AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL – Bassirou Diomaye Faye de Pastef placé sous mandat de dépôt
Article réalisé par notre correspondant Souleymane Mané depuis Dakar
Le Secrétaire général du parti Pastef, Bassirou Diomaye Faye est finalement placé sous mandat ce mardi 18 avril 2023. L’inspecteur principal des Impôts et Domaines, qui a été arrêté le vendredi dernier au sortir de son bureau de travail à la DGID, n’a pas reussir à se tirer d’affaire face au juge instructeur du 2ème cabinet qui a hérité le dossier. Mamadou Seck puis que c’est de lui qu’il s’agit, le juge du deuxième cabinet, a retenu des chefs d’accusations telles outrage à magistrat, diffamation et actes de nature à compromettre la paix publique.
L’ancien candidat malheureux de Yewwi Askan wi pour la mairie de Ndiaganiao, une localité du département de Mbour, passera ce mardi sa première nuit en prison. Le lieutenant de Ousmane Sonko, le principal opposant du régime de Macky Sall, a été arrêté sur la demande du procureur de la République de Dakar suite à une publication sur sa page Facebook dénonçant l’attitude d’un groupe de magistrats à la solde du pouvoir.
L’arrestation de l’initiateur du fameux bracelet aux couleurs de Pastef mis en vente pour collecter des fonds pour les activités du parti, semble aujourd’hui pris une tournure professionnelle avec la mobilisation du syndicat autonome des agents des Impôts et Domaines. Ces derniers en assemblée générale ce mardi, ont dénoncé avec rigueur l’arrestation de leur collègue Bassirou Diomaye Faye. Ils ont en chœur manifesté leur soutien total à Monsieur Faye.
L’inspecteur principal des Impôts et Domaines, peut aussi compter sur le soutien de son village Ndiaganiao. Ce village Sèrére a haussé le ton le week-end dernier en marge d’une cérémonie d’initiation. Les notables de Ndiaganiao très en colère, ont mis en garde directement le président Macky Sall. Ils n’ont pas fait dans la langue de bois pour exiger la libération immédiate et sans condition de leur fils, Bassirou Diomaye Faye.
L’arrestation et l’emprisonnement de Bassirou Diomaye Faye vient s’ajouter à la kilométrique liste des patriotes dernière les barreaux ou placés sous mandat de dépôt ou placés sous surveillance du bracelet électronique.
Les responsables de PASTEF en Prison en ce moment :
Bassirou Diomaye FAYE, Secrétaire Général de Pastef
Fadilou Keita, Membre du cabinet du président sonko et coordonnateur du nemmeeku tour
Alioune Badara Mboup, membre du cabinet du président sonko – Coordonateur Wër Nomba
Babacar NDIAYE, vice-Président mouvement national des jeunes de Pastef
Mouhamed Bilal Diatta, Responsable Pastef keur massar et maire de keur massar
Mouramani Kaba Diakité, SG Adjoint de Pastef Les Patriotes
Madiaw Diop, Coordonateur JPS Tivaoune
Abdou Karim Beye, Responsable Pastef Rufisque
Baba Diaw, Responsable Pastef Rufisque
Bintou Sambou, Mouvement des jeunes – JPS Tivaoune
Ousmane Souane, Coordonateur Mouvement des jeunes – JPS Gossas
Baba Thiam, coordonateur Pastef Notto Djobass
Thomas Sankariste Faye, Responsable communication pastef kaffrine
Abdou Aziz Dabakh, Chargé de Com Pastef Keur Massar
Abdoulaye SOW, Coordo de Pastef kedougou
Les responsables de Pastef sous bracelet électronique :
El Malick NDIAYE, Secretaire National à la communication de Pastef
Waly Diouf Bodian, Responsable Sécurité du président Ousmane SONKO
Mame Bineta Djiba, Coordonnatrice MOJIP Thionkessyl
Astou Sané, Coordonnatrice MOJIP TENGHORY
Les responsables de Pastef sous contrôle judiciaire :
Président Ousmane SONKO, Maire de Ziguinchor
Birame Souleye DIOP, Maire de Thies Nord – Président Groupe Parlementaire de Yewwi – Vice-président de Pastef
Abass Fall, Honorable député, 1er adjoint au maire de la ville de Dakar , Secretaire National à l’organisation de PASTEF
Oumar FALL, Responsable Permanence de Pastef
Les militants et sympathisants de PASTEF en prison :
Plus de 300.
AFRIQUE
MALI – Reprise des cours après deux semaines blanches, sur fond de crise du carburant et d’insécurité persistante
Au Mali, les élèves ont retrouvé le chemin de l’école ce lundi 10 novembre 2025, après deux semaines de suspension des cours due à la grave pénurie de carburant provoquée par le groupe jihadiste Jnim, affilié à al-Qaïda. Depuis début septembre, cette crise énergétique a paralysé de vastes régions du pays, perturbant les transports, l’économie et le fonctionnement des établissements scolaires.
Ces derniers jours, l’arrivée de convois de camions-citernes escortés par l’armée a permis de rétablir partiellement l’approvisionnement. Selon plusieurs sources locales, 16 à 19 citernes sont arrivées à Ségou, tandis que d’autres se dirigent vers San et Koutiala. À Bamako, la situation s’améliore timidement : certaines stations-service ont rouvert et les files d’attente s’amenuisent. Mais le besoin reste colossal — la capitale aurait besoin de 250 citernes par jour pour fonctionner normalement.
