CULTURE
SENEGAL : Jimmy Dose, une icône de la chanson.
Fan de Public Enemy et surtout de leur titre légendaire “Fight the power”, du roi de la pope Michael Jackson mais également de Bob Marley, Jimmy Dose est finalement devenu chanteur engagé. Ze-Africanews.com est allé a sa rencontre.
Comment êtes-vous arrivée à la musique et la chanson ?
Tout a commencé avec Public enemy ce grand groupe afro-américain qui nous a fait vibrer avec son titre légendaire « Fight the power ». Je citerai Michael Jackson, Bob Marley et par la suite Mc Soolar qui a marqué les prémices du rap francais. Je me souviens qu’à cette époque moi qui habitais au sénégal, j’avais la possibilité d’aller souvent en France pour les vacances d’été et c’est comme ça que j’ai découvert le mouvement hip hop et par la suite le raggae avec le groupe Raggaesonic, Tonton david et bien d’autres, de là, j’ai écris mes premiers textes, premiers lives jusqu’à aujourd’hui.
Comment vous définissez-vous en tant qu’artiste ?
Je me vois comme un artiste social. Le peuple a besoin de quoi ? D’espoir, d’un but, d’un projet et aussi qu’on le divertisse, c’est mon rôle.
Pour vous c’est quoi une bonne musique, une belle chanson, un beau son ?
Une musique rassembleuse, une musique qui vient du coeur. Ca pourrait être une histoire belle ou sombre, c’est une question de feeling et de goût
Pourquoi ce genre musical ?
Je fais du reggaedancehall, un genre originaire de la Jamaïque et qui vient des bas quartiers. Il m’arrive d’y rajouter un zeste d’hip-hop toujours avec ce petit côté tropicale et africain, certains appellent ça world music. Ce genre de musique a une histoire, elle prône la paix et l’amour. Ses sons dynamiques et profondes redonnent de l’espoir. D’autre part, la world music me rapproche profondément de mes racines.
Pour vous chanson rime-t-elle avec recherche de justice social ?
Oui ! Sinon, on joue la carte de l’aveugle, ce serait irresponsable. Pour moi un artiste se doit d’être social, montrer les faits et méfaits de ce monde est dur pour certains, je sais de quoi je parle. J’irai même jusqu’à dire que dans certaines sociétés, les immigrés sont plus pointés du doigt. Quand tu vis dans la misère et dans l’inégalité, tu n’aimerais pas qu’on te parle toujours de ça, tu aimerais aussi t’évader et sourire en chanson.
Selon vous la musique c’est un engagement ou une simple passion ?
Ca pourrait être les deux, mais au début je ne pense pas qu’on entre dans la musique par engagement mais plutôt par passion. La musique n’est pas politique, elle n’est ni pour les riches ni pour les pauvres. Elle nous fait vibrer. On devient proche des gens dès lors qu’on prend le micro, le stylo ou son instrument. Par la suite une complicité naît et avec le temps on devient artiste. On se rend compte de son impact de par les gens qui nous écoutent et ce n’est qu’ensuite qu’on devient un porte-parole.
Pourquoi la musique comme simple moyen d’expression ?
Je pense que chaque personne a son propre moyen d’expression : la danse, l’écriture ou la peinture. Personnellement, j’ai trouvé dans la musique une arme qui me convient et avec laquelle j’arrive à donner espoir aux gens.
D’où est née cette passion ?
L’influence musicale de mon enfance, m’a guidé tout au long de ma vie. Certains artistes dont je vous citais les noms plus haut, ont réussi de par leurs textes à me parler et à me transmettre l’importance de la musique
Que ressentez vous quand vous êtes devant le public et pourquoi ?
Lorsque je suis devant le public, je ne souhaite qu’une seule chose, transmettre mes messages et mes émotions. Et ce partage s’effectue très simplement à chaque fois que je chante pour eux.
Depuis quand êtes vous en Europe et pourquoi ?
Je vis à Montréal dans la province de Québec au Canada, j’ai vécu en France à Paris pendant une dizaine d’années. Je me considère comme un globe trotter et je ne me vois pas rester à la même place toute une vie.
Quel rapport avez-vous avec votre pays d’origine ?
Je suis originaire du Sénégal, ayant passé mon adolescence à Dakar, je représente mon pays et dans certaines de mes chansons je le cite souvent.
Quelles sont vos perspectives d’avenir ?
Après avoir enchaîné pendant plusieurs années, les sound system, les studios, les concerts, mon premier album arrive enfin. Je souhaite donc maintenant pouvoir sortir d’autres albums, que les gens soient toujours derrière moi et ce pendant longtemps.
Comment vous définissez-vous en tant que artiste chanteur?
Un artiste chanteur, est simplement une personne qui de par ses mots, ses phrases et donc ses chansons, arrive à dire ce que beaucoup de gens vivent au quotidien. Je me definis comme un vecteur d’émotions, de sentiments et d’idées de par mes textes. Je pense également être capable de voir le côté positif des choses ou du moins j’essaye, et ce qui est essentiel pour moi, c’est que les gens voient notre action comme un besoin d’exister et de construire, bref, de se faire respecter. J’aime également faire bouger les gens avec des textes rythmés conscients ou souvent innocents pour de bonnes vibrations.
