AFRIQUE
GUINÉE – Référendum en Vue : Bernard Goumou Fait Son Grand Retour
L’ancien Premier ministre Bernard Goumou effectuera ce dimanche sa première prise de parole publique depuis son départ de la Primature.
Il a choisi la Maison de la Presse de Conakry pour cette sortie annoncée comme un point de presse d’une heure, de 16h à 17h.
Dans un message publié samedi sur sa page Facebook, M. Goumou a invité « les citoyennes et citoyens » à assister à ce rendez-vous, élargissant son appel au-delà des seuls journalistes.
« Chères concitoyennes, chers concitoyens, je vous convie à un point de presse ce dimanche 31 août 2025, de 16h à 17h, à la Maison de la Presse. C’est un moment important de partage et je compte sur votre présence et votre attention », a-t-il écrit.
Écarté de la Primature et remplacé par Amadou Oury Bah, Bernard Goumou s’était jusque-là concentré sur ses activités privées, notamment au sein de son groupe Lanala Assurances et Finances, en marge de la vie politique.
Le timing de cette sortie suscite interrogations. Elle intervient à moins de trois semaines du référendum constitutionnel prévu le 21 septembre, alimentant des spéculations : l’ancien chef du gouvernement compte-t-il se prononcer sur le vote ? Va-t-il annoncer un nouveau projet politique, voire la création de son propre parti ?
Quoi qu’il en soit, cette prise de parole est attendue de près, autant par la classe politique que par l’opinion publique.
Elle pourrait marquer le début d’un repositionnement de Bernard Goumou sur la scène nationale.
Source : conakryinfos
AFRIQUE
TUNISIE – Démission de Noureddine Taboubi, l’UGTT face à ses divisions
En Tunisie, la scène syndicale est secouée par l’annonce de la démission de Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), rendue publique le 23 décembre 2025. Si cette décision était largement anticipée en interne, son calendrier soulève de nombreuses interrogations. Elle intervient en effet à moins d’un mois d’une grève générale décrétée par la centrale pour le 21 janvier, sur fond de rupture prolongée du dialogue social avec le gouvernement.
Âgé de 64 ans, Noureddine Taboubi dirigeait l’UGTT depuis 2017. À ce stade, il n’a pas officiellement expliqué les raisons de son départ. Toutefois, plusieurs facteurs politiques et internes permettent d’éclairer ce choix. Ces derniers mois, la centrale syndicale a fait face à une pression politique croissante. Des attaques contre son siège, survenues en août dernier, ainsi que des campagnes de dénigrement sur les réseaux sociaux ont contribué à fragiliser son image et son influence.
Parallèlement, l’UGTT connaît un affaiblissement sur le plan institutionnel. Le dialogue social avec les autorités est rompu depuis plusieurs mois, réduisant la capacité de la centrale à peser sur les décisions économiques et sociales. Cette marginalisation progressive intervient dans un contexte national déjà tendu, marqué par des difficultés économiques et sociales persistantes.
Mais selon plusieurs observateurs, la principale explication de cette démission réside dans les luttes internes au sein de l’UGTT. Une véritable guerre de clans et de succession oppose aujourd’hui différentes tendances. Deux camps se font face : l’un plaide pour l’organisation rapide d’un congrès électif en mars 2026, tandis que l’autre souhaite en repousser la tenue à 2027. Les partisans d’un congrès anticipé critiquent la gouvernance de Noureddine Taboubi, jugée clivante au sein du bureau exécutif et contestée dans certaines structures régionales.
Cette démission, annoncée à la veille d’une mobilisation nationale majeure, risque d’accentuer les divisions internes et de fragiliser davantage la centrale syndicale. Elle pourrait également affecter la capacité de l’UGTT à mobiliser ses bases pour la grève générale prévue le 21 janvier. Une situation qui, selon le politologue Mohamed Dhia Hammami, profite indirectement au pouvoir en place.
Conformément aux statuts de l’UGTT, la démission de Noureddine Taboubi n’est toutefois pas immédiate. Elle doit être examinée et validée par les instances dirigeantes dans un délai de quinze jours, période durant laquelle le secrétaire général peut encore revenir sur sa décision.
AFRIQUE
RD CONGO – 23 corps retrouvés à Kasumbalesa, l’insécurité inquiète
En République démocratique du Congo, la ville frontalière de Kasumbalesa, troisième agglomération de la province du Haut-Katanga, est secouée par une série de découvertes macabres qui accentuent le sentiment d’insécurité au sein de la population. Dans les collines dites « 7 », situées au-delà du quartier Whisky, le nombre de corps retrouvés sans vie continue d’augmenter. Selon les autorités militaires, le bilan s’élève désormais à 23 morts.