« Le carburant que nous recevons, c’est du sang humain », a déclaré le Premier ministre de transition, le général Abdoulaye Maïga, évoquant les risques extrêmes auxquels s’exposent les soldats et transporteurs sur les routes contrôlées ou menacées par les jihadistes.
Malgré cette relative accalmie logistique, la menace sécuritaire reste omniprésente. Le Jnim a revendiqué, dimanche 9 novembre, l’attaque meurtrière du camp militaire de Soumpi dans la région de Tombouctou, ayant coûté la vie à 48 soldats maliens. D’autres assauts ont été signalés à Heremakono (région de Sikasso) et à Mountougoula, près de Bamako, où une carrière exploitée par une entreprise chinoise a été ciblée.
Dans plusieurs localités, comme Mopti, l’approvisionnement en carburant et en électricité reste quasi nul depuis plus d’un mois. Si la reprise des cours marque un soulagement symbolique, la crise du carburant et la persistance des attaques jihadistes rappellent la vulnérabilité du Mali, dont les services publics et l’économie peinent à tenir face à une insécurité endémique.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Faut-il attendre que Bamako tombe ? par Aly Ngouille Ndiaye
Messieurs les Présidents de la CEDEAO et de la Mauritanie, n’attendez pas que Bamako tombe pour réagir.
Les communiqués de pays occidentaux invitant leurs ressortissants à quitter le Mali se poursuivent. Ces pays peuvent quitter le Mali parce que pour eux le Mali est avant tout un problème de politique extérieure alors que pour le pays frontaliers, la situation du Mali relève de la sécurité nationale parce que les jihadistes transcendent la question des frontières. Le problème qui se pose alors est relativement simple : faut-il laisser Bamako tomber et avoir un hub jihadiste comme l’Afghanistan des années 1990 à nos portes? Une prise de Bamako par les djihadistes impacterait à coup sur la sécurité nationale de tous les pays frontaliers du Mali sauf l’Algérie qui s’est donné les moyens militaires puis politiques d’éradiquer le djihadisme.
Depuis la chute du Colonel Mouammar Khadafi, le Mali, le Niger et le Burkina Faso font l’objet d’attaques très soutenues de la part des djihadistes. Au Mali la stratégie a changé. Aujourd’hui les djihadistes ont comme mot d’ordre d’étouffer la Capitale Bamako ; ceci fragilisera naturellement tous les segments de l’économie malienne y compris les Forces Armées Maliennes (FAMA).
Messieurs les Présidents et de la CEDEAO et de la Mauritanie, même si le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont quitté l’organisation sous-régionale, votre silence et celui de l’Union Africaine, naguère, si prompt à condamner des coups d’état devient assourdissant.
La Mauritanie, le Sénégal, la Guinée et la Côte d’Ivoire partagent quatre mille (4000) kilomètres de frontières avec le Mali que nos armées couvrent difficilement.
Par ailleurs, au-delà des aspects sécuritaires, les enjeux économiques avec les ports de Dakar, de Conakry et d’Abidjan constituent des motifs suffisants pour sauver le Mali.
Monsieur Le Président Alassane Dramane Ouattara, doyen des Présidents par l’âge et la sagesse, nouvellement réélu et Monsieur le Président Bassirou Diomaye Faye, benjamin des Chefs d’Etat de la sous-région, l’échec de la mission de réintégration des pays de l’AES dans la CEDEAO ne saurait justifier d’attendre la chute de Bamako pour ensuite agir et investir dans des programmes d’armement pour renforcer individuellement nos frontières.
Il est urgent d’engager des concertations entre les pays de l’AES, la CEDEAO et aussi la Mauritanie pour activer la force d’attente qui était destinée à combattre le terrorisme avant la scission de la CEDEAO et éviter une posture attentiste.
Quant au Sénégal, avec plus de cinq cents (500) kilomètres de frontière, il est tellement proche du Mali qu’ils sont les deux seuls pays au monde à avoir la même devise : un peuple, un but, une foi sans oublier que le nom Mali vient de la Fédération qui regroupa le Sénégal et le Soudan français. Le Sénégal pour ces raisons en plus des aspects sécuritaires et économiques que j’ai expliqués devrait en urgence se pencher sur la situation du pays.
Cette chronique de la chute annoncée de Bamako est un problème de sécurité collective pour toute la sous-région confirmant la sagesse de l’expression « Quand la Case du voisin brule, arrose la tienne ».
Aly Ngouille Ndiaye
Ancien ministre de l’intérieur du Sénégal
Septembre 2017-Octobre 2020
AFRIQUE
MALI – Le ministère français des Affaires étrangères tire la sonnette d’alarme sur la situation
Le ministère français des Affaires étrangères a recommandé, ce vendredi 7 novembre 2025, à ses ressortissants de quitter temporairement le Mali « dès que possible », en raison d’une forte dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.
Dans un communiqué publié sur son site, le Quai d’Orsay fait état d’un contexte « en nette détérioration », évoquant notamment « un blocus djihadiste qui asphyxie progressivement Bamako et plusieurs régions du pays ».
« Depuis plusieurs semaines, le contexte sécuritaire se dégrade au Mali, y compris à Bamako », précise le ministère, appelant les ressortissants français à « prévoir un départ temporaire dès que possible par les vols commerciaux encore disponibles ».
Le communiqué déconseille également tout déplacement par voie terrestre, soulignant que « plusieurs routes nationales sont devenues la cible d’attaques de groupes armés terroristes ».
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