AFRIQUE DE L’OUEST
SÉNÉGAL – Affaire Ousmane Sonko : Abdou Latif Coulibaly répond à Moussa Absa Sène

« L’histoire rattrape le cinéaste, Moussa Sène. » Voilà comment début la réponse d’Abdou Latif Coulibaly, ministre secrétaire général du Gouvernement au cinéaste sénégalais Moussa Absa Sène. Ce dernier avait fait une tribune sous forme de lettre adressée au président Macky Sall, concernant la situation de tension que vivre le Sénégal début que le député Ousmane Sonko Leader du Pastef a été accusé de viols répétés et de menaces avec arme par une masseur au nom d’Adji Sarr.
Mon cher Moussa Sène Absa, c’est dès l’entame de mon propos que je souhaiterais être clair avec vous et naturellement bien compris de tous : je n’ai aucunement l’intention de répondre au nom de son Excellence, le président Macky Sall, que vous interpellez, comme citoyen libre (acteur partisan ?), suite à la lettre que vous portez par voie de presse à son attention.
Pour moi, ce n’est pas un simple détail, quand vous précisez votre âge : soixante-trois (63) ans, indiquez-vous. Nous sommes tous les deux de la même génération, celle des enfants nés à cinq ou trois avant la fin des nuits coloniales. Je suis heureux, à 65 ans révolus, de constater que j’ai, et de loin, l’avantage de l’âge sur vous.
Ainsi, je me donne la liberté en me fondant sur nos valeurs culturelles africaines, afin de pouvoir user du droit d’aînesse et de formuler des remarques fraternelles sur vos propos. Moussa, mon cher frère, je saisis difficilement la pertinence de votre argumentaire. Je ne crois pas vous avoir mal lu. Croyez-moi, même enrobé dans un style poétique et plaisant, cet argumentaire cache difficilement sa vacuité, pour ainsi éviter de parler de la sidérante fragilité des éléments servant de trame au texte.
La consistance factuelle fait défaut. Or, on ne peut comprendre l’objet de la réflexion que vous proposez en débat, si vous vous obstinez à occulter tous les faits qui constituent la trame de l’histoire politique de ce pays sur le fondement duquel vous vous appuyez pour proposer un postulat, faire des énoncés et tirer des conclusions. Sous ce rapport, la base conceptuelle de la réflexion étant viciée, votre analyse en a pris un sacré coup.
Les conclusions de votre analyse qui tente de se présenter sous les dorures d’un essai distant et objectif, sont-elles fatalement disqualifiées. Votre postulat de base repose sur l’idée que le Sénégal, depuis son existence comme État, n’a jamais vécu une ambiance politique aussi viciée, car remplie de tensions. Tout, dans la compétition politique, laissez-vous entendre, se passe aujourd’hui, plus que ce ne fut le cas hier, dans un contexte lourdement chargé de menaces et de potentielles violences.
Avec l’âge qui est le vôtre, vous aviez six ans en 1962, on peut comprendre que vous n’ayez pas des souvenirs clairs des événements du 17 décembre de cette même année. Seulement, vous connaissant cinéaste brillant et perspicace féru, du moins du point de vue de la théorie politique, vous ne pouvez énoncer, avec une conscience bien apaisée ce que vous écrivez, par exemple : Moussa vous écrivez : « Jamais je n’ai senti autant de clivages aux conséquences nauséabondes traverser les esprits ».
Moussa, qu’est-ce qu’il faut comprendre par-là ? Que vous aviez réussi, avec une énorme prouesse, pour ne parler que de cas récents, à éviter de respirer l’air du pays ce 23 juin 2011. Comme peut-être, vous aviez également décidé de fermer les narines pour ne pas sentir les odeurs des grenades balancées vers des populations qui contestaient le troisième mandat de Wade. Pourquoi se monter si oublieux mon cher frère Moussa ?
Nos éminents historiens, notamment les spécialistes de l’histoire politique contemporaine du Sénégal, ont suffisamment produit sur le sujet. J’aimerais d’ailleurs vous voir produire un film sur les violences politiques au Sénégal de la période coloniale à nos jours. Moussa, très fraternellement, comme vous avez produit un documentaire sur la tragique et douloureuse affaire Me Sèye.
Avec l’âge qui est le vôtre vous ne pouvez dire cela avec une conscience en paix tant la réalité vécue au cours des cinquante dernières (1960-2011), avant l’arrivée de Macky Sall au pouvoir atteste de situations de tensions politiques tellement fortes qu’elles ont parfois produit des violences avec d’innocents citoyens comme victimes.
