AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL – Tension politique : Pape Diop travaille pour le rapprochement entre pouvoir et opposition

Le Sénégal traverse des tensions politiques depuis quelques mois. Pour calmer les nerfs, l’ex-maire de Dakar Pape Diop trouve urgent d’aller vite vers le dialogue auquel appelle le chef de l’Etat, Macky Sall, lors de son discours à la nation le 3 avril dernier 2023. Il se propose d’user de ses relations avec les acteurs politiques pour le rapprochement entre pouvoir et opposition autour d’une table de concertation.
Les inquiétudes sont fortes. Pape Diop est préoccupé par la tension socio-politique actuelle qui prend des proportions angoissantes au Sénégal. Pour préserver la paix et la stabilité dans le pays, le président de la Convergence démocratique Bokk Gis-Gis trouve urgent de renouer le fil du dialogue entre toutes les forces vives de la Nation. «Dans son message du 3 avril dernier à la Nation, le président de la République Macky Sall a émis le souhait d’un dialogue entre acteurs. Nous avons tous le devoir d’y travailler afin que notre pays renoue avec cet esprit de dialogue qui a toujours fait sa réputation», a fait savoir Pape Diop.
Le patron de Bokk Gis-Gis entend ainsi mettre à profit ses bonnes relations avec l’ensemble des acteurs politiques pour aider à retrouver la dynamique de concertation qui a longtemps prévalu entre le pouvoir et l’opposition. Sa conviction est que l’esprit de communion, de partage, de solidarité et de pardon qui a animé le peuple tout au long de ce mois de Ramadan, doit être préservé afin que le Sénégal soit épargné des soubresauts que certains prédisent. C’est le lieu pour le député Pape Diop de rendre hommage aux guides religieux, dont les prières accompagnent les Sénégalais et permettent jusque-là de préserver le Sénégal des remous qu’ont vécus ou que vivent d’autres pays.
«Nous nous apprêtons à boucher un mois de jeûne, d’abstinence et de ferveur religieuse. La particularité du Ramadan de cette année est que nous l’avons non seulement observé à l’unisson en tant que Musulmans, mais il a aussi coïncidé, en partie, avec le Carême chrétien. C’est une preuve éloquente que chacun de nous peut vivre librement et pleinement sa foi, quelle que soit sa croyance, sans empêcher à son prochain d’en faire autant», souligne Pape Diop.
Pour Pape Diop, ce qui unit les Sénégalais est plus fort que ce qui les divise. Il invite les Sénégalais à avoir à l’esprit que, « ni la quête du pouvoir, ni sa conservation ne peut justifier qu’on mette en péril la stabilité du pays». Le leader de Bokk Gis-Gis d’indique que «c’est un Sénégal stable, uni et indivisible, un pays au tissu social solide et aux institutions fortes que nous devons léguer aux générations futures».
Il signale que c’est cela qui explique le sens de l’acte qu’il avait posé au lendemain des élections Législatives du 31 juillet 2022 en rejoignant le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar. L’objectif étant, selon lui, d’éviter que l’hystérisation du jeu politique ne se transpose au niveau de l’Assemblée avec tous les risques qui pouvaient en découler sur la gouvernance du pays et sur le bon fonctionnement des institutions. Pour lui, aujourd’hui, les faits lui ont donné raison avec les nombreux incidents survenus à l’Hémicycle et qui ont malheureusement conduit à l’emprisonnement de deux députés, notamment Mamadou Niang et Massata Samb, du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur).
«Soucieux de l’image et du bon fonctionnement de cette auguste institution (Assemblée nationale) que j’ai eu l’honneur de présider, j’ai beaucoup été peiné par ces incidents malheureux et très regrettables. J’ai bon espoir qu’en nous appuyant sur les ressorts qui nous ont toujours permis de traverser les périodes les plus difficiles sans grand dommage pour le pays, nous arriverons à préserver l’essentiel, à savoir: la cohésion sociale qui a toujours été une exception sénégalaise», a-t-il indiqué.
AFRIQUE
GUINÉE BISSAU – Domingo Simoes Pereira dépose sa candidature à la présidentielle de novembre

