Connect with us

AFRIQUE DE L’OUEST

SÉNÉGAL – L’avocat Juan Branco au Sénégal pour défendre son client Ousmane Sonko

Publie

le

Son apparition à la conférence de presse du pool d’avocats de Ousmane Sonko n’était qu’éphémère. Juan Branco n’a pas duré à ce face à face avec la presse où il a eu malgré son court passage, à s’exprimer sur la situation judiciaire de Ousmane Sonko, ce dimanche 30 juillet 2023. Il s’est ensuite levé pour se débarrasser des questions de journalistes. L’avocat franco espagnol « mystérieusement » entré au Sénégal a été évacué in extremis par ses gardes du corps à bord d’un 4×4 noir.

Pour rappel, l’avocat avait été interdit de venir à Dakar. Il avait tenu une conférence de presse jeudi 22 juin 2023 pour livrer le contenu du document d’accusation contre l’Etat du Sénégal transmis à la Cpi. Il a donné les chefs d’inculpations. «Ils ont apporté l’ensemble des preuves et des documents qui ont permis d’établir l’existence de soixante (60) crimes de meurtres considérés comme crimes contre l’humanité, de plusieurs milliers de crimes d’emprisonnement en violation des normes de droit international, de plusieurs milliers d’atteintes à la vie et de blessures et enfin d’actes de persécution et d’autres actes inhumains». Ainsi, selon lui, «ces crimes, nous les avons étudiés individuellement de façon indépendante des travaux qui avaient été menés par des organisations internationales. Que ce soit Amnesty International, Human Right Watch, le Haut-commissariat des Nations-Unies, la Croix Rouge sénégalaise, tous ont constaté l’existence d’une répression particulièrement féroce qui avait vocation à utiliser la violence politique à des fins de perpétuation au pouvoir. Ce sont des procédures complémentaires à celles qui ont été menées auprès de la Cpi et qui seront déclenchées en France pour ne pas dépendre des effets de pouvoir qui influencent la Cpi. Plus de 4500 éléments de preuves vérifiées ayant trait aux événements depuis mars 2021 dont 710 ont été gardés et servent de support de communication de 170 pages qu’on a transmises à la Cpi, en particulier au bureau du procureur, à qui on demande, sans délai, un examen préliminaire et une enquête à partir de ces éléments et de se saisir lui-même au titre de l’article 13», informe l’avocat.

112 personnalités ciblées
En réponse à Me Sidiki Kaba, l’avocat est sans équivoque. «Nous avons entendu dans le cadre d’une conférence de presse où 4 membres du gouvernement ont tenté de répondre par avance à nos arguments, qu’il fallait qu’un Etat se saisisse de la Cpi ; c’est faux. Toute personne, au titre de l’article 15, peut transmettre des éléments à la Cpi et au bureau du procureur pour qu’il s’en saisisse», souligne-t-il. Maître Branco a fait savoir que 112 suspects sont identifiés sur l’ensemble de la chaîne de commandement comme étant des personnes qui auront à répondre des crimes qu’elles ont commis, ordonnés, planifiés et fait exécuter», promet l’avocat.

La France… complice
Dans sa conférence de presse, l’avocat de Sonko n’a pas manqué de citer la France comme complice de l’Etat du Sénégal. «La France n’a rien fait pour éviter les massacres au Sénégal. Mais au contraire, elle lui a fourni des armes, elle a continué à soutenir le régime, elle continue aujourd’hui d’accueillir le Président Macky Sall. La France n’a même pas fait une déclaration pour condamner ces actes du régime Sall. Les États du Sénégal et de la France sont complices et ont commis des crimes contre l’humanité » conclut Me Juan Branco

Continuer la lecture
Advertisement
Cliquez ici pour commenter

Laisser un commentaire

AFRIQUE

CÔTE D’IVOIRE – Le RHDP favori, le PDCI en quête de remobilisation pour les élections législatives

Publie

le

À l’approche des élections législatives en Côte d’Ivoire, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) s’impose comme le parti le plus présent sur le terrain électoral. Il aligne le plus grand nombre de candidats, dont une large majorité de ministres en fonction et de figures majeures du parti. Du chef du gouvernement aux ministres des Eaux et Forêts ou de la Santé, les principaux cadres sont engagés dans leurs fiefs respectifs. Pour plusieurs observateurs, ces élections constituent un test politique majeur, dans un contexte où le président de la République souhaite impulser une transition générationnelle au sein de l’appareil d’État et du parti.

Favori du scrutin, le RHDP doit néanmoins composer avec une difficulté récurrente : la multiplication de candidatures indépendantes issues de ses propres rangs. Dans des régions stratégiques comme le Tonkpi à l’ouest ou la Bagoué au nord, ces dissidences fragilisent l’unité du parti. Le ministre Bruno Koné, lui-même candidat dans le nord du pays, a d’ailleurs appelé à la discipline et à la loyauté, afin d’éviter une dispersion des voix préjudiciable.