Vous êtes de dimension exceptionnelle, un cinéaste fécond, un créateur accompli. Vous avez l’esprit d’un créateur et il vous arrive certainement par votre fécondité d’esprit, à mêler réalité factuelle et fiction. Toutes choses qui rendent davantage votre travail sublime. Je ne ferai pas l’insulte de dire que vous avez écrit votre texte avec l’esprit de l’artiste qui est autorisé à prendre parfois beaucoup de liberté avec les faits. Je me permets de rappeler ou peut être de vous faire savoir que le 17 décembre 1962, le Sénégal pouvait basculer dans la guerre entre deux camps politiques qui se faisaient face et n’eut été la sagesse des officiers des Forces armées et de la Gendarmerie, nous aurions pu connaître la première crise politique suivie de violence. Bien avant, cette date le pouvoir en place poursuivait avec une hargne sans pareille tous ceux qui se réclamaient du Parti africain de l’indépendance (PAI). La répression a été terrible et nombre de familles de ce pays en ont été victimes.
Les luttes politiques fratricides dans la ville de Saint Louis en ont été une parfaite illustration. C’est là où a eu lieu le premier assassinat politique dans le Sénégal indépendant. Vous étiez sans aucun doute jeune pour vous en rappeler.
Si c’est effectivement le cas, vous pouvez être excusé. En revanche, vous pouvez vous souvenir de la séquence de 1968 avec l’arrivée massive à Dakar des comités d’action de l’union Progressiste Sénégalaise. Ces milices du parti unique appelées de l’intérieur du pays pour venir dans la capitale, en vue de bastonner et de casser des étudiants en grève. Pour un intellectuel, de surcroît un cinéaste consacré, vous n’avez pas le droit d’ignorer tous ces faits.
Vous ne pouvez pas non plus oublier le massacre des six policiers sur le boulevard du Centenaire un 16 février 1994. Les familles de ces policiers massacrés qui ont célébré le triste anniversaire de ces horribles assassinats ne pensent pas, loin s’en faut, comme vous.
Mon cher jeune frère, comme je vous disais, votre analyse est faible et sans consistance, même si vous avez voulu en faire un texte sérieux destiné à déranger la conscience de l’autorité. Vous auriez pu être plus incisif et mieux écouté si vous aviez évité le piège partisan que nous revendiquons nous qui sommes encartés.
A moins que ce soit le cas pour vous sans que l’opinion en soit informée. C’est votre droit le plus absolu de l’être. Jamais je n’ai été témoin d’une si vive tension dans notre société jadis si paisible et fort rieuse.
Moussa, je n’ose pas croire que vous considérez que la région de Casamance et ses populations ne font pas partie de la société sénégalaise. Elles, j’imagine bien, n’ont pas été aussi rieuses que vous le prétendez dans votre texte.
Je sais que jamais, vous ne pourriez faire écho aux thèses de la rébellion. Pourtant en considérant que la Casamance a été rieuse au cours de ces trente, voire quarante dernières années rieuses, vous oubliez, là également, que depuis décembre 1983, cette partie du pays est en proie à une terrible guerre de sécession qui s’est rappelée nous, il y a quelques jours.
Mon cher Moussa, pour finir je vous dirai que j’ai effectivement lu les arguments développés pêle-mêle pour tenter de disqualifier les politiques publiques et le travail initié depuis 2012 par le Chef de l’Etat. J’avoue avoir été frappé par les audacieuses prétentions avancées sur des questions et problématiques de développement économiques et sociales difficiles à maîtriser. Pour tout dire les jugements hâtifs sont manifestes évitant rarement de faire dans l’excès est criard. Or comme on dit, tout excès, dit-on est nuisible.
Toutes les démonstrations tentées préparent une entrée fracassante dans le débat actuel : l’affaire de viol pendante devant la Justice. Cette phrase de votre texte trahit clairement la subtilité que vous tentez de faire valoir : « Monsieur le Président … Ne vous mêlez pas des querelles au-dessus de la ceinture ! (..) Le combat est ailleurs ». Vous entrez dans ce débat pour faire prospérer la thèse du complot ourdi, sans preuve évidemment, sinon faire, comme tous les autres qui défendent cette thèse, dans, la suspicion, l’insinuation, la calomnie, voire la diffamation. Une tentative vaine de politisation d’un conflit privé opposant deux citoyens sénégalais avec certes une connotation pénale mais qui n’en reste pas moins une affaire civile. Je n’aurai d’autres mots pour vous à ce sujet. Mon cher frère, prions ensemble pour que Dieu nous laisse la lucidité de garder sagesse et nous donne les moyens de préserver la paix et la stabilité dans ce pays. N’en déplaise à tous les oiseaux de mauvais augure.
