CULTURE
SÉNÉGAL – Hervé Samb : l’ambassadeur du Jazz Sabar sur la scène internationale
Originaire de Rufisque, Hervé Samb s’est affirmé comme l’une des figures majeures du jazz sénégalais contemporain. Guitariste hors pair, compositeur et arrangeur audacieux, il se distingue par une créativité qui lui a ouvert les portes des scènes internationales. Très tôt, son talent éclate : à seulement 15 ans, il clôt l’édition 1993 du Festival de Jazz de Saint-Louis, succédant à des légendes comme McCoy Tyner et Jack DeJohnette, annonçant une carrière d’exception.
Au fil des ans, Samb a collaboré avec certains des plus grands noms de la musique mondiale, tels que Marcus Miller, Pat Metheny, Oumou Sangaré, Salif Keïta, David Murray et Meshell Ndegeocello. Sa véritable signature artistique réside dans le Jazz Sabar, une fusion novatrice qui mêle les rythmes traditionnels sénégalais, le jazz et des influences contemporaines. Ses albums témoignent de cette évolution : Cross Over (2009) et Time to Feel (2013) posent les fondations de son univers musical, Teranga (2018) affirme le Jazz Sabar comme style à part entière, Benn (2021) explore une dimension plus introspective, tandis que Jolof (2023) plonge dans l’histoire et la mémoire de l’ancien empire tout en affirmant une modernité enracinée.
Hervé Samb excelle également derrière la scène comme directeur musical et réalisateur. Il a dirigé les albums All Is Well et My World de Lisa Simone, ainsi que Climat d’Omar Pene, et a reçu de nombreuses distinctions, dont une nomination aux Grammy Awards pour l’album Holy Room de Somi, et une sélection au prix AUDELCO à New York pour sa direction musicale dans la comédie musicale Dreaming Zenzilé.
Toujours en quête de nouvelles explorations, Hervé Samb continue de captiver le public international. Entre héritage culturel et audace créative, il incarne l’excellence du jazz sénégalais et demeure une voix incontournable de la scène musicale africaine contemporaine.
CULTURE
CÔTE D’IVOIRE – Josey dévoile « Raisonance », un album intime et puissant
L’artiste ivoirienne Josey marque un tournant important dans sa carrière avec la sortie officielle de son nouvel album intitulé « Raisonance ». Composé de douze titres, ce projet se veut une plongée profonde dans les émotions humaines, un espace où la chanteuse explore ses propres vérités tout en cherchant à toucher celles de son public. Pour Josey, cet opus représente bien plus qu’une simple production musicale : c’est une œuvre assumée, intime et cohérente, pensée pour résonner avec les expériences personnelles des auditeurs.
Selon les informations révélées par Kawtef, les thèmes abordés dans « Raisonance » tournent autour de l’amour, de la résilience, de la quête d’harmonie intérieure et de la découverte de soi. Chaque morceau a été conçu comme une étape dans un voyage émotionnel, invitant l’auditeur à réfléchir, ressentir et parfois se reconstruire. La démarche artistique met en lumière la volonté de Josey de proposer une musique authentique, capable de franchir les frontières culturelles et de susciter une véritable connexion.
Sur le plan musical, l’album offre une palette riche et diversifiée. Josey y mêle des sonorités afropop, du coupé-décalé, de la soul, ainsi que des influences urbaines, créant un ensemble à la fois moderne et fidèle à son identité. Sa voix, connue pour sa puissance et sa capacité à transmettre des émotions intenses, y occupe une place centrale. Cette variété de styles témoigne de la maturité artistique de la chanteuse et de son désir d’élargir son univers musical.
Avec « Raisonance », Josey s’affirme comme l’une des voix majeures de la scène ivoirienne contemporaine. Cette sortie contribue également à dynamiser l’actualité musicale francophone, marquée par d’autres projets attendus, tels que l’album « Destiné » d’Aya Nakamura. Une période particulièrement riche pour les amateurs de musique africaine et urbaine.
CINÉMA
ALGÉRIE – Festival de Timimoun : une oasis de cinéma et de coopération
Timimoun, oasis saharienne d’Algérie, accueille du 13 au 18 novembre la première édition du Festival international du court métrage, avec le Sénégal comme invité d’honneur. Cette ville historique, célèbre pour sa culture zenette et ses paysages ocre, s’est transformée en haut lieu du cinéma.
Le festival, dirigé artistiquement par Fayçal Sahbi, attire un large public dans son unique salle de cinéma et son théâtre de verdure. Il met à l’honneur des figures algériennes telles que Mounès Khammar et Lyes Salem.
Lors de la cérémonie d’ouverture, la ministre algérienne de la Culture, Malika Bendouda, a salué le partenariat culturel avec le Sénégal, représenté par l’ambassadeur Mbaba Coura Ndiaye. La délégation sénégalaise a exprimé sa volonté de renforcer les échanges cinématographiques avec l’Algérie, ouvrant la voie à de futures coproductions africaines.
CULTURE
CÔTE D’IVOIRE – Dopelym, symbole d’une unité générationnelle
Dopelym pourrait être décrit comme un artiste à la fois d’ici et d’ailleurs. Avec plus de 110 000 abonnés, plus de 20 millions de streams cumulés et une communauté fidèle, active et bouillonnante – la « Dopeframily » – il s’inscrit dans la lignée d’artistes comme Didi B ou Himra, avec lesquels il a d’ailleurs collaboré. Mais son style reste unique : plus mélodique, plus réfléchi. Il parle au cœur autant qu’à la tête, mêlant le son et le sens. Le 20 décembre 2025, il sera sur la scène du Palais des Congrès du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire pour un concert qui s’annonce comme une véritable consécration.

