Home MUSIQUE – Alpha Blondy, la star ivoirienne du reggae, s’empare de « STEWBALL »

[MUSIC-IN] – Alpha Blondy, la star ivoirienne du reggae, s’empare de « STEWBALL »

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Alpha Bondy @Page Facebook Alpha Bondy

Alors que la rumeur courait sur la sortie de son nouvel album, Alpha Blondy a lâché, dans la soirée du vendredi 28 janvier 2022, sur sa page YouTube, un clip magnifique… une reprise de la chanson « Stewball » (1966) du chanteur français Hugues Aufray. À peine mise en ligne que la chanson enregistrait des centaines de milliers de « vues » et de « likes », et des centaines de commentaires. 

Alpha Blondy, une voix inusable sur un tube inoxydable 

Décidément ! Rien n’arrive à résister au coffre de la superstar du reggae Alpha Blondy. Dans cette chanson, mets inoubliable, réchauffée et mise sur la table des mélomanes, le chef Alpha déploie, avec l’humilité qui caractérise les géants, une incroyable agilité vocale. On n’en attendait pas moins de sa part. Lui que ses fans nomment « Jagger » a su garder le même timbre, la même autorité… qu’on lui connaît. Il peut chanter dans tous les registres, grappiller les octaves à son aise, attraper au vol une note divine. Là où des artistes de premiers ordres se seraient cassés la voix, auraient chanté faux, la star de reggae vient de réussir un tour de force inouï en revêtant d’habits neufs cette chanson qui dormait dans la poussière du temps. Créer, c’est de l’art – à la portée de tous les artistes. Mais, remodeler un chef-d’œuvre et garder intact tous les traits qui en ont fait le charme, cela s’appelle du génie. C’est un challenge assez difficile pour des artistes-interprètes de poser leurs voix sur des tubes qui sont rentrés dans les mémoires avec un certain accent, une certaine note, un certain parfum,… On court le risque d’en faire soit trop, soit peu. Dans un cas, comme dans l’autre, cela n’est pas à l’avantage de l’artiste. Mais là, Alpha, avec sa voix entraînante, fait courir dans les veines de cette chanson mélancolique un courant d’air chaud. Sa voix fluide apporte à cette chanson une certaine tension dramatique.

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« Strewball »

Un clip féerique et haut en couleurs

Lieu de tournage: club de l’Etrier; un club hippique en plein cœur de Ouagadougou au Burkina Faso dans une forêt classée. 1, 2, 3… Action! Des bruits de galops. Alpha apparaît tout de blanc vêtu: casquette blanche et la monture sur le bout du nez. Un étalon blanc crève l’écran. Un enfant d’une dizaine d’années (Jay Gagnon) tient la bride à un cheval. Une ravissante femme (San Yoshida), en robe rouge, entre dans un paddock et exécute de magnifiques pas de danses avec le bel aplomb d’un pur-sang qui cavalcade, heureux. Dans ce clip d’une ingénuité primitive, chaque acteur joue sa partition à merveille. Une vraie performance. Les acteurs sont d’un charme photogénique à vous couper le souffle. Et puis, une lumière cinématographique, soignée et dosée, qui donne à ce clip la beauté d’un film Marvel. Les images expliquent les métaphores de la chanson avec une grande précision et soulignent la musique qui accompagne les agiles chevauchées de ce pur-sang. Dans ce clip saturé de germe mélancolique, l’émotion, plein de postillon sentimental, nous empoigne par les images, par la musique, par la voix de l’artiste… et met à rudes épreuves nos glandes lacrymales.

Cela des années que j’écoute cette chanson, — en audio, sans clip. À vrai dire, depuis mon enfance. Mais devant ce clip sensationnel, je me suis vraiment ému. On pouvant même entendre clapoter mes larmes sur l’écran de mon téléphone. Je n’exagère rien. Allez-y sur la page You Tube, le détour mérite la peine d’être pris. 

Alpha Bondy @Page Facebook Alpha Bondy
       

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