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SÉNÉGAL – Un “Ndogou royal” offert par les chrétiens aux musulmans

Par notre envoyé spécial à Dakar Amadou Thiam.
Le Sénégal peut se targuer d’être un pays assez particulier de par la tolérance, l’affection et l’amour singulier qui existe entre les religions. Les chrétiens et les musulmans vivent en parfaite harmonie, et ce, depuis plusieurs générations. En ce mois de Ramadan 2021, les chrétiens du groupe Facebook “Let’s Go sortir Sénégal Officiel » se sont illustrés en distribuant près de 2600 sachets de repas, au quartier Liberté 6, le mercredi 21 avril 2021 à l’heure de la rupture du jeûne, plus connu en langue locale sous le terme « ndogou« . Un geste magnifié partout dans le pays et qui consolide la parfaite cohabitation entre les deux communautés.
Les membres du groupe « Let’s go sortir Sénégal Officiel » riche de plus de 130 000 membres pourrait être définitivement nommé le groupe de l’année. Et pour cause, un “Ndogou royal” a fédéré les membres en ce mois de ramadan. Des « ndogous » ont été distribués aux musulmans. Une action qui a donné une leçon de solidarité et de tolérance au monde entier. Un geste que les organisateurs ont justifié par les bonnes relations qui ont toujours été entretenues par les deux communautés. Étienne Mamadou Ndour, le principal initiateur, a précisé sur sa page Facebook que cette initiative est le corollaire de plusieurs mois de joie, de plaisanterie, de grande harmonie avec les musulmans qui sont de vrais amis. « Ce qui s’est passé hier sur le rond-point liberté 6 est un symbole de cette union, c’est une manière de dire que ce leg que nous avons reçu nous devons le perpétuer. Les commerçants et les passants étaient tous très heureux de nous voir tous communier pendant ce mois du ramadan. Ce sont des manifestations de solidarité rares que l’on ne voit pas dans d’autres pays mais au Sénégal l’acceptation de l’autre est ancrée en nous. », a-t-il expliqué.
Tout est parti du mois de carême, les membres de confession musulmane du groupe ont commencé à poster leurs sorties culinaires à Séras, où ils allaient manger de la viande grillées. Ils publiaient également des plats améliorés qui faisaient savourer les membres chrétiens. Le carême passe et le ramadan arrive. La riposte ne se fait pas attendre. C’est la remontada. Les membres de confession chrétienne prennent la relève, c’est à leur tour de se rendre à Séras pour les grillades de viande qu’ils diffusent dans le groupe à travers un live. Après des jours de face à face, pour finir en beauté, les membres chrétiens organisent un “ndogou royal » pour leur frères. Une belle manifestation de leur fraternité. Une somme individuelle de 1000 FCFA a été demandée pour organiser cet évènement. « Nous avions envie de faire un vrai geste pour nos amis musulmans et de leur offrir des ndogous. Nous avons lancé une cagnotte sur le groupe, que nous remercions pour sa collaboration. L’idée a enchanté tout le monde. Nous avons reçu énormément de contributions. », a laissé comprendre Etienne Mamadou Ndour.
Le Sénégal est véritablement un modèle spécifique d’entente et de concorde entre musulmans et chrétiens. Cette action symbolique et pleine d’enseignements intervient dans un contexte interne socio-politique tendu. Les récentes manifestations ont fait craindre le pire. Du côté des hommes politiques, certains surfent sur la notion d’ethnicité pour créer des divisions au sein de la société sénégalaise. La population de son côté, consciente du danger que cela peut produire, refuse d’aller dans ce sens. Dans ce groupe composé de toutes les couches de la population wolof, serrer, diola, manjak, peul, musulman chrétiens, ceddo… Les membres ont voulu cultiver ce vivre ensemble à la sénégalais si paisible, si chaleureux, si tolérant imprégné dans une parfaite Téranga sénégalaise. Ce “Ndogou” c’est également une façon de renforcer la cohésion sociale qui existe déjà entre les deux principales communautés religieuses.
Cependant, partout dans le monde, les problèmes d’ethnicité sont souvent caractérisés par des conflits interculturels qui peuvent déboucher sur du racisme, de la xénophobie, de l’ethnocentrisme et parfois à des guerres civiles meurtrières, au Sénégal, force est de noter que ni les communautés, ni les chefs religieux ni même la classe politiques ne doivent favoriser cela. Ce “Ndogou royal” est un message fort adressé à tout le pays qui incarne un modèle singulier de cohabitation entre chrétiens et musulmans qui sont les fondements du dialogue islamo-chrétien. Une richesse que les sénégalais ont de commun, un trésor à ériger au monument de la préservation nationale. A noter qu’au Sénégal, les musulmans représentent plus de 90 % de la population.

