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CÔTE D'IVOIRE

CÔTE D’IVOIRE : Le dialogue de paix suspendu

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C’était pourtant bien parti, le dialogue de paix entre le pouvoir et l’opposition. Les deux partis, le pouvoir et l’opposition, voulaient trouver un terrain d’entente afin de trouver des relations apaisées sur le plan politique. Cependant, ce dialogue a été suspendu ce mardi 29 décembre sans qu’un accord ait été signé. 

Les pourparlers ont duré une semaine entre les deux partis. L’objectif était d’apaiser le climat politique tendu depuis l’élection controversée du président Alassane Dramane Ouattara pour un troisième mandat. L’autre objectif de ce dialogue politique était également d’organiser les élections législatives de mars 2021, mais les blocages continuent de persister. 

Les points de divergences sont, entre autres, la libération des leaders politiques emprisonnés après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020; le retour de l’ancien président Laurent Gbagbo, qui était en exil depuis la crise électorale de 2010-2011; la dissolution et la recomposition de la commission électorale, une commission jugée déséquilibrée par les membres de l’opposition et entièrement en faveur du pouvoir selon eux. 

Un dialogue direct et franc s’impose selon plusieurs responsables d’opposition, un dialogue qui réunit les chefs des trois grands partis ivoiriens à savoir les anciens-présidents Henri Konan Bédié du PDCI, le Parti démocratique de Cöte d’Ivoire-Rassemblement démopcratique africain, qui est l’actuel leader de l’opposition, et Laurent Gbagbo fondateur avec son épouse Simone du parti de gauche, le FPI, le Front populaire ivoirien, opposant historique à Félix Houphouët-Boigny; et enfin le président Alassane Dramane Ouattara président du parti du RHDP, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, dont le troisième mandat reste contesté.

L’élection présidentielle du 31 octobre avait été émaillée de violence avant et après le scrutin. L’opposition avait appelé à une campagne de désobéissance civile pour manifester son opposition au troisième mandat du président sortant d’alors, Alassane Dramane Ouattara. Au compteur, 85 morts et 500 blessés ont été répertoriés entre les mois d’août et novembre à cause des violences post-électorales.

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A LA UNE

CÔTE D’IVOIRE – Violence au Pôle Pénitentiaire d’Abidjan (PPA) : des détenus déchaînés

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La rumeur d’une émeute au PPA, ex Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA) courait dans la ville d’Abidjan toute la journée du 14 avril 2025. Un communiqué de la Direction de l’Administration Pénitentiaire vient de tomber : il y a eu des émeutes. Certes. À la clé, de nombreux blessés. Aussi, de nombreuses voix se sont élevées pour alerter sur l’équilibre fragile entre droits des détenus et autorité pénitentiaire.

Une énième émeute
Les récentes tensions survenues au Pôle Pénitentiaire d’Abidjan ont fait beaucoup de blessés. Il y a quelques mois de cela, c’était la prison de Bouaké, deuxième ville du pays, qui était en ébullition. Ce qui a commencé par des vandalismes s’est très vite transformé en une tentative manifeste de prise de contrôle de la prison par les détenus. Cette énième émeute a ravivé un débat crucial : celui de l’autorité de l’État à l’intérieur des murs des prisons ivoiriennes.

Un communiqué officiel prompt
Dans un communiqué officiel, du 14 avril 2025, l’administration pénitentiaire de la plus grande prison ivoirienne a confirmé que plusieurs installations ont été détruites par des détenus. En effet, ces derniers s’opposent à une nouvelle mesure réglementant la gestion des espaces communs. Cette réforme, appliquée dans le cadre de la lutte contre l’introduction et la circulation des drogues en milieu carcéral, visait à restreindre l’accès à la cour centrale, devenue un véritable carrefour de trafics de stupéfiants en tout genre. Selon le communiqué, aucun décès n’est à déplorer. Par ailleurs, douze blessés ont été recensés parmi les détenus. Selon le même communiqué, l’ordre a été rétabli grâce à l’intervention conjointe des agents pénitentiaires, de la Police et de la Gendarmerie.

Montée en puissance des gangs
Mais au-delà des faits, ce nouvel épisode de violence met en lumière un problème plus large que l’administration pénitentiaire peine à gérer. Déjà en février, des émeutes similaires avaient éclaté à la Maison d’Arrêt et de Correction de Bouaké. Le fait que ces émeutes se déclarent dans les deux grandes prisons du pays souligne quelque chose de très inquiétant, c’est-à-dire la montée en puissance de l’insubordination carcérale et les groupes d’hommes qui, à côtés des gardes, gèrent véritablement – ou devrions nous dire – font la loi dans les prisons du pays. Pour certains observateurs, cette situation résulte d’un déséquilibre croissant entre les droits accordés aux détenus et les moyens de contrôle laissés aux agents pénitentiaires. « Les libertés concédées, bien qu’essentielles dans un État de droit, finissent par conférer un pouvoir disproportionné à des détenus parfois organisés, capables de défier l’autorité pénitentiaire elle-même », déclare un acteur du milieu carcéral.

