CULTURE
LES LANGUES NATIONALES AU CENTRE DES DEBATS – Sénégal Njaay – Senegal-njaay.com
Les langues nationales garantissent une acquisition rapide de connaissances et leur promotion contribuerait au développement du Sénégal. C’est la conviction de bon nombre de professeurs, des adeptes de Cheikh Anta Diop dont la célébration du centenaire a été clôturée, mercredi, au Musée Théodore Monod, par une table ronde.
Clap de fin pour la célébration du centenaire de la naissance de l’éminent savant Cheikh Anta Diop. Pendant presque une semaine, beaucoup d’activités connexes étaient initiées pour dépoussiérer, discuter et rappeler ses écrits et œuvres. Les organisateurs qui sont convaincus de l’importance de l’apprentissage des langues nationales, ont tenu une table ronde en ce sens, mercredi dernier, au Musée Théodore Monod. Dans une salle archicomble, la cérémonie a débuté par une série d’hommages et une minute de silence en la mémoire des précurseurs Pathé Diagne, Assane Sylla, Saliou Kandji, Fallou Cissé, Yéro Sylla…, avant d’enchainer par une déclamation de poèmes de Cheikh Aliou Ndao célébrant le «pharaon du savoir». Une 2e table ronde axée sur les thèmes «Clivage entre les intellectuels et les masses» a été animée par Abdou Khadre Kébé suivie de celle portant sur la «revalorisation des langues africaines», animée par Mourtada Diop. Il s’en est suivi des échanges fructueux entre débatteurs et intervenants, avant un petit air musical, un hymne dédié à Cheikh Anta Diop scandé par Ablaye Coulibaly et la chanteuse de Thiès Ma Sané du groupe «Waflash».
Fary Ndao : «Cheikh Anta Diop s’est trompé sur la date…»
Le second panel présenté par Fary Ndao, jeune ingénieur, géologue de formation et économiste de l’énergie, était axé sur «Les sources d’énergie». Ce dernier a, en effet, montré une autre dimension de Cheikh Anta Diop qui, selon lui, est «un homme qui est en avance sur le monde». Il a travaillé sur un texte issu d’une transcription d’un meeting de Cheikh Anta Diop face à des populations du Sénégal «wolophone». «Il parlait de science et notamment des sources d’énergie particulières : La question de l’hydrogène comme carburant pour le transport, la seconde c’était la question de la finitude du pétrole et des énergies fossiles et enfin les interconnexions électriques entre les pays africains en donnant l’exemple du Zaïre et du Sénégal», a-t-il expliqué. Cela montre d’après lui que Cheikh Anta était trop en avance sur son monde. «Parce qu’il abordait des sujets qui n’étaient pas encore très prégnants à l’époque. Car le pétrole était encore triomphant à la fin des années 70-début des années 80, même s’il y avait eu des chocs pétroliers. Et l’hydrogène était un sujet qui n’était pas discuter en dehors des cercles scientifiques. Donc, le fait qu’il puisse penser à une utilisation commerciale de l’hydrogène était quelque chose, à mon avis, d’avant-gardiste. Même si je dois dire qu’il s’est trompé sur la date car lui pensait que l’hydrogène serait compétitif dès les années 2000 alors que ce n’est pas encore le cas aujourd’hui», souligne Fary Ndao.
Et selon lui, ce qui frappe chez Cheikh Anta Diop lorsqu’il parle de ces sujets-là, il respecte une phrase qu’il avait écrite dans «Alerte sur les Tropiques» qui dit que «le peuple n’est pas dénué de bon sens». «Il faisait de la pédagogique, c’est une conception de la politique très noble. Cheikh ne faisait pas de la politique politicienne», fait-il savoir. La contribution de Abdou Fall, ancien ministre de la Santé, a porté sur la centrale solaire Cheikh Anta Diop à Mérina Ndakhar et son impact dans la vie des communautés. Selon beaucoup d’intervenants, les langues nationales garantissent une acquisition rapide de connaissances et leur promotion développerait le Sénégal.
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CULTURE
SÉNÉGAL – Hervé Samb : l’ambassadeur du Jazz Sabar sur la scène internationale
Originaire de Rufisque, Hervé Samb s’est affirmé comme l’une des figures majeures du jazz sénégalais contemporain. Guitariste hors pair, compositeur et arrangeur audacieux, il se distingue par une créativité qui lui a ouvert les portes des scènes internationales. Très tôt, son talent éclate : à seulement 15 ans, il clôt l’édition 1993 du Festival de Jazz de Saint-Louis, succédant à des légendes comme McCoy Tyner et Jack DeJohnette, annonçant une carrière d’exception.
