Pourquoi à cet endroit précis, chargé de symboles et d’enjeux ? Pour l’instant, aucune réponse claire. Aucune information non plus sur d’éventuelles victimes. Juste des échos, des incertitudes, et cette impression que les minutes à venir pourraient compter autant que les jours précédents.

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AFRIQUE

GUINÉE BISSAU – Fernando Dias alerte sur une dérive du processus électoral

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La campagne du candidat indépendant Fernando Dias da Costa lance une accusation grave : selon elle, le processus électoral en cours en Guinée-Bissau serait activement saboté. Lundi 24 novembre 2025, sa direction a fustigé la décision du parquet de révoquer les juges responsables du dépouillement dans les Commissions régionales électorales, qualifiant cette mesure d’« inadmissible » et dangereuse pour l’intégrité du scrutin.

D’après le communiqué publié par l’équipe de campagne, une ordonnance matinale aurait ordonné la destitution des magistrats affectés aux tribunaux électoraux régionaux. Aucune justification officielle n’a été fournie, selon eux. Pour les proches de Fernando Dias, cette décision heurte directement les principes de transparence et de rigueur censés encadrer la phase de dépouillement, considérée comme l’un des moments les plus sensibles du processus électoral.

Les tensions se renforcent autour de la région de Bafatá, où la direction affirme avoir été informée d’une réquisition des registres de dépouillement par le candidat Umaro Sissoko Embaló. Une « ingérence flagrante », selon elle, qui viendrait perturber le bon déroulement des opérations.
À cette accusation s’ajoute la dénonciation de l’arrestation de Victor Mandinga, coordinateur de campagne dans la même région. Pour l’équipe de Fernando Dias, il s’agit d’une manœuvre visant à entraver la supervision du vote et à empêcher la transmission fidèle des résultats.

Face à cette montée de tension, la direction de campagne en appelle au respect strict de la loi électorale, notamment de son article 83, qui encadre la supervision du dépouillement et garantit la lisibilité du vote populaire. Elle exhorte également ses représentants locaux à une vigilance accrue, convaincue que la transparence du scrutin dépend désormais de leur capacité à déjouer toute tentative de manipulation.

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