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AFRIQUE DE L’OUEST

CÔTE D’IVOIRE – Ouverture du Parlement ivoirien : le Président de l’Assemblée nationale sénégalaise s’exprime

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C’était à Abidjan, le 20 janvier 2025. Plusieurs figures politiques de haut rang, dont le Président de l’Assemblée nationale sénégalaise, El Hadji Malick Ndiaye, étaient à cette session parlementaire. C’est dans une atmosphère fraternelle, mais empreinte de solennité que le le président de l’Assemblée nationale sénégalaise, invité d’honneur de cette session parlementaire, s’est exprimé.

Akwaba à l’ivoirienne
Le président Ndiaye était accompagné d’une délégation sénégalaise. Et, ćest avec de forte poignée de main et des embrassades que son homologue ivoirien, Adama Bictogo, a souhaité le traditionnel Akwaba, bienvenu, à lui et aux autres membres de sa délégation. Lorsque Malick Ndiaye a pris la parole, c’est dans un langage ponctué de métaphores et d’images, qu’il a profité pour saluer l’esprit d’accueil et d’hospitalité des Ivoiriens.

Appel à l’unité africaine Plaidoyer pour une Afrique unie
C’est dans un brillant discours que El Hadji Malick Ndiaye a mis en avant l’importance d’une coopération interparlementaire entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire. En effet, il a exhorté les deux pays à joindre leurs efforts pour faire face aux défis politiques et économiques de l’Afrique. « Lorsque la Teranga sénégalaise rencontre l’Akwaba ivoirien, c’est la célébration de nos valeurs communes de solidarité et de paix », a-t-il déclaré. Les rires et les applaudissements ont fusé lorsqu’il a comparé le thiéboudiène au célèbre attiéké ivoirien. Cette phrase très imagée a suscité une hilarité générale. Par ailleurs, le président Ndiaye n’a pas manqué de rappeler les liens historiques entre les deux pays depuis les indépendances. Il a aussi souligné la proximité de leurs leaders emblématiques, Léopold Sédar Senghor et Félix Houphouët-Boigny. « Nos deux nations partagent une unité de destins et doivent poursuivre sur cette voie, en renforçant leurs accords bilatéraux », a-t-il souligné, en référence aux récents partenariats scellés entre les deux États.

Plaidoyer pour la stabilité régionale
Dans quelques mois, la Côte d’Ivoire organisera l’élection présidentielle. Conscient du fait que les échéances électorales sont des moments cruciaux, le président de l’Assemblée nationale sénégalaise a insisté sur l’importance de promouvoir des élections apaisées et inclusives. Ce message de paix rejoint les propos d’Adama Bictogo qui au début de la session est allé dans le même sens. Adama Bictogo a annoncé l’examen de 25 projets de loi prioritaires dans des domaines clés tels que les droits humains, l’environnement et la fiscalité.

Une CEDEAO forte
El Hadji Malick Ndiaye a rappelé la nécessité de renforcer la coopération entre les parlements ouest-africains. En effet, dans le souci de bâtir une CEDEAO forte qui sera au service des populations, il faut que les États se serrent les coudes. Aussi, dans son allocution, a-t-il déclaré : « Nous devons transformer notre espace régional en une véritable communauté économique et humaine, capable de relever les défis sécuritaires et climatiques ». En outre, la participation du président de l’Assemblée nationale sénégalaise à cette session témoigne de son indéfectible soutien de réaffirmer les relations entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire. C’est porté par cette vision panafricaniste que le président du parlement Sénégal a affirmé son engagement et celui du Sénégal pour une intégration régionale réussie. Cette fraternité, magnifiée dans son discours, dit la nécessité de bâtir une Afrique unie et prospère, où les parlements jouent un rôle moteur. Sans nul doute, la session parlementaire ivoirienne marque un tournant décisif dans la consolidation des relations entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire.

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AFRIQUE DE L’OUEST

TOGO – RFI et France 24 suspendus pour trois mois

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La Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) du Togo a annoncé, lundi 16 juin 2025, la suspension pour trois mois des diffusions de Radio France internationale (RFI) et de la chaîne de télévision France 24 sur l’ensemble du territoire. Cela relance les débats sur la liberté de la presse dans ce petit pays de l’Afrique de l’ouest.

