AFRIQUE DE L’OUEST
SENEGAL : Macky Sall à l’Onu : «Le monde doit écouter l’Afrique».
« Nous ne voudrions pas que les groupes terroristes vaincus ailleurs, notamment en Syrie, en Irak ou en Libye, viennent trouver refuge au Sahel ». Le chef de l’État sénégalais qui s’exprimait, hier, après-midi, au Sommet entre le Japon et les membres africains du Conseil de sécurité des Nations unies, s’est fait l’avocat des pays du Sahel et du Continent africain.
Le Sommet entre le Japon et les membres africains du Conseil de sécurité des Nations unies organisé en marge de la 72ème session de l’Assemblée générale de l’Onu et sur initiative du Japon, a donné l’occasion, au président Macky Sall, de saluer l’excellence des relations bilatérales d’amitié et de coopération entre le Sénégal et le Japon tout en mettant sur la table les défis communs qui assaillent la communauté internationale qui, le plus souvent, n’écoute pas les propositions africaines, pleines de sagesse pour l’avenir du monde. Très pragmatique, Macky Sall donne des exemples sur lesquels le monde qui a besoin de plus d’âme a failli à écouter les orientations pleines de sens de l’Afrique, berceau de l’Humanité.
«Sur le plan international Nous avons bien entendu des défis communs à relever, au premier rang desquels le défi de la paix et de la sécurité ». C’est ainsi que Macky Sall a campéle décor pour mettre en relief la nécessité d’une vraie solidarité internationale pour l’avènement de la paix universelle. Pour le Sénégal, dit-il, «la priorité en la matière porte sur la lutte contre le terrorisme au Sahel, pour que l’Afrique ne soit pas le maillon faible du système international de lutte contre ce fléau», a insisté le chef de l’État. Et d’asséner : « nous ne voudrions pas que les groupes terroristes vaincus ailleurs, notamment en Syrie, en Irak ou en Libye, viennent trouver refuge au Sahel ». La deuxième préoccupation principale, c’est l’écoute. « Pour être franc, je dois dire qu’on n’écoute pas souvent les Africains sur les problèmes qui les concernent directement ». C’est le cas de la situation en Libye. On a cassé un système qui, quelles que soient par ailleurs les critiques fondées qu’on pouvait lui adresser, avait réussi à préserver le pays du chaos et de l’insécurité», a-t-il noté.
Clair et rassurant
La situation en Libye est aujourd’hui une des causes de la vague de migration clandestine par la voie de la méditerranée, a déploré le chef de l’État. Sur le Mali, l’Afrique a toujours préconisé un mandat robuste et des équipements adaptés pour la Minisma pour mener la guerre contre les groupes terroristes, martèle Macky Sall.
Se faisant plus clair, le chef de l’État sénégalais apostrophe la communauté internationale notamment les pays dit riches : « Aujourd’hui, la Minusma est sans doute la plus meurtrière des opérations de paix en cours ; si bien qu’on est obligé de développer d’autres mécanismes comme le G5 Sahel pour combattre le terrorisme ».
Sur la coopération entre les Nations unies et l’Union africaine, Macky Sall a remercié le Japon pour son soutien lors de l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2320 (2016), initiée par le Sénégal, en vue d’assurer un financement prévisible, durable et flexible des opérations de paix en Afrique. Auparavant, le chef de l’État avait dit sa satisfaction s’agissant des relations bilatérales d’amitié et de coopération entre les deux pays. « Ce partenariat s’est considérablement renforcé ces dernières années, notamment avec un projet d’alimentation en eau à Dakar et le soutien du Japon à notre programme de Couverture maladie universelle, comme en témoigne la réunion que nous venons juste de terminer », a souligné le président sénégalais.
Dossier Nord Coréen
Le Sénégal dit comprendre également les préoccupations japonaises face à la menace nucléaire nord-coréenne. « Nous sommes pour un monde dénucléarisé, et naturellement, contre la prolifération nucléaire », a dit le président sénégalais avant de conclure : « Soyez donc assuré que pour ce qui reste de son mandat au Conseil de sécurité, le Sénégal continuera de travailler en étroite collaboration avec le Japon et les autres membres du Conseil sur ce dossier ».
Par : EL Hadji Gorgui Wade NDOYE (Envoyé spécial) Le Soleil
AFRIQUE
MALI – Les généraux Dembélé et Sagara inculpés, une affaire qui secoue la junte
Ces deux généraux ont été présentés mercredi et jeudi devant le juge d’instruction du tribunal militaire de Bamako, capitale du Mali. Pour la première fois depuis leur arrestation, il y a un peu plus de trois mois, des avocats ont pu les voir physiquement.
Le général Abass Dembélé est apparu « amaigri, mais avec un bon moral », témoigne un avocat. Quant à Néma Sagara, également général, « elle est éreintée, on lit sur son visage le poids de la privation de la liberté », confie la même source.
