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SÉNÉGAL – Barthélemy Diaz à Macky Sall : « La politique de la terreur et de l’intimidation ne passeront pas »

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La réponse de Barthélemy Diaz, le maire de Mermoz Sacré-cœur, au discours du chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, est frontale. Ce dernier a menacé les manifestants, lors du Conseil Présidentiel pour l’Insertion et l’Emploi des Jeunes organisé le jeudi 22 avril 2021 à Diamniadio. « La politique de la terreur et de l’intimidation ne passeront pas » a répliqué Barthélémy Diaz, dans une déclaration face à la presse le samedi 24 avril aux Parcelles Assainies. L’homme politique a rappelé au président de la République que toute tentative d’intimidation ou de privation de la liberté de manifester garantie par la Constitution du pays ne sera pas acceptée.

Le maire de Mermoz Sacré-cœur Barthélemy Diaz accompagné de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, ont participé à un “Ndogou-Débat” le samedi 24 avril 2021 aux Parcelles Assainies au terrain de Basket de l’unité 9. Une prière a été dite pour les 14 martyrs des récentes manifestations suite à l’arrestation du leader du Pastef-Les Patriotes Ousmane Sonko. 

Lors de cette rencontre avec les populations de cette localité, Barthélemy Diaz a fait face à la presse. Il a abordé de nombreux points mais a aussi donné une réponse à la posture du président Macky Sall lors de son discours de Diamniadio qui a ouvertement menacé les manifestants du mois de mars. “Cela ne se reproduira plus” avait-il lancé. Une déclaration que les membres de l’opposition n’ont pas digérée. Le Maire de Mermoz Sacré-cœur a fustigé cette posture menaçant du chef de l’État. “Concernant la dernière sortie de monsieur le président Macky Sall à Diamniadio. Une sortie qui est bien pesée et soupesée. On souhaiterait dire au président Macky Sall qui a eu à dire que ce qui s’est passé lors des derniers évènements au Sénégal ne se reproduira plus. Nous voulons rejoindre le président Macky Sall dans ses pensées, pour lui dire qu’effectivement nous confirmons que pour nous aussi, nous disons que ce qui s’était passé lors de cet événement ne se reproduira plus au Sénégal, parce que nous ne l’accepterons plus. Nous n’accepterons plus qu’un régime en déperdition, un régime aux abois, un régime liberticide, se permette de recruter des nervis, de les armer avec des armes de guerre, je pèse mes mots, des fusils à bombe, des armes automatiques pour abattre, je pèse bien mes mots, des citoyens  sénégalais qui ne font qu’exprimer un droit constitutionnel, un droit à la manifestation dans un pays aujourd’hui où la démocratie a été reléguée au second plan au profit de la dictature.” a-t-il déclaré.

Sur le dossier des élections locales repoussées deux fois. Du côté de l’opposition, le mois de décembre 2021 serait l’idéal pour la tenue de ce scrutin, mais le gouvernement veut les organiser au mois de janvier 2022. Un calcul politique selon Barthelemy Diaz, et pour cause : la Coupe d’Afrique des Nations qui va se dérouler à la même période au Cameroun et à laquelle l’équipe nationale du Sénégal va participer. Un événement sportif qui pourrait détourner les citoyens sénégalais des vrais enjeux électoraux. Le maire de Mermoz Sacré-cœur a insisté sur les réelles intentions du président de la République sur l’organisation des élections locales mais également sur son envie de briguer un troisième mandat déjà contesté par l’opposition. Sur le dossier des élections locales, le maire de Mermoz Sacré-cœur a été également ferme : “Je répète que les propos du président Macky Sall sont une stratégie d’intimidation, une stratégie de terreur, une stratégie qui consiste aujourd’hui  à refuser d’organiser les élections locales. Le président Macky Sall n’ayant pas le courage de regarder les sénégalais dans les yeux pour leur dire qu’il veut briguer un troisième mandat, il a décidé de par des astuces politiques d’obtenir un troisième mandat, et à défaut d’obtenir un troisième mandat d’obtenir un demi troisième mandat. C’est-à-dire que ce mandat doit finir en 2024, comment l’amener en 2025/2026 sans passer par les élections. L’objectif de cet homme c’est de faire 5 ans au pouvoir sans organiser aucune élection. Les locales devaient se tenir en 2019, elles ne se sont pas tenues en 2019, il avait promis de les organiser en 2020, elles ne se sont pas tenues en 2020 aujourd’hui on lui propose décembre 2021, il refuse et il propose  janvier 2022. Est ce qu’il y a un sénégalas prêt à expliquer pourquoi le président Macky Sall est prêt à se chamailler pour un délai d’un mois. C’est parce qu’en janvier 2022, il y a la Coupe d’Afrique des Nations.”, questionne le maire de Mermoz Sacré-cœur

Barthélemy Diaz a invité le peuple sénégalais et particulièrement la jeunesse sénégalaise à rester mobilisé car le combat doit continuer. “Si le président Macky Sall ne respecte pas le calendrier électoral, le pire est à attendre. Soit il nous chasse du pays, soit nous le chassons du pays. », a-t-il martelé.

