MANIFESTATIONS
CAMEROUN – 32 morts suite à des affrontements entre pêcheurs et éleveurs

Des pêcheurs et éleveurs se sont livrés à un combat meurtrier le 10 août 2021 dans la région de l’Extrême nord au Cameroun, près de la frontière tchadienne. Une violence qui a fait 32 morts, 74 blessés avec 19 villages incendiés. Des milliers de personnes ont dû fuir vers le Tchad ou à l’intérieur du Cameroun, selon le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR). À l’origine du conflit intracommunautaire, des litiges qui ont pris une tournure inattendue.
Pêcheurs et éleveurs camerounais se sont affrontés le 10 août, près de la frontière avec le Tchad. Des scènes d’une rare violence qui ont coûté la vie à 32 personnes. Le porte-parole du HCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Selim Meddeb, est revenu sur l’origine des heurts entre les deux communautés. « Les pêcheurs Mousgoum ont créé des tranchées afin de retenir l’eau, et donc les poissons, et ces tranchées menacent les troupeaux des éleveurs arabes Choa. C’est ce qu’ils disent. C’est une dispute autour de la création de ces tranchées pour retenir les poissons qui a dégénéré. Aujourd’hui, la situation sur le terrain est plus calme, des troupes ont été déployées, un processus de désarmement a été mené par les autorités camerounaises. Cependant, les personnes déplacées pour l’instant le restent, et les retours sont très limités. », a-t-il expliqué.
Conséquences de ces affrontements : 7300 personnes ont dû fuir à l’intérieur du Cameroun et 11.000 autres ont également traversé la frontière pour regagner le Tchad craignant pour leur sécurité. « Les personnes qui se sont déplacées côté tchadien sont à 85% des femmes et des enfants, le reste est principalement constitué d’hommes âgés. Il faut savoir qu’en pleine saison des pluies, les niveaux de paludisme sont très élevés, et c’est donc un souci majeur pour le HCR et ses partenaires. », a ajouté Selim Meddeb.
Le HCR a distribué des aliments aux réfugiés au nombre de 500.000 au Tchad et 450.000 au Cameroun. Des abris ont été construits et des équipes médicales ont été déployées pour assister ces personnes.
Après ces affrontements déplorables pour les deux communautés qui ont toujours cohabité, le calme est revenu dans la zone, théâtre du conflit, mais les réfugiés sont dans des conditions très difficiles.
MANIFESTATIONS
GHANA – Des manifestants africains exigent l’annulation de la dette du continent

Un vent de protestation a soufflé sur Accra ce vendredi 29 août, où un rassemblement panafricain a uni ses voix pour exiger l’annulation de la dette des pays du continent. À l’appel de la branche africaine de la Confédération Syndicale Internationale, plusieurs centaines de manifestants, venus de divers horizons africains, ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation financière précaire de leurs nations.
Sur la Place de l’Indépendance, les slogans « Nous ne paierons pas ! » ont résonné avec force, ciblant non seulement les créanciers, mais aussi des institutions comme le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, accusées d’étouffer le continent. Pour Andrews Adoquaye Tagoe, un des organisateurs ghanéens, le système actuel est déséquilibré : « C’est comme si un éléphant et un petit animal s’affrontaient dans un ring de boxe, pensant se battre à armes égales. Nous sommes dans un système qu’il faut changer. » Il dénonce un traitement à deux poids deux mesures dans les conditions de remboursement, qui, selon lui, dépossède l’Afrique de sa souveraineté financière.
La Confédération Syndicale Internationale prône une annulation totale et inconditionnelle des dettes extérieures jugées non viables. Cependant, cette revendication a été nuancée par le ministre des Finances du Ghana, Cassiel Ato Baah Forson, présent face aux manifestants. « La façon dont on utilise la dette est également importante. Si nous utilisons bien nos dettes, on doit pouvoir les rembourser. On ne peut pas être à toujours demander l’annulation de la dette si nous continuons de mal l’utiliser« , a-t-il averti, soulignant la responsabilité des États africains dans la gestion de leurs emprunts.
En fin de rassemblement, les organisateurs ont remis une pétition au ministre des Finances, sollicitant le président du Ghana pour qu’il relaie leurs demandes pressantes à l’ensemble des créanciers du continent africain.
MANIFESTATIONS
RD CONGO : Le lycée de Luisha menacé par les mines, la population se soulève

