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AFRIQUE DE L’OUEST

GUINÉE – Le président Alpha Condé très irrité contre son homologue sénégalais Macky Sall

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Le torchon brûle entre le président guinéen, Alpha Condé et son homologue sénégalais Macky Sall. Le chef de l’État guinéen est irrité contre son voisin sénégal. Ce dimanche 28 mars 2021, en marge d’une visite dans un domaine agricole dans la commune rurale dans la sous-préfecture de Tormelin, située dans la région de Boké à l’ouest de la Guinée, Alpha condé a frontalement accusé le Sénégal de servir de base arrière pour des opposants qui complotent contre son régime. « Tout le monde sait, tous ceux qui nous insultent, tous ces cris de la Guinée va brûler, tout se fait à Dakar. », déclare le président guinéen en soussou, langue locale.

Les relations entre Alpha Condé et Macky Sall ne sont pas dans la voie d’une réconciliation. En effet, le chef d’État guinéen est convaincu que son homologue sénégalais ne souhaitait pas la tenue de la dernière élection présidentielle en Guinée le 18 octobre 2020. Pire encore, selon Alpha Condé, il voulait que le pays sombre dans le chaos. « Plusieurs personnes ont dit de ne pas faire cette élection [la dernière présidentielle]. Comment est-ce que j’ai su qu’il y avait de la traîtrise derrière ? […] Ils ont dit que la Guinée brûlerait mais la Guinée n’a pas brûlé. Nous voilà aujourd’hui, le pays est en paix. », dit-il avec le sourire. 

« Comme Dieu ne dort pas, ceux qui voulaient que la Guinée brûle, nous tous voyons ce qui se passe chez eux. Ce qui veut dire que Dieu ne dort pas. », lâche-t-il en faisant allusion aux manifestations qui ont éclaté au Sénégal suite à l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, le leader du Pastef-Les Patriotes.

Cependant, Alpha Condé promet des lendemains meilleurs au peuple guinéen malgré le contexte mondial difficile. Pour lui, bientôt, la Guinée fera partie des pays les plus puissants d’Afrique même si, à l’en croire, cela ne fera pas plaisir à ses voisins. « J’en suis sûr, quand la Guinée commencera à aller de l’avant, je l’ai dit dans le journal Jeune Afrique, d’ici quelques années seul le Nigeria sera devant nous en Afrique de l’Ouest. Cela ne plaît pas à nombreux de nos voisins. Car ils veulent que la Guinée reste toujours derrière mais nous irons de l’avant. », dit-il devant les habitants de la commune rurale de Tormelin.

Des propos qui en disent long sur les relations tendues entre les deux chefs d’État. D’ailleurs, la frontière entre ces deux pays est fermée depuis la dernière élection présidentielle au mois d’octobre 2020 « pour des raisons de sécurité« . A rappeler que Macky Sall n’avait pas caché son attachement et son soutien à l’opposant guinéen Cellou Dalein Diallo, ce qui explique sans doute les relations difficiles entre les deux présidents. 

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Alpha Condé, âgé de 82 ans, a été réélu pour un troisième mandat consécutif à la tête de la Guinée avec 59,5% des voix, selon les résultats officiels de la commission électorale publiée le samedi 24 octobre 2020.

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AFRIQUE

CÔTE D’IVOIRE – Le RHDP favori, le PDCI en quête de remobilisation pour les élections législatives

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À l’approche des élections législatives en Côte d’Ivoire, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) s’impose comme le parti le plus présent sur le terrain électoral. Il aligne le plus grand nombre de candidats, dont une large majorité de ministres en fonction et de figures majeures du parti. Du chef du gouvernement aux ministres des Eaux et Forêts ou de la Santé, les principaux cadres sont engagés dans leurs fiefs respectifs. Pour plusieurs observateurs, ces élections constituent un test politique majeur, dans un contexte où le président de la République souhaite impulser une transition générationnelle au sein de l’appareil d’État et du parti.

Favori du scrutin, le RHDP doit néanmoins composer avec une difficulté récurrente : la multiplication de candidatures indépendantes issues de ses propres rangs. Dans des régions stratégiques comme le Tonkpi à l’ouest ou la Bagoué au nord, ces dissidences fragilisent l’unité du parti. Le ministre Bruno Koné, lui-même candidat dans le nord du pays, a d’ailleurs appelé à la discipline et à la loyauté, afin d’éviter une dispersion des voix préjudiciable.

Face au RHDP, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) présente 163 candidats. Désormais dirigé par Tidjane Thiam, le parti doit aussi gérer des tensions internes. Des figures historiques, comme Maurice Kakou Guikahué à Gagnoa ou Olivier Akoto à Daoukro, se présentent en indépendants après avoir été écartées des investitures officielles. Après son absence remarquée à la présidentielle, le PDCI devra surtout mobiliser un électorat tenté par l’abstention.