Le leader de l’opposition bissau-guinéenne, Domingo Simoes Pereira, a officiellement déposé ce mardi sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 23 novembre prochain. Le dossier a été remis devant la Cour suprême par l’un de ses représentants, a constaté un journaliste de l’AFP.
Ancien Premier ministre et président du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), formation historique qui a conduit le pays à l’indépendance, M. Pereira était en exil au Portugal depuis neuf mois. Il affirmait craindre pour sa vie, tandis que la justice le poursuit pour corruption et pour une supposée implication dans une tentative de coup d’État.
Un retour politique attendu
Rentré à Bissau la semaine dernière, Domingo Simoes Pereira retrouve le devant de la scène politique, dans un contexte marqué par de fortes tensions avec son adversaire de longue date, le président sortant Umaro Sissoco Embalo. Les deux hommes s’étaient déjà affrontés lors de la présidentielle de 2019, un scrutin resté contesté.
Le chef du PAIGC dirige aujourd’hui la coalition d’opposition Pai Terra Ranka, qui fédère une dizaine de partis politiques. « La coalition Pai Terra Ranka vient de soumettre sa candidature présidentielle et la liste des candidats aux élections législatives », a déclaré son représentant, Agnelo Regala, exprimant l’espoir que toutes les conditions seront réunies pour un scrutin inclusif et pacifique.
Un pays à l’histoire politique instable
Avec cette déclaration de candidature, Domingo Simoes Pereira devient le deuxième postulant officiel à la magistrature suprême, après l’annonce de la candidature d’Umaro Sissoco Embalo la veille.
La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest, demeure marquée par une forte instabilité politique. Depuis son indépendance en 1973, le pays a connu quatre coups d’État réussis, dix-sept tentatives et une succession rapide de gouvernements.
À moins de trois mois du scrutin, l’entrée en lice de Domingo Simoes Pereira confirme que la présidentielle s’annonce comme un duel explosif entre le pouvoir en place et une opposition revigorée.
AFRIQUE
MALI – 65 ans d’indépendance célébrés dans la ferveur patriotique