Concernant la candidature du président de la République Macky Sall à un troisième mandat, Barthélemy Diaz reste ferme : « Désormais, on interdit le troisième mandat. L’intimidation ne passera pas. Cette intimidation, cette politique de la terreur, cette peur ne passeront pas. Nous n’accepterons plus que des nervis armés tuent nos enfants en plein jour avec des armes automatiques qui sont fournies par le pouvoir, des nervis qui sont encadrés et protégés par les forces de l’ordre. » a-t-il conclu.

Pour rappel, le climat politique reste tendu au Sénégal suite aux dernières manifestations. Depuis la libération sous conditions d’Ousmane Sonko, en dehors du chef de l’État, des partisans du parti au pouvoir comme Madiabel Diagne ou Mame Mbaye Niang continuent d’exprimer leur position sur cette affaire sur les plateaux de télévisions. Des propos que les membres de l’opposition qualifient de “virulents » et “d’intimidation”. Une opposition qui de son côté reste mobilisée et ne laissera rien passer comme l’a souligné le maire de Mermoz Sacré-cœur lors de cette conférence de presse.

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SÉNÉGAL – Barros Edgar : du foot à la création de contenu

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Edgar Barros

À 26 ans, Edgar Barros fait partie de cette jeune génération talentueuse d’Africains qui refusent de se laisser enfermer dans une case. Grâce à ses contenus très suivis sur les réseaux sociaux, il s’est forgé une véritable popularité. Alors que tout le prédestinait à une carrière de footballeur, Barros est aujourd’hui un créateur de contenu, suivi par plus de 460 000 personnes. Ses vidéos cumulent des millions de vues. Il vient de sortir son premier ouvrage “Vamos comme Barros) qui parle des ses voyages en Asie.

De la pelouse aux réseaux sociaux
Né en France d’un père sénégalais et d’une mère espagnole, Edgar Barros commence très tôt le football. Très vite, il intègre l’US Torcy, un club formateur reconnu, où il évolue aux côtés de Randal Kolo-Muani. À 19 ans, un accident le met sur la touche : une rupture des ligaments croisés. Cette blessure l’oblige à une longue rééducation. Cependant, il ne veut rien lâcher. Il continue en Régional 1 à Meaux, puis au Val d’Europe. En 2023, il rejoint Avranches avant de signer à l’AS Vitré. Mais, il comprend que son vrai terrain de jeu, c’était le monde. Depuis son premier voyage au Mali, tout change. Désormais, il veut explorer le monde, comprendre les gens, ressentir ce qu’ils ressentent. Dans une interview accordée à Ze-Africanews, il confie : “J’ai cru que le foot était toute ma vie…” Il finit par comprendre, dit-il : “ Ce que je recherchais, c’était plus qu’un but marqué : c’était l’envie de marquer l’histoire.”

Une reconversion réussie
Après avoir mis un terme à sa carrière sportive, Edgar Barros développe une activité de créateur de contenu. Sur les réseaux sociaux, il partage des vidéos et des analyses qui mettent en lumière la richesse des cultures africaines, en particulier sénégalaise. Son approche singulière lui permet de fédérer une large communauté. Pour ne pas s’arrêter là, il publie un ouvrage : “Vamos Comme Barros”. Ce livre est un carnet de route illustré qui mêle anecdotes, photos, tips et QR codes pour revivre ses aventures en vidéo. Il y raconte ses périples en Malaisie, en Thaïlande et en Corée du Sud.

Barros, tisseur de ponts entre les identités
Après avoir troqué les crampons contre la caméra, Barros veut vivre pleinement de cette nouvelle vocation. En novembre 2020, il crée son entreprise, enregistrée sous le nom “BARROSJR”, spécialisée dans l’édition de revues et périodiques. Il raconte à travers les outils numériques les histoires des gens, souvent méconnues. En cela, on peut dire qu’il est passeur de culture. Il met en avant les personnes souvent méconnues. Il promeut la culture sénégalaise et montre une autre image de l’Afrique et des Africains partout où il va. Son crédo : valoriser la richesse du patrimoine africain à travers des récits, des analyses, des témoignages, et surtout, un style personnel, direct et immersif.

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SÉNÉGAL – Le parti la Nouvelle Responsabilité participera au dialogue national

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Amadou Ba, Photo : Page Facebook

Dans un communiqué rendu public dimanche 18 mai, la Nouvelle Responsabilité (NR), parti dirigé par l’ancien Premier ministre Amadou Ba, a officiellement annoncé sa participation au dialogue national convoqué par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Cette décision intervient dans un contexte politique tendu où plusieurs formations politiques ont déjà fait connaître leurs positions divergentes sur cette initiative présidentielle.

