A LA UNE
SÉNÉGAL – Macky Sall inflexible face aux menaces de l’opposition

On s’achemine probablement vers de sérieux blocages pendant les élections législatives prévues le 31 juillet 2022 au Sénégal. La semaine dernière, le conseil constitutionnel a confirmé le rejet de la liste nationale de Yewwi Askan Wi, la coalition de l’opposition menée par le parti d’Ousmane Sonko, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2019.
Le mercredi 08 Juin déjà, des milliers de sympathisants de l’opposition avaient manifesté leur colère contre ce rejet à la Place de la Nation à Dakar. Malgré ces tensions, le président sénégalais Macky Sall reste tout à fait inflexible. Pour lui, il n’est pas du tout question de tergiverser avec le respect du code électoral et de »ses exigences ».
C’est ce qu’il a réaffirmé le jeudi 09 Juin sur une chaîne de télévision française. » Une élection législative est organisée par un code et un système électoral qui fait la fierté du Sénégal. Si on est un pays stable, ce n’est pas le fait du hasard. Ce système électoral est le produit de concertation et de consolidation, ce qui a permis d’aller vers cette élection législative. Une liste qui n’est pas paritaire n’est pas recevable. Si vous faites une liste qui ne respecte pas ce que dit la loi, elle est éliminée. Tout simplement. C’est la loi. Elle est dure mais c’est la loi », a-t-il déclaré.
Concernant les menaces brandies par l’opposition quant à la tenue même du scrutin si le rejet de leur liste de titulaires est maintenue, Macky Sall s’est encore dit opposé à tout traitement de faveur envers qui que ce soit. Pour lui, l’élection législative aura bel et bien lieu.
» Pourquoi lorsqu’il s’agit de l’opposition, quand il y a une décision qui est défavorable, il faut appeler à la fin du monde ? Ce n’est pas comme ça qu’on respecte la démocratie. De toute façon, le pays va faire ces élections. Le conseil constitutionnel l’a décidé. S’il y a des blocages, ils se géreront conformément aux lois et règlements du pays », a conclu le président sénégalais.
On est donc bien loin d’un consensus autour de cette élection législative. Ce qui fait craindre le spectre de nouveaux remous sociaux comme en Mars 2021 dans ce pays.
SENEGAL – Macky Sall inflexible in the face of opposition threats
We are probably heading towards serious blockages during the parliamentary elections scheduled for 31 July 2022 in Senegal. Last week, the Constitutional Council confirmed the rejection of the national list of Yewwi Askan Wi, the opposition coalition led by Ousmane Sonko’s party, an unfortunate candidate in the 2019 presidential election.
Already on Wednesday, June 08, thousands of opposition supporters had expressed their anger against this rejection at Place de la Nation in Dakar. Despite these tensions, Senegalese President Macky Sall remains completely inflexible. For him, it is not at all a question of procrastinating with respect for the electoral code and its ‘requirements’.
This is what he reaffirmed on Thursday 09 June on a French television channel. » A legislative election is organized by a code and electoral system that makes Senegal proud. If we are a stable country, it is not by chance. This electoral system is the product of consultation and consolidation, which made it possible to move towards this legislative election. A list that is not equal is not admissible. If you make a list that does not comply with the law, it is eliminated. Quite simply. It’s the law. It’s tough, but it’s the law,’ he said.
Regarding the threats made by the opposition regarding the holding of the election itself if the rejection of their list of incumbents is maintained, Macky Sall has again said he is opposed to any preferential treatment towards anyone. For him, the general election will indeed take place.
» Why, when it comes to the opposition, when there is a decision that is unfavourable, we have to call for the end of the world? That is not how we respect democracy. In any case, the country is going to hold these elections. The constitutional council decided so. If there are blockages, they will be managed in accordance with the laws and regulations of the country », concluded the Senegalese president.
So we are far from a consensus on this legislative election. This raises fears of the spectre of new social unrest as in March 2021 in this country.
