AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL – « Ceux qui ont écrit ce mémorandum doivent tous être emprisonnés » dixit El Hadj Diouf

Suite à la publication du mémorandum le mercredi 26 mai 2021 par le Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D), Maître El Hadji Diouf a tenu une conférence de presse ce vendredi 28 mais en guise de réponse à ce qu’il considère comme des accusations fallacieuses venant de « voleurs qui crient aux voleurs ». Face à la presse, Me El Hadji y est allé avec une certaine virulence, ce qui laisse planer un véritable rendement de compte. L’avocat s’en est ouvertement pris au M2D, au leader de Pastef Ousmane Sonko et à l’activiste Guy Marius Sagna. Il exige par ailleurs la création d’une entité dénommée : regroupement de toutes les victimes de Ousmane Sonko, Guy Marius Marius et du M2D.
C’est un Me El Hadji Diouf déchaîné qui a fait face à la presse ce vendredi 28 mai 2021. Dépité par le mémorandum du mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D), l’avocat de Adji Sarr, la plaignante qui accuse Ousmane Sonko de viols et de menaces de mort, a traité les partisans d’Ousmane Sonko de bandits et de délinquants. Pour lui, le rôle des militants de Pastef est d’insulter et de calomnier les hommes politiques, de brûler la maison des gouvernants ou de s’en prendre à des groupes de presse pour la simple raison qu’ils ont affiché leur opposition à l’opposant anti-système. C’est pourquoi, à l’en croire, « le plus grand rebelle du Sénégal c’est Ousmane Sonko. On acceptera jamais qu’un criminel soit à la tête du Sénégal. » D’ailleurs, Me El Hadji Diouf est convaincu que Ousmane Sonko est à la tête de la rébellion en Casamance. « Au nom de quoi Ousmane Sonko a réclamé au MFDC d’arrêter le recours à la violence. C’est parce qu’il est à la tête de cette rébellion. », a-t-il lâché.
Pour la robe noire, Ousmane Sonko est un homme violent et dangereux pour la République du Sénégal. Son intention est de mettre le pays à feu et à sang. C’est un manipulateur mal intentionné qui veut se servir de la jeunesse pour parvenir à ses fins. « Ousmane Sonko et ses fous alliés veulent semer la terreur et le chaos. Ils sont dangereux pour ce pays. », a ajouté l’avocat d’Adji Sarr.
Me El Hadji Diouf n’a pas raté non plus Guy Marius Sagna qu’il accuse de fou et de passionné de la prison. Selon l’avocat, Guy Marius Sagna a appelé les jeunes à s’attaquer aux intérêts français, à brûler les boutiques Auchan et les stations Total. Une connerie selon lui car c’est un banditisme organisé par des individus récalcitrants et subversifs qui veulent semer la terreur et l’anarchisme dans le pays. « Guy Marius Sagna et Ousmane Sonko sont responsables de ce qui s’est passé au Sénégal. Ousmane Sonko a demandé de fusiller tous les dirigeants sénégalais de Abdou Diouf à Macky Sall. Il veut se servir de la violence pour s’approprier le pouvoir […] Guy Marius Sagna ne pense qu’à la prison, et Ousmane Sonko à la mort. », a lâché l’avocat.
Par conséquent, Me El Hadji Diouf a demandé à Birima Ndiaye, chroniqueur à la TFM, au ministre Mansour Faye, à Mamour Diallo accusé à tort par Ousmane Sonko selon l’avocat, de former un collectif des victimes de Guy Marius Sagna et de Ousmane Sonko. En effet, la robe noire accuse les deux hommes d’avoir commandité les actes de vandalisme qui ont conduit au saccage des maisons de ces citoyens sénégalais. « C’est Ousmane Sonko, Guy Marius Sagna et les délinquants qui les soutiennent qui doivent répondre de leurs actes devant la Cour Pénale internationale. Ces hommes veulent détruire le pays mais personne ne se laissera faire. La terreur et l’intimidation ne passeront pas. Nous sommes au pays de Lat Dior Ngoné Latyr Diop. », a ajouté l’avocat devant les journalistes.
Cette nouvelle sortie de maître El Hadj Diouf laisse entrevoir un paysage politique qui risque d’être tendu dans les prochains mois. Le ton était parfois dur, parfois acerbe et provocateur.
AFRIQUE
GUINÉE BISSAU – Domingo Simoes Pereira dépose sa candidature à la présidentielle de novembre

