AFRIQUE DE L’OUEST
CÔTE D’IVOIRE : La CPI acquitte Laurent Gbagbo de crimes contre l’humanité.
L’ancien président ivoirien, en détention depuis sept ans à La Haye, a été acquitté par la CPI mardi 15 janvier. Il est libéré, de même que son codétenu Charles Blé Goudé.
Laurent Gbagbo a été acquitté mardi 15 janvier par la Cour pénale internationale (CPI), qui a ordonné la mise en liberté immédiate de l’ancien président de la Côte d’Ivoire. « La Chambre fait droit aux demandes d’acquittement présentées par Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé (ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes, fidèles à M. Gbagbo) concernant l’ensemble des charges » retenues contre eux et « ordonne la mise en liberté immédiate des deux accusés », a déclaré le juge président Cuno Tarfusser.
Laurent Gbagbo, âgé de 73 ans, est en détention depuis sept ans à La Haye, où siège la CPI. Premier ancien chef d’État à avoir été remis à la Cour, il est jugé pour des crimes commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011 qui l’opposait au président actuel Alassane Ouattara. Cette crise a fait plus de 3 000 morts en Côte d’Ivoire.
Laurent Gbagbo était accusé, ainsi que Charles Blé Goudé, ancien chef du mouvement des Jeunes patriotes fidèles à l’ancien président, de quatre chefs de crimes contre l’humanité : meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains. Tous deux ont plaidé non coupable.
« Pas de raisons substantielles à sa condamnation »
Après plus de deux ans de procès, les avocats des deux hommes avaient demandé un non-lieu total en octobre dernier, estimant « insuffisants » les éléments de l’accusation pour prouver les charges « au-delà de tout doute raisonnable ».
La défense avait affirmé en novembre que le procès reposait sur une « déformation de l’histoire » et que les procureurs avaient distordu les faits concernant les violences en Côte d’Ivoire. Les avocats ont alors déposé une demande distincte de libération sous caution si le procès devait se poursuivre. Lors d’une audience sur cette demande en décembre, ils ont argué que l’ancien président, « âgé et fragile », ne risquait pas de fuir.
« Il n’y a pas de raisons substantielles à ce que les prévenus soient condamnés. Les preuves de la procureure ne nous paraissent pas suffisantes », estimait lundi 14 janvier, depuis Abidjan, Aké Mel Christiano, coordinateur justice internationale pénale à l’observatoire ivoirien des droits de l’Homme (OIDH).
« Il est probable qu’il soit relâché »
« Nous avons assisté à tous les procès de la post-crise en Côte d’Ivoire. Le procès de Laurent Gbagbo à la CPI est la réplique de ce qui s’est passé concernant Simone Gbagbo, son épouse, qui a été amnistiée l’an dernier, faute de démonstration par le procureur de sa culpabilité » précisait Aké Mel Christiano, dont l’observatoire est financé en partie par l’Open society institute de Georges Soros.
Pourquoi Simone Gbagbo a-t-elle été acquittée ?
À Paris, Florent Geel de la Fédération internationale des Droits de l’Homme (FIDH) estimait lundi 14 janvier qu’« il est probable que Laurent Gbagbo soit relâché. Comme ils ont libéré il y a peu le Congolais Jean-Pierre Bemba ». Florent Geel décrit comment depuis à Abidjan, le président Alassane Ouattara a organisé une amnistie générale pour tous les belligérants, par une ordonnance en août dernier, puis une loi en décembre. « Cette décision pourrait être vue comme une procédure d’apaisement, mais c’est une procédure d’impunité. L’amnistie concerne aussi les actes commis par les partisans du président Ouattara. »
« Une amnistie au goût d’impunité »
Dans ces conditions, les élections présidentielles de 2020 pourraient voir s’affronter les mêmes que lors des élections de 2010 qui avaient conduit à la crise ivoirienne : Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. Ce dernier a déclaré récemment, à 86 ans, qu’il n’écartait pas cette idée.
(Source : la-croix.com)
AFRIQUE
MALI – Les généraux Dembélé et Sagara inculpés, une affaire qui secoue la junte
Ces deux généraux ont été présentés mercredi et jeudi devant le juge d’instruction du tribunal militaire de Bamako, capitale du Mali. Pour la première fois depuis leur arrestation, il y a un peu plus de trois mois, des avocats ont pu les voir physiquement.
Le général Abass Dembélé est apparu « amaigri, mais avec un bon moral », témoigne un avocat. Quant à Néma Sagara, également général, « elle est éreintée, on lit sur son visage le poids de la privation de la liberté », confie la même source.
Ils ne reconnaissent pas les faits
Devant le juge d’instruction, un colonel-magistrat, les deux hauts gradés ont été entendus pendant plusieurs heures, avant notification de leur inculpation pour « tentative de déstabilisation » et « atteinte à la sûreté de l’État ». Ils ne reconnaissent pas les faits.
En octobre dernier, ils ont été radiés de l’armée par décret présidentiel. Plusieurs dizaines d’autres militaires maliens ainsi qu’un diplomate français en poste à Bamako ont été également arrêtés dans le cadre de la même affaire.
