EUROPE
FRANCE-SENEGAL : Aïssata Seck : « Le mandat au Sénat n’est pas réservé aux seuls partis dominants »
Aïssata Seck est candidate aux sénatoriales du 24 septembre en Seine-Saint-Denis. Socialiste, maire-adjointe à Bondy, elle a été exclue du parti après avoir rendue publique sa liste dissidente. L’ancienne porte-parole de Benoît Hamon à la présidentielle s’est faite connaître grâce à son combat pour la naturalisation des tirailleurs sénégalais.
Du quartier à l’Elysée, nos concitoyens sont gavés de fausses promesses et de renoncements et beaucoup ne peuvent même plus concevoir que des hommes et femmes qui s’investissent en politique le fassent pour les mêmes raisons qui fondent l’engagement associatif et citoyen.
Si ainsi, moi, je suis fière d’être une élue de la République, de la “Res Publica”, la chose publique, je comprends les désenchantements de mes voisins sur la politique. Et si cet engagement demande de l’investissement et du temps en étant parfois source de bonheur quand une action de quartier ou un programme de logements aboutissent en faisant respirer et avancer nos villes et nos quartiers, le sentiment général est fort que cela reste à la marge, que cela ne suffit pas à diminuer les inégalités territoriales, les discriminations, à faire sauter les verrous.
Voilà pourquoi cette élection. Voilà pourquoi le Sénat : parce qu’avec mes co-listières et mes co-listiers, nous ressentons le même constat de décalage grandissant des partis politiques traditionnels qui ne représentent plus les citoyens, le même besoin de renouvellement, et surtout nous partageons une grande ambition pour notre territoire.
« Nous ne nous intéressons pas aux batailles d’ego et de positionnement. Nous voulons défendre des valeurs de gauche, des idées progressistes et des actions efficaces pour nos territoires. »
Cette ambition, nous souhaitons la porter à tous les niveaux pour exiger l’égalité sur le territoire de la République.
Lorsque j’avais mené avec de nombreux amis le combat pour la reconnaissance des tirailleurs sénégalais, il avait fallu taper à toutes les portes, interpeller les plus hautes instances pour obtenir une victoire qui aurait du être un droit.
Notre équipe est constituée de femmes et d’hommes impliqués dans tous les domaines : lutte contre le contrôle au faciès, accueil des migrants, associations de quartier, enseignement, secteur privé, élus,… Nous serons les garants d’un ancrage véritable ; issus de l’ensemble du territoire de la Seine-Saint-Denis, nous en connaissons parfaitement les problématiques.
Nous ne nous intéressons pas aux batailles d’ego et de positionnement. Nous voulons défendre des valeurs de gauche, des idées progressistes et des actions efficaces pour nos territoires.
Assemblée des territoires, le Sénat doit accueillir la Seine-Saint-Denis en son sein, celle qui galère dans les transports, celle qui éduque avec moins de moyens, celle qui trop souvent respire mal. Mais aussi celle qui se bat, celle qui gagne des droits, celle qui est fière de son histoire. Pour représenter toute la République, le Sénat doit donc s’enrichir d’une vraie représentation de la Seine-Saint-Denis en son sein. Par reconnaissance de nos luttes, de nos exigences, et de notre diversité. Les éléments que nous mettons en avant ne sont pas de vains mots, ils sont au service d’un projet de gauche, social et écologique.
« Nous sommes une liste de militant-es convaincu-es et c’est notre plus grande force. »
Cette urgence écologique, si elle est simplement brandie comme un slogan à la mode ne nous intéresse pas. En Seine-Saint-Denis, terre de jeunesse mais de chômage, championne de la démographie mais en pleine crise du logement, l’écologie doit être au service de l’ambition sociale. Nous méritons des logements à haute exigence énergétique, pour baisser la facture de chauffage et sauvegarder l’avenir de notre planète. Nous avons les atouts pour devenir un bassin d’emplois écologiques tant les besoins sont nombreux et les projets florissants.
L’éducation, affirmée comme la priorité de tous, souffre pourtant d’un manque de moyens criants, particulièrement en Seine-Saint-Denis. Nous avons besoin de parlementaires qui se battent en faveur d’un plan de rattrapage éducatif pour notre territoire (enseignants mais aussi médecins scolaires, conseillers d’orientation, accompagnateurs éducatifs,…).Les jeunes de la Seine-Saint-Denis ont le droit à l’excellence, mettons les moyens pour y parvenir.