Face au RHDP, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) présente 163 candidats. Désormais dirigé par Tidjane Thiam, le parti doit aussi gérer des tensions internes. Des figures historiques, comme Maurice Kakou Guikahué à Gagnoa ou Olivier Akoto à Daoukro, se présentent en indépendants après avoir été écartées des investitures officielles. Après son absence remarquée à la présidentielle, le PDCI devra surtout mobiliser un électorat tenté par l’abstention.

Grand absent de ces législatives, le PPA-CI de l’ancien président Laurent Gbagbo a opté pour le boycott, dénonçant un climat politique qu’il juge délétère. D’autres acteurs majeurs de la présidentielle d’octobre ne sont pas non plus candidats, à l’image de Jean-Louis Billon ou de Simone Ehivet Gbagbo, même si son parti aligne une quinzaine de prétendants. Quant au FPI de Pascal Affi N’Guessan, il présente 21 candidats, sans son leader en tête de liste.

Continuer la lecture

AFRIQUE

BÉNIN – Patrice Talon s’exprime sur la traque des mutins et la réforme constitutionnelle

Publie

le

Le président béninois Patrice Talon s’est exprimé sur deux dossiers majeurs de l’actualité nationale : la poursuite des auteurs des événements du 7 décembre dernier et la récente révision de la Constitution, promulguée le 17 décembre 2025.

Concernant la tentative de mutinerie, le chef de l’État a assuré que la traque du principal responsable et de ses complices se poursuit activement. Un mandat d’arrêt international a été émis, et les autorités béninoises ont sollicité la coopération des pays voisins afin de faciliter leur localisation et leur extradition. Sans citer de pays précis, Patrice Talon a indiqué que les auteurs de ces actes ont été manipulés par des responsables politiques qu’il qualifie de « nostalgiques et jaloux », avec l’appui de soutiens extérieurs.

Le président n’a pas mâché ses mots à l’égard des mutins, les qualifiant de « crapules », de « voyous » et de « marginaux ». Il s’est félicité de l’absence totale de ralliement, tant au sein de l’armée et de la Garde nationale que de la population. Évoquant le cas de Pascal Tigri, Patrice Talon a révélé que ce dernier avait été contacté par son supérieur hiérarchique et invité à se rendre, avant de prendre la fuite en tenue civile. Il a salué le professionnalisme et la loyauté des forces de défense et de sécurité, qu’il a jugées « extraordinaires ».

Le second volet de son intervention a porté sur la révision constitutionnelle, vivement critiquée par l’opposition. Patrice Talon a rejeté toute accusation d’allongement déguisé du mandat présidentiel et a clarifié la notion de trêve politique. Selon lui, celle-ci ne vise qu’à empêcher une campagne électorale permanente, rappelant que la Constitution encadre déjà strictement les périodes de campagne. Il a précisé que la critique de l’action publique demeure pleinement garantie.

Enfin, s’agissant de la création du Sénat, le président a défendu cette institution comme un organe d’arbitrage destiné à prévenir les blocages institutionnels et à assurer la stabilité politique, estimant que son expérience du pouvoir en démontre la nécessité.

Advertisement

Continuer la lecture

AFRIQUE

MALI – L’imam Dicko et la CFR lancent la « troisième voie » contre la junte

Publie

le

Au Mali, le paysage politique en exil s’organise avec l’essor de la Coalition des forces pour la République (CFR). Lancée début décembre 2025, cette organisation placée sous l’égide de l’imam Mahmoud Dicko enregistre ses premiers ralliements de poids. Son objectif est sans équivoque : mettre un terme à une transition militaire qui dure depuis plus de cinq ans et restaurer l’ordre constitutionnel ainsi que les libertés fondamentales.

Housseini Amion Guindo, dit « Poulo », ancien ministre et figure de proue de l’opposition, est le premier grand leader politique à officialiser son adhésion. Pour lui, la CFR représente une « troisième voie » indispensable face au dualisme destructeur entre la « dictature implacable » de la junte et la menace jihadiste. Selon Guindo, ces deux extrêmes se nourrissent mutuellement, piégeant le peuple malien dans une impasse sécuritaire et démocratique.

D’autres personnalités, comme Abdoulaye Coulibaly (ICAP) et Oumar Abdou Touré (Kaoural Renouveau), ont également rejoint le mouvement. Ils voient en l’imam Dicko, figure morale historique déjà au centre de la chute d’Ibrahim Boubacar Keïta en 2020, le seul « repère incontournable » capable de fédérer les Maliens autour d’un projet de résistance pacifique. La CFR appelle désormais à la désobéissance civile pour contraindre le pouvoir militaire à rendre les rênes du pays.

Cependant, une interrogation subsiste : le silence de son mentor. Exilé en Algérie, l’imam Mahmoud Dicko ne s’est pas encore exprimé publiquement sur cette coalition dont il est le référent républicain. Si de nombreux acteurs du mouvement prodémocratie soutiennent la dynamique, ils attendent une déclaration officielle du guide avant de s’engager totalement. Ce nouveau pôle d’espérance parviendra-t-il à ébranler le régime de Bamako depuis l’extérieur ? L’avenir de la résistance malienne semble désormais suspendu aux mots de l’imam.

Continuer la lecture
Advertisement

DERNIERS ARTICLES

FACEBOOK

PUB

NEWS +