AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL : Le patrimoine d’Idrissa Seck dévoilé, Moustapha Diakhaté s’indigne et l’Ofnac sort un communiqué
Le patrimoine de l’actuel président du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), Idrissa Seck, déclaré auprès de l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) a été rendu public par la presse sénégalaise. Un vrai scandale, selon Moustapha Diakhaté, ex directeur de cabinet du président de la République Macky Sall. Il précise mordicus que la déclaration de patrimoine doit rester totalement secrète.
À en croire les informations relayées par le journal « Le confidentiel », Idrissa Seck possède des terrains, des maisons et des domaines évalués à plusieurs milliards de dollars dans des localités comme Thiès, Toubab Dialaw, Bandia et Dakar. Moustapha Dakhalé n’a pas tardé à réagir suite à la divulgation du patrimoine du président du CESE, Idrissa Seck, dans beaucoup de sites d’information du pays. Indigné par une telle violation de la loi, il a publié sur sa page Facebook le lundi 1er février 2021 le message suivant en citant l’article 09 du texte de loi : « Le processus de la déclaration de patrimoine revêt un caractère confidentiel. Toute personne concourant à sa mise en œuvre est astreinte au secret professionnel. Tout manquement au caractère confidentiel de la déclaration de patrimoine, par divulgation ou publication quelconque, ou à la sincérité de son contenu, sera puni des peines prévues par les lois en vigueur. »
Moustapha Diakhaté indique que des sanctions sévères doivent être prises par l’Ofnac, et les auteurs de cette publication doivent être obligatoirement identifiés, ensuite poursuivis et punis selon les peines prévues par la loi dans ces genres de situation.
Dans ce document, le patrimoine d’Idrissa Seck est ainsi estimé à des milliards de FCFA, ce qui semble contraster de loin avec ses propos rapportés par le journal « WalfQuotidien » ce mardi 2 février 2021. En effet, lors d’un séminaire gouvernemental à Ziguinchor dans les années 2000, l’ancien premier ministre ne comprenait pas d’où venait la fortune des hommes politiques sénégalais qui, en l’espace de quelques années à la tête d’une institution, possédaient des biens estimés à des milliards de FCFA. « Ils ne sont pas héritiers. Ils ne sont pas, non plus, des magnats de l’industrie ou de l’immobilier (…). Pourtant, même nés pauvres, ils sont devenus riches. Eux, ce sont les hommes politiques sénégalais. », disait-il.
L’Ofnac de son côté, a sorti un communiqué dans lequel il précise clairement que la déclaration de patrimoine reste totalement confidentielle. Par conséquent, selon sa cellule de communication, le texte publié et partagé par la presse en ligne n’a aucun fondement et n’engage que leurs auteurs. Voici l’intégralité du communiqué :
« Plusieurs journaux ont publié récemment des informations sur des biens qui seraient contenues dans la déclaration de patrimoine de Monsieur Idrissa SECK, Président du Conseil économique, social et environnemental. Les articles en question ont depuis lors été largement repris par la presse en ligne et les autres médias. L’Office national de lutte contre la Fraude et la Corruption tient à souligner que les déclarations de patrimoine sont traitées dans le respect de la stricte confidentialité qui les caractérise. Les personnes qui sont préposées à la réception et à la conservation de ces documents sont toutes assermentées et les procédures mises en place en la matière, ne permettent aucune violation des données personnelles des assujettis. En conséquence, l’OFNAC tient à préciser que les informations dont il est fait état dans ledit article n’engagent que leurs auteurs et ne sauraient émaner de ses services. »
A LA UNE
AFRIQUE DU SUD – Le principal parti de l’opposition a lancé sa campagne
Ce samedi 17 Février à Pretoria en Afrique du Sud, le principal parti de l’opposition, l’Alliance Démocratique (DA), a lancé sa campagne électorale. Sept points sont annoncés par le chef du parti, John Steenhuisen, pour sauver le pays.
Ce samedi 17 Février, les partisans de John Steenhuisen étaient nombreux sur la pelouse des Unions buildings située près du siège du gouvernement. L’opposant John Steenhuisen en a profité pour présenter son programme en sept points pour « sauver l’Afrique du Sud ».
Devant une foule immense, John Steenhuisen a parlé des maux qui étouffent l’économie sud-africaine et qui ont provoqué une crise sociale. Il a également déclaré que son parti Alliance démocratique s’engage à réduire les taux de criminalité. Son ambition est de créer deux millions d’emplois, de mettre fin aux coupures intempestives de l’électricité qui paralysent le pays et de mettre en place un climat de cohésion sociale. Le plan détaillé de l’alliance Démocratiquei vise à apporter des solutions concrètes aux grands défis auxquels est confrontée l’Afrique du Sud.
John Steenhuisen a aussi mis l’accent sur la lutte contre la corruption. Il a appelé aux populations de voter pour le parti Alliance démocratique pour éradiquer la corruption qui a ruiné le parti au pouvoir depuis 30 ans.
Un message fort dans un lieu mythique qu’est les Unions buildings, siège du gouvernement de l’ANC (Congrès National Africain), parti au pouvoir depuis trois décennies.
C’est dans une ambiance festive avec le groupe “Les Confretis » que s’est terminée le meeting. Les leaders et alliés du parti démocratique ont rejoint John Steenhuisen sur la scène pour une photo de famille.
La date officielle des élections n’est pas encore annoncée mais l’alliance Démocratique est déterminée à faire entendre sa voix en ces périodes pré-électorales.
