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SÉNÉGAL – Les membres de FRAPP réagissent à l’agression de Guy Marius Sagna

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L’activiste sénégalais, Guy Marius Sagna, a été victime d’une agression à Nianing, dans le département de Mbour ce jeudi 6 mai 2021.  Présent dans cette localité du Sénégal pour dénoncer avec les populations la délinquance foncière reprochée au maire Maguette Sène, il a été malmené par des nervis qui ont même déchiré ses habits. Les membres de Frapp (Front pour une Révolution Anti-impérialiste Panafricaine Populaire) se sont indignés de cette situation triste vécue par un homme qui, selon eux, a toujours accepté de se sacrifier pour les intérêts du peuple. Dans un message posté sur Facebook ce vendredi 7 mai 2021, ils tiennent le gouvernement de Macky Sall pour responsable de cet usage habituel de la violence pour répondre à ses détracteurs.

La violente et brutale agression physique dont a été victime nos camarades du FRAPP hier à Nianing permettent à juste raison de rappeler deux tristes constantes dans la médiocre et dangereuse gouvernance de Macky SALL. D’une part, le régime de Macky SALL a fait de la spoliation foncière et de la privatisation des terres agricoles au profit d’opérateurs illégitimes et nébuleux un véritable ‘‘programme politique’’ et ce conformément aux instructions des institutions de la Banque mondiale sur l’agro-business : « donnez vos terres aux investisseurs étrangers, ils sont les mieux à même de l’exploiter » nous disent-ils. D’autre part, tout comme Macky SALL, avec sa milice privée « les marrons du feu », c’est avec des nervis « locaux » ou « importés », donc avec la criminalité et la violence privée, que les responsables politiques locaux de l’APR comptent, eux aussi, intimider tout opposant à leurs projets impopulaires. 

Venus exercer pacifiquement les droits fondamentaux que la Constitution leur garantit auprès d’autres citoyens de Nianing, Abdoul Aziz NDAO, Ousmane WADE, Souleymane Papis NDJIM, Abasse TALL, Guy Marius SAGNA – tous membres du FRAPP – ont été sauvagement agressés sous les yeux de la gendarmerie. Cette dernière n’est pas intervenue pour rétablir l’ordre ; elle n’a pas non plus interpellé les agresseurs pourtant en situation de flagrant délit. 

Macky SALL, parrain et protecteur des nervis

Cette nouvelle culture de la complicité entre nos forces de défense et de sécurité et « les marrons du feu » et autres nervis de l’APR n’est pas nouveau. Depuis l’arrivée de Macky SALL, ses éléments paramilitaires armés, ses nervis et autres gros bras habillés en civils opèrent à côté des forces de l’ordre en toute impunité avec une brutalité inouïe lors des manifestations et campagnes électorales sans être, même une seule fois, inquiétés. 

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Macky SALL est violent, nous le savons. La nouveauté c’est que les manifestations du 3 au 8 mars dernier ont montré que Macky SALL est le seul président au monde qui a une milice armée escortée par la police et la gendarmerie qui tire à balles réelles sur de jeunes manifestants avec des fusils à pompe ; une milice qui a utilisé au vu et au su de tous des véhicules du ministère de l’éducation nationale et qui se regroupait avant et après leurs opérations de terreur au siège de l’APR. Pour moins que ça, l’affaire BENALLA a secoué l’Etat français et son président pendant des mois.

La violence et la terreur chez Macky SALL c’est aussi la coupure sans préavis du signal de chaînes de télévision pour le seul motif d’avoir fait leur travail : couvrir des manifestations ; Dans le même contexte, Macky SALL a désespérément tenté de limiter la possibilité de partager des contenus écrits, audios, photos, vidéos via les réseaux sociaux sans compter son armée de trolls qui a fini de phagocyter tout l’internet sénégalais. Cette violence  Macky compte l’institutionaliser, comme il l’a annoncé, avec une nouvelle loi ; Macky SALL refuse  toujours de libérer une trentaine d’otages politiques et continue de menacer la jeunesse.

Normalisation de la l’argument de la violence, tous responsables

Cette violence gratuite quasi-institutionnalisée se poursuit parce qu’elle est entretenue par notre indifférence, voire notre complaisance. Les violences dont sont coupables les nervis de l’APR pourtant souvent filmées ne font souvent pas l’objet d’un traitement médiatique circonstancié. Les organisations de la société civile et des partis politiques n’ont déployé aucune initiative citoyenne et judiciaire vigoureuse pour faire face à cette nouvelle forme de délinquance politique. 

Au Fouta, les agressions filmées des nervis de l’APR contre les manifestants de Fouta Tampi n’ont mobilisé personne à part les réseaux sociaux dont les likes, lives et partages sont impuissants face la terreur qui leur est imposé sur le terrain. Certains médias dominants ont préféré monnayer la couverture des meetings de l’APR alors qu’au même moment les contre-meetings de FoutaTampi réprimés jusqu’au sang par les nervis des politiciens étaient passés sous silence.