« Il est temps de donner toute sa place à une candidature de renouvellement, nous avons un projet, et nous sommes soutenus par des milliers d’anonymes qui souhaitent ce renouvellement. Ensemble, à gauche, nous serons et nous ferons l’avenir de la Seine-Saint-Denis. »
Nous exigerons pour atteindre ces objectifs des garanties de l’Etat sur les moyens accordés aux collectivités, qui baissent sans cesse sous prétexte de rigueur budgétaire, masquant en réalité une vision libérale des services publics qui devraient faire toujours plus avec moins, organisant ainsi la lente privatisation de la société : santé, éducation, logement, et même eau et électricité sont d’ores et déjà livrés à la concurrence et donc de plus en plus inaccessibles pour les plus modestes.
Nous sommes une liste de militant-es convaincu-es et c’est notre plus grande force. Nous savons que cela peut devenir une faiblesse tant les habitudes sont ancrées profondément dans les pratiques et les usages des élus et des grands électeurs ; toutefois, nous faisons confiance à ceux-ci pour se rendre compte que l’impasse actuelle n’est pas une fatalité.
Oui, trop longtemps, nous avons suivi les appareils politiques qui ne voulaient que se partager le territoire. Notre volonté, c’est de rassembler pour avancer, tourner les pages jaunies, et refonder à gauche. Non, le mandat de sénateur-trice n’est pas réservé aux seuls partis dominants.
Il est temps de donner toute sa place à une candidature de renouvellement, nous avons un projet, et nous sommes soutenus par des milliers d’anonymes qui souhaitent ce renouvellement. Ensemble, à gauche, nous serons et nous ferons l’avenir de la Seine-Saint-Denis.
Aïssata SECK, tête de liste “Avançons ensemble pour la Seine-Saint-Denis”
Source : Bondyblog /
A LA UNE
XIXᵉ SOMMET DE LA FRANCOPHONIE – La Francophonie, un espace d’influence
Les 4 et 5 octobre 2024, la France s’est transformée en épicentre culturel mondial. Elle a accueilli le XIXᵉ Sommet de la Francophonie, un événement qui ne s’était pas tenu en France depuis trente-trois ans. Ayant pour thème « Créer, innover, entreprendre en français », plus d’une centaine de délégations, dont plusieurs chefs d’États Africains, sont arrivées à Villers-Cotterêts et Paris pour promouvoir la langue française et aborder les grands enjeux contemporains tels que la politique, l’économie, le numérique et surtout la culture.
Sous le signe de la diversité linguistique et culturelle
Le 4 octobre, le président français Emmanuel Macron, son épouse et Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), ont reçu plusieurs personnalités au Village de la Francophonie au CENTQUATRE-PARIS, venues de divers endroits du monde et partageant la langue française. Ce fut une immersion unique dans la diversité culturelle francophone. Plus de 30 pays et régions du monde y étaient représentés à travers des pavillons, des spectacles et des performances, illustrant la créativité et la richesse des arts vivants des cinq continents ainsi que la vitalité et la pluralité des cultures francophones.
Des enjeux diplomatiques et politiques majeurs
Le sommet n’était pas uniquement un rendez-vous culturel. C’était également une plateforme politique majeure, car plus de 321 millions de personnes à travers le monde partagent cette langue. Emmanuel Macron, accompagné de Louise Mushikiwabo, a ouvert l’événement avec un discours enflammé à Villers-Cotterêts. Il a mis en avant la résilience et la capacité de réinvention de la langue française. « La Francophonie est un espace d’influence diplomatique qui nous permet d’embrasser les enjeux du siècle », a déclaré le président français, soulignant que la langue française est un outil de « résistance » et de « combat ». Fidèle à son style, il a employé des termes forts, tout en insistant sur le rôle de la Francophonie dans la défense de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, évoquant notamment le conflit en Ukraine et les crises au Proche-Orient.