A LA UNE
SÉNÉGAL – Manifestations pour exiger une nouvelle date pour la présidentielle
Au Sénégal, des centaines de personnes sont sorties ce samedi 15 février pour manifester dans les Deux voies de Liberté VI à Dakar la capitale. Ils réclament le respect du calendrier républicain et une nouvelle date pour la présidentielle qui devait se tenir le 25 février prochain. Suite au report de la date de l’élection par le Président Macky Sall, la plateforme Aar Sunu Élection (protégeons notre Élection) a appelé à une marche dite silencieuse.
De nombreux Sénégalais se sont déplacés pour répondre à l’appel du collectif Aar Sunu Élection qui regroupe des entités de la société civile et des Partis de l’opposition. Encadrés par la gendarmerie et la police, les manifestants l’ont débuté au rond-point de la SIPRES pour terminer aux Deux voies de Liberté VI près du quartier populaire de Grand Yoff. La marche autorisée par les autorités sénégalaises, s’est déroulée dans le calme. Les manifestants sont venus de partout pour réclamer leur droit. Certains ont brandit des pancartes où est inscrit « Respecter le calendrier électoral » ; « Nous voulons des élections » entre autres réclamations. D’autres sont habillés en t-shirt floqué Aar Sunu Élection arborant des foulards aux couleurs nationales. Ils ont demandé la libération de leur leader Ousmane Sonko mais aussi de détenus politiques.
Les candidats dont le dossier de parrainage a été validé par le conseil constitutionnel notamment Malick Gakou de Grand Parti, Aliou Mamadou Dia du PUR, Déthé Fall de PRP ou encore les membres de la coalition Diomaye Président ont participé à la manifestation.
Dans une déclaration conjointe remise aux journalistes à l’issue de la manifestation, les organisateurs de Aar Sunu élection qui regroupe des organisations qui se réclament de la société civile, ont appelé au maintien de la mobilisation citoyenne pour le respect du calendrier électoral, tel défini dans la Constitution du Sénégal.
Les organisateurs ont aussi magnifié la décision du conseil constitutionnel qui annule le report de l’élection présidentielle qu’il juge contraire à la Constitution et qui recommande sa tenue dans les “meilleurs délais ’’. Elle a annulé en même temps le décret qui a permis à Macky Sall le 3 février dernier à travers son discours à la Nation, de pousser les élections au 15 décembre prochain. Ainsi, selon un communiqué de la présidence par son porte parole Yora Dia, le président de la République Macky Sall dit se conformer avec le conseil constitutionnel et s’engage à exécuter la décision de cette haute juridiction.
Pour rappel, le vote pour le report de la présidentielle s’était déroulé sous la contrainte. Des députés de l’opposition avaient manifesté leur désaccord avant d’être expulsés de l’hémicycle par les forces de l’ordre et la Gendarmerie nationale. Suite à l’adoption de cette loi jugée anticonstitutionnelle par l’opposition et la société civile, des manifestations avaient éclaté sur tout le territoire. Des manifestations qui ont coûté la vie à trois individus.
POLITIQUE
SÉNÉGAL – Harcèlement, altération de nourritures, interdiction de communications : la Coalition Diomaye Président alerte sur les conditions de détention de son candidat
La Coalition Diomaye Président alerte sur les conditions de détention du candidat Bassirou Diomaye Faye. Les membres de ladite coalition informent que ses jours de visite ont été modifiés et il ne peut recevoir de visites que les mardis et mercredis dans l’enceinte de la Cour. Il lui est également interdit de communications téléphoniques. Sur ce, la coalition Diomaye Président dénonce cet acharnement contre son candidat et tient pour responsable le régime de toute atteinte à l’intégrité physique ou morale de leur candidat.
« À la suite du lancement officiel de la Coalition Diomaye Président et des adhésions massives de leaders de l’opposition, il était attendu du pouvoir en place qu’il rétablisse le candidat Bassirou Diomaye Faye dans ses droits, notamment dans le contexte d’une élection présidentielle dont il est incontestablement le favori », peut-on lire dans un communiqué.
Toutefois, la Coalition annonce que l’Administration pénitentiaire, placée sous la responsabilité du Ministre de la Justice, a décidé de durcir unilatéralement et sans raison justifiée les conditions de détention du candidat Bassirou Diomaye FAYE par:
« Une modification unilatérale de ses jours de visite désormais, le candidat Bassirou Diomaye Faye ne peut recevoir de visites que les mardis et mercredis, et ce dans l’enceinte même de la Cour. Une interdiction de communications téléphoniques sous prétexte que le candidat favori à l’élection présidentielle dont la campagne commence dans deux jours entretient des conversations dont l’objet est politique. Un harcèlement continu la chambre du candidat Bassirou Diomaye Faye est désormais perquisitionnée à tout bout de champ ».
D’ailleurs, elle note une « absence de mesures sécuritaires malgré son statut de candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024 et des alertes multiples sur de probables altérations de la nourriture qui lui est servie. Le candidat Bassirou Diomaye Faye ne prend plus le petit déjeuner ».
La coalition Diomaye Président dénonce cet acharnement contre son candidat. « Nous dénonçons fermement cette énième violation du principe d’égalité entre les candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Nous réclamons la libération immédiate de Bassirou Diomaye Faye pour qu’il participe activement à la campagne électorale ».
En tout état de cause, souligne-t-elle, « l’Etat du Sénégal a la responsabilité d’assurer sa protection s’il décide injustement de le maintenir dans les liens de la détention ».
En somme, la Coalition Diomaye Président indique que « Macky Sall, Aissata Tall Sall et Amadou Ba seront tenus pour responsables de toute atteinte à l’intégrité physique ou morale du candidat Bassirou Diomaye Faye ».
Source : Pressafrik
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