Des reportages à “caractères tendancieux”
La HAAC reproche aux deux médias français plusieurs manquements, notamment la diffusion d’un entretien sur France 24 contenant, selon l’institution, “des propos inexacts au sujet des conditions alléguées d’interpellation de l’artiste Aamron”, un rappeur critique du pouvoir, arrêté fin mai après avoir appelé à manifester. Quelques jours plus tard, il réapparaissait dans une vidéo tournée dans un hôpital psychiatrique, où il présentait des excuses au président Faure Gnassingbé. La HAAC pointe également “des prises de position publiques” jugées inappropriées de la part de la correspondante régionale de France 24, ainsi que des contenus relayés dans le journal Afrique et une chronique de RFI “présentant un caractère tendancieux”.

RFI et France 24, surprises
RFI et France 24 ont exprimé leur étonnement dans un communiqué : “Nous avons appris avec surprise cette suspension, qui intervient pourtant dans un contexte de dialogue soutenu et constructif avec la HAAC.” Les directions des deux médias se défendent de toute désinformation. Ils affirment exercer leur métier “dans le respect des conventions signées” avec l’instance togolaise. C’est “dans cet esprit, [que] nous nous saisissons de l’invitation de la HAAC” et faire “une réflexion concertée afin de lever tout malentendu et pouvoir poursuivre notre mission d’information au Togo”, précisent-elles encore.

Médias étrangers, persona non grata
Le climat régional est de plus en plus hostile aux médias étrangers. En effet, cette suspension s’inscrit dans un contexte de rétrécissement préoccupant de l’espace médiatique en Afrique de l’Ouest. Pour rappel, RFI et France 24 sont déjà interdits de diffusion au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Ces trois pays dirigés ont un point en commun que le Togo n’a pas : ces pays sont tous dirigés par des militaires. Mais, il ne faut pas oublier que le Togo est classé 121e sur 180 dans l’édition 2025 du classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières. Par rapport à l’année dernière, le Togo a reculé de huit places en un an.

La réforme constitutionnelle : le nœud gordien
Cette décision intervient alors que le pays traverse une période de tension politique accrue. En effet, au début du mois de juin, Lomé a été secouée par plusieurs manifestations. Les manifestations menées par des jeunes et des militants de la société civile avaient pour but de dénoncer les arrestations de voix critiques et la hausse du prix de l’électricité. Ce n’est pas tout. Il y avait aussi le mécontentement à cause de la réforme constitutionnelle adoptée en avril 2024. Celle-ci consacre un passage à un régime parlementaire, avec Faure Gnassingbé désormais président du Conseil, la plus haute fonction de l’État. Une transformation que l’opposition perçoit comme une manœuvre pour prolonger indéfiniment son règne, entamé en 2005. Le pouvoir, lui, assure qu’il s’agit d’un effort pour “dépersonnaliser le pouvoir” et “renforcer l’unité nationale”.

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Interpellation de journalistes
Lors des manifestations, une cinquantaine de personnes ont été arrêtées, selon le procureur, qui a annoncé leur libération progressive. Parmi les interpellés, des journalistes qui couvraient les rassemblements ont été brièvement détenus. Des appels à de nouvelles mobilisations ont déjà été lancés pour les 26, 27 et 28 juin prochains. Cette situation inquiète au-delà des frontières. En effet, la suspension de deux des médias francophones relance les inquiétudes quant à la liberté de la presse au Togo.

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AFRIQUE

SÉNÉGAL – L’arrêté Ousmane Ngom sous le feu des critiques à l’anniversaire du 23 juin

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À l’occasion du 14e anniversaire du soulèvement citoyen du 23 juin 2011, le FRAPP (Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine) a lancé un appel fort en faveur de l’abrogation de l’arrêté ministériel n°00758, signé en 2011 par l’ex-ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom. Cet arrêté, toujours en vigueur, interdit les manifestations politiques dans une large zone du centre-ville de Dakar, incluant des lieux emblématiques de contestation et d’expression citoyenne.

Dans un communiqué rendu public ce 22 juin 2025, le FRAPP dénonce le maintien de cette mesure qu’il qualifie de « trahison de l’héritage du 23 juin ». Pour le mouvement panafricaniste, cet arrêté constitue une restriction grave des libertés fondamentales, notamment celle de manifester pacifiquement, pourtant garantie par la Constitution sénégalaise et par plusieurs conventions internationales ratifiées par le Sénégal.