Une participation conditionnée par des ambitions plus larges
Si la Nouvelle Responsabilité (NR) confirme bien sa présence aux discussions à venir, elle ne manque pas de souligner que le cadre proposé lui semble trop restreint. « La thématique centrale portant sur le système politique revêt une importance certaine, mais elle demeure insuffisante pour répondre, à elle seule, aux attentes profondes et légitimes des Sénégalaises et des Sénégalais », peut-on lire dans le communiqué.

Le parti d’Amadou Ba, se définissant comme « une force politique incontestable », propose ainsi d’élargir significativement l’agenda des discussions pour y inclure plusieurs préoccupations économiques et sociales qu’il juge prioritaires :

La dette publique et la maîtrise du déficit budgétaire ;
L’équité fiscale ;
L’emploi et l’employabilité des jeunes ;
Les dynamiques migratoires ;
Le développement durable ;
Le pouvoir d’achat et la cherté de la vie ;
La préservation des libertés fondamentales ;

Un positionnement stratégique dans l’échiquier politique
Cette annonce intervient alors que le paysage politique sénégalais reste divisé sur l’opportunité même de ce dialogue. En acceptant d’y participer tout en cherchant à en redéfinir le périmètre, la Nouvelle Responsabilité adopte une posture à la fois constructive et critique qui pourrait lui permettre de se démarquer.

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« Notre participation s’inscrit dans une dynamique de contribution critique et constructive, dans un contexte politique, économique et social particulièrement préoccupant qui nécessite rapidement des mesures d’apaisement« , précise le parti, faisant ainsi allusion aux tensions qui traversent la société sénégalaise.

Une vision républicaine revendiquée
La Nouvelle Responsabilité(NR) rappelle son attachement à son crédo « JAMM AK NJARIN » (paix et prospérité partagée) et insiste sur sa conception du dialogue national comme « un instrument républicain de pacification, de renforcement de la démocratie et de consolidation de l’État de droit ».

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BURKINA FASO – Ouagadougou et Dakar mutualisent leur force pour une lutte conjointe contre le terrorisme

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Ousmane Sonko et Ibrahim Traoré

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko a effectué, ce vendredi 16 mai 2025, sa première visite officielle au Burkina Faso. Lors de cette visite, il a réaffirmé au capitaine Ibrahim Traoré la volonté du Sénégal à apporter son soutien face à la menace terroriste dans le Sahel.

En visite officielle à Ouagadougou, Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal, a été reçu en audience par le président de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré. Accompagné de trois membres de son gouvernement — Yassine Fall, ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, Birame Diop, ministre des Forces armées, et Khady Diène Gaye, ministre des Sports — Le chef du gouvernement sénégalais a multiplié les échanges diplomatiques au sommet.

Cette première visite au Burkina Faso s’inscrit dans un contexte de forte tension sécuritaire dans la région. À l’issue de son entretien avec le président Traoré, Ousmane Sonko a tenu à exprimer “la solidarité du peuple sénégalais envers le peuple burkinabè, face à cette épreuve qui lui est imposée, qu’il n’a pas choisie”. Par ailleurs, il a apporté un “soutien absolu” aux autorités de transition et affirmé la disponibilité du Sénégal à envisager “toute possibilité de collaboration et de soutien” face à la menace terroriste. Il a aussi insisté sur la nécessité d’une riposte solidaire et structurée ; car, souligne-t-il : “Aucun de nos pays ne peut échapper à cette gangrène”.

Ousmane Sonko, dans ses déclarations, souhaite une approche collective de la sécurité en Afrique de l’Ouest. Aussi déclare-t-il : “Il est illusoire de croire que la menace sécuritaire s’arrêtera aux frontières du Burkina Faso, du Mali ou du Niger. C’est une lutte de toute l’Afrique de l’Ouest”.

Ousmane Sonko n’a pas seulement parlé à l’endroit de Ouagadougou. Il s’adressait également à Bamako et à Niamey.

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En marge des questions diplomatiques, la visite de le Premier ministre sénégalais revêt aussi une dimension historique. En effet, ce samedi 17 mai 2025, il a pris part à l’inauguration du Mausolée Thomas Sankara, figure emblématique du panafricanisme et de ses 12 compagnons à Ouagadougou. Pour le Premier ministre sénégalais, Thomas Sanka qui fait partie de ses maîtres penseurs “ illumine depuis quelques décennies tous les combats panafricanistes et souverainistes du continent”. Il a également prévu de rencontrer la communauté sénégalaise vivant au Burkina Faso.

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