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AFRIQUE

GUINÉE BISSAU – Fernando Dias alerte sur une dérive du processus électoral

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La campagne du candidat indépendant Fernando Dias da Costa lance une accusation grave : selon elle, le processus électoral en cours en Guinée-Bissau serait activement saboté. Lundi 24 novembre 2025, sa direction a fustigé la décision du parquet de révoquer les juges responsables du dépouillement dans les Commissions régionales électorales, qualifiant cette mesure d’« inadmissible » et dangereuse pour l’intégrité du scrutin.

D’après le communiqué publié par l’équipe de campagne, une ordonnance matinale aurait ordonné la destitution des magistrats affectés aux tribunaux électoraux régionaux. Aucune justification officielle n’a été fournie, selon eux. Pour les proches de Fernando Dias, cette décision heurte directement les principes de transparence et de rigueur censés encadrer la phase de dépouillement, considérée comme l’un des moments les plus sensibles du processus électoral.

Les tensions se renforcent autour de la région de Bafatá, où la direction affirme avoir été informée d’une réquisition des registres de dépouillement par le candidat Umaro Sissoko Embaló. Une « ingérence flagrante », selon elle, qui viendrait perturber le bon déroulement des opérations.
À cette accusation s’ajoute la dénonciation de l’arrestation de Victor Mandinga, coordinateur de campagne dans la même région. Pour l’équipe de Fernando Dias, il s’agit d’une manœuvre visant à entraver la supervision du vote et à empêcher la transmission fidèle des résultats.

Face à cette montée de tension, la direction de campagne en appelle au respect strict de la loi électorale, notamment de son article 83, qui encadre la supervision du dépouillement et garantit la lisibilité du vote populaire. Elle exhorte également ses représentants locaux à une vigilance accrue, convaincue que la transparence du scrutin dépend désormais de leur capacité à déjouer toute tentative de manipulation.

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AFRIQUE

SOUDAN – Al-Burhan balaie la proposition de trêve américaine et relance le bras de fer diplomatique

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Au Soudan, la perspective d’un apaisement s’éloigne à nouveau. Dimanche 23 novembre, le général Abdel Fattah al-Burhan a catégoriquement rejeté le plan de cessez-le-feu présenté par Washington. Face à ses hauts gradés, le chef de l’armée a dénoncé une proposition « pire que toutes les précédentes », estimant que l’initiative américaine manquait d’équilibre et servait des intérêts étrangers au détriment de la souveraineté soudanaise.

L’initiative en question, portée par Massad Boulos, envoyé spécial américain pour l’Afrique, s’inscrit dans la médiation du « Quad », composé des États-Unis, de l’Égypte, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. Ce cadre diplomatique vise à mettre un terme à la guerre qui oppose, depuis 2023, l’armée régulière aux Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti. Mais pour al-Burhan, la proposition franchit une ligne rouge : elle ne prévoit ni démantèlement des FSR, ni leur intégration contrôlée, tout en exigeant la dissolution de l’armée et des services sécuritaires ralliés au gouvernement de Port-Soudan. Un scénario jugé « inacceptable ».

Au centre de ce rejet se trouve un vieux soupçon : Washington accuserait l’armée soudanaise d’être infiltrée par les Frères musulmans, ce que le général considère comme un récit façonné par Abou Dhabi, soutien assumé des FSR. Une accusation renforcée par les déclarations d’Anwar Gargash, ancien chef de la diplomatie émiratie, qui dénonce « la résurgence inquiétante » de l’influence islamiste.

Le camp d’Hemedti, lui, enfonce le clou. Son conseiller, Elbasha Tibeig, accuse al-Burhan de vouloir « tromper » la communauté internationale en niant l’influence du Mouvement islamique sur l’armée.

Pour Andreas Krieg, spécialiste des questions sécuritaires au King’s College de Londres, la voie est claire : il faut briser « la stratégie de diversion » et pousser Abou Dhabi à user de son poids pour imposer un cessez-le-feu véritable.

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AFRIQUE

SÉNÉGAL – Dissensions au sommet de l’État : l’activiste mauritanien met en garde les dirigeants sénégalais

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Lettre ouverte aux champions du réveil Africain, dirigeants du Sénégal. Par Biram Ould Dah Ould Abeid, Député Mauritanien, Président de la Coalition de l’Opposition Anti-Système et de l’Initiative de Résurgence Abolitionniste (IRA), Prix des Droits de l’Homme des Nations-Unies(2013).

Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, chers guides et frères, après plusieurs nuits de stress et d’insomnie, à Bruxelles, capitale de l’Europe, je me résous à vous écrire, espérant que vous lisiez mon message, malgré la priorité des impératifs que vous dicte l’exercice du pouvoir d’Etat.