Ils ne reconnaissent pas les faits
Devant le juge d’instruction, un colonel-magistrat, les deux hauts gradés ont été entendus pendant plusieurs heures, avant notification de leur inculpation pour « tentative de déstabilisation » et « atteinte à la sûreté de l’État ». Ils ne reconnaissent pas les faits.
En octobre dernier, ils ont été radiés de l’armée par décret présidentiel. Plusieurs dizaines d’autres militaires maliens ainsi qu’un diplomate français en poste à Bamako ont été également arrêtés dans le cadre de la même affaire.
AFRIQUE
GUINÉE – La liste définitive des candidats à la présidentielle dévoilée
Le suspense est enfin levé en Guinée. Ce mercredi 12 novembre 2025, le juge Fodé Bangoura, président de la Cour suprême, a officiellement rendu publique la liste définitive des candidats autorisés à participer à l’élection présidentielle prévue en décembre prochain. Selon le magistrat, la liste a été établie en respectant l’ordre de dépôt des candidatures, après un examen rigoureux de tous les dossiers reçus par l’institution judiciaire, afin de garantir la régularité du processus électoral.
Parmi les candidats retenus figurent Abdoulaye Yéro Baldé, Makalé Camara, Ibrahima Abe Sylla, Faya Lansana Millimono, Abdoulaye Kourouma, Mohamed Nabé, Elhadj Bouna Keïta, Mamadi Doumbouya et Mohamed Chérif Tounkara. Cette sélection clôt la phase de vérification des candidatures, qui avait été marquée par plusieurs tensions et contestations. Plusieurs personnalités politiques influentes, telles que Lansana Kouyaté, Toumba Diakité ou Ousmane Kaba, ont vu leurs dossiers jugés irrecevables par la Cour suprême, provoquant la colère de leurs partisans et alimentant les débats sur l’équité du processus.
L’annonce du juge Bangoura met fin à la phase juridique de l’élection et ouvre officiellement la voie à la campagne présidentielle. Selon le calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), celle-ci devrait s’étendre sur plusieurs semaines avant le scrutin fixé au 28 décembre 2025. La campagne sera cruciale pour les candidats retenus, qui devront convaincre les électeurs dans un contexte où l’attention nationale et internationale est particulièrement élevée.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Diomaye–Sonko : le rêve, la foi et le poids du pouvoir(Par Thione Seck)
Le tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko continue de susciter fascination et questionnement. Né dans la lutte, forgé dans la fidélité et nourri par l’espérance, ce duo incarne pour de nombreux Sénégalais la promesse d’un renouveau politique et moral. Mais à l’heure où le pouvoir dévoile ses exigences et ses contraintes, une interrogation persiste : le rêve peut-il survivre à l’épreuve du réel ? Dans une contribution publiée sur sa page Facebook, Thione Seck revient sur cette alliance singulière, symbole d’un espoir collectif et d’une fraternité politique rare au sommet de l’État.
Je me souviens quand le PM SONKO disais dans la campagne présidentielle de Mars 2024 : Bassirou diomaye SONKO et Ousmane Faye . Oooh que ça m’avait plu.
Pour moi, le duo Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, c’est d’abord une histoire de confiance, de fraternité et d’espoir partagé. Deux hommes liés par la même douleur, la même couleur (PASTEF), la même foi et le même rêve pour notre pays. Leur complicité a donné au peuple sénégalais le sentiment qu’un nouveau départ était possible, qu’enfin le pouvoir pouvait rimer avec honnêteté et courage. Mais entre le feu de l’idéalisme et le poids des responsabilités, la ligne est fine.
Diomaye, aujourd’hui président, doit composer avec la réalité du monde : les pressions économiques, les équilibres diplomatiques, les attentes immenses.
Sonko, lui, reste cette voix libre, celle du combat et de la fidélité aux principes de départ.
Si leurs chemins venaient à diverger, ce ne serait pas forcément par trahison, mais peut-être par usure du pouvoir, par la difficulté de faire cohabiter le rêve et la réalité.
Une telle rupture ne serait pas seulement politique, elle toucherait profondément le cœur du pays.
Beaucoup de jeunes se sentiraient blessés, déçus, peut-être même trahis, eux qui avaient cru à une alliance sincère et désintéressée. Certains se tourneraient vers la colère, d’autres vers le silence.
Partout dans le pays, la ferveur pourrait se transformer en amertume et on chercherait à comprendre comment tout cela a pu s’effriter.
Le Sénégal est un pays de foi et de dignité : il pardonne, mais il n’oublie pas.
Si ce tandem venait à se briser, ce serait plus qu’un échec politique ce serait une blessure morale, celle d’un peuple qui avait cru, pour une fois, que la loyauté et la sincérité pouvaient triompher du pouvoir.
Rendez le Sénégal beau waay !
Dieu vous a confié un pays tellement magnifique que même si vous le vouliez, vous n’avez pas le choix de construire ensemble et dans la sincérité.
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