EUROPE
FRANCE – Juan Branco après la sortie de Ismaëla Madior Fall: « Il ment au sujet du code pénal de son propre pays »
La sortie du ministre sénégalais de la Justice, Garde des sceaux, Ismaëla Madior Fall annonçant que la condamnation de Ousmane Sonko dans l’affaire de mœurs qui l’opposait à Adji Sarr, a surpris plus d’un. L’avocat français du leader de Pastef, Juan Branco, n’a pas tardé à réagir. Sur son compte X (ex-Twitter), il rétorque que le ministre « ment au sujet du code pénal de son propre pays », dans un post qu’il a intitulé: « Plongée dans la logique d’un pouvoir autoritaire »
« Dans un entretien à Jeune Afrique, ce jeudi 31 aout 2023, le ministre de la justice du Sénégal ment au sujet du code pénal de son propre pays », a écrit l’avocat.
Qui semble être surpris par cette sortie du ministre. « Il est particulièrement révélateur de voir un garde des sceaux se prononcer au sujet d’une affaire individuelle dans un média étranger, et plus encore encore, de le voir mentir à son sujet de façon éhontée ».
Avant de s’attaquer à la presse qui a publié l’entretien. « Il est aussi significatif de voir quel média est utilisé à cette fin, en l’occurrence, un organe de « presse » qui n’a longtemps survécu que grâce à la vente de publireportages en l’honneur des potentats de la françafrique ».
A en croire l’avocat, M. SONKO est le principal opposant au pouvoir sénégalais, « dont le président est un proche allié d’Emmanuel Macron ». Pour Me Juan Branco : « M. SONKO, immensément populaire, est une icône de la lutte contre la corruption et la françafrique, et menace des intérêts puissants. Cela l’a amené à faire l’objet de procédures iniques, dont des accusations de viol pour lesquelles il a été acquitté, et à se voir condamner en son absence à une peine de deux ans de prison pour un délit dont il n’était pas accusé. Cette condamnation, censée le rendre inéligible si elle devenait définitive, a été rendue le 1er juin dernier ».
Il a, dans la même foulée, accusé le pouvoir en place de vouloir rendre son client inéligible. « Cela fait longtemps que le pouvoir cherche à rendre inéligible, M. SONKO. C’est ainsi qu’une première affaire en diffamation avait été audiencée manu militari à cette fin, sans succès à ce stade. C’est ainsi que cette nouvelle affaire tente d’être utilisée comme prétexte pour le radier des listes électorales et ainsi l’empêcher de se présenter aux élections de février 2024 », s’est-il désolé.
« Entre temps, a-t-il ajouté, M. SONKO a d’ailleurs été arrêté et placé en détention pour d’autres motifs. L’affaire est guignolesque: le Procureur a initialement justifié son arrestation en invoquant un vol de téléphone portable (sic), avant, une fois l’homme placé en garde à vue, de le faire accuser de crimes d’atteinte à la sûreté de l’état, appel à l’insurrection, terrorisme, etc. Cela doit être étrange, pour un favori à des élections présidentielles, de passer en quelques heures de voleur à la sauvette à terroriste. M. SONKO, envoyé en détention provisoire, a immédiatement entamé une grève de la faim et est actuellement en réanimation ». Il est d’avis que les autorités sénégalaises tentent de sauver la face. « Ces autorités qui ont placé en détention entre 1600 et 1800 prisonniers politiques, dont des avocats, journalistes, élus et militants, et qui les entassent dans des conditions inhumaines, font depuis face à une intense pression internationale, et tentent en conséquence de sauver la face ».
Il a rappelé que : « Le Sénégal a longtemps été considéré comme la perle du droit, un exemple en Afrique. Il est donc très important de maintenir les apparences ».
Selon lui, « c’est le sens de cet entretien du ministre de la justice, envoyé au front pour convaincre l’opinion internationale que tout est normal ».
Déconstruisons-le patiemment.
« La loi sénégalaise prévoit que lorsque vous avez été jugé en votre absence, votre arrestation ou constitution en tant que prisonnier anéanti immédiatement la condamnation par contumace dont vous aviez fait l’objet, afin qu’un nouveau procès soit organisé dans le respect de vos droits », explique Branco.
Qui ajoute: « C’est un véritable caillou dans la chaussure du pouvoir, car, s’il leur fallait relancer de nouvelles procédures, celles-ci ne pourraient aboutir à une condamnation définitive avant les élections de février 2024, et donc empêcher M. SONKO d’être candidat ».