Né à Levallois-Perret, Dopelym – de son vrai nom Dope – est un artiste franco-ivoirien âgé d’une vingtaine d’années. À cet âge, il séduit déjà par la singularité de sa trajectoire artistique. Et comme il aime le dire lui-même, son flow est « le reflet de [sa] réalité ». Sa musique mêle afrotrap, drill et rythmes ivoiriens. Là où d’autres cloisonnent, lui (r)assemble : les beats du 93 rencontrent le nouchi abidjanais et convoquent parfois le créole. Une musique hybride et fédératrice, à l’image d’une génération d’ascendance africaine, fière de ses racines et lucide sur les défis contemporains.

Pourtant, Dopelym n’est pas qu’un artiste : il est aussi étudiant en relations publiques internationales et diplomatie. De quoi surprendre. Le jour, il étudie les mécanismes du dialogue entre les peuples ; le soir, il transforme la scène en un autre espace diplomatique – celui de l’émotion brute. Pour lui, chanter ou rapper, c’est aussi « négocier avec la vie, les doutes, le monde ». Et ce monde, il l’a déjà conquis : du Palais de la Culture d’Abidjan au Mother Africa Festival, en passant par le Burkina Faso, le Mali, le Bénin, le Canada, ou encore la France, où il s’est produit au Casino de Paris et à l’Olympia aux côtés de Jungeli.

Dopelym n’est pas un inconnu, même s’il cultive la discrétion. À l’heure du streaming à outrance, il s’impose aussi comme une icône digitale. Son clip « Nouveau Départ » cumule des millions de vues sur YouTube, son single « Guala » flirte avec les 8 millions de streams, et son projet “Who Is Døpe?” (2025) dépasse les 5 millions d’écoutes sur Spotify. Des chiffres impressionnants pour un artiste encore dans la vingtaine – fruits d’un savant mélange de sincérité et de stratégie. Là où beaucoup peinent à exister dans la masse des playlists, lui s’impose par une identité visuelle forte et une écriture introspective. Ses textes évoquent la résilience, la quête de reconnaissance, et cette tension intime d’une jeunesse partagée entre loyauté et ambition.

Sur scène, Dopelym ne triche pas. Il donne tout. Son premier grand concert, au Palais de la Culture d’Abidjan, devant 8 000 spectateurs, a marqué les esprits : énergie, maîtrise, sincérité, tout y était. Depuis, il n’a plus besoin d’un marketing tapageur. Sa fanbase solide parle pour lui. Et c’est fort de cette confiance qu’il prépare son prochain grand rendez-vous : le 20 décembre 2025, au Palais des Congrès du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire.






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