AFRIQUE DE L’OUEST
MALI – Les élections présidentielles et législatives en 2022
Au Mali, les autorités de tradition composées particulièrement de militaires ont dévoilé, ce jeudi 15 avril, le calendrier électoral qui permettra d’élire le chef de l’Etat et les députés. Elles ont annoncé que les élections présidentielle et législatives se tiendront en février et mars 2022. Pour l’heure, un référendum visant à apporter des réformes dans la Constitution va être organisé vers la fin du mois d’octobre 2021. Ce scrutin présidentiel est une étape essentielle pour rendre le pouvoir aux civils à la suite du coup d’État perpétré contre Ibrahim Boubacar Keita le 18 août 2020.
La transition devrait bientôt s’effectuer au Mali depuis le départ précipité d’Ibrahima Boubacar Keita suite à une violente soulèvement populaire en 2020. Les militaires prévoient d’organiser des élections présidentielle et législatives au courant de 2022. Selon le ministre de l’Administration territoriale, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, les premiers tours du scrutin présidentiel et législatif auront lieu le 27 février 2022 alors que de probables seconds tours se tiendront respectivement les 13 et 20 mars. Des élections régionales et locales sont également prévues le 26 décembre 2020. Ce calendrier était longtemps réclamé par la Communauté Internationale après une longue phase de transition militaire.
Cependant, avant ces échéances électorales qui marquent la transition, un référendum devrait être organisé le 31 octobre 2020 pour procéder à la révision de la Constitution, longtemps promise par les hommes politiques mais jamais concrétisée.
Entre le mois de septembre et d’Octobre 2020, les colonels qui ont chassé Ibrahim Boubacar Keita du pouvoir ont affiché une volonté de respecter l’Etat de droit et les principes démocratiques. Ils ont mis en place des organes de transition (présidence, Premier ministre et gouvernement, organe législatif). Ils avaient également pris l’engagement ferme de rendre le pouvoir à des civils démocratiquement élus au terme des 18 mois de transition. « Tous les moyens seront mis en œuvre pour organiser, dans les délais convenus, des élections libres et transparentes », a déclaré Moctar Ouane, premier ministre de la transition dans son discours de politique générale au mois de février 2021.
L’organisation des Nations Unies (ONU) approuve cette volonté d’aller vers une transition rapide pour que le Mali retrouve ses forces démocratiques et républicaines. « Ces élections représentent le test décisif de la transition actuelle et une étape nécessaire vers le retour du Mali à la règle constitutionnelle« , a précisé Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Opérations de paix.
AFRIQUE
MALI – Le ministère français des Affaires étrangères tire la sonnette d’alarme sur la situation
Le ministère français des Affaires étrangères a recommandé, ce vendredi 7 novembre 2025, à ses ressortissants de quitter temporairement le Mali « dès que possible », en raison d’une forte dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.
Dans un communiqué publié sur son site, le Quai d’Orsay fait état d’un contexte « en nette détérioration », évoquant notamment « un blocus djihadiste qui asphyxie progressivement Bamako et plusieurs régions du pays ».
« Depuis plusieurs semaines, le contexte sécuritaire se dégrade au Mali, y compris à Bamako », précise le ministère, appelant les ressortissants français à « prévoir un départ temporaire dès que possible par les vols commerciaux encore disponibles ».
Le communiqué déconseille également tout déplacement par voie terrestre, soulignant que « plusieurs routes nationales sont devenues la cible d’attaques de groupes armés terroristes ».
AFRIQUE
SÉNÉGAL – L’ancien président Macky Sall charge le nouveau régime : « Les Sénégalais sont déçus »
À l’occasion de l’installation du Secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République (APR), ce jeudi 6 novembre 2025, l’ancien président Macky Sall est sorti de son silence pour adresser de vives critiques au régime en place.
Dans un discours lu par Me Sidiki Kaba, le fondateur de l’APR a dénoncé un pouvoir qu’il accuse de trahir les principes démocratiques et de faire reculer les acquis républicains obtenus, selon lui, « de haute lutte » par le peuple sénégalais.
« Nous vivons un temps nouveau dominé par l’avènement d’un type de pouvoir jamais expérimenté au Sénégal, marqué par une addiction à la violence destructrice et un déni des valeurs de l’État de droit », a fustigé l’ancien chef de l’État, estimant que « le nouveau pouvoir a déçu la majorité de nos compatriotes ».
Macky Sall affirme constater une atteinte croissante aux libertés démocratiques et une érosion des avancées institutionnelles bâties au fil des décennies. Selon lui, la République « se dérobe » et le modèle démocratique sénégalais, jadis « admiré dans le monde », s’effrite sous la conduite de ceux qu’il qualifie de « tenants d’un parti-État ».
L’ancien président dit observer avec « effarement » la multiplication de dérapages et dérives du nouveau régime.
Il prévient enfin que l’héritage qu’il affirme avoir laissé au pays ne saurait être effacé par « l’amateurisme » ou « une haine revancharde », qui, selon lui, conduisent à une paralysie et à une régression dans tous les domaines.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Dette cachée : le FMI alerte sur une situation inédite
« On n’a jamais vu une dette cachée de cette importance en Afrique », a déclaré Edward Gemayel, chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal, à l’issue d’une mission de deux semaines à Dakar. Selon lui, l’ampleur de cette dette — estimée à près de sept milliards de dollars accumulés entre 2019 et 2024 sous l’administration de Macky Sall — explique la lenteur des discussions autour d’un nouvel accord de prêt.
Les négociations, entamées en août, devaient aboutir à la reprise du programme de financement du FMI suspendu depuis plusieurs mois. Mais la découverte de cette dette non déclarée complique le processus. « C’est ce qui retarde les choses », a précisé Gemayel au micro de RFI, tout en assurant que le FMI restait « pleinement engagé » à conclure un accord « dans les prochaines semaines ».
Parmi les conditions préalables exigées par l’institution, figurent la centralisation de la gestion de la dette dans un seul ministère et la publication des résultats de l’audit des arriérés. Le FMI souhaite également finaliser, avec la Banque mondiale, une analyse de viabilité pour déterminer si la dette du Sénégal reste soutenable.
En attendant, cette absence d’accord fragilise davantage la situation financière du pays. L’agence de notation Moody’s a déjà abaissé la note du Sénégal à trois reprises en un an, évoquant une trajectoire d’endettement « préoccupante ». Le ratio dette/PIB atteindrait désormais 132 %, un niveau record.
Pour le gouvernement sénégalais, il y a urgence : sans nouvel accord, l’accès aux marchés financiers internationaux restera limité, aggravant la pression sur les finances publiques et les réserves de change.
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