Abdou Latif COULIBALY
A LA UNE
CÔTE D’IVOIRE – Violence au Pôle Pénitentiaire d’Abidjan (PPA) : des détenus déchaînés

La rumeur d’une émeute au PPA, ex Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA) courait dans la ville d’Abidjan toute la journée du 14 avril 2025. Un communiqué de la Direction de l’Administration Pénitentiaire vient de tomber : il y a eu des émeutes. Certes. À la clé, de nombreux blessés. Aussi, de nombreuses voix se sont élevées pour alerter sur l’équilibre fragile entre droits des détenus et autorité pénitentiaire.
Une énième émeute
Les récentes tensions survenues au Pôle Pénitentiaire d’Abidjan ont fait beaucoup de blessés. Il y a quelques mois de cela, c’était la prison de Bouaké, deuxième ville du pays, qui était en ébullition. Ce qui a commencé par des vandalismes s’est très vite transformé en une tentative manifeste de prise de contrôle de la prison par les détenus. Cette énième émeute a ravivé un débat crucial : celui de l’autorité de l’État à l’intérieur des murs des prisons ivoiriennes.
Un communiqué officiel prompt
Dans un communiqué officiel, du 14 avril 2025, l’administration pénitentiaire de la plus grande prison ivoirienne a confirmé que plusieurs installations ont été détruites par des détenus. En effet, ces derniers s’opposent à une nouvelle mesure réglementant la gestion des espaces communs. Cette réforme, appliquée dans le cadre de la lutte contre l’introduction et la circulation des drogues en milieu carcéral, visait à restreindre l’accès à la cour centrale, devenue un véritable carrefour de trafics de stupéfiants en tout genre. Selon le communiqué, aucun décès n’est à déplorer. Par ailleurs, douze blessés ont été recensés parmi les détenus. Selon le même communiqué, l’ordre a été rétabli grâce à l’intervention conjointe des agents pénitentiaires, de la Police et de la Gendarmerie.
Montée en puissance des gangs
Mais au-delà des faits, ce nouvel épisode de violence met en lumière un problème plus large que l’administration pénitentiaire peine à gérer. Déjà en février, des émeutes similaires avaient éclaté à la Maison d’Arrêt et de Correction de Bouaké. Le fait que ces émeutes se déclarent dans les deux grandes prisons du pays souligne quelque chose de très inquiétant, c’est-à-dire la montée en puissance de l’insubordination carcérale et les groupes d’hommes qui, à côtés des gardes, gèrent véritablement – ou devrions nous dire – font la loi dans les prisons du pays. Pour certains observateurs, cette situation résulte d’un déséquilibre croissant entre les droits accordés aux détenus et les moyens de contrôle laissés aux agents pénitentiaires. « Les libertés concédées, bien qu’essentielles dans un État de droit, finissent par conférer un pouvoir disproportionné à des détenus parfois organisés, capables de défier l’autorité pénitentiaire elle-même », déclare un acteur du milieu carcéral.
Garde pénitentiaire : un métier sous pression
Le métier d’agent pénitentiaire, souvent invisibilisé, apparaît aujourd’hui comme l’un des plus exposés, mais aussi des plus ingrats. Face à des populations carcérales de plus en plus nombreuses et difficiles à encadrer, ces professionnels réclament davantage que des communiqués : ils demandent une véritable revalorisation, comme cela se passe dans plusieurs secteurs au sein de l’administration du pays. Parmi les pistes évoquées : un retour clair de l’autorité aux mains du personnel pénitentiaire, leur association systématique aux décisions impactant la sécurité, et une meilleure protection administrative et juridique. Car aujourd’hui, beaucoup se disent livrés à eux-mêmes.
