ECONOMIE
SÉNÉGAL – Le Directeur général du TER met en garde les populations

Le Train Express Régional n’est pas comme les bus de la société Dakar Dem Dikk, semble ainsi dire le directeur général de la société d’exploitation du Train Express Régional (TER), Stéphane Volant, le mardi 28 décembre 2021, un jour après la mise en circulation du TER. L’homme âgé de a mis en garde les populations sénégalaises, surtout les jeunes, qui ont l’habitude de s’en prendre aux biens publics à l’occasion des manifestations ou des grèves. Stéphane Volant, en collaboration avec la gendarmerie nationale, a promis des sanctions sévères contre ceux qui s’en prendraient aux trains.
Le direction générale de la société d’exploitation du TER a tenu à prévenir la population sénégalaise. Les trains ne sont nullement un moyen d’exprimer sa colère ou ses doléances. Stéphane Volant, le directeur général, a rappelé, le lendemain de la mise en circulation des trains, que les mesures de sécurité seront renforcées pour que le TER, qui a coûté plus de 700 milliards au Sénégal, ne soit pas caillassé en cas de manifestations populaires. “Si les jeunes s’attaquent au Ter, on va se faire engueuler et très sévèrement par la gendarmerie. Elle est là pour protéger nos clients, pour protéger cette infrastructure“, a-t-il déclaré.
Ainsi, les personnes qui oseront se servir du TER pour mettre la pression sur le gouvernement ou essayer de se faire entendre seront sévèrement punies. Stéphane Volant semble ainsi dire qu’il n’y aura aucune tolérance. « Toute personne qui viendra s’attaquer à ce symbole sénégalais sera très lourdement sanctionnée. », a-t-il poursuivi.
À rappeler que Le Train Express Régional, lancé depuis 2017, a été inauguré le lundi 27 décembre 2021 par le président sénégalais Macky Sall. Au total, 15 trains ultra-modernes vont se charger, toutes les 10 minutes, du transport des passagers de Dakar à Diamniadio en passant par Thiaroye et Rufisque. Les tarifs retenus varient entre 500, 1000 et 1500 FCFA. Les passagers qui voudront occuper la première classe devront débourser 2500 FCFA.
ECONOMIE
SÉNÉGAL – Néné Yaya : La maroquinerie de luxe à la sauce Teranga

Néné Yaya est une marque créée par deux sœurs, toutes deux créatrices sénégalaises. Elles sont maroquinières. Aujourd’hui installées à Paris, elles font partie de cette nouvelle génération de créatrices qui réinventent l’élégance africaine, qui allient l’artisanat traditionnel sénégalais à un design contemporain et universel. Elles ont une mission : positionner leur marque comme un style de vie avec des femmes de valeurs.
Néné Yaya, c’est du “made in Sénégal”. La marque est portée par deux sœurs : Néné et Marieme Gaye. Pour connaître leur passion pour les sacs à main de luxe, il faut remonter dans leur enfance. Pour ces deux créatrices, la maroquinerie de luxe est un symbole d’élégance et d’affirmation féminine. Leur sac à main est une pratique nourrie de savoir-faire ancestral – cuir bio tanné, teintures naturelles – qu’elles associent à une esthétique épurée. La marque Néné Yaya est spécialisée dans la maroquinerie haut de gamme “made in Africa”. Et chacune de leurs pièces possède une authenticité rare.
Leur approche créative repose sur un design sobre, où chaque sac devient une œuvre d’art unique, chargée d’histoire. Dans une interview, la co-fondatrice Marième Gaye confiait : “Je ne crée pas des accessoires. Je raconte une Afrique que l’on ne voit pas toujours : raffinée, technique, ancrée dans l’excellence.” Le cuir tanné naturellement, les teintes chaudes rappelant les terres rouge sang de la Casamance, ou encore les détails subtils inspirés des parures peuls ou des symboles sérères, construisent l’univers d’un luxe silencieux, profond et porteur de sens.