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C’est dans ce contexte d’injustice que certains, 140 « intellectuels » disent-ils, à l’ego surdimensionné et faute de pouvoir imposer leur ancien monde à une jeunesse décomplexée et bien au fait des enjeux, ont écrit une tribune pour défendre une liberté d’expression dans les réseaux sociaux dont ils n’ont jamais été privés. 

Au fond, contrairement à ce que prétend ce groupuscule toujours aphone sur les sujets d’importance fondamentale, la dernière et vraie victime connue de sa liberté d’expression au Sénégal, avant nos camarades, est l’artiste saint-louisain Birahim Mame Moussé SIBY alias Mbida. Il a payé de sa vie. Son engagement et son combat citoyen contre la délocalisation du stade Me Babacar SEYE lui a coûté atrocement la vie. Après avoir dénoncé au cours d’un live Facebook avec d’autres activistes le sabotage par les militants de l’APR d’un Tag artistique contre la délocalisation du stade, c’est sur son chemin de retour qu’il a été lâchement attaqué et poignardé sur la tête. Il mourra par la suite de ses blessures et dans une indifférence totale une semaine après. Un crime crapuleux qui peine à être élucidé alors que le contexte, les témoignages et les faisceaux d’indices indiquent la même direction s’agissant des coupables. Est-ce que c’est parce que l’enquête risque de mener vers les mêmes nervis de APR qui ont saboté le tag anti-délocalisation que l’enquête est au point mort ? Nous réclamons justice !

En tout cas, jamais dans l’histoire de ce pays la violence systématique par une milice privée parrainée par l’État à travers les forces de défense et de sécurité n’a été utilisée comme seul et unique moyen de faire face à l’adversité. La déclaration génocidaire de Dembourou Sow sans suite pénale exprime ce décrochage criminel de notre démocratie. L’assassinat et l’exécution extrajudiciaire de 14 jeunes sénégalais dont la plus part d’une balle à la tête durant les manifestations du mois de mars sans qu’aucune enquête ne soit ouverte jusqu’à ce jour encore moins l’arrestation d’un seul des tireurs est le signe que notre rapport avec la sacralité de la vie humaine est totalement rompu.  

Pour terminer, il est important de souligner le courage du journaliste Adama GAYE et de Mamadou NDOYE, de vrais intellectuels ceux-là, qui ont pris leurs responsabilités après avoir bien observé les évènements de mars 2021 pour alerter contre l’argument de la violence que l’APR a presque fini par normaliser.  Mamadou Ndoye, ex -sg de la LD, dans son entretien avec ‘‘L’info’’ disait le 12 avril dernier ceci: « Comment dans un pays démocratique, la police et la gendarmerie peuvent accepter que des milices les accompagnent en ce qui concerne le maintien de l’ordre ? La gravité de cette situation n’est pas encore discutée dans le pays. Nous sommes en train d’assister à des signes non seulement d’éclatement de la nation, mais d’éclatement de l’Etat. C’est l’Etat-Nation qui est en train d’éclater. Et ces signes, je ne vois pas aujourd’hui de forces qui essaient de les repousser pour que nous ne tombions pas dans une déstabilisation grave et permanente de notre pays. Ces signes, au contraire, on essaie de les cacher en accusant des forces obscures venues je ne sais d’où, alors que les responsables sont là, dans le pays, en train de tenir leurs discours, d’agir dans la rue. Tout le monde les voit agir et personne ne dit rien ».  Revenant sur l’agression dont a fait l’objet nos camarades à Nianing, Adama Gaye alerte : « Plus personne n’est donc en sécurité (…) des milices privées et publiques agissent sans contrainte ni contrôle, au service d’intérêts criminels, sous couvert d’autorités officielles (…). On y est arrivé à tolérer l’intolérable, notamment le maraudage de nervis, dont certains ont mandat de tuer, et le font sans états d’âme, au grand jour. C’est cette même logique qui explique le silence fracassant des forces dites vives de la nation au moment où les valeurs démocratiques sont détricotées (…).

Il est urgent par conséquent que citoyens, journalistes, religieux, avocats, partis politiques, organisations de défense des droits de l’homme, députés interpellent directement Macky SALL sur les organisations criminelles internes à son parti qu’il doit immédiatement dissoudre et mettre à la disposition de la justice. Devant l’histoire et la conscience collective, il sera responsable du chaos qu’il semble appeler de ses vœux alors que rien ne lui assure qu’il en sera épargné. 

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Alioune Badara MBOUP, FRAPP

Fatima MBENGUE, FRAPP                                                                                                                                                      Ibrahima KA, FRAPP

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GHANA – Des manifestants africains exigent l’annulation de la dette du continent

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Un vent de protestation a soufflé sur Accra ce vendredi 29 août, où un rassemblement panafricain a uni ses voix pour exiger l’annulation de la dette des pays du continent. À l’appel de la branche africaine de la Confédération Syndicale Internationale, plusieurs centaines de manifestants, venus de divers horizons africains, ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation financière précaire de leurs nations.