D’après le commandant de l’armée dans la région, le général Eddy Kapend, les victimes sont majoritairement des hommes : 22 hommes et une femme ont été recensés à ce stade. Il affirme que plusieurs suspects ont déjà été interpellés et promet des sanctions sévères contre les auteurs de ces crimes. Les enquêtes en cours devront toutefois établir si ces meurtres sont liés entre eux ou s’ils relèvent d’actes distincts.
L’hôtel de ville de Kasumbalesa confirme pour sa part que 17 corps ont pu être identifiés puis enterrés. Les autorités municipales précisent également qu’une femme a été retrouvée morte à près d’un kilomètre du site principal, laissant supposer une extension géographique des violences.
Selon les autorités locales, l’alerte a été donnée par un motocycliste ayant miraculeusement échappé à une tentative de meurtre. Abandonné par ses agresseurs, qui le croyaient mort, il aurait permis de révéler l’existence de ces corps. Des témoins rapportent par ailleurs que certaines victimes présentaient des traces de torture, renforçant l’horreur suscitée par ces découvertes.
Cette situation plonge les habitants de Kasumbalesa dans un climat de peur et de psychose, d’autant plus que la ville est stratégique en raison de sa proximité avec la Zambie et de son intense activité commerciale. Des organisations de la société civile montent au créneau pour dénoncer une dégradation continue de la sécurité.
L’ONG Justice ASBL, par la voix de son responsable Maître Thimothe Mbuya, appelle les autorités nationales et provinciales à agir rapidement. Il exhorte à l’identification des responsables et au renforcement de la protection des civils, soulignant qu’« il ne se passe pas un jour dans cette ville sans qu’un meurtre ou un grave incident de sécurité publique ne soit signalé ».
AFRIQUE
GUINÉE – Présidentielle 2025 : neuf candidats pour un scrutin décisif
La Guinée s’apprête à vivre un rendez-vous politique majeur avec l’élection présidentielle prévue le 28 décembre 2025. Neuf candidats sont officiellement en lice pour succéder – ou reconduire – Mamadi Doumbouya, au pouvoir depuis le coup d’État de septembre 2021. Cette élection marque une étape décisive dans le processus de transition politique engagé dans le pays.
Parmi les candidats figure Abdoulaye Yero Baldé, 61 ans, ancien ministre de l’Enseignement supérieur. Technocrate reconnu, passé par la Banque mondiale, la Banque centrale de Guinée et le secteur minier, il s’est illustré en 2020 en démissionnant du gouvernement pour dénoncer le changement constitutionnel ayant permis à Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Son programme place l’éducation au centre des priorités, avec l’ambition de tripler le budget qui lui est consacré.
Makalé Camara est la seule femme candidate de ce scrutin. Ancienne ministre des Affaires étrangères sous Alpha Condé, elle se présente pour la deuxième fois après un score modeste en 2020. Forte d’une longue carrière au sommet de l’État depuis les années 1980, elle sillonne actuellement l’intérieur du pays et entend faire de son expérience et de son profil un atout majeur.
À la tête du pays depuis près de quatre ans, Mamadi Doumbouya est candidat indépendant sous la bannière « Bâtir ensemble ». Soutenu par son Premier ministre Bah Oury, il défend un projet de continuité, axé sur la stabilité et la poursuite des réformes engagées depuis la prise de pouvoir par les militaires.
Autre figure de la scène politique, Elhadj Bouna Keita, président du Rassemblement pour une Guinée prospère, mise sur son parcours d’entrepreneur dans les mines, la banque et l’immobilier. Il fonde sa campagne sur la prospérité économique, la cohésion nationale et la transformation industrielle du pays.
Abdoulaye Kourouma, président du RRD, est également de retour après une première candidature en 2020. Cette fois, il fait de la justice et de l’État de droit le socle de son projet politique.
Faya Lansana Milimouno, ancien enseignant-chercheur et cadre international, se présente avec le Bloc libéral, dix ans après une première candidature remarquée. Il défend une vision libérale et institutionnelle du développement.
Mohamed Nabé, fondateur de l’Alliance pour le renouveau et le progrès, insiste sur la réconciliation nationale comme condition indispensable au développement. Mohamed Chérif Tounkara, opérateur économique et expert en pierres précieuses, mise sur la jeunesse et l’éducation. Enfin, Ibrahima Abé Sylla, ancien ministre de l’Énergie, promet de poursuivre les réformes engagées, avec une priorité affichée pour la justice.
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