Grand absent de ces législatives, le PPA-CI de l’ancien président Laurent Gbagbo a opté pour le boycott, dénonçant un climat politique qu’il juge délétère. D’autres acteurs majeurs de la présidentielle d’octobre ne sont pas non plus candidats, à l’image de Jean-Louis Billon ou de Simone Ehivet Gbagbo, même si son parti aligne une quinzaine de prétendants. Quant au FPI de Pascal Affi N’Guessan, il présente 21 candidats, sans son leader en tête de liste.

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AFRIQUE

BÉNIN – Patrice Talon s’exprime sur la traque des mutins et la réforme constitutionnelle

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Le président béninois Patrice Talon s’est exprimé sur deux dossiers majeurs de l’actualité nationale : la poursuite des auteurs des événements du 7 décembre dernier et la récente révision de la Constitution, promulguée le 17 décembre 2025.

Concernant la tentative de mutinerie, le chef de l’État a assuré que la traque du principal responsable et de ses complices se poursuit activement. Un mandat d’arrêt international a été émis, et les autorités béninoises ont sollicité la coopération des pays voisins afin de faciliter leur localisation et leur extradition. Sans citer de pays précis, Patrice Talon a indiqué que les auteurs de ces actes ont été manipulés par des responsables politiques qu’il qualifie de « nostalgiques et jaloux », avec l’appui de soutiens extérieurs.

Le président n’a pas mâché ses mots à l’égard des mutins, les qualifiant de « crapules », de « voyous » et de « marginaux ». Il s’est félicité de l’absence totale de ralliement, tant au sein de l’armée et de la Garde nationale que de la population. Évoquant le cas de Pascal Tigri, Patrice Talon a révélé que ce dernier avait été contacté par son supérieur hiérarchique et invité à se rendre, avant de prendre la fuite en tenue civile. Il a salué le professionnalisme et la loyauté des forces de défense et de sécurité, qu’il a jugées « extraordinaires ».

Le second volet de son intervention a porté sur la révision constitutionnelle, vivement critiquée par l’opposition. Patrice Talon a rejeté toute accusation d’allongement déguisé du mandat présidentiel et a clarifié la notion de trêve politique. Selon lui, celle-ci ne vise qu’à empêcher une campagne électorale permanente, rappelant que la Constitution encadre déjà strictement les périodes de campagne. Il a précisé que la critique de l’action publique demeure pleinement garantie.

Enfin, s’agissant de la création du Sénat, le président a défendu cette institution comme un organe d’arbitrage destiné à prévenir les blocages institutionnels et à assurer la stabilité politique, estimant que son expérience du pouvoir en démontre la nécessité.

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AFRIQUE

MALI – L’imam Dicko et la CFR lancent la « troisième voie » contre la junte

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Au Mali, le paysage politique en exil s’organise avec l’essor de la Coalition des forces pour la République (CFR). Lancée début décembre 2025, cette organisation placée sous l’égide de l’imam Mahmoud Dicko enregistre ses premiers ralliements de poids. Son objectif est sans équivoque : mettre un terme à une transition militaire qui dure depuis plus de cinq ans et restaurer l’ordre constitutionnel ainsi que les libertés fondamentales.

Housseini Amion Guindo, dit « Poulo », ancien ministre et figure de proue de l’opposition, est le premier grand leader politique à officialiser son adhésion. Pour lui, la CFR représente une « troisième voie » indispensable face au dualisme destructeur entre la « dictature implacable » de la junte et la menace jihadiste. Selon Guindo, ces deux extrêmes se nourrissent mutuellement, piégeant le peuple malien dans une impasse sécuritaire et démocratique.

D’autres personnalités, comme Abdoulaye Coulibaly (ICAP) et Oumar Abdou Touré (Kaoural Renouveau), ont également rejoint le mouvement. Ils voient en l’imam Dicko, figure morale historique déjà au centre de la chute d’Ibrahim Boubacar Keïta en 2020, le seul « repère incontournable » capable de fédérer les Maliens autour d’un projet de résistance pacifique. La CFR appelle désormais à la désobéissance civile pour contraindre le pouvoir militaire à rendre les rênes du pays.

Cependant, une interrogation subsiste : le silence de son mentor. Exilé en Algérie, l’imam Mahmoud Dicko ne s’est pas encore exprimé publiquement sur cette coalition dont il est le référent républicain. Si de nombreux acteurs du mouvement prodémocratie soutiennent la dynamique, ils attendent une déclaration officielle du guide avant de s’engager totalement. Ce nouveau pôle d’espérance parviendra-t-il à ébranler le régime de Bamako depuis l’extérieur ? L’avenir de la résistance malienne semble désormais suspendu aux mots de l’imam.

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