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CENTRAFRIQUE : Elections présidentielles : un contexte socio-politique tendu

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La date du scrutin présidentiel et législatif en Centrafrique a été finalement maintenue malgré la menace des groupes armés quelques jours avant. Les centrafricains ont été appelés aux urnes ce dimanche 27 décembre 2020 mais le taux de participation a été relativement faible car beaucoup de citoyens n’ont pas osé aller voter par peur d’être attaqués ou enlevés. Des élections organisées dans un contexte socio-politique tendu.

A neuf jours des élections présidentielles et législatives en Centrafrique, les groupes armés avaient menacé de « marcher sur Bangui », la capitale centrafricaine, pour empêcher la tenue des élections. Soutenus par les forces russes et rwandaises ainsi que les casques bleus de la force de maintien de la Paix de la mission de l’ONU, l’armée gouvernementale a pu repousser les assaillants et permettre ainsi l’organisation des élections dont le président sortant Faustin Archange Touadera part favori.

Même si l’Autorité Nationale des Élections (ANE) s’est dite satisfaite de l’organisation globale du scrutin, les experts et observateurs ne sont pas du même avis. Pour eux, les zones rurales ou défavorisées n’ont pas pu bénéficier du même dispositif sécuritaire qu’à Bangui. 

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D’ailleurs, loin de la capitale, des combats incessants ont lieu depuis neuf jours, et même pendant le jour de l’élection. C’est pourquoi, des milliers de personnes ont été empêchées de voter ou privées de leurs cartes d’électeurs jamais arrivées en raison de l’insécurité. Par exemple dans le nord-ouest, à plus de 500 km de Bangui, des rebelles ont saisi du matériel électoral à Koui, menacé de tuer des agents électoraux à Ngaoundaye, et quiconque ira voter à Bocaranga, comme dans de nombreuses autres bourgades, selon des responsables locaux et de l’ONU qui n’ont pas voulu dévoiler leur identité.

A Bossembélé également, une ville de 50 000 habitants à 150 km de Bangui, plus de 11.000 citoyens centrafricains ne sont pas parvenus à recevoir leurs cartes d’électeurs, selon une haute responsable de la sous-préfecture. Des incidents qui poussent les observateurs à s’interroger sur la légitimité des élus car un bon nombre de citoyens n’a pas pu jouir de ses droits civiques.

       

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