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AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD – L’ancien président Jacob Zuma contre sa condamnation

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L’ex-chef d’État sud-africain, Jacob Zuma, a du mal à digérer sa condamnation de 15 mois pour outrage par la Cour Constitutionnelle. L’homme âgé désormais de 79 ans devait se soumettre à la justice afin de purger sa peine. Mais, évoquant son état de santé, il s’est opposé à la décision des juges qui, pour lui, se sont acharnés sur sa personne sans tenir compte de ses droits élémentaires. La Cour Constitutionnelle a accepté d’écouter sa demande d’annulation de peine, le 12 juillet 2021.

 L’ex dirigeant de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma, refuse d’admettre la décision de la justice qui l’a condamné à 15 mois de prison ferme pour avoir à plusieurs reprises refusé de témoigner dans le cadre d’enquêtes pour corruption d’État. Il avait une semaine pour se rendre à la justice mais, pour des raisons sanitaires, il est resté chez lui. « Je ne demande pas de la sympathie, mais de la justice. Mon âge, mon état de santé et toute autre circonstance atténuante n’ont pas été pris en compte lorsque l’emprisonnement a été décidé.« , a laissé comprendre l’ex-chef d’État sud-africain de 2009 à 2018, le dimanche 4 juillet devant une foule de sympathisants réunis devant sa résidence Nkandla dans le KwaZulu-Natal.

Selon Jacob Zuma, cette condamnation vise à mettre fin à ses jours. Le contexte actuel marqué par une avancée fulgurante de la Covid-19 ne concourt pas à rendre facile sa détention. Il ne va pas se rendre à la justice à cause d’une maladie qu’il traîne depuis plusieurs années. »Je suis effrayé de voir que l’Afrique du Sud retombe sous un régime d’apartheid. M’envoyer en prison au plus fort d’une pandémie à mon âge revient à me condamner à mort. » a-t-il ajouté. 

La Cour Constitutionnelle va examiner à nouveau la décision le 12 juillet prochain. Au cas où la peine serait maintenue, Jacob Zuma sera arrêté chez lui par la Police. Toutefois, l’ex-chef d’État doit se présenter ce mardi 6 juillet devant une juridiction provinciale pour savoir si l’ordre de l’arrêter peut être suspendu afin de permettre à la Cour Constitutionnelle de réexaminer la décision.

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A LA UNE

SIERRA LEONE – Les autorités dénoncent une tentative de coup d’Etat dimanche

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De hauts responsables sierra-léonais ont estimé mardi que les troubles qui ont fait 21 morts dimanche 26 novembre 2023 à Freetown étaient le fruit d’une nouvelle tentative de coup d’Etat en Afrique de l’Ouest, impliquant des soldats et des gardes de l’ancien président Ernest Bai Koroma.

Les instigateurs du coup de force qui a secoué la capitale dimanche et aussi fait sortir de prison des centaines de détenus ne sont cependant pas identifiés et aucun lien n’est établi à ce stade avec M. Koroma, prédécesseur entre 2007 et 2018 de l’actuel chef de l’Etat Julius Maada Bio, ont-ils indiqué.

Ces responsables ont livré à la presse le compte rendu le plus détaillé à ce jour des troubles survenus dimanche, dont les autorités s’étaient gardées jusqu’alors de qualifier la nature.

Ils ont aussi réaffirmé que les autorités contrôlaient la situation, alors que des coups de feu, tirés selon eux lors de l’arrestation d’un suspect, ont à nouveau suscité l’effroi dans la capitale mardi.

« Nous avons ouvert une enquête pour une tentative de coup d’Etat qui a échoué », a dit le chef de la police William Fayia Sellu. « Un groupe de gens ont tenté de renverser le pouvoir en place en utilisant la force », a-t-il dit.

Aux premières heures de dimanche, des hommes ont attaqué une armurerie militaire, deux autres casernes, deux prisons et deux postes de police, affrontant les forces de sécurité les armes à la main.

Les combats ont fait 21 morts, dont 14 soldats, un policier, un gardien de prison, un agent de sécurité, une femme et trois assaillants, a déclaré le ministre de l’Information Chernor Bah.

– « Belle récompense » –
Plus de 2.200 détenus sont sortis de prison, dont 124 y sont retournés depuis, a dit le colonel Sheikh Sulaiman Massaquoi, chef des services pénitentiaires.

Treize militaires et un civil suspectés d’être impliqués dans le coup de force sont en détention, a dit le ministre de l’Information. Les autorités ont indiqué mener une « chasse à l’homme » pour retrouver d’autres suspects.

La police a publié mardi les photos et les noms de 32 hommes et 2 femmes recherchés comme « fugitifs », dont des soldats et des policiers en activité ou à la retraite. Et promis une « belle récompense » à quiconque fournira des informations conduisant à leur capture.

Un nombre significatif de rebelles sont d’anciens gardes de l’ex-président Ernest Bai Koroma, a dit le chef d’état-major, le lieutenant-général Peter Lavahun. Il a invoqué les investigations toujours en cours pour se garder de se prononcer sur une implication de M. Koroma.

Il a aussi reconnu que les meneurs restaient à identifier.