Au fil des ans, Samb a collaboré avec certains des plus grands noms de la musique mondiale, tels que Marcus Miller, Pat Metheny, Oumou Sangaré, Salif Keïta, David Murray et Meshell Ndegeocello. Sa véritable signature artistique réside dans le Jazz Sabar, une fusion novatrice qui mêle les rythmes traditionnels sénégalais, le jazz et des influences contemporaines. Ses albums témoignent de cette évolution : Cross Over (2009) et Time to Feel (2013) posent les fondations de son univers musical, Teranga (2018) affirme le Jazz Sabar comme style à part entière, Benn (2021) explore une dimension plus introspective, tandis que Jolof (2023) plonge dans l’histoire et la mémoire de l’ancien empire tout en affirmant une modernité enracinée.
Hervé Samb excelle également derrière la scène comme directeur musical et réalisateur. Il a dirigé les albums All Is Well et My World de Lisa Simone, ainsi que Climat d’Omar Pene, et a reçu de nombreuses distinctions, dont une nomination aux Grammy Awards pour l’album Holy Room de Somi, et une sélection au prix AUDELCO à New York pour sa direction musicale dans la comédie musicale Dreaming Zenzilé.
Toujours en quête de nouvelles explorations, Hervé Samb continue de captiver le public international. Entre héritage culturel et audace créative, il incarne l’excellence du jazz sénégalais et demeure une voix incontournable de la scène musicale africaine contemporaine.
CULTURE
CÔTE D’IVOIRE – Josey dévoile « Raisonance », un album intime et puissant
L’artiste ivoirienne Josey marque un tournant important dans sa carrière avec la sortie officielle de son nouvel album intitulé « Raisonance ». Composé de douze titres, ce projet se veut une plongée profonde dans les émotions humaines, un espace où la chanteuse explore ses propres vérités tout en cherchant à toucher celles de son public. Pour Josey, cet opus représente bien plus qu’une simple production musicale : c’est une œuvre assumée, intime et cohérente, pensée pour résonner avec les expériences personnelles des auditeurs.
Selon les informations révélées par Kawtef, les thèmes abordés dans « Raisonance » tournent autour de l’amour, de la résilience, de la quête d’harmonie intérieure et de la découverte de soi. Chaque morceau a été conçu comme une étape dans un voyage émotionnel, invitant l’auditeur à réfléchir, ressentir et parfois se reconstruire. La démarche artistique met en lumière la volonté de Josey de proposer une musique authentique, capable de franchir les frontières culturelles et de susciter une véritable connexion.
Sur le plan musical, l’album offre une palette riche et diversifiée. Josey y mêle des sonorités afropop, du coupé-décalé, de la soul, ainsi que des influences urbaines, créant un ensemble à la fois moderne et fidèle à son identité. Sa voix, connue pour sa puissance et sa capacité à transmettre des émotions intenses, y occupe une place centrale. Cette variété de styles témoigne de la maturité artistique de la chanteuse et de son désir d’élargir son univers musical.
Avec « Raisonance », Josey s’affirme comme l’une des voix majeures de la scène ivoirienne contemporaine. Cette sortie contribue également à dynamiser l’actualité musicale francophone, marquée par d’autres projets attendus, tels que l’album « Destiné » d’Aya Nakamura. Une période particulièrement riche pour les amateurs de musique africaine et urbaine.
CINÉMA
ALGÉRIE – Festival de Timimoun : une oasis de cinéma et de coopération
Timimoun, oasis saharienne d’Algérie, accueille du 13 au 18 novembre la première édition du Festival international du court métrage, avec le Sénégal comme invité d’honneur. Cette ville historique, célèbre pour sa culture zenette et ses paysages ocre, s’est transformée en haut lieu du cinéma.
Le festival, dirigé artistiquement par Fayçal Sahbi, attire un large public dans son unique salle de cinéma et son théâtre de verdure. Il met à l’honneur des figures algériennes telles que Mounès Khammar et Lyes Salem.
Lors de la cérémonie d’ouverture, la ministre algérienne de la Culture, Malika Bendouda, a salué le partenariat culturel avec le Sénégal, représenté par l’ambassadeur Mbaba Coura Ndiaye. La délégation sénégalaise a exprimé sa volonté de renforcer les échanges cinématographiques avec l’Algérie, ouvrant la voie à de futures coproductions africaines.
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