CULTURE
FRANCE – Deux anciens de la MZ signe leur retour avec “Double Vision”
“Dehmo et Hache-P”, deux anciens de la MZ, reviennent au devant de la scène avec “Double Vision”, un album inattendu et bouleversant, disponible sur les plateformes depuis le 11 juillet 2025.
Renaissance explosive
Qui l’aurait crû ? Deux frères d’armes de la Mafia Zeutrei (MZ), Dehmo et Hache-P – ce sont des noms de guerres –, qui s’étaient, il y a quelques années de cela, séparés en queue de poisson se retrouvent sur “Double Vision”, un album qui arrache. En effet, après deux albums et un succès fulgurant, la MZ finit par imploser en 2016. Ce faisant, le collectif du 13ᵉ arrondissement de Paris laisse derrière lui une jeune génération d’auditeurs qui a du mal à se faire à cette disparition soudaine. Mais, après neuf longues années, deux anciens de la fratrie tentent quelque chose. Une chose qui ne ressemble ni à un EP, ni à un album : coupons donc la poire en deux. On va dire : un mini-album de six titres qui s’intitule “Double Vision”.
Double Vision, pour une réelle réconciliation
Malgré cette longue période de séparation, on sent, quand on écoute cet album, que l’écume originelle n’a pas fini de s’émousser. L’EP a tout d’une conversation intime : deux visions et deux sensibilités, avec la même envie de remettre la vérité au centre. « Ce qui nous lie, c’est la musique et la sincérité », glissent-ils en chœur. On perçoit une certaine forme de complémentarité qui tient de l’ordre du naturelle. Rien n’est forcé. Il y a un parfait emboîtement de notre entre les phases aiguisées de Dehmo et la voix plus grave et posée de Hache-P. Entre chaleur urbaine et envolées introspectives, sans effets de manche superflus. Quatre clips accompagnent le projet, « Têtu » en feat avec SLKrack et Doums, « ICE », « Fuck un poulet » (avec Himra) et « Fumer la weed » qui sortira en septembre. Mais, et si “Double Vision” en explorant les failles touchait certaines blessures qui n’avaient pas totalement cicatrisées.
Le spectre de la MZ
Difficile d’évoquer Dehmo et Hache-P sans replonger dans l’épopée MZ. Née à la fin des années 2000 au pied des tours du Chevaleret, la Mafia Zeutrei a incarné l’énergie brute d’un rap collectif, héritier des crews des années 1990. Deux albums, Affaire de famille et La Dictature (certifié platine), des millions de vues et de streams, une reconnaissance unanime dans la rue comme sur les plateformes… puis l’explosion. Les désaccords avec le manager Davidson, les tensions internes, et finalement, la séparation. Depuis, chacun a tracé sa route. Dehmo, styliste du verbe, a bâti une discographie dense (Éthologie, Métronome, Poetic Bendo, Flegmatique), jusqu’à décrocher un single d’or en 2025. Yomy Ange-Patrick akaHache-P est un artiste touche-à-tout. Il a multiplié les projets (Rock’n’Roll, Le Big, Gros Gamin), collaboré avec Gazo ou Tayc, et même trouvé le chemin du cinéma avec un rôle marquant dans Paradise Beach sur Netflix. Mais, souvent ce qu’on ne dit pas, les deux hommes partagent la même origine : la Côte d’Ivoire. On espère que cette racine commune et Double Vision aura raison des querelles juvéniles.
Le temps de la maturité
Double Vision incarne une vision plus calme et claire des choses. Ce projet, sans esbroufe et sans artifice, dépasse les rancœurs. C’est comme si, après des années d’errance et de divergences, les deux frères d’armes se retrouvaient enfin au bon moment. Un EP est la preuve qu’au-delà des carrières solo, au-delà des blessures, l’histoire commune n’est pas close. Dans un paysage rap où tout va vite et se consume, voir Dehmo et Hache-P rejouer la fraternité relève presque du luxe.
CULTURE
SÉNÉGAL – Hervé Samb : l’ambassadeur du Jazz Sabar sur la scène internationale
Originaire de Rufisque, Hervé Samb s’est affirmé comme l’une des figures majeures du jazz sénégalais contemporain. Guitariste hors pair, compositeur et arrangeur audacieux, il se distingue par une créativité qui lui a ouvert les portes des scènes internationales. Très tôt, son talent éclate : à seulement 15 ans, il clôt l’édition 1993 du Festival de Jazz de Saint-Louis, succédant à des légendes comme McCoy Tyner et Jack DeJohnette, annonçant une carrière d’exception.