La force de Néné Yaya repose sur un diptyque. D’un côté, la durabilité : pas d’exubérance, mais l’essentiel. L’élégance du geste, la justesse de la forme. De l’autre, une démarche éthique et cohérente : ses créations suivent un parcours bien défini entre Paris et Dakar. Ce va-et-vient reflète une logique de commerce équitable et de transmission de savoir-faire. Elles collaborent avec des artisans sénégalais – principalement des femmes – formées aux techniques de la haute maroquinerie.
Dans quelques jours, la marque Néné Yaya exposera dans le pop-up Africa Now aux Galeries Lafayette Haussmann. Une reconnaissance importante pour la mode africaine. Aux côtés des marques comme Adama Paris ou Sisters of Afrika, Néné Yaya incarne cette nouvelle vague de créatrices qui place l’Afrique non plus en marge, mais au cœur des tendances de demain.
ECONOMIE
Électrifier l’Afrique – la BAD enclenche la vitesse supérieure

Après plus d’un siècle d’électrification chaotique, l’Afrique tente de rattraper son retard énergétique. Au Forum africain de l’énergie 2025 du Cap, la Banque africaine de développement a dévoilé une stratégie ambitieuse : raccorder 300 millions d’Africains d’ici 2030. Un défi colossal pour un continent où 600 millions de personnes vivent encore sans électricité.
Les leçons d’une histoire électrique manquée
L’histoire de l’électricité en Afrique raconte un paradoxe cruel. Dès 1860, l’Afrique du Sud présentait un prototype de lampe à arc et inaugurait le premier système télégraphique électrique entre Le Cap et Simon’s Town. En 1882, Kimberley devenait la première ville africaine à éclairer ses rues à l’électricité, devançant même Londres qui utilisait encore des becs de gaz.
Au Sénégal, Saint-Louis fut éclairée à l’électricité dès 1887 par l’ingénieur Hippolyte Vaubourg, avec la première centrale du pays mise en service en 1889. Ces pionniers laissaient présager un développement rapide. Pourtant, lorsque la majorité des pays africains acquirent leur indépendance au début des années 1960, les réseaux électriques demeuraient peu développés et se limitaient aux principales agglomérations, ainsi qu’à quelques centres industriels ou miniers. Les taux d’accès à l’électricité des ménages étaient alors minime.
Cette stagnation s’explique par la logique extractive coloniale. Durant la période de l’après Seconde Guerre mondiale, l’électrification ne cadrait pas avec les objectifs coloniaux centrés sur l’extraction des matières premières et le déploiement administratif. L’extension des réseaux se heurtait à la dispersion de l’habitat africain, aux niveaux limités de demande d’électricité des villages et à la faible capacité financière des ménages, rendant la solution en réseau coûteuse et peu rentable financièrement dans les zones rurales.
Une urgence devenue existentielle
Aujourd’hui, les chiffres révèlent l’ampleur du défi. Plus de 640 millions d’Africains n’ont pas accès à l’énergie, ce qui correspond à un taux d’accès légèrement supérieur à 40 %, le niveau le plus faible du monde. La consommation d’électricité par habitant en Afrique subsaharienne (Afrique du Sud exclue) est de 180 kWh, contre 13 000 kWh par habitant aux États-Unis et 6500 kWh en Europe.
Cette fracture énergétique handicape lourdement le développement. L’accès insuffisant à l’électricité cause chaque année des centaines de milliers de décès dus à l’utilisation de foyers à bois pour la cuisine ; entrave le fonctionnement des hôpitaux et des services d’urgence ; compromet les objectifs d’éducation et accroît le coût de la pratique des affaires.
Mission 300 : un plan de bataille inédit
Le 27ᵉ Forum africain de l’énergie (AEF 2025), qui se tient du 17 au 20 juin au Cap, s’impose cette année comme la rampe de lancement des initiatives phares de la Banque africaine de développement (BAD). L’institution y met en avant sa Mission 300 — un partenariat avec la Banque mondiale visant à raccorder 300 millions d’Africains au réseau d’ici 2030 — et annonce la sortie de l’édition 2024 de son Indice de réglementation de l’électricité (ERI).
