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AFRIQUE DE L’OUEST

MAURITANIE: L’opposition appelle à la résistance.

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En Mauritanie, les élections présidentielles du 22 juin 2019 ont plongé le pays dans une dissension et une méfiance entre les citoyens. Le pays vit une situation socio-politique critique depuis la proclamation des résultats de ce scrutin à la date du 23 juin.

Mouhamed Ould Ghazouani allié du parti au pouvoir et proche de l’ancien président Mouhamed Ould abdel Aziz, s’est autoproclamé vainqueur à l’élection présidentielle bien avant la publication des résultats officiels par la CENI, la Commission Électorale Nationale Indépendante. Au score, 52% des suffrages exprimés sont allés à Mouhamed Ould Ghazouani contre 48% des voix pour les quatre membres réunis de l’opposition. Ces résultats ont été immédiatement contestés par l’opposition. Partout dans le pays des manifestations ont éclaté en signe de protestation. Des heurts ont été enregistrés dans les rues de Nouakchott, la capitale mais aussi au nord-ouest du pays, des heurts soldés par de nombreux blessés.

Ce scrutin présidentiel du 22 juin était considéré comme un véritable levier de renforcement de la démocratie dans ce pays ouest africain. Il était aussi considéré comme un premier passage à témoin entre deux chefs d’États démocratiquement élus. À rappeler que l’ancien Mouhamed Ould abdel Aziz était au pouvoir depuis dix ans. Ainsi, selon l’opposition, les urnes ont été entachées d’irrégularités et de fraudes électorales.

Le même jour de la proclamation des résultats le 23 juin 2019, une conférence a été organisée par les chefs de l’opposition : le candidat anti-esclavagiste Biram Ould Dah Ould Abeid, l’ancien Premier ministre Sidy Mouhamed Ould Boubacar, Mouhamed Ould Maouloud, le chef du parti de l’Union des forces du progrès (UFP) et Kane Hamidou Baba, le candidat de la coalition «Vivre ensemble». Les membres de l’opposition ont dénoncé un « état de siège » imposé par l’Etat mauritanien. Selon eux, le pouvoir a été de nouveau confisqué par un allié du président sortant. “Un hold up électoral orchestré » par l’ancien régime voire un prolongement du pouvoir d’alors.

Déterminée à aller jusqu’au bout pour élucider et apporter la transparence nécessaires de ce scrutin, la population mauritanienne s’engage résolument au côté de l’opposition pour un changement systémique du régime en place.

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AFRIQUE

SÉNÉGAL – Affaire Madiambal Diagne : l’APDH dénonce une “ingérence” de la justice française

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L’Association pour la Protection des Droits Humains (APDH) a interpellé la ministre sénégalaise de la Justice après la demande de complément d’information émise par la Cour d’Appel de Versailles dans l’affaire Madiambal Diagne.

Dans une lettre adressée à Yassine Fall, l’APDH juge cette requête “dilatoire” et contraire au principe de non-ingérence consacré par l’article 2-7 de la Charte des Nations Unies. L’association estime que la demande française dépasse le cadre des conventions d’entraide judiciaire signées entre les deux pays, qui n’autorisent ni réexamen du fond ni intrusion dans les procédures internes.

Rappelant les critères stricts en matière d’extradition — double incrimination, nationalité et garanties contre tout traitement inhumain — l’APDH considère que la démarche de Versailles porte atteinte à la souveraineté judiciaire du Sénégal. Elle appelle ainsi la ministre à ne pas y donner suite et à appliquer le principe de réciprocité en cas de situation similaire.

L’organisation met en garde contre toute pression susceptible de compromettre l’indépendance de la justice sénégalaise.

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AFRIQUE DE L’OUEST

GUINÉE BISSAU – Umaro Sissoco Embaló : « J’ai bien été renversé, mais je ne peux pas trop parler… »

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En Guinée-Bissau, une situation politique confuse prévaut. Bien qu’il ait confirmé avoir été renversé lors d’un coup d’État, le président Umaro Sissoco Embaló demeure joignable et actif, communiquant depuis le lieu où il se trouverait retenu.

Selon les informations rapportées par Emedia, le chef de l’État déchu continue de mener des échanges téléphoniques. Il aurait notamment contacté plusieurs de ses pairs chefs d’État, des opérateurs économiques et accordé des interviews à des médias internationaux. Dans une déclaration, il a affirmé : « J’ai bien été renversé, je ne peux pas trop parler, car sinon ils vont me confisquer mon téléphone. Je suis actuellement à l’état-major ».

Cette situation survient alors que des militaires ont annoncé avoir pris « le contrôle total du pays ». Selon nos informations, cette prise de pouvoir a entraîné la suspension du processus électoral en cours et la fermeture des frontières. Outre le président Embaló, d’autres figures de l’État auraient également été arrêtées, notamment le ministre de l’Intérieur, Botché Candé, ainsi que le chef d’état-major général des armées, le général Biague Na Ntan.

La prise de contrôle par les forces armées a été précédée par des tirs nourris entendus aux abords du palais présidentiel à Bissau. Des soldats lourdement armés avaient été observés se déployant dans les artères principales de la capitale, instaurant un climat de tension dans le pays.

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AFRIQUE

GUINÉE BISSAU – Des coups de feu troublent l’attente des résultats

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Dans les rues habituellement animées autour du siège de la Commission nationale des élections, à Bissau, un silence inhabituel avait peu à peu laissé place à une succession de détonations. Ce mercredi, plusieurs témoins racontent avoir entendu des coups de feu « soutenus », comme une salve venue rompre l’atmosphère tendue qui entourait déjà la capitale depuis plusieurs jours. Pendant de longues minutes, personne ne comprenait vraiment ce qui se passait, mais chacun sentait que quelque chose venait de basculer.

Le pays est dans une phase délicate, presque fragile. À peine une semaine s’est écoulée depuis le double scrutin présidentiel et législatif du 23 novembre, un moment que beaucoup considéraient comme une étape décisive pour l’avenir politique de la Guinée-Bissau. La participation avait été forte, presque enthousiaste, comme si chacun voulait déposer dans l’urne une part d’espoir personnel. Les autorités électorales parlaient encore, quelques heures plus tôt, d’un vote globalement apaisé, loin des crispations que le pays a parfois connues.

Mais les résultats définitifs, très attendus, n’avaient pas encore été rendus publics. Et dans ce contexte, chaque incident prend une dimension particulière. Les coups de feu entendus près de la CNE ont immédiatement ravivé les inquiétudes. Qui a tiré ? Pourquoi à cet endroit précis, chargé de symboles et d’enjeux ? Pour l’instant, aucune réponse claire. Aucune information non plus sur d’éventuelles victimes. Juste des échos, des incertitudes, et cette impression que les minutes à venir pourraient compter autant que les jours précédents.

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