Le leader de l’opposition bissau-guinéenne, Domingo Simoes Pereira, a officiellement déposé ce mardi sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 23 novembre prochain. Le dossier a été remis devant la Cour suprême par l’un de ses représentants, a constaté un journaliste de l’AFP.
Ancien Premier ministre et président du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), formation historique qui a conduit le pays à l’indépendance, M. Pereira était en exil au Portugal depuis neuf mois. Il affirmait craindre pour sa vie, tandis que la justice le poursuit pour corruption et pour une supposée implication dans une tentative de coup d’État.
Un retour politique attendu
Rentré à Bissau la semaine dernière, Domingo Simoes Pereira retrouve le devant de la scène politique, dans un contexte marqué par de fortes tensions avec son adversaire de longue date, le président sortant Umaro Sissoco Embalo. Les deux hommes s’étaient déjà affrontés lors de la présidentielle de 2019, un scrutin resté contesté.
Le chef du PAIGC dirige aujourd’hui la coalition d’opposition Pai Terra Ranka, qui fédère une dizaine de partis politiques. « La coalition Pai Terra Ranka vient de soumettre sa candidature présidentielle et la liste des candidats aux élections législatives », a déclaré son représentant, Agnelo Regala, exprimant l’espoir que toutes les conditions seront réunies pour un scrutin inclusif et pacifique.
Un pays à l’histoire politique instable
Avec cette déclaration de candidature, Domingo Simoes Pereira devient le deuxième postulant officiel à la magistrature suprême, après l’annonce de la candidature d’Umaro Sissoco Embalo la veille.
La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest, demeure marquée par une forte instabilité politique. Depuis son indépendance en 1973, le pays a connu quatre coups d’État réussis, dix-sept tentatives et une succession rapide de gouvernements.
À moins de trois mois du scrutin, l’entrée en lice de Domingo Simoes Pereira confirme que la présidentielle s’annonce comme un duel explosif entre le pouvoir en place et une opposition revigorée.
AFRIQUE
MALI – 65 ans d’indépendance célébrés dans la ferveur patriotique