A LA UNE
SÉNÉGAL – Barros Edgar : du foot à la création de contenu

À 26 ans, Edgar Barros fait partie de cette jeune génération talentueuse d’Africains qui refusent de se laisser enfermer dans une case. Grâce à ses contenus très suivis sur les réseaux sociaux, il s’est forgé une véritable popularité. Alors que tout le prédestinait à une carrière de footballeur, Barros est aujourd’hui un créateur de contenu, suivi par plus de 460 000 personnes. Ses vidéos cumulent des millions de vues. Il vient de sortir son premier ouvrage “Vamos comme Barros) qui parle des ses voyages en Asie.
De la pelouse aux réseaux sociaux
Né en France d’un père sénégalais et d’une mère espagnole, Edgar Barros commence très tôt le football. Très vite, il intègre l’US Torcy, un club formateur reconnu, où il évolue aux côtés de Randal Kolo-Muani. À 19 ans, un accident le met sur la touche : une rupture des ligaments croisés. Cette blessure l’oblige à une longue rééducation. Cependant, il ne veut rien lâcher. Il continue en Régional 1 à Meaux, puis au Val d’Europe. En 2023, il rejoint Avranches avant de signer à l’AS Vitré. Mais, il comprend que son vrai terrain de jeu, c’était le monde. Depuis son premier voyage au Mali, tout change. Désormais, il veut explorer le monde, comprendre les gens, ressentir ce qu’ils ressentent. Dans une interview accordée à Ze-Africanews, il confie : “J’ai cru que le foot était toute ma vie…” Il finit par comprendre, dit-il : “ Ce que je recherchais, c’était plus qu’un but marqué : c’était l’envie de marquer l’histoire.”
Une reconversion réussie
Après avoir mis un terme à sa carrière sportive, Edgar Barros développe une activité de créateur de contenu. Sur les réseaux sociaux, il partage des vidéos et des analyses qui mettent en lumière la richesse des cultures africaines, en particulier sénégalaise. Son approche singulière lui permet de fédérer une large communauté. Pour ne pas s’arrêter là, il publie un ouvrage : “Vamos Comme Barros”. Ce livre est un carnet de route illustré qui mêle anecdotes, photos, tips et QR codes pour revivre ses aventures en vidéo. Il y raconte ses périples en Malaisie, en Thaïlande et en Corée du Sud.
Barros, tisseur de ponts entre les identités
Après avoir troqué les crampons contre la caméra, Barros veut vivre pleinement de cette nouvelle vocation. En novembre 2020, il crée son entreprise, enregistrée sous le nom “BARROSJR”, spécialisée dans l’édition de revues et périodiques. Il raconte à travers les outils numériques les histoires des gens, souvent méconnues. En cela, on peut dire qu’il est passeur de culture. Il met en avant les personnes souvent méconnues. Il promeut la culture sénégalaise et montre une autre image de l’Afrique et des Africains partout où il va. Son crédo : valoriser la richesse du patrimoine africain à travers des récits, des analyses, des témoignages, et surtout, un style personnel, direct et immersif.
A LA UNE
SÉNÉGAL – Le parti la Nouvelle Responsabilité participera au dialogue national

Dans un communiqué rendu public dimanche 18 mai, la Nouvelle Responsabilité (NR), parti dirigé par l’ancien Premier ministre Amadou Ba, a officiellement annoncé sa participation au dialogue national convoqué par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Cette décision intervient dans un contexte politique tendu où plusieurs formations politiques ont déjà fait connaître leurs positions divergentes sur cette initiative présidentielle.
Une participation conditionnée par des ambitions plus larges
Si la Nouvelle Responsabilité (NR) confirme bien sa présence aux discussions à venir, elle ne manque pas de souligner que le cadre proposé lui semble trop restreint. « La thématique centrale portant sur le système politique revêt une importance certaine, mais elle demeure insuffisante pour répondre, à elle seule, aux attentes profondes et légitimes des Sénégalaises et des Sénégalais », peut-on lire dans le communiqué.