À 90 kilomètres de Lubumbashi, la petite cité de Luisha est le théâtre d’une vive contestation. Des dizaines d’habitants se sont mobilisés mercredi 27 août 2025 pour s’opposer fermement à la délocalisation du lycée Lubusha, une institution scolaire de 75 ans, menacée par l’expansion des activités minières. Cette manifestation marque un nouveau chapitre dans un bras de fer qui oppose la communauté, l’Église catholique et deux sociétés minières chinoises depuis près d’une décennie.
Le lycée Lubusha, une école de filles emblématique, se retrouve aujourd’hui pris en étau entre deux mines à ciel ouvert. Les sociétés chinoises, qui extraient cuivre et cobalt, grignotent progressivement le terrain, soulevant l’indignation des locaux. « Non à la délocalisation du lycée Lubusha« , pouvait-on lire sur les banderoles brandies par les manifestants.
Shibola Kabange, élève au lycée, exprime son désarroi : « Je m’oppose à la délocalisation parce que depuis que les Chinois sont ici, ils n’ont rien fait pour la communauté. » Un sentiment partagé par les autorités coutumières. Victor Kibi Kasemo, représentant du chef Katanga, s’inquiète : « Si on détruit cette école, où iront nos enfants ? Nous n’accepterons jamais la destruction de ce bâtiment. »
Face à cette situation, l’Église catholique, propriétaire du lycée, a décidé de hausser le ton. Monseigneur Fulgence Muteba, archevêque de Lubumbashi, promet une mobilisation sans faille. « Nous allons secouer le cocotier. S’il faut aller jusqu’à la bourse de Hong Kong, nous prendrons nos responsabilités. Ce que j’exige, c’est tout simplement la justice et le bon sens« , a-t-il déclaré.
Malgré une suspension des activités minières prononcée par le ministère des Mines en 2022, la décision n’a jamais été pleinement appliquée. La communauté de Luisha espère que leur nouvelle mobilisation poussera les autorités à agir concrètement pour préserver leur lycée.
MANIFESTATIONS
CÔTE D’IVOIRE – Cinq morts dans une violente mutinerie à la prison de Bouaké

Une violente mutinerie a éclaté ce mardi 3 juin 2025 à la Maison Pénale de Bouaké en Côte d’Ivoire. Alors que l’Administration pénitentiaire procédait à une fouille de routine au sein de l’établissement, elle s’est heurtée à l’hostilité des détenus du Bâtiment E. Selon le communiqué du procureur, ces derniers « s’en prenaient à eux à l’aide de gourdins, de machettes et d’autres objets contondants. » Pour se dégager, les agents ont été contraints d’effectuer des tirs de sommation afin de couvrir leur repli.
Malheureusement, cet incident a entraîné un lourd bilan : « le décès de cinq (05) détenus est à déplorer. Vingt-neuf (29) blessés, dont six (06) agents pénitentiaires et vingt-trois (23) détenus, ont également été enregistrés, » a fait savoir le procureur de la République. Il précise que les blessés ont été pris en charge et qu’un médecin légiste a été requis pour les constatations d’usage dans de telles circonstances.
L’intervention rapide des forces de la Gendarmerie et de la Police Nationale a permis de circonscrire les violences et de rétablir l’ordre. L’opération de fouille s’est ensuite poursuivie sans autres incidents. Elle a mené à la découverte de « plusieurs blocs de cannabis, de plaquettes de comprimés Tramadol, de dix-huit (18) téléphones portables, dont huit (08) smartphones, de trois (03) grenades, d’armes blanches etc… strictement interdits en détention. »
Le procureur a rappelé que de précédentes fouilles avaient déjà permis la découverte d’armes blanches et surtout d’importantes quantités de drogues et de substances psychotropes.

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