JUSTICE
FRANCE – Meurtre d’Aboubakar Cissé : une seconde expertise psychiatrique ordonnée pour Olivier Hadzovic

Une deuxième expertise psychiatrique a été ordonnée pour Olivier Hadzovic, accusé du meurtre d’Aboubakar Cissé, 22 ans, tué à coups de couteau, en avril dernier, dans la mosquée de La Grand-Combe (Gard). La première expertise avait conclu à une irresponsabilité pénale, en raison de troubles psychiatriques ayant aboli son discernement, au moment des faits.
Mis en examen pour assassinat, motivé par la race ou la religion, le suspect de 20 ans a été placé en détention le 9 mai, puis transféré en unité psychiatrique spécialisée. Son avocat évoque une schizophrénie ancienne, avec des hallucinations auditives. Il salue la décision d’une seconde expertise, qu’il juge conforme aux usages.
Selon la loi, une personne pénalement irresponsable au moment des faits ne peut être jugée. La Chambre de l’instruction de la cour d’appel statuera sur cette question.
Le meurtre d’Aboubakar Cissé, poignardé à 57 reprises, dans un lieu de culte, avait relancé le débat en France sur l’islamophobie. La famille avait demandé, sans succès, une requalification en assassinat terroriste.
Source : AFP
JUSTICE
SÉNÉGAL – Faux passeports, visas et permis : la gendarmerie frappe un grand coup

Dans le cadre de la lutte contre la criminalité, définie par le Haut-commandement de la Gendarmerie nationale, la Brigade de Recherches de Dakar a mené, le vendredi 4 juillet 2025, une opération de démantèlement d’un vaste réseau spécialisé dans la fabrication de faux documents administratifs.
Cette action fait suite à une enquête minutieuse menée à partir de renseignements précis.
Elle a permis l’interpellation, en flagrant délit, d’un individu pour faux, usage de faux, contrefaçon et altération de documents administratifs.
L’intervention a également conduit à la découverte, à son domicile, d’un véritable atelier clandestin équipé de matériels sophistiqués destinés à la production de documents frauduleux.
Le bilan des saisies se présente comme suit :
– Une (01) machine de confection de fausses cartes ;
– Deux (02) imprimantes ;
– Un (01) onduleur ;
– Une (01) table de travail ;
– Trente-huit (38) talons vierges ;
– Soixante (60) laminas, habituellement disponibles uniquement auprès du Bureau des passeports ;
– Sept (07) faux passeports, dont un de nationalité bissau-guinéenne:
– Quatre (04) faux permis de conduire;
– Un (01) cachet portant l’intitulé du ministère de l’Équipement et des Transports terrestres ;
– Une (01) fausse licence de football ;
– Une (01) fausse carte nationale d’identité ;
– Un (01) faux visa Schengen ;
– Une (01) fausse carte d’import-export ;
– Une (01) fausse carte d’identité gambienne ;
– et divers autres matériels utilisés dans le processus de falsification.
L’enquête suit son cours.
Source : Gendarmerie nationale
Crédit photo : Gendarmerie nationale
JUSTICE
GUINÉE-ÉQUATORIALE : le procès de Baltasar Ebang Engonga, s’ouvre sous tension à Malabo

L’ancien directeur de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF), Baltasar Ebang Engonga, a comparu ce lundi 30 juin 2025 devant le tribunal de Malabo, poursuivi pour détournement de fonds publics, aux côtés de plusieurs de ses collaborateurs. Ce procès, particulièrement attendu, intervient dans un climat de forte tension et sous haute surveillance sécuritaire.
Déjà fragilisé par un scandale sexuel retentissant fin 2024, l’ancien haut responsable est accusé d’avoir participé à un vaste système de corruption impliquant le transfert de millions de francs CFA vers des comptes offshore. L’affaire avait été déclenchée bien avant la diffusion, en fin d’année dernière, de centaines de vidéos à caractère intime dans lesquelles il apparaissait avec des femmes présentées comme étant les épouses de hauts responsables et des proches du pouvoir.
Acquitté en 2025 dans ce dossier à caractère privé – le tribunal n’ayant pas établi l’absence de consentement – Baltasar Ebang Engonga n’a cependant pas échappé à l’opprobre publique ni aux soupçons persistants de malversations financières.
Le parquet a requis jusqu’à 18 ans de prison contre l’ancien directeur de l’ANIF et certains de ses coaccusés, dont plusieurs femmes également mises en cause dans ce dossier. L’audience de ce jour, largement relayée par les médias locaux et les réseaux sociaux, a vu la diffusion des premières images officielles de la comparution.
Selon plusieurs sources judiciaires, Ebang Engonga était déjà en détention préventive à la prison de Black Beach, à Malabo, au moment de la diffusion virale de ses vidéos compromettantes. Ces images avaient provoqué une vague d’indignation dans le pays, accentuant la pression sur les autorités pour faire toute la lumière sur les agissements de l’ancien dirigeant.
Le procès devrait se poursuivre dans les prochains jours. La justice équato-guinéenne est attendue au tournant sur cette affaire emblématique mêlant pouvoir, scandale sexuel et détournement de fonds publics.
Source : Emedia
JUSTICE
SÉNÉGAL/MANIFESTATIONS – L’ONU réclame une enquête indépendante après la mort de 16 manifestants

