Connect with us

CULTURE

PARIS FASHION WEEK – Le styliste franco-camerounais Imane Ayissi fait briller la mode africaine dans la capitale française ! Fortissimo !

Publie

le

Deux fois dans l’année, les maisons de haute couture se donnent rendez-vous pour des défilés hyper-géants dans une atmosphère versicolore dans les rues de Paris. Pour la Collection Couture Automne Hiver 2022-23, qui s’est tenu du 4 au 7 juillet 2022, des corps de femmes moulés dans des robes du soir minces offraient des poses aussi raffinées qu’érotisées.

En présence des journalistes modes, des grands magasins internationaux, des boutiques multi marques prestigieuses et des sites de luxe venus nombreux, on peut le dire, cette collection Couture Automne Hiver 2022-23, a retrouvé cette année son prestige et sa puissance d’avant la Covid-19. Les grandes maisons de hautes coutures (Schiaparelli, Balenciaga, Louis Vuitton, Dior, Giambiattista Valli,…) ont rhabillé de leurs plus belles collections des stars célèbres (Emma Watson, Olivier Rousteing, Rita Ora, Jeanne Damas, Chiara Ferragni, Cindy Bruna,…). Keira Knightley et Marion Cotillard lookées Chanel des pieds à la tête, Tina Kunakey relookée Paco Rabanne. Audace et créativité étaient les grands mots. Mais le maître-mot, c’était “Miyené”. 

Longtemps, la haute culture a été une affaire des Dior, des Chanel,… d’une classe de privilégiés. Aujourd’hui, elle s’est démocratisée tant et si bien que qu’un homme noir de 55 ans, issu d’un pays pauvre, a pignon sur rue à Paris. Il s’y est tissé un nom de fil en aiguille. Il s’appelle Imane Ayissi. C’est un homme de couleur, dirige une maison de haute couture avec sa collection : Miyené, se faire voir, en Ewondo, une langue du Cameroun. C’est l’un des plus illustres représentants de la haute couture africaine. Après la présentation de sa collection, il a lâché presque en larmes : « Maintenant, je suis dans la cour des grands”. Cela fait plusieurs décennies que Imane Ayissi et la mode vont la main dans la main. On pourrait s’imaginer qu’ils ont été créés ensemble. Il l’a encore une fois démontré par sa belle collection : “Miyené”.

Advertisement

“Miyené”, l’esthétique nouvelle de la mode

“Miyené” “traduit l’importance de l’apparence dans la perception”. C’est aussi le fruit d’une collaboration entre Imane Ayissi et Boris Nzebo, ce jeune gabonais vivant à Douala, au Cameroun. La ligne de la main (styliste) suit la ligne du corps, et qui parle de tête et de cheveux (coiffure). Aussi la haute couture et la coiffure sont étroitement liées. Cette collection symbolise la rencontre du styliste et du plasticien aux fins de “(se) faire voir” dans toute sa splendeur “par autrui”. En vue d’explorer les “diverses apparences typiques”, Ayissi a fait appel à Boris Nzebo qui s’interroge sur : “… comment comprendre que notre environnement ne soit pas aussi bien soigné que nos têtes…”.

Un défilé bien orchestré comme un rituel

Une foule dense forme une haie dans une bâtisse. Au son des tams tams, de jeunes dames défilent entre deux haies de spectateurs. Poitrine galbée, hautaine, moulée. Taille affinée à l’extrême, hanche ronde. Étroitesse, feinte ou vraie, des jupes ou des pantalons. Cet homme, qui fit ses classes comme mannequin, a convenu cette année d’épurer sa collection. Des allées et venues de toutes les robes de tons éclatants, tantôt volantes, immense commes des crinolines, tantôt minces. ici, tout est affaire de style, de corps raffinés.

Imane Ayissi, le “Phénix” de l’élégance

Imane Ayissi, pro de la mode, est une pointue. Il est à l’image de ses créations : sobre. Après cette Fashion Week, on peut le dire, Imane Ayissi vient là de se tisser une respectabilité à coup d’aiguille. Son talent et son abnégation forcent le respect. Aussi, Adama Paris, créatrice franco-sénégalaise hors pair et amie, n’a pas manqué de le prendre dans ses bras et de lui dire haut ce que nous chuchotons tous : “On est fier de lui. c’est un phénix et il représente tout un continent. On se doit d’être là. Il n’oublie pas les gens. On est derrière toi”.

Continuer la lecture
Advertisement
Cliquez ici pour commenter

Laisser un commentaire

CULTURE

CÔTE D’IVOIRE – La cheffe Sonia Marty Sokouri brille à la Private Chef World Cup 2025

Publie

le

À table ! C’est l’heure de l’attiéké sublimé à l’huile d’argan. Premier concours international à valoriser le métier de chef à domicile, la Private Chef World Cup s’est tenue du 12 au 14 septembre 2025 au Village International de la Gastronomie, dans le 7ᵉ arrondissement de Paris. Imaginée par le chef et auteur Cyril Rouquet-Prévost, cette première édition a réuni treize talents venus des cinq continents pour trois jours d’épreuves culinaires exigeantes et créatives. Parmi eux, l’Ivoirienne Sonia Marty Sokouri, cheffe à l’énergie solaire, a décroché la deuxième place, juste derrière le Cambodgien Sao Sopheak. Live food and good vibes !