EUROPE
GRÈCE – Vaste scandale de fraude aux subventions agricoles européennes, 37 personnes arrêtées
La police grecque a annoncé, ce mercredi, l’arrestation d’au moins 37 personnes, dans le cadre d’une vaste fraude aux subventions agricoles de l’Union européenne, impliquant des millions d’euros de malversations.
«Les autorités policières ont procédé à des dizaines d’arrestations dans le cadre du scandale de l’OPEKEPE —l’organisme grec chargé du versement des aides agricoles européennes— à la suite d’une opération menée simultanément dans plusieurs régions de Grèce », indique un communiqué. La police précise que 37 personnes ont été interpellées, dans un premier temps.
Source : mosaiquefm
EUROPE
FRANCE – Nicolas Sarkozy menacé à la prison de la Santé : “On va venger Kadhafi”
L’incarcération de l’ancien président français Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé, à Paris, continue de provoquer des remous. Des vidéos largement relayées sur les réseaux sociaux montrent plusieurs détenus proférant insultes et menaces à l’encontre de l’ex-chef d’État, suscitant l’indignation et relançant le débat sur les conditions de détention des personnalités politiques.
Selon L’Internaute et l’agence Anadolu, des prisonniers ont passé une partie de la nuit à interpeller Nicolas Sarkozy, récemment écroué à la suite de sa condamnation dans l’affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007. Les cris, lancés depuis différentes cellules, visaient directement l’ancien président : « Oh Sarko, réveille-toi ! », ou encore des propos à caractère injurieux.
Toujours selon ces sources, Nicolas Sarkozy, placé à l’isolement pour sa sécurité, aurait été empêché de dormir plusieurs heures. Dans certaines séquences diffusées en ligne, des détenus auraient même lancé des menaces explicites : « On va venger Kadhafi ».
Ces allusions font écho à l’affaire du financement libyen présumé, qui continue d’alimenter les polémiques. Depuis des années, plusieurs médias et sources proches de l’ancien régime libyen soutiennent que l’intervention militaire française de 2011, décidée sous la présidence de Sarkozy, visait aussi à empêcher Mouammar Kadhafi de révéler publiquement les fonds versés à Paris.
Paris a toujours nié toute implication dans la mort du dirigeant libyen, tué à Syrte en octobre 2011. Aucune preuve tangible n’a, à ce jour, confirmé les accusations selon lesquelles des services français auraient joué un rôle direct dans sa capture ou son exécution.
EUROPE
FRANCE – Histoire et mémoire : Paris rend trois crânes Malgaches
Une cérémonie historique s’est tenue ce mardi au ministère français de la Culture à Paris : la France a restitué trois crânes malgaches, dont celui présumé du roi sakalava Toera, tué par les troupes coloniales en 1897. Cette restitution s’inscrit dans le cadre de la loi de 2023 sur la restitution des restes humains, marquant une première depuis son adoption.
Peu avant 10 heures, les coffres contenant les crânes ont été installés sur une table face aux invités. Celui du roi Toera était recouvert d’un tissu rouge vif, tandis que les deux autres, appartenant à des guerriers sakalava, étaient couverts d’un tissu marron à rayures rouges. La cérémonie a débuté au son de chants traditionnels malgaches, dirigée par un descendant du roi Toera. Vêtu d’une tenue blanche traditionnelle, le prince a procédé à des rituels sacrés en aspergeant d’eau les boîtes funéraires, un geste symbolique destiné à apaiser les ancêtres avant leur retour sur la Grande Ile.
Rachida Dati, ministre française de la Culture, a souligné la portée symbolique de cet acte. « La cicatrisation permet de ne pas oublier, mais de ne pas être dans la rancœur », a-t-elle déclaré, rappelant l’importance de la lucidité sur l’histoire commune et la colonisation. « Nous le devons à notre jeunesse et à celle des pays avec lesquels nous avons une relation », a-t-elle ajouté.
La ministre malgache de la Culture présente à Paris a indiqué que les crânes seraient exposés à l’ambassade de Madagascar cette semaine, avant leur transfert officiel vers Madagascar prévu le 31 août. Cette restitution ouvre la voie à d’autres démarches similaires, renforçant les liens mémoriels et culturels entre les deux pays.
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