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AFRIQUE DE L’OUEST

SENEGAL : Voter au Sénégal en 2017, par Mamadou Sy Tounkara

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La première leçon à retenir des élections législatives du 30 juillet 2017 est l’incroyable carence de notre Etat à organiser quoi que ce soit de manière satisfaisante : ni politique sectorielle ou globale, ni Concours général, ni baccalauréat, ni BFEM, ni élections. Le sérieux n’est pas encore notre tasse de thé. Heureusement que le général Lamine Cissé avait mis en place depuis 2000 des procédures militaires qui rendent le vol dans les urnes impossible. Il ne reste plus que les bureaux de vote fictifs et l’empêchement anticonstitutionnel à voter de citoyens.

Ensuite, les populations se plaignent de l’incompétence et de la malhonnêteté des politiciens mais votent massivement en leur faveur. Syndrome sénégalais. Tout le monde pleure le « pays qui ne marche pas » du fait d’un système et de dirigeants prédateurs mais ils méritent largement nos voix. La majorité mécanique de notre Assemblée nationale sortante est la plus décriée de toute notre histoire politique à cause de son manque de productivité et d’exemplarité pourtant elle est confortablement reconduite. Nos enfants et nos petits-enfants auront, très certainement, à dire sur nous.

Par ailleurs, le système électoral rappelle qu’il est d’un autre âge : 49% des votes assurent 75% des sièges à l’Assemblée.

Ce scrutin a sonné le glas de certains politiciens professionnels, poussés dehors par une offre politique alternative, celle des Indépendants qui participaient à une élection législative pour la première fois dans l’histoire du Sénégal.

Ces Indépendants ont eu des scores honorables prometteurs. Pour une toute première apparition avec de maigres moyens, des dizaines de milliers de Sénégalais ont voté pour eux, sans aucune forme de corruption, ouvrant la voie à un Sénégal autre, dans vingt ans, dans lequel le savoir, le travail, la rigueur, la propreté et le bon comportement seront les seules références.

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Par Mamadou Sy Tounkara. Mouvement « Défar Sénégal ».

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AFRIQUE

CÔTE D’IVOIRE – Laurent Gbagbo annonce son retrait de la vie politique après les législatives de 2025

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L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a annoncé, ce mercredi, son intention de se retirer de la vie politique à l’issue des élections législatives prévues en décembre 2025. Dans un entretien accordé à AFO Media, le fondateur du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPACI) a déclaré vouloir tourner la page après plusieurs décennies d’engagement politique.

« Je vais prendre du temps pour moi-même et pour ma petite famille. Enfin, je vais vivre un peu, écrire. Il y a des moments où il faut arrêter », a confié l’ancien chef d’État, précisant qu’il ne s’agissait pas d’une retraite définitive mais d’un retrait volontaire des affaires partisanes.

Cette décision intervient dans un contexte politique tendu, marqué par le rejet de sa candidature à la présidentielle de 2025, qu’il avait qualifié de « coup d’État civil ». Écarté du scrutin, Laurent Gbagbo avait promis de continuer à défendre ses convictions « autrement ».

À 80 ans, celui qui fut président de la Côte d’Ivoire de 2000 à 2011 semble désormais vouloir clore un chapitre majeur de sa vie publique, tout en laissant à son parti la responsabilité de préparer l’avenir.

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AFRIQUE

CÔTE D’IVOIRE – Tensions et interdictions à la veille de la présidentielle

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À quelques jours du scrutin présidentiel, la Côte d’Ivoire traverse un climat politique particulièrement tendu. Le gouvernement a annoncé l’interdiction de tout rassemblement politique en dehors du cadre électoral pour une durée de deux mois, une mesure justifiée par la volonté d’éviter les troubles à l’ordre public.

Cette décision intervient alors que le président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, brigue un quatrième mandat. Sa candidature divise profondément la classe politique et la société civile. Pour certains opposants, elle contrevient à l’esprit de la Constitution, tandis que le gouvernement affirme que la légalité a été respectée et que le peuple doit trancher dans les urnes.

Selon le porte-parole adjoint du gouvernement, Mamadou Touré, cette interdiction vise à “préserver la stabilité nationale et garantir un processus électoral apaisé”. Toutefois, la mesure suscite des inquiétudes sur la liberté d’expression et de manifestation, notamment après une série de heurts ayant fait trois morts et conduit à plus de cinquante condamnations à des peines de prison.

Pendant que le pays se prépare à voter, un autre débat refait surface : celui du développement de Yamoussoukro, capitale politique depuis 1983. La ville, symbole du rêve moderniste de Félix Houphouët-Boigny, peine encore à s’imposer comme véritable centre administratif. Des projets de modernisation, dont une zone industrielle et une future ligne ferroviaire rapide vers Abidjan, nourrissent l’espoir d’une relance économique.

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AFRIQUE

SÉNÉGAL – Dette cachée, souveraineté et réforme : Dakar redéfinit sa relation avec le FMI

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Une mission du Fonds monétaire international (FMI) est à Dakar cette semaine pour relancer les discussions autour d’un nouveau programme de soutien économique. Cette visite s’inscrit dans la continuité des premiers échanges engagés à Washington, en marge des dernières assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale. Mais cette fois, les autorités sénégalaises entendent reprendre la main.

“Les autorités ne veulent pas poursuivre l’ancien programme. Elles souhaitent en négocier un nouveau, qu’elles auront elles-mêmes défini”, a déclaré Edward Gemayel, chef de mission du FMI pour le Sénégal. L’ancien programme, signé sous la présidence de Macky Sall, avait été suspendu à la suite de révélations autour d’une dette non déclarée, un scandale ayant jeté une ombre sur la gestion financière du précédent régime.

Le nouveau pouvoir, incarné par le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, a fait de la rupture avec les pratiques passées un marqueur politique fort. Face à cette volonté de repartir sur de nouvelles bases, le FMI se montre prudent, mais ouvert. “Il est courant, lorsqu’on élabore un nouveau programme, que l’accord ne soit pas immédiat. Il faut parfois plusieurs phases de négociation”, a tempéré Edward Gemayel, tout en assurant que les deux parties travaillent activement pour avancer. “Nous avons les pieds sur la pédale, et les autorités également”, a-t-il précisé.

Le contenu exact des discussions n’a pas été rendu public, mais il est probable qu’elles portent sur des réformes économiques, la stabilité budgétaire et les priorités d’investissement. Pour le gouvernement Diomaye Faye, il s’agit aussi de restaurer la confiance des partenaires internationaux tout en affirmant une ligne politique plus souveraine.

Ce nouveau dialogue avec le FMI intervient dans un contexte économique tendu, marqué par une forte attente sociale et des contraintes budgétaires. L’issue des discussions pourrait donc avoir un impact significatif sur la trajectoire économique du pays, à l’heure où le Sénégal s’apprête à entrer dans une nouvelle phase avec l’exploitation de ses ressources gazières et pétrolières. Reste à savoir si ce nouveau chapitre des relations entre le Sénégal et le FMI pourra allier exigence de rigueur financière et respect des aspirations populaires exprimées lors de l’élection présidentielle de mars 2024.

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