Lancée en janvier lors du Sommet africain de l’énergie à Dar es Salam, la Mission 300 réunit aujourd’hui douze pays pionniers disposant de « Pactes nationaux pour l’énergie » détaillant réformes et investissements prioritaires. À elle seule, la BAD s’est engagée à assurer la connexion de 50 millions de personnes, en alignant financements et politiques publiques avec les gouvernements concernés.
La dynamique répond à une urgence démographique : avec 1,3 milliard d’habitants aujourd’hui devenant 2,5 milliards en 2050 selon les projections des Nations unies, ainsi que son taux d’urbanisation très élevé et son développement économique prévisible, les besoins énergétiques du continent vont fortement s’accroître dans les prochaines décennies. Dans le même temps, le continent abrite la population la plus jeune au monde (60 % de moins de 25 ans) ; mobiliser l’énergie propre pourrait créer jusqu’à 100 millions d’emplois nouveaux ou améliorés d’ici 2050, estiment les partenaires de la Mission 300.
Un bilan déjà impressionnant
Parmi les projets emblématiques : Benban en Égypte déploie 1,5 GW de solaire, représentant 20 % de l’objectif renouvelable national. Au Maroc, le méga-complexe Noor Ouarzazate éclaire plus de deux millions de foyers et évite 700 000 tonnes de CO₂ par an.
La BAD pilote en parallèle l’initiative Desert to Power pour déployer 10 GW solaires dans 11 pays du Sahel, ainsi que les guichets SEFA et FEI, spécialisés dans le financement des acteurs privés et des projets d’énergie propre à petite échelle.
Point d’orgue du Forum, le lancement officiel de l’Indice de réglementation de l’électricité aura lieu ce vendredi 20 juin. Publié tous les deux ans, l’ERI 2024 couvre 43 pays africains et cinq organes régionaux, évaluant la qualité des cadres réglementaires et identifiant les réformes prioritaires pour attirer investisseurs et opérateurs. Dans un secteur où la confiance réglementaire s’avère aussi cruciale que le financement, cet outil constitue un guide stratégique pour les gouvernements et les bailleurs.
L’institution parraine également le Youth Energy Summit (YES !), qui réunit plus de 4 000 jeunes professionnels et entrepreneurs afin de catalyser l’innovation et l’emploi dans le secteur. Comme le rappelle un billet de blog conjoint de la BAD et de ses partenaires, chaque nouveau raccordement doit devenir « un tremplin vers l’emploi et la croissance » pour la génération montante d’Africains.
Source : afrik.com
ECONOMIE
BURKINA FASO – L’ état reprend le contrôle de cinq mines d’or stratégiques

Ce dimanche 15 juin 2025, la communauté Niakhadou, venue du Mali, de la Gambie et de la Mauritanie, s’est réunie à Hamady Ounaré pour une journée culturelle placée sous le signe de la mémoire, de l’unité et de la transmission. L’événement, organisé par l’Association Tagadou Medemaade Kaffo, regroupant les jeunes de la grande famille des forgerons, a mis à l’honneur le rôle fondamental de ces artisans dans l’histoire et la culture Soninké.
Sous le regard attentif des anciens et au rythme des tambours et des chants traditionnels, femmes et jeunes vêtus de grands boubous indigo signature vestimentaire Niakhamala ont offert un spectacle vibrant, entre défilés, chants, danses et récits historiques.
Au cœur de la célébration, un retour sur l’héritage de Barâgo, village mythique considéré comme le berceau des forgerons dans l’ancien empire du Wagadou. Comme le rappelle Doudou Sakho dans ses écrits, « tous les forgerons disent venir de Barâgo », lieu symbolique dont la disparition aurait marqué le début de la dispersion des forgerons à travers l’Afrique de l’Ouest. En mémoire de cette cité ancestrale, les forgerons ont créé une danse identitaire appelée « Nanta », tandis que les griots ont composé deux airs de Gambéré connus sous les noms de « Barâgo » et « Nanta ».
Au-delà de la célébration, cette journée a été l’occasion de réaffirmer les valeurs fondatrices de la culture forgeronne : discrétion, solidarité, respect des anciens et fierté d’un riche patrimoine que l’on souhaite préserver pour les générations futures.
Source : lespharaons.com
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