AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL – L’opposition lance la grande coalition « Yewwi Askan Wi »
La grande coalition « Yewwi Askan Wi » (« libérer le peuple ») a été lancée le jeudi 2 septembre 2021 au City business, dans la capitale sénégalaise. Yewwi askan wi est composé d’une dizaine de partis et mouvements de l’opposition dont le Pastef de Ousmane Sonko et Taxawu Senegal de Khalifa Sall. Un front bien constitué qui compte faire face à la coalition « Benno Bokk Yakaar » du président Macky Sall.
L’opposition sénégalaise s’est réunie le jeudi 2 septembre pour lancer une grande coalition afin de se préparer pour les prochaines élections locales. Même si elle n’a pas réussi à rassembler l’ensemble des leaders de l’opposition, cette coalition est bien représentée avec la présence de grands partis et mouvement du Sénégal. Il s’agit de Pastef de Sonko, Taxawu Senegaal de Khalifa Sall, Pur de Serigne Moustapha Sy, Grand Parti de Malick Gakou, Gueum sa bopp de Bougane Guèye Dany, And Saxal ligeey de Aïda Mbodj, Fsd/Bj de Cheikh Bamba Dièye, Avenir Sénégal bi nu begg de Cheikh Tidiane Dièye, Fds/Les Guelwaars de Babacar Diop, Parti de l’espoir et de la modernité de Habib Sy, Parti républicain pour le progrès de Déthié Fall, Guédiawaye la bokk de Ahmed Aïdara, Set de Moustapha Guirassy, Bess du niak de Mansour Sy Djamil, Alliance Pencoo de Moussa Tine, Pcs/Jengu tabax de Boubacar Camara, Aminata Lô Dieng de Apel/3j, Abdourahmane Diouf.
La coalition Yewwi Askan Wi par le biais de Moussa Tine, le leader de l’Alliance Pencoo, a rappelé le rôle significatif joué par khalifa Sall pour réunir l’opposition autour de l’essentiel. » Il s’agit de l’épilogue de 9 mois de discussions sur initiative de Khalifa Sall, entre les partis de l’opposition pour faire face à la gouvernance aussi cynique que méchante du régime de Macky Sall », a-t-il déclaré .
Pour répondre à ceux qui ont décidé de quitter la coalition au dernier moment, par exemple le Parti démocratique sénégalais (PDS) ainsi que Thierno Bocoum, Moussa Tine a affirmé que les membres de la coalition «ne sont pas dans les calculs politiciens». Il a ajouté par ailleurs que «Depuis novembre 2020, Khalifa Sall s’est levé pour en parler à tous les leaders de l’opposition. Il s’est absenté pendant 3 semaines pour un voyage en France et Ousmane Sonko a pris le relais pour discuter avec tout le monde sur la charte que devait porter la coalition. Cela a été fait dans le plus grand secret parce qu’il fallait le faire en toute responsabilité. Nous y étions tous représentés. Taxawu Senegal avait 5 représentants, Pds (5), Pur (5) et Pastef (5). Depuis le départ, il a été dit, noté et écrit que c’était simplement pour des commodités de négociation mais que la coalition allait être ouverte à tous les partis et mouvements politiques du Sénégal. C’est ça la vérité.»
L’objectif de la coalition « Yewwi Askan Wi » est de sonner la mobilisation autour de l’essentiel en vue des élections locales prévues au mois de janvier 2022. Chose qui ne sera pas facile car il y aura des chocs d’ambitions mais, à la coalition de prendre acte et de taire les égos pour réussir la mission.
Le PDS (Parti démocratique sénégalais) de Wade et Bokk Guis Guis de Pape Diop ont préféré se tenir à l’écart de ladite coalition, brandissant des « points de désaccord » qui plombent l’initiative.
Le leader de Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye Dany, avait quitté la salle pour dénoncer la manière dont le nom et les couleurs de la coalition ont été retenus, sans implication des membres. L’initiateur, Khalifa Sall, a promis une rencontre pour régler les irrégularités dans les jours à venir.
AFRIQUE
GUINÉE – Présidentielle 2025 : neuf candidats pour un scrutin décisif
La Guinée s’apprête à vivre un rendez-vous politique majeur avec l’élection présidentielle prévue le 28 décembre 2025. Neuf candidats sont officiellement en lice pour succéder – ou reconduire – Mamadi Doumbouya, au pouvoir depuis le coup d’État de septembre 2021. Cette élection marque une étape décisive dans le processus de transition politique engagé dans le pays.
Parmi les candidats figure Abdoulaye Yero Baldé, 61 ans, ancien ministre de l’Enseignement supérieur. Technocrate reconnu, passé par la Banque mondiale, la Banque centrale de Guinée et le secteur minier, il s’est illustré en 2020 en démissionnant du gouvernement pour dénoncer le changement constitutionnel ayant permis à Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Son programme place l’éducation au centre des priorités, avec l’ambition de tripler le budget qui lui est consacré.
Makalé Camara est la seule femme candidate de ce scrutin. Ancienne ministre des Affaires étrangères sous Alpha Condé, elle se présente pour la deuxième fois après un score modeste en 2020. Forte d’une longue carrière au sommet de l’État depuis les années 1980, elle sillonne actuellement l’intérieur du pays et entend faire de son expérience et de son profil un atout majeur.
À la tête du pays depuis près de quatre ans, Mamadi Doumbouya est candidat indépendant sous la bannière « Bâtir ensemble ». Soutenu par son Premier ministre Bah Oury, il défend un projet de continuité, axé sur la stabilité et la poursuite des réformes engagées depuis la prise de pouvoir par les militaires.