Le Bureau des droits de l’homme de l’ONU s’est dit, mardi 13 juin 2023, « profondément préoccupé » par l’évolution de la situation des droits de l’Homme au Sénégal après la mort d’au moins seize manifestants entre le 1er et le 3 juin dernier et voit « un sombre précédent » dans l’usage d’armes à feu par les forces de l’ordre contre des manifestants, a déploré le HCDH dans un communiqué.
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme (HCDH) a réclamé également une « enquête indépendante » sur la mort de ces manifestants. Les services du Haut-Commissaire Volker Türk ont pris note de la décision des autorités sénégalaises d’ouvrir des enquêtes, « nous demandons de veiller à ce que celles-ci soient rapides, indépendantes et approfondies », a déclaré lors d’une conférence de presse régulière de l’ONU à Genève, Seif Magango, porte-parole du HCDH.
Pour l’ONU, il s’agit de faire en sorte que toute personne reconnue responsable « d’un usage inutile ou disproportionné de la force rende des comptes, quels que soient son statut et son appartenance politique ». A ce sujet, le Haut-Commissariat s’est dit prêt à offrir l’assistance sur ces enquêtes.
Le HCDH déplore un « sombre précédent » dans l’usage d’armes à feu contre les manifestants
Le Sénégal a été en proie du 1er au 3 juin à ses pires troubles depuis des années après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs. L’annonce de la condamnation a déclenché des violences qui ont fait officiellement 16 morts, mais l’ONG Amnesty International estime à 23 le nombre de morts.
Pour sa part, le Haut-Commissariat évoque « au moins » 16 personnes tuées, 350 blessées et plus de 500 arrêtées lors de trois jours de manifestations, entre le 1er et le 3 juin.
Le Haut-Commissariat s’est également préoccupé par « la poursuite des restrictions » à la liberté d’expression et de réunion pacifique.
Depuis les manifestations du 3 juin, les autorités ont refusé d’autoriser au moins deux autres manifestations, dont celles prévues vendredi et samedi derniers. Pour l’ONU, il est de la responsabilité première des autorités sénégalaises de préserver le respect de longue date du pays pour les traditions démocratiques et l’État de droit.
Le HCDH demande donc à Dakar de garantir les droits à la liberté de réunion pacifique et d’expression, ainsi que le droit à l’information. Il s’agit aussi de veiller à ce que les journalistes puissent exercer leur profession librement et en toute sécurité, en particulier à l’approche de l’élection présidentielle de 2024.
Suspension de la chaîne privée Walfadjiri TV
« Nous sommes également préoccupés par la poursuite des restrictions à la liberté d’expression et de réunion pacifique à la suite des manifestations », a encore souligné le Haut-Commissariat.
Il évoque en particulier le cas de Walfadjiri TV, une chaîne privée qui couvrait les manifestations en direct et qui a été suspendue le 1er juin « sans justification légale claire et n’a toujours pas été rétablie à ce jour ».
Le gouvernement a également ordonné la suspension d’une campagne de financement par la foule destinée à soutenir le groupe de presse dakarois « pendant la période où il ne peut pas fonctionner », a ajouté M. Magango.
De plus, l’accès aux services Internet mobiles a également été restreint entre le 1er et le 6 juin. Pour l’ONU, les restrictions à l’accès à internet, qui avaient été justifiées par le gouvernement pour mettre fin à « la diffusion des messages haineux et subversifs doivent être fondées sur une loi sans ambiguïté et accessible au public ». « Ces restrictions doivent être nécessaires pour atteindre un objectif légitime, tel que défini dans la législation sur les droits de l’homme, et être proportionnelles à cet objectif légitime et non discriminatoires ».
Plus largement, le HCDH réaffirme sa volonté de continuer à travailler avec le gouvernement sénégalais, la société civile et d’autres partenaires pour renforcer la protection des droits de l’homme dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
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