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AFRIQUE

CAMEROUN – Issa Tchiroma Bakary rejette la victoire de Paul Biya et dénonce une “mascarade électorale”

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L’opposant Issa Tchiroma Bakary, arrivé deuxième avec 35,19 % des voix à l’élection présidentielle camerounaise, a rejeté les résultats officiels proclamant la réélection du président Paul Biya, crédité de 53,66 %. Le candidat du Front pour la démocratie et le développement (FDD) affirme avoir remporté le scrutin et qualifie le processus de “mascarade électorale”.

“Il n’y a pas eu élection, c’était une mascarade. Nous avons gagné de manière indubitable”, a-t-il déclaré lors d’un entretien téléphonique avec l’AFP.

Tensions à Garoua : des morts signalés parmi les manifestants

D’après Issa Tchiroma, deux personnes auraient été tuées lors d’affrontements devant son domicile à Garoua, dans le nord du pays. Il accuse les forces de sécurité d’avoir ouvert le feu sur des manifestants venus protester contre les résultats, affirmant qu’“une dizaine de snipers” étaient postés sur les toits.

Un journaliste de l’AFP sur place rapporte avoir vu un homme blessé par balle, sans pouvoir confirmer son décès. Les autorités locales n’ont pour l’heure fait aucun commentaire.

Paul Biya, 92 ans, reconduit pour un huitième mandat

Le président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, entame ainsi un huitième mandat à la tête du Cameroun. À 92 ans, il reste le chef d’État le plus âgé du continent africain encore en exercice.
Le scrutin du 12 octobre a été marqué par des irrégularités, des tensions régionales et des violences localisées, selon plusieurs observateurs nationaux.

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Une opposition divisée face à un système verrouillé

Malgré un score important, Issa Tchiroma Bakary doit composer avec une opposition fragmentée et un appareil d’État solidement contrôlé par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).
Des analystes redoutent désormais un durcissement sécuritaire et une période d’instabilité politique, notamment dans le Nord et les régions anglophones, déjà fragilisées par les conflits armés.

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AFRIQUE

SOUDAN – Horreur à El-Fasher, la communauté internationale dénonce un massacre de masse

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Les informations qui émergent d’El-Fasher, capitale du Darfour, sont d’une violence inouïe. Tombée dimanche 26 octobre 2025 aux mains des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemedti, la ville est le théâtre d’exactions massives documentées par des images satellites analysées par le Laboratoire de recherche humanitaire de l’université de Yale.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 460 patients et accompagnants ont été tués à la maternité saoudienne d’El-Fasher. L’organisation se dit « consternée » face à ces atrocités. Dans une vidéo diffusée mercredi 29 octobre, le général Hemedti a reconnu des abus commis par ses troupes et annoncé la création d’un comité d’enquête, promettant que les soldats coupables seront « jugés publiquement ». Il a également promis la libération de tous les détenus illégaux et assuré que la liberté de circulation serait garantie.

Mais sur le terrain, les témoignages sont terrifiants. D’après le réseau des médecins du Soudan, plus de 2 000 personnes auraient péri dès les deux premiers jours de la prise de la ville. Parmi elles, plus de 400 malades et blessés exécutés dans l’hôpital saoudien, et une centaine d’autres tués dans des centres de fortune après la destruction des hôpitaux.

Le rapport de Human Rights Watch (HRW) décrit une situation de désespoir absolu : viols, pillages, exécutions sommaires et attaques systématiques contre les civils en fuite. L’organisation alerte sur un risque de crimes de masse, voire de génocide, si la communauté internationale ne réagit pas.

Réuni en urgence le jeudi 30 octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné unanimement l’assaut des FSR, évoquant des « impacts dévastateurs sur les civils » et des « atrocités », dont des exécutions sommaires et des détentions arbitraires. Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Tom Fletcher, a reconnu l’impuissance de l’ONU face à l’ampleur du drame, tout en appelant à la mise en place d’un cessez-le-feu immédiat et d’un corridor humanitaire sécurisé.

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Les États-Unis ont parlé ouvertement de génocide, réclamant des sanctions internationales contre les FSR. Le Royaume-Uni a prévenu que « le monde demandera des comptes » aux responsables, tandis que la France appelle à une réaction forte du Conseil de sécurité et à un accès humanitaire rapide et sans entraves.