Des institutions qui chancellent
Fondée en 1970, l’OIF regroupe 88 États et gouvernements et s’engage pour la promotion du français et la coopération internationale. Le sommet de cette année voit l’entrée de deux nouveaux membres, le Ghana et Chypre, renforçant ainsi la portée mondiale de l’organisation. Cependant, les tensions géopolitiques actuelles, notamment avec les pays sahéliens en proie à des coups d’État (Mali, Burkina Faso, Niger), sont également au cœur des discussions. Ces États, suspendus des instances de l’OIF, n’ont pas été invités à l’événement. Par ailleurs, le sommet aborde des sujets cruciaux tels que la régulation du numérique. En réponse à la propagation des discours haineux en ligne, l’OIF a lancé « l’Appel de Villers-Cotterêts », un appel aux géants du numérique pour bâtir un espace numérique plus sûr et diversifié.
Une francophonie en plein essor
Le nombre de locuteurs francophones pourrait connaître une croissance exponentielle, particulièrement en Afrique, où la démographie est en pleine expansion. D’ici 2050, ce chiffre pourrait atteindre 715 millions, plaçant la Francophonie au cœur des enjeux éducatifs et économiques mondiaux. Toutefois, cette ambition nécessite un investissement conséquent dans l’enseignement et le soutien à la langue française, notamment dans les pays en développement. Même si la Francophonie est parfois critiquée pour son manque de visibilité ou son influence limitée, Louise Mushikiwabo reste optimiste quant à sa capacité à faire « avancer les choses », malgré les défis.
Un rendez-vous international mémorable
L’année 2024 est une belle année pour la Francophonie. Après les Jeux Olympiques et Paralympiques, la commémoration du 80ᵉ anniversaire du Débarquement et la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, on peut affirmer que ces moments historiques renforcent l’importance de la langue française sur l’échiquier international. Afin de montrer que la Francophonie ne se limite pas à la langue française, plusieurs pays anglophones, comme le Ghana, ont été invités. Dans un monde résolument tourné vers l’usage de l’anglais, la langue française a encore de beaux jours devant elle.
EUROPE
FRANCE – L’ancien Président Nicolas Sarkozy à nouveau au tribunal ce mercredi
Nouvelle étape dans l’agenda judiciaire très chargé de l’ex-président français, Nicolas Sarkozy. Il est attendu au tribunal ce mercredi 09 octobre 2023 pour une affaire de financement illégal de sa campagne présidentielle perdue de 2012.
Rappelons que Nicolas Sarkozy avait été condamné, en 2021, à un an de prison ferme pour avoir dépassé le plafond légal de dépenses de sa campagne (près de 43 millions d’euros pour un plafond légal de 22,5 millions). Jugé en première instance, dans cette affaire dite « Bygmalion », il avait aussitôt fait appel, dénonçant une condamnation « injuste ».
Il vient par ailleurs d’être inculpé début octobre dans un volet de l’affaire libyenne lié à la rétractation de l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine. Nicolas Sarkozy est loin d’en avoir fini avec les tribunaux. Il comparaîtra notamment pour corruption en 2025 pour les soupçons de financement libyen de sa précédente campagne présidentielle, celle, victorieuse, de 2007, et a formé un recours contre sa condamnation en appel à trois ans de prison, dont un ferme, dans une affaire de corruption d’un haut magistrat.
EUROPE
FRANCE – Un ressortissant français arrêté à Niamey
Stéphane Jullien a été arrêté le vendredi 08 septembre 2023 à Niamey. Ce ressortissant français vit au Niger depuis dix-huit ans. Il est le conseiller des Français de l’étranger dans le pays.
Selon RFI, son arrestation est intervenue alors qu’il sortait de l’Ambassade de France. Les forces de sécurité nigériennes ont retrouvé dans son véhicule plusieurs affaires dont des uniformes aux couleurs de l’armée du Burkina Faso, indique la même source.
Ce chef d’entreprise d’import-export est détenu à la Maison d’arrêt de Niamey. Selon une source diplomatique française, il est reproché à M Jullien des faits de « complicité d’atteinte à la sécurité du territoire ».
Son dossier est géré par la Direction générale de la Sécurité extérieure, d’après RFI. Cette structure serait rattachée à la Présidence nigérienne.
« Notre ambassade est mobilisée pour assurer la protection consulaire à notre compatriotes »
Hier mardi 12 septembre, Paris a exigé sa « libération immédiate » via un communiqué rendu public par le Ministère des affaires étrangères. « Depuis le premier jour, notre ambassade est pleinement mobilisée pour assurer la protection consulaire à notre compatriote » assure le Quai d’Orsay.
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