Le 22 septembre 2025, le Mali a célébré, dans la ferveur patriotique et la solennité républicaine, le 65e anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. À cette occasion, une cérémonie grandiose a été organisée sur la Place de l’Indépendance de Bamako, sous la haute présidence de Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État, Chef suprême des Armées.
Après plusieurs années durant lesquelles le Mali avait réduit l’ampleur de ses célébrations officielles, notamment les prises d’armes et les défilés militaires, les autorités de la Transition ont tenu à redonner toute sa splendeur à cette journée historique. Sous l’impulsion du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi GOÏTA, le choix a été fait de revivifier la flamme patriotique par une manifestation à la fois sobre et grandiose, digne des sacrifices du peuple et de ses Forces armées.
La commémoration s’est déroulée en trois grandes étapes : le dépôt de gerbes de fleurs au pied du Monument de l’Indépendance, la cérémonie d’hommages et de distinctions, puis le défilé militaire et civil, comprenant un volet pédestre, motorisé et aérien.
La cérémonie a rassemblé les plus hautes autorités du pays : le Président du Conseil National de Transition, le Premier ministre et Chef du Gouvernement, le Général Abdoulaye MAÏGA, le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Général Sadio CAMARA, les membres du Gouvernement, les Présidents des institutions de la République, ainsi que le Corps diplomatique accrédité au Mali. Une foule immense, composée de citoyens de toutes les générations, s’est également déplacée massivement pour partager ce moment d’histoire et de communion nationale.
Le cœur de la célébration a été marqué par un défilé d’une rare ampleur, mobilisant à la fois les unités militaires, paramilitaires et civiles. Dans un ordre de bataille minutieusement préparé, se sont succédé la fanfare nationale, les officiers d’état-major, les écoles militaires, les corps spécialisés tels que l’Amicale des anciens du Service national des jeunes, l’Administration pénitentiaire et l’Éducation surveillée, les Eaux et Forêts, les Douanes, la Protection civile, la Police nationale, la Gendarmerie nationale avec sa section cynophile, le Génie militaire, la Garde nationale, l’Armée de l’Air, l’Armée de Terre, la Direction du sport militaire, et la cavalerie.
Le défilé s’est ensuite poursuivi par une impressionnante démonstration motorisée et aérienne. Véritables vitrines de la modernisation en cours des Forces de défense et de sécurité, ces séquences ont suscité l’admiration et la fierté des milliers de spectateurs présents.
A l’issue des cérémonies de commémoration, le Président de la Transition a accordé une interview à la presse dans laquelle il a rappelé que la fête de l’indépendance est un jour de mémoire, de recueillement et de devoir national. Rendant hommage au Président Modibo KEITA et à ses compagnons de lutte, il a salué leur courage et leur vision, qui demeurent une source d’inspiration pour les générations actuelles.
Le Chef de l’État a également adressé un hommage appuyé aux Forces de Défense et de Sécurité, qui, chaque jour, consentent d’immenses sacrifices pour protéger les populations face aux menaces terroristes et pour préserver l’intégrité du territoire. Il a eu une pensée particulière pour les soldats tombés, pour les blessés, ainsi que pour les otages, réaffirmant que toutes les dispositions étaient en cours pour leur libération.
Le Président GOÏTA a aussi souligné l’importance de l’Alliance des États du Sahel (AES), rappelant la détermination commune du Mali, du Niger et du Burkina Faso à poursuivre une coopération militaire et politique exemplaire, garantissant la souveraineté et le développement de leurs peuples. À cet égard, il a salué ses homologues, le Général Abdourahamane TIANI et le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, pour leur engagement sans faille.


Dans un appel vibrant à l’unité nationale, il a exhorté l’ensemble du peuple malien à rester soudé face aux défis de l’heure : la sécurité, la refondation institutionnelle et le développement. Selon lui, c’est dans la cohésion et la résilience que le Mali pourra écrire de nouvelles pages glorieuses de son histoire et transmettre aux générations futures un héritage digne et honorable.
« Le peuple malien ne reculera jamais devant l’adversité. Dans l’unité et la cohésion, nous poursuivrons ce combat jusqu’à la pacification totale du territoire national et jusqu’à la pleine réalisation de la souveraineté du Mali », a-t-il affirmé.
Le 22 septembre 1960, le Mali, héritier des grands empires qui ont marqué l’histoire de l’Afrique de l’Ouest, accédait à l’indépendance sous la conduite du Président Modibo KEITA. Soixante-cinq ans plus tard, cette date reste l’expression de la fierté nationale et du refus de toute forme de domination. Elle incarne l’idéal d’un peuple qui, malgré les épreuves, demeure attaché à sa dignité, à son unité et à sa souveraineté.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Discours fort du Président Bassirou Diomaye Faye : “Défendre la Palestine, c’est défendre l’humanité”

À la conférence de haut niveau sur la question palestinienne, organisée en marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République a tenu un discours fort et sans équivoque.
Il a dénoncé la tragédie insoutenable que traverse Gaza, la qualifiant de « nettoyage ethnique aux allures indescriptibles », et a rappelé que le silence face à l’inhumanité équivaut à une forme de complicité passive.

Le Chef de l’État a réaffirmé la position constante du Sénégal : mettre fin à l’occupation, instaurer un cessez-le-feu immédiat, garantir l’acheminement de l’aide humanitaire et concrétiser la solution à deux États, seule voie vers une paix, une justice et une sécurité durables.
En sa qualité de Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, il a lancé un appel à la conscience universelle : « Défendre la Palestine, ce n’est pas choisir un camp, c’est défendre la vie, la justice et notre humanité commune. »
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