Autre figure de la scène politique, Elhadj Bouna Keita, président du Rassemblement pour une Guinée prospère, mise sur son parcours d’entrepreneur dans les mines, la banque et l’immobilier. Il fonde sa campagne sur la prospérité économique, la cohésion nationale et la transformation industrielle du pays.
Abdoulaye Kourouma, président du RRD, est également de retour après une première candidature en 2020. Cette fois, il fait de la justice et de l’État de droit le socle de son projet politique.
Faya Lansana Milimouno, ancien enseignant-chercheur et cadre international, se présente avec le Bloc libéral, dix ans après une première candidature remarquée. Il défend une vision libérale et institutionnelle du développement.
Mohamed Nabé, fondateur de l’Alliance pour le renouveau et le progrès, insiste sur la réconciliation nationale comme condition indispensable au développement. Mohamed Chérif Tounkara, opérateur économique et expert en pierres précieuses, mise sur la jeunesse et l’éducation. Enfin, Ibrahima Abé Sylla, ancien ministre de l’Énergie, promet de poursuivre les réformes engagées, avec une priorité affichée pour la justice.
AFRIQUE
CÔTE D’IVOIRE – Le RHDP favori, le PDCI en quête de remobilisation pour les élections législatives
À l’approche des élections législatives en Côte d’Ivoire, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) s’impose comme le parti le plus présent sur le terrain électoral. Il aligne le plus grand nombre de candidats, dont une large majorité de ministres en fonction et de figures majeures du parti. Du chef du gouvernement aux ministres des Eaux et Forêts ou de la Santé, les principaux cadres sont engagés dans leurs fiefs respectifs. Pour plusieurs observateurs, ces élections constituent un test politique majeur, dans un contexte où le président de la République souhaite impulser une transition générationnelle au sein de l’appareil d’État et du parti.
Favori du scrutin, le RHDP doit néanmoins composer avec une difficulté récurrente : la multiplication de candidatures indépendantes issues de ses propres rangs. Dans des régions stratégiques comme le Tonkpi à l’ouest ou la Bagoué au nord, ces dissidences fragilisent l’unité du parti. Le ministre Bruno Koné, lui-même candidat dans le nord du pays, a d’ailleurs appelé à la discipline et à la loyauté, afin d’éviter une dispersion des voix préjudiciable.
Face au RHDP, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) présente 163 candidats. Désormais dirigé par Tidjane Thiam, le parti doit aussi gérer des tensions internes. Des figures historiques, comme Maurice Kakou Guikahué à Gagnoa ou Olivier Akoto à Daoukro, se présentent en indépendants après avoir été écartées des investitures officielles. Après son absence remarquée à la présidentielle, le PDCI devra surtout mobiliser un électorat tenté par l’abstention.
Grand absent de ces législatives, le PPA-CI de l’ancien président Laurent Gbagbo a opté pour le boycott, dénonçant un climat politique qu’il juge délétère. D’autres acteurs majeurs de la présidentielle d’octobre ne sont pas non plus candidats, à l’image de Jean-Louis Billon ou de Simone Ehivet Gbagbo, même si son parti aligne une quinzaine de prétendants. Quant au FPI de Pascal Affi N’Guessan, il présente 21 candidats, sans son leader en tête de liste.
AFRIQUE
BÉNIN – Patrice Talon s’exprime sur la traque des mutins et la réforme constitutionnelle
Le président béninois Patrice Talon s’est exprimé sur deux dossiers majeurs de l’actualité nationale : la poursuite des auteurs des événements du 7 décembre dernier et la récente révision de la Constitution, promulguée le 17 décembre 2025.
Concernant la tentative de mutinerie, le chef de l’État a assuré que la traque du principal responsable et de ses complices se poursuit activement. Un mandat d’arrêt international a été émis, et les autorités béninoises ont sollicité la coopération des pays voisins afin de faciliter leur localisation et leur extradition. Sans citer de pays précis, Patrice Talon a indiqué que les auteurs de ces actes ont été manipulés par des responsables politiques qu’il qualifie de « nostalgiques et jaloux », avec l’appui de soutiens extérieurs.
Le président n’a pas mâché ses mots à l’égard des mutins, les qualifiant de « crapules », de « voyous » et de « marginaux ». Il s’est félicité de l’absence totale de ralliement, tant au sein de l’armée et de la Garde nationale que de la population. Évoquant le cas de Pascal Tigri, Patrice Talon a révélé que ce dernier avait été contacté par son supérieur hiérarchique et invité à se rendre, avant de prendre la fuite en tenue civile. Il a salué le professionnalisme et la loyauté des forces de défense et de sécurité, qu’il a jugées « extraordinaires ».
Le second volet de son intervention a porté sur la révision constitutionnelle, vivement critiquée par l’opposition. Patrice Talon a rejeté toute accusation d’allongement déguisé du mandat présidentiel et a clarifié la notion de trêve politique. Selon lui, celle-ci ne vise qu’à empêcher une campagne électorale permanente, rappelant que la Constitution encadre déjà strictement les périodes de campagne. Il a précisé que la critique de l’action publique demeure pleinement garantie.
Enfin, s’agissant de la création du Sénat, le président a défendu cette institution comme un organe d’arbitrage destiné à prévenir les blocages institutionnels et à assurer la stabilité politique, estimant que son expérience du pouvoir en démontre la nécessité.
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