AFRIQUE DE L’OUEST
MALI : Révision constitutionnelle : Consultations décisives ?

Après que la Cour constitutionnelle ait émis des réserves sur le projet de réforme de la Constitution, le président de la République a entamé une série de rencontres avec la classe politique et la société civile.
Où vont mener les consultations pour le projet de la révision constitutionnelle ? Vont-elles à aboutir à une nouvelle date pour le référendum ou, au contraire, au retrait pur et simple du projet ? Ces questions restent pour l’heure sans réponse, mais les avis sont déjà tranchés quant à l’issue souhaitée. C’est le même discours qui revient au sein des opposants au projet de la loi référendaire. « Evidemment, nous demandons le retrait pur et simple de ce projet de révision constitutionnelle. Tant que cela ne sera pas le cas, les actions continueront » prévient le Président du parti ADP-Maliba, le député Amadou Thiam. « Pour ces consultations, ils ont tenté une division en ne recevant comme membre de l’opposition que Soumaila Cissé, mais il parle pour la plateforme. Nous sommes tous d’accord » ajoute-t-il. Le Président IBK l’a en effet reçu fin juillet pour un entretien à huis clos. « Le président s’est engagé à rencontrer la plateforme An tè A bana » soutient Abdrahamane Diarra, Président de la jeunesse URD. « C’était une promesse verbale. S’il le voulait vraiment, pourquoi prendre tout ce temps ? » s’interroge Thiam.
Dans l’ensemble, ils sont nombreux à saluer ces consultations, qui, ils espèrent, aboutiront au « juste » choix de la part du président. « Nous espérons que les échanges amèneront le président à retirer ce projet, qui divise dangereusement le peuple. L’engagement, la mobilisation et la détermination de la majorité de jeunesse et le refus de l’écrasante majorité du peuple malien doivent suffire à IBK pour retirer son projet » affirme Diarra. « Il en sortira grandi » souligne Thiam.
Lors de l’interview qu’il a accordé à l’ORTM le mardi 8 août, le Président IBK, campe toujours sur ses positions: «Dire qu’il n’y aura pas de révision constitutionnelle n’est pas républicain. Cela est anti national, en tout contraire au droit ». Cependant, au sein du RPM, les positions semblent dorénavant moins inflexibles. «C’est au président de décider. Il écoutera les Maliens et verra ce qu’il y a lieu de faire» concède le député Mamadou Diarrassouba, Secrétaire à l’organisation du RPM.
Source : Journal du Mali
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Laurent Gbagbo annonce son retrait de la vie politique après les législatives de 2025

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a annoncé, ce mercredi, son intention de se retirer de la vie politique à l’issue des élections législatives prévues en décembre 2025. Dans un entretien accordé à AFO Media, le fondateur du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPACI) a déclaré vouloir tourner la page après plusieurs décennies d’engagement politique.
« Je vais prendre du temps pour moi-même et pour ma petite famille. Enfin, je vais vivre un peu, écrire. Il y a des moments où il faut arrêter », a confié l’ancien chef d’État, précisant qu’il ne s’agissait pas d’une retraite définitive mais d’un retrait volontaire des affaires partisanes.
Cette décision intervient dans un contexte politique tendu, marqué par le rejet de sa candidature à la présidentielle de 2025, qu’il avait qualifié de « coup d’État civil ». Écarté du scrutin, Laurent Gbagbo avait promis de continuer à défendre ses convictions « autrement ».
À 80 ans, celui qui fut président de la Côte d’Ivoire de 2000 à 2011 semble désormais vouloir clore un chapitre majeur de sa vie publique, tout en laissant à son parti la responsabilité de préparer l’avenir.
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Tensions et interdictions à la veille de la présidentielle

À quelques jours du scrutin présidentiel, la Côte d’Ivoire traverse un climat politique particulièrement tendu. Le gouvernement a annoncé l’interdiction de tout rassemblement politique en dehors du cadre électoral pour une durée de deux mois, une mesure justifiée par la volonté d’éviter les troubles à l’ordre public.
Cette décision intervient alors que le président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, brigue un quatrième mandat. Sa candidature divise profondément la classe politique et la société civile. Pour certains opposants, elle contrevient à l’esprit de la Constitution, tandis que le gouvernement affirme que la légalité a été respectée et que le peuple doit trancher dans les urnes.
Selon le porte-parole adjoint du gouvernement, Mamadou Touré, cette interdiction vise à “préserver la stabilité nationale et garantir un processus électoral apaisé”. Toutefois, la mesure suscite des inquiétudes sur la liberté d’expression et de manifestation, notamment après une série de heurts ayant fait trois morts et conduit à plus de cinquante condamnations à des peines de prison.
Pendant que le pays se prépare à voter, un autre débat refait surface : celui du développement de Yamoussoukro, capitale politique depuis 1983. La ville, symbole du rêve moderniste de Félix Houphouët-Boigny, peine encore à s’imposer comme véritable centre administratif. Des projets de modernisation, dont une zone industrielle et une future ligne ferroviaire rapide vers Abidjan, nourrissent l’espoir d’une relance économique.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Dette cachée, souveraineté et réforme : Dakar redéfinit sa relation avec le FMI

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) est à Dakar cette semaine pour relancer les discussions autour d’un nouveau programme de soutien économique. Cette visite s’inscrit dans la continuité des premiers échanges engagés à Washington, en marge des dernières assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale. Mais cette fois, les autorités sénégalaises entendent reprendre la main.
“Les autorités ne veulent pas poursuivre l’ancien programme. Elles souhaitent en négocier un nouveau, qu’elles auront elles-mêmes défini”, a déclaré Edward Gemayel, chef de mission du FMI pour le Sénégal. L’ancien programme, signé sous la présidence de Macky Sall, avait été suspendu à la suite de révélations autour d’une dette non déclarée, un scandale ayant jeté une ombre sur la gestion financière du précédent régime.
Le nouveau pouvoir, incarné par le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, a fait de la rupture avec les pratiques passées un marqueur politique fort. Face à cette volonté de repartir sur de nouvelles bases, le FMI se montre prudent, mais ouvert. “Il est courant, lorsqu’on élabore un nouveau programme, que l’accord ne soit pas immédiat. Il faut parfois plusieurs phases de négociation”, a tempéré Edward Gemayel, tout en assurant que les deux parties travaillent activement pour avancer. “Nous avons les pieds sur la pédale, et les autorités également”, a-t-il précisé.
Le contenu exact des discussions n’a pas été rendu public, mais il est probable qu’elles portent sur des réformes économiques, la stabilité budgétaire et les priorités d’investissement. Pour le gouvernement Diomaye Faye, il s’agit aussi de restaurer la confiance des partenaires internationaux tout en affirmant une ligne politique plus souveraine.
Ce nouveau dialogue avec le FMI intervient dans un contexte économique tendu, marqué par une forte attente sociale et des contraintes budgétaires. L’issue des discussions pourrait donc avoir un impact significatif sur la trajectoire économique du pays, à l’heure où le Sénégal s’apprête à entrer dans une nouvelle phase avec l’exploitation de ses ressources gazières et pétrolières. Reste à savoir si ce nouveau chapitre des relations entre le Sénégal et le FMI pourra allier exigence de rigueur financière et respect des aspirations populaires exprimées lors de l’élection présidentielle de mars 2024.
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