AFRIQUE
GUINÉE – La liste définitive des candidats à la présidentielle dévoilée
Le suspense est enfin levé en Guinée. Ce mercredi 12 novembre 2025, le juge Fodé Bangoura, président de la Cour suprême, a officiellement rendu publique la liste définitive des candidats autorisés à participer à l’élection présidentielle prévue en décembre prochain. Selon le magistrat, la liste a été établie en respectant l’ordre de dépôt des candidatures, après un examen rigoureux de tous les dossiers reçus par l’institution judiciaire, afin de garantir la régularité du processus électoral.
Parmi les candidats retenus figurent Abdoulaye Yéro Baldé, Makalé Camara, Ibrahima Abe Sylla, Faya Lansana Millimono, Abdoulaye Kourouma, Mohamed Nabé, Elhadj Bouna Keïta, Mamadi Doumbouya et Mohamed Chérif Tounkara. Cette sélection clôt la phase de vérification des candidatures, qui avait été marquée par plusieurs tensions et contestations. Plusieurs personnalités politiques influentes, telles que Lansana Kouyaté, Toumba Diakité ou Ousmane Kaba, ont vu leurs dossiers jugés irrecevables par la Cour suprême, provoquant la colère de leurs partisans et alimentant les débats sur l’équité du processus.
L’annonce du juge Bangoura met fin à la phase juridique de l’élection et ouvre officiellement la voie à la campagne présidentielle. Selon le calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), celle-ci devrait s’étendre sur plusieurs semaines avant le scrutin fixé au 28 décembre 2025. La campagne sera cruciale pour les candidats retenus, qui devront convaincre les électeurs dans un contexte où l’attention nationale et internationale est particulièrement élevée.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Diomaye–Sonko : le rêve, la foi et le poids du pouvoir(Par Thione Seck)
Le tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko continue de susciter fascination et questionnement. Né dans la lutte, forgé dans la fidélité et nourri par l’espérance, ce duo incarne pour de nombreux Sénégalais la promesse d’un renouveau politique et moral. Mais à l’heure où le pouvoir dévoile ses exigences et ses contraintes, une interrogation persiste : le rêve peut-il survivre à l’épreuve du réel ? Dans une contribution publiée sur sa page Facebook, Thione Seck revient sur cette alliance singulière, symbole d’un espoir collectif et d’une fraternité politique rare au sommet de l’État.
Je me souviens quand le PM SONKO disais dans la campagne présidentielle de Mars 2024 : Bassirou diomaye SONKO et Ousmane Faye . Oooh que ça m’avait plu.
Pour moi, le duo Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, c’est d’abord une histoire de confiance, de fraternité et d’espoir partagé. Deux hommes liés par la même douleur, la même couleur (PASTEF), la même foi et le même rêve pour notre pays. Leur complicité a donné au peuple sénégalais le sentiment qu’un nouveau départ était possible, qu’enfin le pouvoir pouvait rimer avec honnêteté et courage. Mais entre le feu de l’idéalisme et le poids des responsabilités, la ligne est fine.
Diomaye, aujourd’hui président, doit composer avec la réalité du monde : les pressions économiques, les équilibres diplomatiques, les attentes immenses.
Sonko, lui, reste cette voix libre, celle du combat et de la fidélité aux principes de départ.
Si leurs chemins venaient à diverger, ce ne serait pas forcément par trahison, mais peut-être par usure du pouvoir, par la difficulté de faire cohabiter le rêve et la réalité.
Une telle rupture ne serait pas seulement politique, elle toucherait profondément le cœur du pays.
Beaucoup de jeunes se sentiraient blessés, déçus, peut-être même trahis, eux qui avaient cru à une alliance sincère et désintéressée. Certains se tourneraient vers la colère, d’autres vers le silence.
Partout dans le pays, la ferveur pourrait se transformer en amertume et on chercherait à comprendre comment tout cela a pu s’effriter.
Le Sénégal est un pays de foi et de dignité : il pardonne, mais il n’oublie pas.
Si ce tandem venait à se briser, ce serait plus qu’un échec politique ce serait une blessure morale, celle d’un peuple qui avait cru, pour une fois, que la loyauté et la sincérité pouvaient triompher du pouvoir.
Rendez le Sénégal beau waay !
Dieu vous a confié un pays tellement magnifique que même si vous le vouliez, vous n’avez pas le choix de construire ensemble et dans la sincérité.
-
AFRIQUE3 mois .LIBYE – Saddam Haftar promu vice-commandant de l’Armée nationale libyenne
-
AFRIQUE3 mois .CAMEROUN – Maurice Kamto dénonce un « crime politique » après le rejet de sa candidature
-
CULTURE1 mois .GUINÉE – Azaya, comme un cri de conquête, à l’Arena
-
CULTURE A LA UNE3 mois .RD CONGO – “Tonga Mboka 2025” : Quand la diaspora congolaise se retrouve à Paris
-
Tech1 mois .L’Annuaire Africain : la digitalisation et la créativité au service de l’entrepreneuriat africain
-
PORTRAIT3 mois .CÔTE D’IVOIRE – Ali Diarrassouba, personnalité télévisuelle de premier plan
-
CULTURE1 mois .SÉNÉGAL – “Mémoires mélancoliques” ou de la tragique nécessité de la poésie de Mansor Diop
-
EUROPE3 mois .FRANCE – Histoire et mémoire : Paris rend trois crânes Malgaches