L’Afrique est nostalgique des pionniers de ses luttes pour la dignité, la vraie, presque tous partis en martyrs, sans avoir assisté à votre exploit. Le recouvrement de leur rêve de leaders bâtisseurs vous échoit. Il vous appartient de confirmer la revanche, sur la malédiction du sort et la nuisance des forces rétrogrades, soient-elles endogènes ou d’appoint aux appétits extérieurs. Des générations d’Africains n’ont cessé, depuis des décennies, de scruter l’horizon – obstinément vide – du lendemain qui répare et rassure. Avant vous, les multitudes vivaient l’espérance, quasi messianique d’une relève, sur la voie du redressement moral, pour qu’enfin prenne corps, la promesse de l’émancipation. Patrice Lumumba, Ruben Um Nyobè, Ahmed Ben Bella, Mehdi Ben Barka, Alioune Blondin Diop et bien d’autres, attendent, avec la patience du monde des esprits, que nous exhaussions leurs vœux par le parachèvement de l’entreprise de libération du Continent.

Vous avez jeté les jalons du Pastef, en tête de pont de renaissance et de reconquête d’une destinée trop longtemps tenue sous l’éteignoir de la corruption, de la brutalité et des égoïsmes. En arrachant les instruments de la légitimité populaire, grâce aux atouts exclusifs de la persuasion, vous avez érigé un modèle de vertu, là où la plupart de vos prédécesseurs échouaient, sans répit. Croyez-en un aîné, vous n’avez droit à l’erreur. Après tant de sacrifices, la négligence ne vous est permise.

Or, les informations et échos de votre dissensus nous parviennent du Sénégal. La rumeur nous afflige et nous plonge dans une anxiété qu’agitent l’appréhension de l’échec et la crainte d’un cinglant désaveu par l’histoire dont nous ne saurions nous relever, de sitôt.

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Pourtant, en Afrique, les populations vulnérables, les jeunes, les patriotes et surtout les cadets sociaux, au-delà de votre pays, commençaient à entrevoir la délivrance car vos victoires, réitérées dans les urnes, validaient leur aspiration à vaincre la fatalité. Un tel affranchissement ne peut devenir objet d’aventure. C’est un bien précieux et sa perte, ô combien onéreuse, déclencherait l’onde de choc de la régression et baliserait la pente de l’impuissance.

Aussi, vous invitons-nous au sursaut de la lucidité, afin d’éviter que se rompt l’élan de la locomotive salutaire. Pastef-Sénégal, porte notre foi commune en l’avenir d’une Afrique des peuples, de la démocratie et de la souveraineté restaurée.

Vous n’êtes pas seuls.

Biram Ould Dah Ould Abeid, Député Mauritanien, Président de la Coalition de l’opposition Anti-Système et de l’Initiative de résurgence abolitionniste (Ira), Prix des droits de l’Homme de l’Organisation des nations unies (2013). Bruxelles, 18 novembre 2025.

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AFRIQUE

AFRIQUE DU SUD : Un sommet sans Washington : le G20 adopte sa déclaration dès l’ouverture

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Le sommet du G20 s’est ouvert samedi à Johannesburg dans une atmosphère singulière, marquée par le boycott de Donald Trump et l’absence des États-Unis. Dès l’ouverture, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a mis en avant « la valeur du multilatéralisme » comme outil essentiel face aux défis mondiaux. Il a également surpris l’assemblée en annonçant qu’un consensus avait déjà été trouvé autour de la déclaration finale, habituellement présentée le dernier jour du sommet.

La scène a pris une tournure inattendue lorsqu’un membre de son équipe l’a brièvement interrompu alors qu’il s’apprêtait à dévoiler le texte. Selon Vincent Magwenya, porte-parole de la présidence sud-africaine, cette déclaration est le fruit de mois de négociations soutenues. « Elle a fait l’objet de longs débats avant d’être adoptée ce matin. Nous ne reviendrons pas en arrière. C’est le résultat d’un an de travail collectif », a-t-il expliqué au micro de notre correspondant Valentin Hugues.

Adoptée « par consensus » malgré l’absence américaine, cette déclaration signifie clairement que les membres du G20 souhaitent avancer sans attendre Washington. Les chefs d’État présents doivent désormais se contenter de réaffirmer publiquement les engagements déjà validés. Pour l’Afrique du Sud, hôte de ce premier sommet du G20 sur le continent, il s’agit d’un succès politique majeur et d’un message fort envoyé au monde.

Dans son discours, Cyril Ramaphosa a célébré les vertus du multilatéralisme, y voyant une source d’espoir et de solidarité. Il a insisté sur la volonté collective de « ne laisser aucun pays ni aucune communauté de côté ».

De son côté, Emmanuel Macron a livré un message plus nuancé, estimant que le G20 arrivait « peut-être à la fin d’un cycle ». Selon lui, l’organisation peine à répondre efficacement aux grandes crises internationales et risque le déclin sans remobilisation autour de priorités claires. En parallèle, les dirigeants européens prévoient une réunion en marge du sommet pour discuter de la stratégie à adopter concernant la guerre en Ukraine.

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