La Russie, de son côté, prône une solution interne, estimant que toute initiative internationale n’aura de sens que si elle est soutenue par le gouvernement soudanais.

Enfin, le représentant du Soudan à l’ONU a accusé les FSR d’avoir utilisé des armes chimiques à El-Fasher, réclamant qu’elles soient classées comme organisation terroriste.

Crédit photo : unhcr

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AFRIQUE

MALI – Berlin et Rome emboîtent le pas à Washington et appellent leurs ressortissants à quitter le pays

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Après les États-Unis mardi 28 octobre 2025, l’Allemagne et l’Italie ont, à leur tour, appelé mercredi leurs ressortissants à quitter le Mali. Cette décision intervient alors que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), affilié à al-Qaïda, intensifie ses attaques contre les convois de carburant à destination de Bamako, aggravant une pénurie d’essence déjà critique dans la capitale.

Depuis jeudi 30 octobre au matin, les comptes favorables à la junte ont diffusé sur les réseaux sociaux des images de camions-citernes escortés par l’armée, affirmant qu’un convoi de carburant est enfin entré dans la ville. Sur place, la vente d’essence est désormais rationnée, et les prix flambent sur le marché noir.

À Bamako, une grande partie du parc automobile est à l’arrêt. L’ORTM a annoncé la mise en circulation d’une trentaine de bus solidaires pour pallier le manque de transport.

Sur le plan économique, la situation est alarmante : coupures d’électricité répétées, fermeture des écoles et ralentissement généralisé des activités. Depuis début septembre, le Jnim maintient un blocus autour de la capitale, s’en prenant aux camions venus des pays voisins. La dernière attaque recensée remonte à mardi, à une cinquantaine de kilomètres de Kati, la ville-garnison stratégique du pouvoir militaire.

D’après plusieurs sources proches du pouvoir malien, le Niger aurait ordonné l’envoi d’une centaine de citernes de carburant vers Bamako, un geste présenté comme une marque de solidarité régionale. Dans ce contexte tendu, des voix comme celle du chercheur sénégalais Alioune Tine appellent à une mobilisation africaine dépassant le cadre de l’AES, afin d’éviter une catastrophe humanitaire et économique dans la capitale malienne.

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AFRIQUE

GAMBIE – Retour annoncé de Yahya Jammeh : Banjul promet justice et rejette toute immunité

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L’annonce du retour prochain de l’ancien président Yahya Jammeh continue de susciter de vives réactions à Banjul. Après plusieurs années d’exil en Guinée équatoriale, l’ex-dirigeant gambien a déclaré vouloir rentrer au pays, provoquant une onde de choc politique.

Dans un communiqué officiel, le gouvernement du président Adama Barrow reconnaît que tout citoyen gambien, y compris M. Jammeh, a le droit de rentrer dans son pays. Cependant, il rappelle avec fermeté que ce droit n’exonère personne des poursuites pour crimes graves.

« Ce droit ne protège personne de la responsabilité des crimes graves présumés, en particulier ceux établis par des preuves crédibles et documentées par le travail de la Commission vérité, réconciliation et réparations (TRRC) », précise le communiqué.

La TRRC a en effet mis en cause Yahya Jammeh dans de graves violations des droits humains commises durant ses 22 ans de règne : meurtres, tortures, disparitions forcées, violences sexuelles et autres abus systématiques.

Le gouvernement annonce que des procédures judiciaires seront déclenchées dès son retour, conformément à la législation nationale :

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« Quand M. Jammeh reviendra, des procédures judiciaires solides seront activées… Cela comprendra une enquête, une arrestation et des poursuites, avec la garantie d’une procédure régulière et d’un procès équitable. »

Banjul a également démenti toute existence d’un accord d’immunité. Selon les autorités, aucun protocole d’accord signé ne protège Yahya Jammeh de poursuites.

« Le seul document existant était une déclaration conjointe non signée de l’Union africaine, de la CEDEAO et des Nations Unies, destinée à faciliter une transition pacifique, mais elle ne conférait aucune immunité », souligne le texte.

Enfin, le gouvernement a tenu à rassurer les victimes du régime de l’ancien président et leurs familles :

« La mise en œuvre des recommandations de la TRRC, telles qu’approuvées dans le Livre blanc, reflète notre engagement durable envers la justice, la responsabilité et la non-répétition », conclut le communiqué.

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