AFRIQUE DE L’OUEST
LIBERIA : Bilan à mis parcours du président Georges Weah
L’ancien international de football et actuel président du Liberia, Georges Weah, a bouclé ses trois ans à la tête du pays depuis son élection le 18 janvier 2018. Son bilan à mis parcours est mitigé, entre des promesses non tenues et une déception croissante du peuple, le tout dans un contexte de crise sanitaire qui a mis à terre l’économie de beaucoup de pays. Il lui reste encore trois autres années avant le terme de son premier mandat, et le peuple attend beaucoup de lui.
L’élection de Georges Weah à la tête du Liberia au mois de janvier 2018 avait suscité beaucoup d’espoir surtout chez les jeunes. Avec son programme ambitieux en faveur des pauvres et de la jeunesse, Georges Weah a été élu avec 61,5% des suffrages. Trois ans plus tard, c’est le statu quo, la situation reste très difficile pour la majorité des Libériens.
A cela s’ajoute l’impact de la crise sanitaire actuelle de la Covid-19 même si le pays n’a enregistré que 1912 cas avec 84 décès. Le confinement décrété par le président Georges Weah au cours du mois d’avril 2020 a aggravé la sécurité alimentaire et a freiné l’apport touristique qui représente un poids considérable dans le développement économique du pays. Le PIB s’est contracté de 3 % en 2020 dans ce pays d’Afrique de l’ouest de moins de cinq millions d’habitants, marqué par la guerre civile de 1989-2003 et l’épidémie d’Ebola de 2014-2016.
Parmi les 87 promesses du président Georges Weah lors de sa campagne, seules 5 ont été concrétisées après trois ans selon Naymote, une ONG chargée d’évaluer les réalisations du président libérien. Dans ces cinq réalisations remarquables du chef de l’État, figurent la gratuité de l’université publique, les constructions de routes et les travaux de rénovations de certains bidonvilles. Mais, ces projets aussi ambitieux soient-ils, sont ternis par des soupçons de corruption et de fraude.
Sur le plan politique, les résultats définitifs issus du scrutin du 8 décembre 2020 n’ont toujours pas été annoncés. Des élections sénatoriales couplées à un référendum visant à modifier la Constitution mais le peuple n’est toujours pas édifié. Selon les résultats partiels, le parti au pouvoir a perdu des sénateurs et le « non » au référendum est majoritaire. Ledit référendum concernait la réduction du mandat présidentiel mais les opposants ont battu campagne jusqu’à ce que le « non » l’emporte. En effet, ils craignaient que cette modification de la Constitution n’ouvre la porte d’un possible troisième mandat au président Georges Weah.
AFRIQUE
MALI – Le ministère français des Affaires étrangères tire la sonnette d’alarme sur la situation
Le ministère français des Affaires étrangères a recommandé, ce vendredi 7 novembre 2025, à ses ressortissants de quitter temporairement le Mali « dès que possible », en raison d’une forte dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.
Dans un communiqué publié sur son site, le Quai d’Orsay fait état d’un contexte « en nette détérioration », évoquant notamment « un blocus djihadiste qui asphyxie progressivement Bamako et plusieurs régions du pays ».
« Depuis plusieurs semaines, le contexte sécuritaire se dégrade au Mali, y compris à Bamako », précise le ministère, appelant les ressortissants français à « prévoir un départ temporaire dès que possible par les vols commerciaux encore disponibles ».
Le communiqué déconseille également tout déplacement par voie terrestre, soulignant que « plusieurs routes nationales sont devenues la cible d’attaques de groupes armés terroristes ».
AFRIQUE
SÉNÉGAL – L’ancien président Macky Sall charge le nouveau régime : « Les Sénégalais sont déçus »
À l’occasion de l’installation du Secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République (APR), ce jeudi 6 novembre 2025, l’ancien président Macky Sall est sorti de son silence pour adresser de vives critiques au régime en place.
Dans un discours lu par Me Sidiki Kaba, le fondateur de l’APR a dénoncé un pouvoir qu’il accuse de trahir les principes démocratiques et de faire reculer les acquis républicains obtenus, selon lui, « de haute lutte » par le peuple sénégalais.
« Nous vivons un temps nouveau dominé par l’avènement d’un type de pouvoir jamais expérimenté au Sénégal, marqué par une addiction à la violence destructrice et un déni des valeurs de l’État de droit », a fustigé l’ancien chef de l’État, estimant que « le nouveau pouvoir a déçu la majorité de nos compatriotes ».
Macky Sall affirme constater une atteinte croissante aux libertés démocratiques et une érosion des avancées institutionnelles bâties au fil des décennies. Selon lui, la République « se dérobe » et le modèle démocratique sénégalais, jadis « admiré dans le monde », s’effrite sous la conduite de ceux qu’il qualifie de « tenants d’un parti-État ».
L’ancien président dit observer avec « effarement » la multiplication de dérapages et dérives du nouveau régime.
Il prévient enfin que l’héritage qu’il affirme avoir laissé au pays ne saurait être effacé par « l’amateurisme » ou « une haine revancharde », qui, selon lui, conduisent à une paralysie et à une régression dans tous les domaines.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Dette cachée : le FMI alerte sur une situation inédite
« On n’a jamais vu une dette cachée de cette importance en Afrique », a déclaré Edward Gemayel, chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal, à l’issue d’une mission de deux semaines à Dakar. Selon lui, l’ampleur de cette dette — estimée à près de sept milliards de dollars accumulés entre 2019 et 2024 sous l’administration de Macky Sall — explique la lenteur des discussions autour d’un nouvel accord de prêt.
Les négociations, entamées en août, devaient aboutir à la reprise du programme de financement du FMI suspendu depuis plusieurs mois. Mais la découverte de cette dette non déclarée complique le processus. « C’est ce qui retarde les choses », a précisé Gemayel au micro de RFI, tout en assurant que le FMI restait « pleinement engagé » à conclure un accord « dans les prochaines semaines ».
Parmi les conditions préalables exigées par l’institution, figurent la centralisation de la gestion de la dette dans un seul ministère et la publication des résultats de l’audit des arriérés. Le FMI souhaite également finaliser, avec la Banque mondiale, une analyse de viabilité pour déterminer si la dette du Sénégal reste soutenable.
En attendant, cette absence d’accord fragilise davantage la situation financière du pays. L’agence de notation Moody’s a déjà abaissé la note du Sénégal à trois reprises en un an, évoquant une trajectoire d’endettement « préoccupante ». Le ratio dette/PIB atteindrait désormais 132 %, un niveau record.
Pour le gouvernement sénégalais, il y a urgence : sans nouvel accord, l’accès aux marchés financiers internationaux restera limité, aggravant la pression sur les finances publiques et les réserves de change.
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