EUROPE
ANGLETERRE : Julian Assange : 50 semaines de prison.

Le mercredi 1 mai 2019, la justice britannique a décidé de condamner Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, à 50 semaines de prison pour avoir enfreint les termes de sa liberté conditionnelle le 19 juin 2012.
Le fondateur du célèbre site wikileaks, Julian Assange âgé de 47 ans, s’est présenté ce mercredi 1 mai 2019 au tribunal de Southwark soutenu par une trentaine de personnes qui ne cessait de clamer “shame on you” (“Honte à vous”).
Julian Assange a finalement été condamné pour s’être réfugié à l’ambassade londonienne d’Equateur le 19 juin 2012. Il y est resté les 7 années suivantes jusqu’à son arrestation le 11 avril 2019 par la police britannique.
Selon le juge en charge de ce dossier, Deborah Taylor, Julian Assange s’était engagé dans une “tentative d’échapper à la justice”. Pour ce délit, il encourt normalement une peine maximale de cinquante deux semaines de prison.
Julian Assange pourra solliciter sa libération en purgeant la moitié de sa peine. Cependant, les ennuis ne font que commencer pour lui car les Etats-Unis ont déposé une demande d’extradition qui a été examinée le jeudi 2 mai 2019 par le tribunal de Westminster Magistrates.
Son avocat, Mark summers, a avancé que Julian souffrait d’une dépression, de rages de dents chroniques et d’infections respiratoires. En plus, sa décision de se réfugier à l’ambassade d’équateur était juste motivée par sa “très grande peur d’être extradé aux Etats Unis” et enfermé à la prison de Guantanamo.
L’avocat a, par la suite, lu une lettre rédigée par son client Assange et dans laquelle il présentait ses excuses. “Je me suis trouvé au cœur de circonstances terrifiantes auxquelles ni moi ni ceux auprès de qui j’ai cherché conseil n’ont pu trouver de solution. J’ai fait ce que je croyais à ce moment-là être le mieux et peut-être la seule chose que je pouvais faire», a-t-il précisé. Cependant, la juge Deborah Taylor, même en saluant ces excuses, ajoute: «Vous avez exploité votre position privilégiée pour contourner la loi et avez rendu public internationalement votre dédain pour les lois de ce pays.»
A rappeler qu’en plus des Etats-Unis, la Suède de son côté, décide de poursuivre Julian Assange pour viol et agression sexuelle dans son pays.
EUROPE
FRANCE – Réseaux sociaux : Macron veut bannir les moins de 15 ans

Depuis une quinzaine d’années, les réseaux sociaux ont conquis chaque recoin de nos vies, s’immisçant aussi bien dans les conversations privées que dans les dynamiques familiales, scolaires ou professionnelles. Ce qui n’était qu’un outil de communication est devenu un prisme à travers lequel de nombreux adolescents — mais aussi des adultes — perçoivent le monde. Loin d’être de simples plateformes d’échange, ces espaces numériques influencent les goûts, façonnent les opinions et modèlent les comportements. Des enfants de 11 ans scrollent frénétiquement des vidéos sur TikTok, tandis que des grands-parents commentent des débats politiques sur Facebook. Cette pénétration massive dans toutes les strates de la société pose des questions inédites, notamment sur la capacité des plus jeunes à y évoluer sans danger. Face à cette nouvelle réalité, Emmanuel Macron tire la sonnette d’alarme.
Le président Emmanuel Macron a été très clair sur France 2, le 10 juin 2025 : il veut interdire les réseaux sociaux aux jeunes de moins de 15 ans. Et s’il n’y a pas d’accord rapide au niveau européen, la France pourrait décider de faire cavalier seul. Pour lui, il faut agir vite. À ses yeux, ces plateformes — Instagram, X (anciennement Twitter), TikTok — sont devenues bien plus que de simples outils de communication : elles agissent comme des amplificateurs de violence, de confusion et de détresse psychologique.
Il juge que cette exposition précoce, dès le collège, façonne une génération confrontée à une brutalisation des échanges et à une forme d’instabilité émotionnelle permanente. Ce constat, partagé par un nombre croissant d’observateurs, alimente sa volonté de mettre en place une régulation stricte à l’échelle européenne. Et si Bruxelles tarde, Paris pourrait bien agir seule.
Cette proposition radicale met en lumière une fracture générationnelle croissante. Les adolescents d’aujourd’hui sont, selon Macron, les premiers à avoir grandi dans cet univers numérique saturé d’images, de contenus viraux et de notifications incessantes. Une génération connectée dès le berceau, qui n’a pas connu un monde sans smartphone ni Wi-Fi omniprésent. Là où les adultes ont vu les réseaux sociaux apparaître comme un progrès, les plus jeunes les vivent comme une norme, voire une nécessité sociale.
Or, cette normalité numérique entraîne des effets délétères. Harcèlement en ligne, addiction, surexposition aux contenus violents ou pornographiques, quête permanente de validation sociale… les risques sont multiples et souvent invisibles aux yeux des parents. L’idée d’un âge minimum obligatoire, déjà en débat dans plusieurs pays, prend ici une tournure politique forte. En posant ce cadre, le président espère enrayer une spirale qu’il juge incontrôlable.
Pour Emmanuel Macron, cette initiative ne peut rester isolée. Il demande à l’Union européenne de se mettre d’accord et de fixer des règles claires, ensemble. La question est désormais posée : faut-il traiter les réseaux sociaux comme des produits sensibles, au même titre que l’alcool ou la cigarette ? La France semble prête à franchir ce pas, quitte à bousculer certaines libertés numériques. Le président évoque un délai de “quelques mois” pour parvenir à un accord avec les partenaires européens. Sans réponse coordonnée, il affirme que la France agira seule.
Cette posture soulève autant d’espoirs que de controverses. Comment faire respecter une telle interdiction techniquement ? Quelle responsabilité pour les plateformes ? Les adolescents trouveront-ils des moyens de contourner la mesure ? Si le défi est immense, le chef de l’État semble déterminé à poser les bases d’un nouveau contrat numérique entre les jeunes citoyens et leur environnement digital.
En plaçant la barre à 15 ans, Emmanuel Macron ne se contente pas de réagir à une tendance. Il propose une rupture. Dans une société où le numérique ne cesse d’avancer sans frein, il veut imposer un seuil, un garde-fou, un temps de pause pour réfléchir à ce que grandir dans le monde connecté implique réellement.
Source : La nouvelle tribune
EUROPE
FRANCE – Exploitation minière en haute mer : 33 États disent stop pour protéger les abysses