@Page Facebook “Let’s Go sortir Sénégal Officiel » @Page Facebook “Let’s Go sortir Sénégal Officiel »
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SÉNÉGAL – Barros Edgar : du foot à la création de contenu

À 26 ans, Edgar Barros fait partie de cette jeune génération talentueuse d’Africains qui refusent de se laisser enfermer dans une case. Grâce à ses contenus très suivis sur les réseaux sociaux, il s’est forgé une véritable popularité. Alors que tout le prédestinait à une carrière de footballeur, Barros est aujourd’hui un créateur de contenu, suivi par plus de 460 000 personnes. Ses vidéos cumulent des millions de vues. Il vient de sortir son premier ouvrage “Vamos comme Barros) qui parle des ses voyages en Asie.
De la pelouse aux réseaux sociaux
Né en France d’un père sénégalais et d’une mère espagnole, Edgar Barros commence très tôt le football. Très vite, il intègre l’US Torcy, un club formateur reconnu, où il évolue aux côtés de Randal Kolo-Muani. À 19 ans, un accident le met sur la touche : une rupture des ligaments croisés. Cette blessure l’oblige à une longue rééducation. Cependant, il ne veut rien lâcher. Il continue en Régional 1 à Meaux, puis au Val d’Europe. En 2023, il rejoint Avranches avant de signer à l’AS Vitré. Mais, il comprend que son vrai terrain de jeu, c’était le monde. Depuis son premier voyage au Mali, tout change. Désormais, il veut explorer le monde, comprendre les gens, ressentir ce qu’ils ressentent. Dans une interview accordée à Ze-Africanews, il confie : “J’ai cru que le foot était toute ma vie…” Il finit par comprendre, dit-il : “ Ce que je recherchais, c’était plus qu’un but marqué : c’était l’envie de marquer l’histoire.”
Une reconversion réussie
Après avoir mis un terme à sa carrière sportive, Edgar Barros développe une activité de créateur de contenu. Sur les réseaux sociaux, il partage des vidéos et des analyses qui mettent en lumière la richesse des cultures africaines, en particulier sénégalaise. Son approche singulière lui permet de fédérer une large communauté. Pour ne pas s’arrêter là, il publie un ouvrage : “Vamos Comme Barros”. Ce livre est un carnet de route illustré qui mêle anecdotes, photos, tips et QR codes pour revivre ses aventures en vidéo. Il y raconte ses périples en Malaisie, en Thaïlande et en Corée du Sud.
Barros, tisseur de ponts entre les identités
Après avoir troqué les crampons contre la caméra, Barros veut vivre pleinement de cette nouvelle vocation. En novembre 2020, il crée son entreprise, enregistrée sous le nom “BARROSJR”, spécialisée dans l’édition de revues et périodiques. Il raconte à travers les outils numériques les histoires des gens, souvent méconnues. En cela, on peut dire qu’il est passeur de culture. Il met en avant les personnes souvent méconnues. Il promeut la culture sénégalaise et montre une autre image de l’Afrique et des Africains partout où il va. Son crédo : valoriser la richesse du patrimoine africain à travers des récits, des analyses, des témoignages, et surtout, un style personnel, direct et immersif.
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SÉNÉGAL – Le parti la Nouvelle Responsabilité participera au dialogue national