Le 22 septembre 2025, le Mali a célébré, dans la ferveur patriotique et la solennité républicaine, le 65e anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. À cette occasion, une cérémonie grandiose a été organisée sur la Place de l’Indépendance de Bamako, sous la haute présidence de Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État, Chef suprême des Armées.
Après plusieurs années durant lesquelles le Mali avait réduit l’ampleur de ses célébrations officielles, notamment les prises d’armes et les défilés militaires, les autorités de la Transition ont tenu à redonner toute sa splendeur à cette journée historique. Sous l’impulsion du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi GOÏTA, le choix a été fait de revivifier la flamme patriotique par une manifestation à la fois sobre et grandiose, digne des sacrifices du peuple et de ses Forces armées.
La commémoration s’est déroulée en trois grandes étapes : le dépôt de gerbes de fleurs au pied du Monument de l’Indépendance, la cérémonie d’hommages et de distinctions, puis le défilé militaire et civil, comprenant un volet pédestre, motorisé et aérien.
La cérémonie a rassemblé les plus hautes autorités du pays : le Président du Conseil National de Transition, le Premier ministre et Chef du Gouvernement, le Général Abdoulaye MAÏGA, le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Général Sadio CAMARA, les membres du Gouvernement, les Présidents des institutions de la République, ainsi que le Corps diplomatique accrédité au Mali. Une foule immense, composée de citoyens de toutes les générations, s’est également déplacée massivement pour partager ce moment d’histoire et de communion nationale.
Le cœur de la célébration a été marqué par un défilé d’une rare ampleur, mobilisant à la fois les unités militaires, paramilitaires et civiles. Dans un ordre de bataille minutieusement préparé, se sont succédé la fanfare nationale, les officiers d’état-major, les écoles militaires, les corps spécialisés tels que l’Amicale des anciens du Service national des jeunes, l’Administration pénitentiaire et l’Éducation surveillée, les Eaux et Forêts, les Douanes, la Protection civile, la Police nationale, la Gendarmerie nationale avec sa section cynophile, le Génie militaire, la Garde nationale, l’Armée de l’Air, l’Armée de Terre, la Direction du sport militaire, et la cavalerie.
Le défilé s’est ensuite poursuivi par une impressionnante démonstration motorisée et aérienne. Véritables vitrines de la modernisation en cours des Forces de défense et de sécurité, ces séquences ont suscité l’admiration et la fierté des milliers de spectateurs présents.
A l’issue des cérémonies de commémoration, le Président de la Transition a accordé une interview à la presse dans laquelle il a rappelé que la fête de l’indépendance est un jour de mémoire, de recueillement et de devoir national. Rendant hommage au Président Modibo KEITA et à ses compagnons de lutte, il a salué leur courage et leur vision, qui demeurent une source d’inspiration pour les générations actuelles.
Le Chef de l’État a également adressé un hommage appuyé aux Forces de Défense et de Sécurité, qui, chaque jour, consentent d’immenses sacrifices pour protéger les populations face aux menaces terroristes et pour préserver l’intégrité du territoire. Il a eu une pensée particulière pour les soldats tombés, pour les blessés, ainsi que pour les otages, réaffirmant que toutes les dispositions étaient en cours pour leur libération.
Le Président GOÏTA a aussi souligné l’importance de l’Alliance des États du Sahel (AES), rappelant la détermination commune du Mali, du Niger et du Burkina Faso à poursuivre une coopération militaire et politique exemplaire, garantissant la souveraineté et le développement de leurs peuples. À cet égard, il a salué ses homologues, le Général Abdourahamane TIANI et le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, pour leur engagement sans faille.


Dans un appel vibrant à l’unité nationale, il a exhorté l’ensemble du peuple malien à rester soudé face aux défis de l’heure : la sécurité, la refondation institutionnelle et le développement. Selon lui, c’est dans la cohésion et la résilience que le Mali pourra écrire de nouvelles pages glorieuses de son histoire et transmettre aux générations futures un héritage digne et honorable.
« Le peuple malien ne reculera jamais devant l’adversité. Dans l’unité et la cohésion, nous poursuivrons ce combat jusqu’à la pacification totale du territoire national et jusqu’à la pleine réalisation de la souveraineté du Mali », a-t-il affirmé.
Le 22 septembre 1960, le Mali, héritier des grands empires qui ont marqué l’histoire de l’Afrique de l’Ouest, accédait à l’indépendance sous la conduite du Président Modibo KEITA. Soixante-cinq ans plus tard, cette date reste l’expression de la fierté nationale et du refus de toute forme de domination. Elle incarne l’idéal d’un peuple qui, malgré les épreuves, demeure attaché à sa dignité, à son unité et à sa souveraineté.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Discours fort du Président Bassirou Diomaye Faye : “Défendre la Palestine, c’est défendre l’humanité”

À la conférence de haut niveau sur la question palestinienne, organisée en marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République a tenu un discours fort et sans équivoque.
Il a dénoncé la tragédie insoutenable que traverse Gaza, la qualifiant de « nettoyage ethnique aux allures indescriptibles », et a rappelé que le silence face à l’inhumanité équivaut à une forme de complicité passive.

Le Chef de l’État a réaffirmé la position constante du Sénégal : mettre fin à l’occupation, instaurer un cessez-le-feu immédiat, garantir l’acheminement de l’aide humanitaire et concrétiser la solution à deux États, seule voie vers une paix, une justice et une sécurité durables.
En sa qualité de Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, il a lancé un appel à la conscience universelle : « Défendre la Palestine, ce n’est pas choisir un camp, c’est défendre la vie, la justice et notre humanité commune. »
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