Garde pénitentiaire : un métier sous pression
Le métier d’agent pénitentiaire, souvent invisibilisé, apparaît aujourd’hui comme l’un des plus exposés, mais aussi des plus ingrats. Face à des populations carcérales de plus en plus nombreuses et difficiles à encadrer, ces professionnels réclament davantage que des communiqués : ils demandent une véritable revalorisation, comme cela se passe dans plusieurs secteurs au sein de l’administration du pays. Parmi les pistes évoquées : un retour clair de l’autorité aux mains du personnel pénitentiaire, leur association systématique aux décisions impactant la sécurité, et une meilleure protection administrative et juridique. Car aujourd’hui, beaucoup se disent livrés à eux-mêmes.

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Une stratégie nationale de mise
Ces incidents, à répétition, révèlent un problème de fond : il faut pour pallier ces émeutes à l’avenir une stratégie pénitentiaire cohérente, nationale, fondée sur la fermeté, le respect de la hiérarchie et la restauration d’une autorité légitime. Il ne s’agit pas de nier les droits des détenus, mais de rappeler que ces droits doivent s’exercer dans le cadre d’un ordre républicain clair et respecté. En effet, la prison ne peut devenir un espace de non-droit. Cependant, elle doit rester un lieu de justice, de rééducation, mais aussi d’autorité.

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A LA UNE

CÔTE D’IVOIRE – Raz de marée du RHDP du président Alassane Ouattara aux élections locales

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Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a obtenu la majorité des mairies et des conseils régionaux ivoiriens, après le double scrutin de samedi, selon la Commission électorale indépendante qui a proclamé les résultats définitifs lundi 04 septembre 2023.

C’est un véritable raz de marée en faveur du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti du président d’Alassane Ouattara après les élections municipales et régionales du 2 septembre 2023. Le parti obtient 125 communes sur 201 et 25 régions sur 30. On retient la victoire du Premier ministre Patrick Achi, dans la Mé, celle de Mamadou Touré, le ministre de la Jeunesse dans le Haut-Sassandra ; la victoire d’Anne Ouloto, la ministre de la Fonction publique, dans le Cavally (ouest), celle du ministre Directeur de cabinet de la présidence, Fidèle Sarrassoro dans le Poro (nord).

Les deux principales formations d’opposition, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), alliés dans de nombreuses localités, gagnent une région, la Nawa, et dix communes comme Lakota et Bloléquin. Même s’il détient moins de communes par rapport au scrutin de 2018, le PDCI d’Henri Konan Bédié se maintient dans ses fiefs : Yamoussoukro, Daoukro, Toumodi, la région de l’Iffou ou encore dans le Bélier. Hors alliance, le PPA-CI de Laurent Gbagbo gagne deux communes.

Participation « acceptable »
Le Front populaire ivoirien perd le Moronou, le fief de Pascal Affi N’Guessan et sort de ce double scrutin sans aucun élu.

Le taux de participation reste sensiblement identique aux scrutins de 2018 : il s’élève à 44,61% pour l’élection régionale et à 36,18% pour les municipales. Un taux que le président de la Commission électorale indépendante (CEI) juge « acceptable ».

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La CEI devrait prochainement annoncer les deux derniers résultats, qui ont pris du retard, après les saccages survenus après le dépouillement.

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AFRIQUE DE L’OUEST

CÔTE D’IVOIRE – Laurent Gbagbo dépose un recours à la commission électorale

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Toujours radié de la liste électorale à trois mois des élections locales, Laurent Gbagbo a déposé jeudi 8 juin 2023 un recours à la Commission électorale indépendante. Acquitté par la CPI de crimes contre l’humanité commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, il reste sous le coup d’une condamnation à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire pour le « braquage » de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011. Gracié par la présidence, mais non amnistié, il est toujours privé de ses droits civiques.

C’est en petit comité que Laurent Gbagbo s’est rendu dans ce bureau de la Commission électorale indépendante d’Abidjan. Les militants PPA-CI avaient reçu l’ordre de ne pas se déplacer, et l’ont respecté.

L’ancien président a signé en personne son recours auprès de la CEI. Avant de ressortir faire une déclaration à la presse. Il est revenu sur sa condamnation par la justice ivoirienne dans l’affaire dite du « braquage » de la BCEAO en 2011 : une accusation, dit-il, qu’il « réfute avec vigueur ».

« Je ne sais pas pourquoi on m’a jugé. Personne ne m’a convoqué parce que pour qu’il y ait un procès, l’accusé est convoqué, on lui remet une convocation là où il réside. Or tout le monde entier, tout l’univers sait où je résidais au moment de ce procès. J’étais à la CPI ! »

Laurent Gbagbo a terminé son discours par un appel à la paix. « Le moment des coups est passé», a-t-il plaidé, avant d’inciter Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara à œuvrer de concert avec lui pour « laisser aux jeunes générations une Côte d’Ivoire pacifiée ». Mais il ne renoncera pas à récupérer ses droits civiques, a-t-il promis, concluant : « je ne laisserai pas mon nom être sali sans me battre. »

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