Sur la Place de l’Indépendance, les slogans « Nous ne paierons pas ! » ont résonné avec force, ciblant non seulement les créanciers, mais aussi des institutions comme le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, accusées d’étouffer le continent. Pour Andrews Adoquaye Tagoe, un des organisateurs ghanéens, le système actuel est déséquilibré : « C’est comme si un éléphant et un petit animal s’affrontaient dans un ring de boxe, pensant se battre à armes égales. Nous sommes dans un système qu’il faut changer. » Il dénonce un traitement à deux poids deux mesures dans les conditions de remboursement, qui, selon lui, dépossède l’Afrique de sa souveraineté financière.

La Confédération Syndicale Internationale prône une annulation totale et inconditionnelle des dettes extérieures jugées non viables. Cependant, cette revendication a été nuancée par le ministre des Finances du Ghana, Cassiel Ato Baah Forson, présent face aux manifestants. « La façon dont on utilise la dette est également importante. Si nous utilisons bien nos dettes, on doit pouvoir les rembourser. On ne peut pas être à toujours demander l’annulation de la dette si nous continuons de mal l’utiliser« , a-t-il averti, soulignant la responsabilité des États africains dans la gestion de leurs emprunts.

En fin de rassemblement, les organisateurs ont remis une pétition au ministre des Finances, sollicitant le président du Ghana pour qu’il relaie leurs demandes pressantes à l’ensemble des créanciers du continent africain.

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RD CONGO : Le lycée de Luisha menacé par les mines, la population se soulève

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À 90 kilomètres de Lubumbashi, la petite cité de Luisha est le théâtre d’une vive contestation. Des dizaines d’habitants se sont mobilisés mercredi 27 août 2025 pour s’opposer fermement à la délocalisation du lycée Lubusha, une institution scolaire de 75 ans, menacée par l’expansion des activités minières. Cette manifestation marque un nouveau chapitre dans un bras de fer qui oppose la communauté, l’Église catholique et deux sociétés minières chinoises depuis près d’une décennie.

Le lycée Lubusha, une école de filles emblématique, se retrouve aujourd’hui pris en étau entre deux mines à ciel ouvert. Les sociétés chinoises, qui extraient cuivre et cobalt, grignotent progressivement le terrain, soulevant l’indignation des locaux. « Non à la délocalisation du lycée Lubusha« , pouvait-on lire sur les banderoles brandies par les manifestants.

Shibola Kabange, élève au lycée, exprime son désarroi : « Je m’oppose à la délocalisation parce que depuis que les Chinois sont ici, ils n’ont rien fait pour la communauté. » Un sentiment partagé par les autorités coutumières. Victor Kibi Kasemo, représentant du chef Katanga, s’inquiète : « Si on détruit cette école, où iront nos enfants ? Nous n’accepterons jamais la destruction de ce bâtiment. »

Face à cette situation, l’Église catholique, propriétaire du lycée, a décidé de hausser le ton. Monseigneur Fulgence Muteba, archevêque de Lubumbashi, promet une mobilisation sans faille. « Nous allons secouer le cocotier. S’il faut aller jusqu’à la bourse de Hong Kong, nous prendrons nos responsabilités. Ce que j’exige, c’est tout simplement la justice et le bon sens« , a-t-il déclaré.

Malgré une suspension des activités minières prononcée par le ministère des Mines en 2022, la décision n’a jamais été pleinement appliquée. La communauté de Luisha espère que leur nouvelle mobilisation poussera les autorités à agir concrètement pour préserver leur lycée.

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CÔTE D’IVOIRE – Cinq morts dans une violente mutinerie à la prison de Bouaké

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Une violente mutinerie a éclaté ce mardi 3 juin 2025 à la Maison Pénale de Bouaké en Côte d’Ivoire. Alors que l’Administration pénitentiaire procédait à une fouille de routine au sein de l’établissement, elle s’est heurtée à l’hostilité des détenus du Bâtiment E. Selon le communiqué du procureur, ces derniers « s’en prenaient à eux à l’aide de gourdins, de machettes et d’autres objets contondants. » Pour se dégager, les agents ont été contraints d’effectuer des tirs de sommation afin de couvrir leur repli.

Malheureusement, cet incident a entraîné un lourd bilan : « le décès de cinq (05) détenus est à déplorer. Vingt-neuf (29) blessés, dont six (06) agents pénitentiaires et vingt-trois (23) détenus, ont également été enregistrés, » a fait savoir le procureur de la République. Il précise que les blessés ont été pris en charge et qu’un médecin légiste a été requis pour les constatations d’usage dans de telles circonstances.

L’intervention rapide des forces de la Gendarmerie et de la Police Nationale a permis de circonscrire les violences et de rétablir l’ordre. L’opération de fouille s’est ensuite poursuivie sans autres incidents. Elle a mené à la découverte de « plusieurs blocs de cannabis, de plaquettes de comprimés Tramadol, de dix-huit (18) téléphones portables, dont huit (08) smartphones, de trois (03) grenades, d’armes blanches etc… strictement interdits en détention. »

Le procureur a rappelé que de précédentes fouilles avaient déjà permis la découverte d’armes blanches et surtout d’importantes quantités de drogues et de substances psychotropes.

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