Dans un communiqué rendu public dimanche 18 mai, la Nouvelle Responsabilité (NR), parti dirigé par l’ancien Premier ministre Amadou Ba, a officiellement annoncé sa participation au dialogue national convoqué par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Cette décision intervient dans un contexte politique tendu où plusieurs formations politiques ont déjà fait connaître leurs positions divergentes sur cette initiative présidentielle.
Une participation conditionnée par des ambitions plus larges
Si la Nouvelle Responsabilité (NR) confirme bien sa présence aux discussions à venir, elle ne manque pas de souligner que le cadre proposé lui semble trop restreint. « La thématique centrale portant sur le système politique revêt une importance certaine, mais elle demeure insuffisante pour répondre, à elle seule, aux attentes profondes et légitimes des Sénégalaises et des Sénégalais », peut-on lire dans le communiqué.
Le parti d’Amadou Ba, se définissant comme « une force politique incontestable », propose ainsi d’élargir significativement l’agenda des discussions pour y inclure plusieurs préoccupations économiques et sociales qu’il juge prioritaires :
La dette publique et la maîtrise du déficit budgétaire ;
L’équité fiscale ;
L’emploi et l’employabilité des jeunes ;
Les dynamiques migratoires ;
Le développement durable ;
Le pouvoir d’achat et la cherté de la vie ;
La préservation des libertés fondamentales ;
Un positionnement stratégique dans l’échiquier politique
Cette annonce intervient alors que le paysage politique sénégalais reste divisé sur l’opportunité même de ce dialogue. En acceptant d’y participer tout en cherchant à en redéfinir le périmètre, la Nouvelle Responsabilité adopte une posture à la fois constructive et critique qui pourrait lui permettre de se démarquer.
« Notre participation s’inscrit dans une dynamique de contribution critique et constructive, dans un contexte politique, économique et social particulièrement préoccupant qui nécessite rapidement des mesures d’apaisement« , précise le parti, faisant ainsi allusion aux tensions qui traversent la société sénégalaise.
Une vision républicaine revendiquée
La Nouvelle Responsabilité(NR) rappelle son attachement à son crédo « JAMM AK NJARIN » (paix et prospérité partagée) et insiste sur sa conception du dialogue national comme « un instrument républicain de pacification, de renforcement de la démocratie et de consolidation de l’État de droit ».
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BURKINA FASO – Ouagadougou et Dakar mutualisent leur force pour une lutte conjointe contre le terrorisme

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko a effectué, ce vendredi 16 mai 2025, sa première visite officielle au Burkina Faso. Lors de cette visite, il a réaffirmé au capitaine Ibrahim Traoré la volonté du Sénégal à apporter son soutien face à la menace terroriste dans le Sahel.
En visite officielle à Ouagadougou, Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal, a été reçu en audience par le président de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré. Accompagné de trois membres de son gouvernement — Yassine Fall, ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, Birame Diop, ministre des Forces armées, et Khady Diène Gaye, ministre des Sports — Le chef du gouvernement sénégalais a multiplié les échanges diplomatiques au sommet.
Cette première visite au Burkina Faso s’inscrit dans un contexte de forte tension sécuritaire dans la région. À l’issue de son entretien avec le président Traoré, Ousmane Sonko a tenu à exprimer “la solidarité du peuple sénégalais envers le peuple burkinabè, face à cette épreuve qui lui est imposée, qu’il n’a pas choisie”. Par ailleurs, il a apporté un “soutien absolu” aux autorités de transition et affirmé la disponibilité du Sénégal à envisager “toute possibilité de collaboration et de soutien” face à la menace terroriste. Il a aussi insisté sur la nécessité d’une riposte solidaire et structurée ; car, souligne-t-il : “Aucun de nos pays ne peut échapper à cette gangrène”.
Ousmane Sonko, dans ses déclarations, souhaite une approche collective de la sécurité en Afrique de l’Ouest. Aussi déclare-t-il : “Il est illusoire de croire que la menace sécuritaire s’arrêtera aux frontières du Burkina Faso, du Mali ou du Niger. C’est une lutte de toute l’Afrique de l’Ouest”.
Ousmane Sonko n’a pas seulement parlé à l’endroit de Ouagadougou. Il s’adressait également à Bamako et à Niamey.
En marge des questions diplomatiques, la visite de le Premier ministre sénégalais revêt aussi une dimension historique. En effet, ce samedi 17 mai 2025, il a pris part à l’inauguration du Mausolée Thomas Sankara, figure emblématique du panafricanisme et de ses 12 compagnons à Ouagadougou. Pour le Premier ministre sénégalais, Thomas Sanka qui fait partie de ses maîtres penseurs “ illumine depuis quelques décennies tous les combats panafricanistes et souverainistes du continent”. Il a également prévu de rencontrer la communauté sénégalaise vivant au Burkina Faso.
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