Les responsables ont indiqué, comme le suggéraient des photos circulant sur les réseaux sociaux, qu’un ancien membre de la garde rapprochée de M. Koroma comptait parmi les personnes tuées.

– La Cedeao « prête » –
M. Koroma, qui vit dans la capitale, avait condamné les violences dimanche dans un communiqué, et rapporté qu’un caporal assigné à sa garde avait été tué par balle dans le périmètre de sa résidence.

Les responsables ont reconnu que, contrairement aux premières déclarations gouvernementales, les rebelles avaient réussi à mettre la main sur des armes.

Les services de sécurité ont récupéré deux véhicules avec des lance-roquettes et des fusils automatiques à la périphérie de Freetown, ont-t-il ajouté. Mais ils ont reconnu ignorer ce qui se trouvait encore dans la nature.

Ces évènements ont immédiatement réveillé le spectre d’un nouveau coup d’Etat dans une Afrique de l’Ouest qui, depuis 2020, en a connu au Mali, au Burkina Faso, au Niger et en Guinée, tous parmi les 15 pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), comme la Sierra Leone.

Le chef de l’Etat sierra-léonais a reçu lundi une délégation de haut niveau de la Cedeao et du Nigeria, poids lourd de la région qui exerce actuellement la présidence de l’organisation, selon des images diffusées par ses services mardi.

La Cedeao est prête à déployer en Sierra Leone « des éléments régionaux si nécessaire », a dit le président de la Commission du bloc ouest-africain, Omar Alieu Touray, sans préciser de quels « éléments » il parlait.

Le ministre de l’Information sierra-léonais a cependant assuré qu’à ce stade, Freetown n’était pas demandeuse d’un tel déploiement.

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A LA UNE

SIERRA LEONE – le gouvernement allège le couvre-feu au lendemain d’affrontements à Freetown

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Les Sierra-Léonais ont commencé à reprendre leurs activités ce 27 novembre 2023 à Freetown, placée sous haute protection au lendemain des affrontements armés qui ont secoué la capitale, et après l’allègement du couvre-feu national instauré la veille. Des affrontements qui ont fait 13 morts dans les rangs de membres de l’armée loyaux aux autorités, a par ailleurs affirmé à l’AFP le porte-parole de l’armée.

À Freetown, en Sierra Leone, des inconnus ont attaqué des casernes, une armurerie, libéré des prisonniers, le 26 novembre 2023. Des affrontements ont éclaté avec l’armée nationale, déployée en ville. Les autorités ont dénoncé une tentative de déstabilisation de l’État.

Ce lundi, le gouvernement a allégé le couvre-feu illimité décrété la veille et qui avait transformé Freetown en ville fantôme. Il reprendra de 21h00 à 06h00 du matin, jusqu’à nouvel ordre.


Ce 27 novembre, la ville est calme, mais fébrile. Une partie des magasins et des banques ont ouvert et le trafic a repris. Néanmoins, les écoles et de nombreuses boutiques restent fermées.

Beaucoup de commerçants ont peur de rouvrir et de perdre leurs marchandises. Pour eux, les autorités ne maîtrisent pas encore la situation. Seuls les vendeurs au marché ou dans les rues ont relancé leurs activités.

À la radio-télévision nationale, le chef de l’État avait déclaré hier que des individus non identifiés avaient attaqué des casernes militaires à Freetown, ainsi qu’une armurerie, avant d’être repoussés. Il avait demandé aux gens de garder leur calme et de rester unis.

Les auteurs seraient à la fois d’anciens militaires et des soldats encore actifs, selon le gouvernement
Plusieurs témoins avaient croisé ces mystérieux assaillants, souvent habillés en treillis. « Nous allons nettoyer cette société. Nous savons ce que nous faisons. Nous n’en avons pas après les civils ordinaires », avaient-ils dit.

On ne connaît pas le bilan des affrontements. En revanche, l’ancien président sierra-léonais, Ernest Koroma, a affirmé que sa résidence avait été attaquée. Il a condamné les violences et déploré la mort et l’enlèvement de deux de ses gardes du corps.

Ce matin, le gouvernement a précisé que les auteurs seraient à la fois d’anciens militaires et des soldats encore actifs. Selon le ministre de l’Information, les principaux chefs ont été arrêtés et sont interrogés. Chernor Bah refuse encore de parler de tentative de coup d’État, même s’il reconnaît des attaques « bien planifiées et coordonnées ». Pour lui, il faut attendre la fin des interrogatoires.

Sur le terrain, en tout cas, la traque continue pour rattraper les fuyards et les prisonniers évadés.

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A LA UNE

MADAGASCAR – Recours en justice pour réclamer l’annulation de la présidentielle

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Un candidat de l’opposition à la présidentielle à Madagascar a saisi la Haute cour constitutionnelle, plus haute juridiction du pays, pour réclamer l’annulation du scrutin dont les résultats annoncés samedi 25 novembre 2023 par la commission électorale donnent le président sortant, Andry Rajoelina, vainqueur au premier tour.

« J’ai déposé deux requêtes pour demander l’annulation du scrutin et la disqualification d’Andry Rajoelina », a déclaré samedi à l’AFP, Siteny Randrianasoloniaiko, dénonçant des fraudes électorales.

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