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AFRIQUE

SOUDAN – Horreur à El-Fasher, la communauté internationale dénonce un massacre de masse

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Les informations qui émergent d’El-Fasher, capitale du Darfour, sont d’une violence inouïe. Tombée dimanche 26 octobre 2025 aux mains des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemedti, la ville est le théâtre d’exactions massives documentées par des images satellites analysées par le Laboratoire de recherche humanitaire de l’université de Yale.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 460 patients et accompagnants ont été tués à la maternité saoudienne d’El-Fasher. L’organisation se dit « consternée » face à ces atrocités. Dans une vidéo diffusée mercredi 29 octobre, le général Hemedti a reconnu des abus commis par ses troupes et annoncé la création d’un comité d’enquête, promettant que les soldats coupables seront « jugés publiquement ». Il a également promis la libération de tous les détenus illégaux et assuré que la liberté de circulation serait garantie.

Mais sur le terrain, les témoignages sont terrifiants. D’après le réseau des médecins du Soudan, plus de 2 000 personnes auraient péri dès les deux premiers jours de la prise de la ville. Parmi elles, plus de 400 malades et blessés exécutés dans l’hôpital saoudien, et une centaine d’autres tués dans des centres de fortune après la destruction des hôpitaux.

Le rapport de Human Rights Watch (HRW) décrit une situation de désespoir absolu : viols, pillages, exécutions sommaires et attaques systématiques contre les civils en fuite. L’organisation alerte sur un risque de crimes de masse, voire de génocide, si la communauté internationale ne réagit pas.

Réuni en urgence le jeudi 30 octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné unanimement l’assaut des FSR, évoquant des « impacts dévastateurs sur les civils » et des « atrocités », dont des exécutions sommaires et des détentions arbitraires. Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Tom Fletcher, a reconnu l’impuissance de l’ONU face à l’ampleur du drame, tout en appelant à la mise en place d’un cessez-le-feu immédiat et d’un corridor humanitaire sécurisé.

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Les États-Unis ont parlé ouvertement de génocide, réclamant des sanctions internationales contre les FSR. Le Royaume-Uni a prévenu que « le monde demandera des comptes » aux responsables, tandis que la France appelle à une réaction forte du Conseil de sécurité et à un accès humanitaire rapide et sans entraves.

La Russie, de son côté, prône une solution interne, estimant que toute initiative internationale n’aura de sens que si elle est soutenue par le gouvernement soudanais.

Enfin, le représentant du Soudan à l’ONU a accusé les FSR d’avoir utilisé des armes chimiques à El-Fasher, réclamant qu’elles soient classées comme organisation terroriste.

Crédit photo : unhcr

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AFRIQUE

MALI – Les généraux Dembélé et Sagara inculpés, une affaire qui secoue la junte

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Ces deux généraux ont été présentés mercredi et jeudi devant le juge d’instruction du tribunal militaire de Bamako, capitale du Mali. Pour la première fois depuis leur arrestation, il y a un peu plus de trois mois, des avocats ont pu les voir physiquement.

Le général Abass Dembélé est apparu « amaigri, mais avec un bon moral », témoigne un avocat. Quant à Néma Sagara, également général, « elle est éreintée, on lit sur son visage le poids de la privation de la liberté », confie la même source.

Ils ne reconnaissent pas les faits

Devant le juge d’instruction, un colonel-magistrat, les deux hauts gradés ont été entendus pendant plusieurs heures, avant notification de leur inculpation pour « tentative de déstabilisation » et « atteinte à la sûreté de l’État ». Ils ne reconnaissent pas les faits.

En octobre dernier, ils ont été radiés de l’armée par décret présidentiel. Plusieurs dizaines d’autres militaires maliens ainsi qu’un diplomate français en poste à Bamako ont été également arrêtés dans le cadre de la même affaire.

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AFRIQUE

TANZANIE – La présidente Samia Suluhu crée une commission d’enquête après les violences post-électorales

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En Tanzanie, la présidente Samia Suluhu Hassan a annoncé ce vendredi 14 novembre 2025 la création d’une commission d’enquête indépendante chargée de faire toute la lumière sur les décès enregistrés lors des violentes manifestations qui ont éclaté en marge des élections législatives et présidentielle du 29 octobre.

Devant le Parlement, la cheffe de l’État s’est dite « profondément attristée » par les pertes en vies humaines survenues lors de cette journée électorale marquée par une contestation sans précédent. « Ceux qui ont perdu la vie lors des violences du 29 octobre méritent que la vérité soit établie », a-t-elle déclaré, promettant que la commission aura pour mandat d’identifier les causes, les responsabilités et les circonstances de ces événements.

La présidente a également appelé à la clémence envers les jeunes arrêtés et poursuivis pour trahison dans le cadre des manifestations. « En tant que mère de cette Nation, j’ordonne aux forces de l’ordre d’évaluer la gravité des faits reprochés. Ceux qui ont simplement suivi la foule doivent pouvoir effacer leurs erreurs », a-t-elle insisté.

Samia Suluhu Hassan a officiellement remporté l’élection présidentielle avec un score de près de 98 %, un résultat largement contesté par l’opposition et par plusieurs organisations nationales et internationales. Ces accusations de fraude, combinées à une répression musclée, ont conduit à plusieurs jours de tensions. Selon l’opposition et des ONG, des centaines de personnes auraient été tuées par les forces de sécurité. Aucun bilan officiel n’a pour l’instant été communiqué par le gouvernement.

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a réclamé, le 11 novembre, l’ouverture d’enquêtes « crédibles » après des informations faisant état de corps emportés vers des lieux non divulgués. Quelques jours plus tôt, les observateurs de l’Union africaine avaient estimé que l’intégrité du scrutin avait été « compromise » en raison de bourrages d’urnes signalés dans plusieurs bureaux de vote.

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AFRIQUE

GUINÉE – La liste définitive des candidats à la présidentielle dévoilée

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Le suspense est enfin levé en Guinée. Ce mercredi 12 novembre 2025, le juge Fodé Bangoura, président de la Cour suprême, a officiellement rendu publique la liste définitive des candidats autorisés à participer à l’élection présidentielle prévue en décembre prochain. Selon le magistrat, la liste a été établie en respectant l’ordre de dépôt des candidatures, après un examen rigoureux de tous les dossiers reçus par l’institution judiciaire, afin de garantir la régularité du processus électoral.

Parmi les candidats retenus figurent Abdoulaye Yéro Baldé, Makalé Camara, Ibrahima Abe Sylla, Faya Lansana Millimono, Abdoulaye Kourouma, Mohamed Nabé, Elhadj Bouna Keïta, Mamadi Doumbouya et Mohamed Chérif Tounkara. Cette sélection clôt la phase de vérification des candidatures, qui avait été marquée par plusieurs tensions et contestations. Plusieurs personnalités politiques influentes, telles que Lansana Kouyaté, Toumba Diakité ou Ousmane Kaba, ont vu leurs dossiers jugés irrecevables par la Cour suprême, provoquant la colère de leurs partisans et alimentant les débats sur l’équité du processus.

L’annonce du juge Bangoura met fin à la phase juridique de l’élection et ouvre officiellement la voie à la campagne présidentielle. Selon le calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), celle-ci devrait s’étendre sur plusieurs semaines avant le scrutin fixé au 28 décembre 2025. La campagne sera cruciale pour les candidats retenus, qui devront convaincre les électeurs dans un contexte où l’attention nationale et internationale est particulièrement élevée.

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