Les grands fonds marins, qui couvrent 54 % des océans, restent largement méconnus : seulement 5 % ont été explorés. Pourtant, depuis 2022, 33 États appellent à une pause de précaution face aux projets d’exploitation minière en haute mer. Cette position s’appuie sur des études scientifiques alarmantes : les abysses abritent une biodiversité unique, jouent un rôle clé dans la régulation du climat et leur destruction aurait des conséquences irréversibles.
En vertu du droit international (Convention des Nations unies sur le droit de la mer), les ressources des fonds marins sont un patrimoine de l’humanité, géré par l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM). Toute exploitation en dehors de ce cadre serait illégale. Or, les nodules polymétalliques, convoités pour leurs métaux rares, mettent des millions d’années à se former – leur extraction serait donc non durable.
L’exploitation minière générerait des panaches de sédiments toxiques, menaçant la faune abyssale et la chaîne alimentaire. Les écosystèmes profonds, essentiels au stockage du carbone, pourraient être durablement altérés. Pourtant, leurs ressources génétiques pourraient révolutionner la médecine, l’agroalimentaire ou la lutte contre le réchauffement climatique.
À la Conférence des Nations unies sur l’Océan (Nice, 9-13 juin), les États signataires (Allemagne, Autriche, Chili, Costa Rica, Danemark, Equateur, Espagne, Finlande, France, Grèce, Guatemala, Honduras, Irlande, Lettonie, Luxembourg, Malte, Monaco, Palaos, Panama, Pérou[1], Portugal, Suède, Suisse, Vanuatu.) demandent :
Le respect strict du droit international ;
L’accélération de la recherche scientifique ;
Une pause de précaution sur l’exploitation minière en haute mer.
[1] La République du Pérou n’est pas Partie à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM).
Crédit Photo : chasse-marée.com
EUROPE
FRANCE – Connecter la Méditerranée – Les engagements clés du sommet européen

Le 9 juin, les dirigeants de dix pays méditerranéens et de l’Union européenne se sont réunis à l’invitation du président français pour le sommet « Pour une Méditerranée mieux connectée », en marge de la Conférence de l’ONU sur l’Océan. L’objectif : renforcer les liens maritimes, terrestres et numériques entre l’Europe, la Méditerranée et le golfe arabo-persique, en réponse aux défis communs de la région.
La Méditerranée, qui concentre 25 % du trafic maritime mondial, voit ses États intensifier leurs efforts écologiques. Depuis le 1er mai 2025, une zone SECA (faibles émissions de soufre) couvre toute la Méditerranée, tandis que des ports comme Algésiras, Beyrouth et Marseille s’engagent à réduire leurs émissions via des bornes de recharge et des carburants alternatifs. La Croatie a également annoncé un nouveau terminal vert et automatisé à Rijeka.
La Commission européenne a rappelé son engagement financier via la stratégie Global Gateway, avec 5,9 milliards d’euros débloqués pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, pouvant générer 27,2 milliards d’investissements. Le nouveau Pacte pour la Méditerranée vise à consolider les partenariats économiques et énergétiques, notamment à travers le corridor Inde-Moyen-Orient-Europe (IMEC), soutenu par la France.
Les projets énergétiques se multiplient : l’Arabie saoudite, la France, l’Italie et la Grèce étudient des collaborations sur l’hydrogène vert, tandis que Chypre et la Grèce avancent sur des interconnexions comme le câble GREGY (Égypte-Grèce). L’initiative TeraMED pourrait aussi accélérer les énergies renouvelables en Afrique du Nord.
Côté numérique, l’UE a présenté Medusa, un réseau sous-marin de fibre optique reliant les deux rives méditerranéennes, tandis que le pôle digital d’Aqaba (Jordanie) renforce l’influence technologique régionale.
Crédit photo : Présidence de la république francaise
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