Cheffe Sonia Marty : première participation, premier exploit
Tout commence le 12 septembre 2025, au pied de la Tour Eiffel. Trois jours durant, les candidats ont rivalisé d’inventivité et de savoir-faire. Au terme d’une compétition haute en saveurs, la cheffe franco-ivoirienne Sonia Marty Sokouri a manqué la première marche du podium d’un souffle, derrière Sao Sopheak, fort de ses 17 années de carrière. Une performance d’autant plus remarquable que le concours avait initialement rassemblé 120 participants. Entrée dans l’univers gastronomique il y a seulement trois ans, Sonia Marty signe déjà un parcours très enviable.

Sonia Marty, seule Africaine dans le tercet final
Originaire de Côte d’Ivoire, Sonia Marty Sokouri puise son inspiration dans les richesses culinaires du Grand-Lahou. Sa capacité à marier subtilement les épices ivoiriennes aux codes de la haute gastronomie française a séduit le jury. “Cette victoire a une saveur particulière : il y a moins de trois ans, je choisissais de me reconvertir dans le milieu culinaire. Aujourd’hui, cette reconnaissance me rappelle que ce n’est que le début d’un long chemin, plein de passion, d’engagement et de belles aventures à venir”, confie-t-elle. Formée à l’École des Arts Culinaires Lenôtre, Sonia Marty a affûté son savoir-faire dans des établissements prestigieux comme le Jules Verne ou le Pré Catelan. Portée par sa passion pour les produits locaux et les cuisines africaines, elle a lancé Black Culinaria, une initiative valorisant les chefs afro-descendants.

Quand Sonia Marty métisse la gastronomie française
En demi-finale, elle a séduit avec un menu tout en audace. Entrée : carpaccio de dorade et graines de niébé, bouillon d’adjovan à la citronnelle et à la verveine. En plat : paleron de bœuf au barbecue, mariné aux épices kankan façon choukouya, sauce à l’ail noir et réduction de jus de viande. Et en dessert : biscuit à la cuillère imbibé au jus de tamarin, crème mascarpone au yaourt, carpaccio de mangues et gelée de tamarin. Et puis quand vint le jour de la finale, elle a relevé la barre avec, en plat de résistance : saumon et gambas snackés à l’huile rouge de palme, sauce du pêcheur, accompagnés d’attiéké à l’huile d’argan, raisins secs et éclats de cajou. Et un somptueux dessert : mousse au chocolat au cacao de Madagascar, tuile croquante à la farine de niébé, curd fruit de la passion à la vanille de Madagascar.

L’inclusif au cœur de la Private Chef World Cup
Les candidatures, ouvertes le 15 juillet, l’étaient à tous, sans distinction. L’événement s’est distingué par son exigence et son esprit d’inclusion. Les candidats devaient relever deux grands défis : préparer un menu pour deux avec des ingrédients imposés et des techniques précises (barbecue, fumage, réchauffe), puis créer en public un plat et un dessert en moins de deux heures. Le jury, composé de professionnels renommés tels que Valentin Néraudeau et Logan Laug, a mis en avant créativité, engagement et excellence technique. La présence de Guillaume Gomez, ambassadeur de la gastronomie française, et de la marraine Anne-Laure Descombin a donné à l’événement son éclat prestigieux et convivial.

Le salon SERBOTEL en ligne de mire
Cette belle performance n’est que le début d’une aventure prometteuse. Au-delà du concours, Sonia Marty Sokouri a pu mesurer ce qu’on appelle le “haut niveau” de la gastronomie mondiale. Elle sera de nouveau à l’honneur le 19 octobre 2025, lors du Trophée Mondial du Meilleur Plat Français, organisé par l’Association des Chevaliers de la Gastronomie Française, au salon SERBOTEL, Parc des Expositions de la Beaujoire. Bon appétit !

Continuer la lecture

CULTURE

CAMEROUN – Pit Baccardi signe son come-back à l’Olympia

Publie

le

Vingt-cinq ans de rap. Un quart de siècle de compétition et de création. À 47 ans, Pit Baccardi, de son vrai nom Guillaume N’Goumou, né à Yaoundé, revient à Paris le 25 septembre 2025 pour un concert-anniversaire à l’Olympia. Figure incontournable du rap francophone, pionnier du Secteur Ä et producteur visionnaire, il célèbre une carrière qui a marqué plusieurs générations.

L’Olympia accueillera ce soir-là une véritable rétrospective : un voyage à travers ses quatre albums, enrichi d’une dizaine de collaborations et d’une influence diffuse qui irrigue le rap francophone depuis plus de deux décennies. Fidèle à son style, Pit Baccardi s’est imposé comme l’un de ceux qui ont su tenir le cap contre vents et modes passagères.