Au fil des ans, Samb a collaboré avec certains des plus grands noms de la musique mondiale, tels que Marcus Miller, Pat Metheny, Oumou Sangaré, Salif Keïta, David Murray et Meshell Ndegeocello. Sa véritable signature artistique réside dans le Jazz Sabar, une fusion novatrice qui mêle les rythmes traditionnels sénégalais, le jazz et des influences contemporaines. Ses albums témoignent de cette évolution : Cross Over (2009) et Time to Feel (2013) posent les fondations de son univers musical, Teranga (2018) affirme le Jazz Sabar comme style à part entière, Benn (2021) explore une dimension plus introspective, tandis que Jolof (2023) plonge dans l’histoire et la mémoire de l’ancien empire tout en affirmant une modernité enracinée.
Hervé Samb excelle également derrière la scène comme directeur musical et réalisateur. Il a dirigé les albums All Is Well et My World de Lisa Simone, ainsi que Climat d’Omar Pene, et a reçu de nombreuses distinctions, dont une nomination aux Grammy Awards pour l’album Holy Room de Somi, et une sélection au prix AUDELCO à New York pour sa direction musicale dans la comédie musicale Dreaming Zenzilé.
Toujours en quête de nouvelles explorations, Hervé Samb continue de captiver le public international. Entre héritage culturel et audace créative, il incarne l’excellence du jazz sénégalais et demeure une voix incontournable de la scène musicale africaine contemporaine.
CULTURE
CÔTE D’IVOIRE – Josey dévoile « Raisonance », un album intime et puissant
L’artiste ivoirienne Josey marque un tournant important dans sa carrière avec la sortie officielle de son nouvel album intitulé « Raisonance ». Composé de douze titres, ce projet se veut une plongée profonde dans les émotions humaines, un espace où la chanteuse explore ses propres vérités tout en cherchant à toucher celles de son public. Pour Josey, cet opus représente bien plus qu’une simple production musicale : c’est une œuvre assumée, intime et cohérente, pensée pour résonner avec les expériences personnelles des auditeurs.
Selon les informations révélées par Kawtef, les thèmes abordés dans « Raisonance » tournent autour de l’amour, de la résilience, de la quête d’harmonie intérieure et de la découverte de soi. Chaque morceau a été conçu comme une étape dans un voyage émotionnel, invitant l’auditeur à réfléchir, ressentir et parfois se reconstruire. La démarche artistique met en lumière la volonté de Josey de proposer une musique authentique, capable de franchir les frontières culturelles et de susciter une véritable connexion.
Sur le plan musical, l’album offre une palette riche et diversifiée. Josey y mêle des sonorités afropop, du coupé-décalé, de la soul, ainsi que des influences urbaines, créant un ensemble à la fois moderne et fidèle à son identité. Sa voix, connue pour sa puissance et sa capacité à transmettre des émotions intenses, y occupe une place centrale. Cette variété de styles témoigne de la maturité artistique de la chanteuse et de son désir d’élargir son univers musical.
Avec « Raisonance », Josey s’affirme comme l’une des voix majeures de la scène ivoirienne contemporaine. Cette sortie contribue également à dynamiser l’actualité musicale francophone, marquée par d’autres projets attendus, tels que l’album « Destiné » d’Aya Nakamura. Une période particulièrement riche pour les amateurs de musique africaine et urbaine.
CINÉMA
ALGÉRIE – Festival de Timimoun : une oasis de cinéma et de coopération
Timimoun, oasis saharienne d’Algérie, accueille du 13 au 18 novembre la première édition du Festival international du court métrage, avec le Sénégal comme invité d’honneur. Cette ville historique, célèbre pour sa culture zenette et ses paysages ocre, s’est transformée en haut lieu du cinéma.
Le festival, dirigé artistiquement par Fayçal Sahbi, attire un large public dans son unique salle de cinéma et son théâtre de verdure. Il met à l’honneur des figures algériennes telles que Mounès Khammar et Lyes Salem.
Lors de la cérémonie d’ouverture, la ministre algérienne de la Culture, Malika Bendouda, a salué le partenariat culturel avec le Sénégal, représenté par l’ambassadeur Mbaba Coura Ndiaye. La délégation sénégalaise a exprimé sa volonté de renforcer les échanges cinématographiques avec l’Algérie, ouvrant la voie à de futures coproductions africaines.
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