Le parti d’Amadou Ba, se définissant comme « une force politique incontestable », propose ainsi d’élargir significativement l’agenda des discussions pour y inclure plusieurs préoccupations économiques et sociales qu’il juge prioritaires :
La dette publique et la maîtrise du déficit budgétaire ;
L’équité fiscale ;
L’emploi et l’employabilité des jeunes ;
Les dynamiques migratoires ;
Le développement durable ;
Le pouvoir d’achat et la cherté de la vie ;
La préservation des libertés fondamentales ;
Un positionnement stratégique dans l’échiquier politique
Cette annonce intervient alors que le paysage politique sénégalais reste divisé sur l’opportunité même de ce dialogue. En acceptant d’y participer tout en cherchant à en redéfinir le périmètre, la Nouvelle Responsabilité adopte une posture à la fois constructive et critique qui pourrait lui permettre de se démarquer.
« Notre participation s’inscrit dans une dynamique de contribution critique et constructive, dans un contexte politique, économique et social particulièrement préoccupant qui nécessite rapidement des mesures d’apaisement« , précise le parti, faisant ainsi allusion aux tensions qui traversent la société sénégalaise.
Une vision républicaine revendiquée
La Nouvelle Responsabilité(NR) rappelle son attachement à son crédo « JAMM AK NJARIN » (paix et prospérité partagée) et insiste sur sa conception du dialogue national comme « un instrument républicain de pacification, de renforcement de la démocratie et de consolidation de l’État de droit ».
A LA UNE
BURKINA FASO – Ouagadougou et Dakar mutualisent leur force pour une lutte conjointe contre le terrorisme

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko a effectué, ce vendredi 16 mai 2025, sa première visite officielle au Burkina Faso. Lors de cette visite, il a réaffirmé au capitaine Ibrahim Traoré la volonté du Sénégal à apporter son soutien face à la menace terroriste dans le Sahel.
En visite officielle à Ouagadougou, Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal, a été reçu en audience par le président de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré. Accompagné de trois membres de son gouvernement — Yassine Fall, ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, Birame Diop, ministre des Forces armées, et Khady Diène Gaye, ministre des Sports — Le chef du gouvernement sénégalais a multiplié les échanges diplomatiques au sommet.
Cette première visite au Burkina Faso s’inscrit dans un contexte de forte tension sécuritaire dans la région. À l’issue de son entretien avec le président Traoré, Ousmane Sonko a tenu à exprimer “la solidarité du peuple sénégalais envers le peuple burkinabè, face à cette épreuve qui lui est imposée, qu’il n’a pas choisie”. Par ailleurs, il a apporté un “soutien absolu” aux autorités de transition et affirmé la disponibilité du Sénégal à envisager “toute possibilité de collaboration et de soutien” face à la menace terroriste. Il a aussi insisté sur la nécessité d’une riposte solidaire et structurée ; car, souligne-t-il : “Aucun de nos pays ne peut échapper à cette gangrène”.
Ousmane Sonko, dans ses déclarations, souhaite une approche collective de la sécurité en Afrique de l’Ouest. Aussi déclare-t-il : “Il est illusoire de croire que la menace sécuritaire s’arrêtera aux frontières du Burkina Faso, du Mali ou du Niger. C’est une lutte de toute l’Afrique de l’Ouest”.
Ousmane Sonko n’a pas seulement parlé à l’endroit de Ouagadougou. Il s’adressait également à Bamako et à Niamey.
En marge des questions diplomatiques, la visite de le Premier ministre sénégalais revêt aussi une dimension historique. En effet, ce samedi 17 mai 2025, il a pris part à l’inauguration du Mausolée Thomas Sankara, figure emblématique du panafricanisme et de ses 12 compagnons à Ouagadougou. Pour le Premier ministre sénégalais, Thomas Sanka qui fait partie de ses maîtres penseurs “ illumine depuis quelques décennies tous les combats panafricanistes et souverainistes du continent”. Il a également prévu de rencontrer la communauté sénégalaise vivant au Burkina Faso.
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