Très tôt orphelin de mère, il est élevé par sa grand-mère au Cameroun. En 1982, il rejoint son père en France avant de repartir quatre ans plus tard. Son adolescence oscille entre Yaoundé et Paris, entre scolarité et fréquentations de rue. En 1995, il intègre le collectif ATK, où son flow grave et ses textes aiguisés retiennent l’attention. L’année suivante, il entre dans la galaxie Time Bomb. Aux côtés d’Oxmo Puccino, Lunatic ou X-Men, il forge sa réputation dans les freestyles et sur des compilations devenues cultes.

Membre fondateur du collectif Secteur Ä, qui symbolise pour beaucoup l’âge d’or du rap français des années 2000, Pit impose un rap à la fois introspectif et engagé. Installé durablement en France à la fin des années 90, il s’affirme comme une voix forte de la scène, sans céder aux tendances éphémères. Son premier album solo (1999), puis Le Poids des Maux (2002), restent des jalons essentiels pour une génération en quête d’identité à travers le rap.

Mais si Pit Baccardi est aujourd’hui auréolé du respect dû aux vétérans, c’est aussi parce qu’il n’a jamais limité son rôle à celui de rappeur. En 2013, il fonde Empire Company, un label qui devient tremplin pour une nouvelle vague d’artistes camerounais (Magasco, X Maleya, Duc Z). En 2018, son projet POWER fédère les voix montantes de la scène urbaine africaine (Locko, Tenor, Mink’s, MIMIE). En 2020, sa nomination à la tête d’Universal Music Africa confirme son flair et son sens du collectif. Plus récemment, il crée Gold Prod à Abidjan, un label où se rencontrent sa vision artistique et son instinct entrepreneurial.

Advertisement

Loin de se reposer sur ses lauriers, Pit Baccardi poursuit ses explorations. Après un showcase intimiste à Abidjan en décembre dernier, il enchaîne les coups d’éclat : Chiffres Romains, en duo avec son frère Dosseh (mai 2025), puis Feu (juin 2025), un titre audacieux aux textures inédites. Comme un pied de nez à l’usure du temps, il prouve une fois de plus sa capacité à se réinventer.

Continuer la lecture

CULTURE

CAMEROUN – Le jour où Ben Decca a cassé l’Olympia

Publie

le

On imagine mal comment un artiste presque septuagénaire peut encore réussir un tel exploit. Et pourtant, le 4 mai 2025, Ben Decca, le roi du makossa, a enflammé Paris. Son nom s’affichait en grandes lettres rouges au fronton du mythique Olympia. Après plus de quarante ans de carrière et de succès, c’était une première pour lui dans cette salle légendaire – une première qui avait tout d’une consécration. Deux heures de show ininterrompu, offertes à un public conquis.

Le makossa, un succès populaire
Né à Douala, Mouangue Eyoum Victor, alias Ben Decca, est ce qu’on peut appeler la mémoire vivante de la musique camerounaise. Pour ses fans, qui l’appellent affectueusement “Papa Ben”, il est ce parent proche dont la voix résonne dans les souvenirs intimes de chacun. Dès que l’on entend le makossa, ce rythme urbain né à Douala dans les années 1950, on pense spontanément à lui. Ses titres – Ye Te Na Oa (1982), Souffrance d’amour, ou encore les refrains de son vingtième album repris lors des mariages et bals africains – sont devenus partie intégrante du patrimoine musical camerounais. Avec vingt-cinq albums et plus de cent cinquante chansons à son actif, Ben Decca a contribué à rendre immortel le makossa, qui résiste encore et toujours à l’usure du temps.

À l’Olympia, Ben Decca a fait le show en grand
Le chanteur camerounais a livré une prestation millimétrée, soutenue par des musiciens d’exception, à commencer par le maître de la basse, Étienne Mbappé. La machine était parfaitement huilée, et le live – du début à la fin – a touché les cœurs avec intensité. Entouré de son orchestre, Ben Decca a revisité ses classiques intemporels, tout en réservant de belles surprises. Parmi elles : la présence de Locko, de Lemo, nouvelle voix de l’afrobeat, et de Gaëlle Wondje. De ce rendez-vous entre Ben Decca et l’Olympia, il reste plus qu’un simple concert : la reconnaissance. Celle d’un artiste qui, depuis plus de quatre décennies, a fait danser, pleurer et rêver toute une diaspora. Et celle d’un genre musical, le makossa, qui continue d’imposer sa pulsation chaloupée face aux modes passagères.

Une production signée Mastatik
L’événement a été porté par Mastatik Records, le label fondé par Masta Premier, devenu en quelques années un passeur essentiel entre les scènes africaines et européennes. Après avoir accompagné Suspect 95, Locko ou Salatiel, la structure a offert à Ben Decca une scène à la mesure de son héritage.

Continuer la lecture
Advertisement

DERNIERS ARTICLES

FACEBOOK

PUB

NEWS +