Le FRAPP rappelle également que cette interdiction a déjà été jugée illégale par la Cour de Justice de la CEDEAO, qui avait souligné son caractère disproportionné et son incompatibilité avec les principes démocratiques. Pour les militants du mouvement, continuer à faire respecter cette mesure revient à « nier les luttes démocratiques menées depuis plus d’une décennie » et à perpétuer les méthodes autoritaires contre lesquelles les citoyens s’étaient massivement dressés en 2011.

Dans ce contexte, le FRAPP appelle les autorités sénégalaises actuelles à prendre leurs distances avec les pratiques répressives du passé. Il les exhorte à démontrer leur volonté de rupture réelle en abrogeant cet arrêté qu’il considère comme un vestige d’une époque révolue. « On ne peut pas célébrer le 23 juin tout en maintenant les instruments de sa répression », souligne le communiqué.

Crédit photo : Page frapp

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AFRIQUE

SÉNÉGAL – Barthélémy Dias trace sa route, Khalifa perd son lieutenant : un nouveau paysage pour l’opposition

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Qui aurait imaginé que Khalifa Sall et Barthélémy Dias se sépareraient si tôt ? Mais il faut se rendre à l’évidence : rien n’est impossible en politique. Aujourd’hui que la rupture est actée, l’appareil de Taxawu Sénégal est carrément enrayé, les activités de l’entité politique sont bloquées.

Taxawu Sénégal est stoppé dans son élan ! L’entité politique vit douloureusement les conséquences de la rupture entre le leader Khalifa Sall et son ex-dauphin Barthélémy Dias. Tout au moins, le divorce entre les deux hommes a enrayé la machine de remobilisation du mouvement fondé en 2014.

Au lendemain des défaites aux élections présidentielle et législatives de 2024, les leaders de Taxawu Sénégal, loin d’abdiquer, s’étaient résolus à remettre le train sur les rails. Ainsi, il avait été lancé une grande opération d’animation et de remobilisation de leur appareil à la base. Pour ce faire, des comités ad hoc, composés de 15 membres chacun, avaient été créés dans les différentes communes afin que ces derniers s’activent dans les quartiers pour continuer de susciter l’espoir et préparer les troupes aux prochaines échéances.

Tout était mis sur pied pour que l’animation et la remobilisation soient réussies

Il a suffi que Barthélémy Dias acte son départ du mouvement pour bloquer tout le processus. Naturellement, le travail dans ces différents comités n’a pas évolué parce que, tout simplement, pro-Barth et pro-Khalifa ne pouvaient plus continuer de collaborer dans ces structures. À en croire d’ailleurs un membre de Taxawu Sénégal joint par L’As, ces comités n’ont plus leur raison d’être vu que les pro-Barth, qui y étaient nombreux, ont quitté le bateau.

Toujours selon les informations de L’As, il y a de nombreux cadres au sein de Taxawu Sénégal qui n’ont pas encore décidé de quel bord ils vont se situer. Ils cogitent entre rester avec Khalifa et son Taxawu Sénégal ou rejoindre Barth dans son projet « Sénégal Bi Nu Bokk ». Barth, qui prônait l’alternance générationnelle au sein de Taxawu Sénégal, a en tout cas réussi à embarquer de nombreux jeunes avec lui. Il a également le soutien des femmes de Taxawu Sénégal qui l’ont massivement rejoint.

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Aujourd’hui, le boulevard lui est ouvert. On se demande cependant s’il a l’étoffe nécessaire pour porter l’opposition radicale. Quant à Khalifa Sall, il perd un lieutenant téméraire qui comblait certains de ses manquements : docilité, manque de réactivité, défaut de hargne et d’occupation du terrain lors des luttes politiques.

Quoi qu’il en soit, PASTEF est le grand gagnant de cette brouille. Parce qu’il aura désormais affaire à un Taxawu Sénégal moins fort et, par conséquent, moins dangereux politiquement. D’un autre côté, il aura un Barthélémy Dias plus concentré à construire un appareil solide et à préparer stratégiquement les prochaines échéances électorales qu’à engager toutes ses forces dans des luttes politiques sans lendemain.

Source : senenews

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