CULTURE
SÉNÉGAL – Hervé Samb : l’ambassadeur du Jazz Sabar sur la scène internationale
Originaire de Rufisque, Hervé Samb s’est affirmé comme l’une des figures majeures du jazz sénégalais contemporain. Guitariste hors pair, compositeur et arrangeur audacieux, il se distingue par une créativité qui lui a ouvert les portes des scènes internationales. Très tôt, son talent éclate : à seulement 15 ans, il clôt l’édition 1993 du Festival de Jazz de Saint-Louis, succédant à des légendes comme McCoy Tyner et Jack DeJohnette, annonçant une carrière d’exception.
Au fil des ans, Samb a collaboré avec certains des plus grands noms de la musique mondiale, tels que Marcus Miller, Pat Metheny, Oumou Sangaré, Salif Keïta, David Murray et Meshell Ndegeocello. Sa véritable signature artistique réside dans le Jazz Sabar, une fusion novatrice qui mêle les rythmes traditionnels sénégalais, le jazz et des influences contemporaines. Ses albums témoignent de cette évolution : Cross Over (2009) et Time to Feel (2013) posent les fondations de son univers musical, Teranga (2018) affirme le Jazz Sabar comme style à part entière, Benn (2021) explore une dimension plus introspective, tandis que Jolof (2023) plonge dans l’histoire et la mémoire de l’ancien empire tout en affirmant une modernité enracinée.
Hervé Samb excelle également derrière la scène comme directeur musical et réalisateur. Il a dirigé les albums All Is Well et My World de Lisa Simone, ainsi que Climat d’Omar Pene, et a reçu de nombreuses distinctions, dont une nomination aux Grammy Awards pour l’album Holy Room de Somi, et une sélection au prix AUDELCO à New York pour sa direction musicale dans la comédie musicale Dreaming Zenzilé.
Toujours en quête de nouvelles explorations, Hervé Samb continue de captiver le public international. Entre héritage culturel et audace créative, il incarne l’excellence du jazz sénégalais et demeure une voix incontournable de la scène musicale africaine contemporaine.
CULTURE
CÔTE D’IVOIRE – Josey dévoile « Raisonance », un album intime et puissant
L’artiste ivoirienne Josey marque un tournant important dans sa carrière avec la sortie officielle de son nouvel album intitulé « Raisonance ». Composé de douze titres, ce projet se veut une plongée profonde dans les émotions humaines, un espace où la chanteuse explore ses propres vérités tout en cherchant à toucher celles de son public. Pour Josey, cet opus représente bien plus qu’une simple production musicale : c’est une œuvre assumée, intime et cohérente, pensée pour résonner avec les expériences personnelles des auditeurs.
Selon les informations révélées par Kawtef, les thèmes abordés dans « Raisonance » tournent autour de l’amour, de la résilience, de la quête d’harmonie intérieure et de la découverte de soi. Chaque morceau a été conçu comme une étape dans un voyage émotionnel, invitant l’auditeur à réfléchir, ressentir et parfois se reconstruire. La démarche artistique met en lumière la volonté de Josey de proposer une musique authentique, capable de franchir les frontières culturelles et de susciter une véritable connexion.
Sur le plan musical, l’album offre une palette riche et diversifiée. Josey y mêle des sonorités afropop, du coupé-décalé, de la soul, ainsi que des influences urbaines, créant un ensemble à la fois moderne et fidèle à son identité. Sa voix, connue pour sa puissance et sa capacité à transmettre des émotions intenses, y occupe une place centrale. Cette variété de styles témoigne de la maturité artistique de la chanteuse et de son désir d’élargir son univers musical.
Avec « Raisonance », Josey s’affirme comme l’une des voix majeures de la scène ivoirienne contemporaine. Cette sortie contribue également à dynamiser l’actualité musicale francophone, marquée par d’autres projets attendus, tels que l’album « Destiné » d’Aya Nakamura. Une période particulièrement riche pour les amateurs de musique africaine et urbaine.
CINÉMA
ALGÉRIE – Festival de Timimoun : une oasis de cinéma et de coopération
Timimoun, oasis saharienne d’Algérie, accueille du 13 au 18 novembre la première édition du Festival international du court métrage, avec le Sénégal comme invité d’honneur. Cette ville historique, célèbre pour sa culture zenette et ses paysages ocre, s’est transformée en haut lieu du cinéma.
Le festival, dirigé artistiquement par Fayçal Sahbi, attire un large public dans son unique salle de cinéma et son théâtre de verdure. Il met à l’honneur des figures algériennes telles que Mounès Khammar et Lyes Salem.
Lors de la cérémonie d’ouverture, la ministre algérienne de la Culture, Malika Bendouda, a salué le partenariat culturel avec le Sénégal, représenté par l’ambassadeur Mbaba Coura Ndiaye. La délégation sénégalaise a exprimé sa volonté de renforcer les échanges cinématographiques avec l’Algérie, ouvrant la voie à de futures coproductions africaines.
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