Une stratégie nationale de mise
Ces incidents, à répétition, révèlent un problème de fond : il faut pour pallier ces émeutes à l’avenir une stratégie pénitentiaire cohérente, nationale, fondée sur la fermeté, le respect de la hiérarchie et la restauration d’une autorité légitime. Il ne s’agit pas de nier les droits des détenus, mais de rappeler que ces droits doivent s’exercer dans le cadre d’un ordre républicain clair et respecté. En effet, la prison ne peut devenir un espace de non-droit. Cependant, elle doit rester un lieu de justice, de rééducation, mais aussi d’autorité.
A LA UNE
SÉNÉGAL – Nanterre et Pikine officialisent leur jumelage

Le vendredi 14 février, à la Maison de la Musique de Nanterre, les villes de Nanterre (France) et Pikine (Sénégal) ont officialisé leur jumelage. Elles entendent unir leurs forces pour renforcer leur collaboration dans des domaines clés tels que l’éducation, la culture, le sport et la transition écologique.
Deux municipalités, un credo
Signé par les maires Raphaël Adam (Nanterre) et Abdoulaye Thimbo (Pikine), cet accord consacre une relation de longue date entre les deux villes, initiée en 2011 et renforcée par leur engagement commun au sein du Forum des Autorités Locales de Périphérie (FALP). Ces deux métropoles de banlieue partagent des défis similaires : urbanisation rapide, inclusion sociale, accès aux services publics et lutte contre les inégalités. “Ce jumelage repose sur des valeurs communes de démocratie participative, de justice sociale et d’émancipation citoyenne”, ont déclaré les deux maires. Deux anciens maires de la ville de Pikine étaient présents à cette cérémonie : Alioune Badara Diouck et Pape Sagna Mbaye qui fut également ancien ministre de la Pêche et de l’Économie maritime.
Nouvelle alliance : nouveau rapport Nord-Sud
Ce jumelage a une particularité : il ne repose pas sur un schéma classique où la commune la plus riche joue le rôle de bienfaiteur en apportant des solutions à tous les problèmes de l’autre. Avec cette signature, il s’agit d’un partenariat gagnant-gagnant entre deux municipalités visant à assurer des financements à long terme et à impliquer concrètement les administrés dans les réalisations publiques. En mettant en place un cadre de coopération formel, Pikine et Nanterre favoriseront un partage d’expériences et impulseront une dynamique de développement durable et inclusif.

Raphaël Adam (Nanterre) et Abdoulaye Thimbo (Pikine)
Un jumelage, un réseau d’échanges concrets
Ce partenariat, comme l’ont annoncé les deux élus, ne se limitera pas à une déclaration d’intention. Des actions concrètes sont prévues dans plusieurs secteurs stratégiques, notamment dans le domaine de la culture et des arts. Ainsi, des échanges artistiques et des festivals conjoints seront organisés. En matière de sport et de jeunesse, les deux municipalités prévoient la mise en place de tournois inter-villes et de programmes d’échange pour les jeunes. Concernant l’accès aux droits et la solidarité, un soutien accru aux femmes victimes de violences ainsi qu’un renforcement des politiques sociales sont prévus. Enfin, sur le plan de la transition écologique, les deux villes comptent développer des projets communs autour de la gestion des déchets, des énergies renouvelables et de la lutte contre le changement climatique.
Un symbole d’amitié entre les peuples
Au-delà des enjeux locaux, cette alliance s’inscrit dans une perspective plus large : celle de la coopération internationale décentralisée. Ces deux communes apprennent beaucoup l’une de l’autre. Ce jumelage traduit la nécessité de tisser des liens entre les villes du monde, en valorisant leurs complémentarités et en construisant des ponts entre les cultures et les territoires. “Cette union participera au développement de l’amitié et de l’entente entre les peuples, tout en contribuant à la consolidation de la paix”, ont affirmé les maires lors de la cérémonie. La soirée s’est conclue en musique avec un concert de l’artiste sénégalais Faada Freddy. Avec ce jumelage, Nanterre et Pikine affirment leur volonté d’agir ensemble pour un avenir fondé sur la solidarité, l’innovation et le respect des valeurs démocratiques. Une alliance prometteuse qui, au-delà des frontières, démontre que les défis de demain se relèvent mieux à plusieurs.
AFRIQUE DE L’OUEST
CÔTE D’IVOIRE – Ouverture du Parlement ivoirien : le Président de l’Assemblée nationale sénégalaise s’exprime

C’était à Abidjan, le 20 janvier 2025. Plusieurs figures politiques de haut rang, dont le Président de l’Assemblée nationale sénégalaise, El Hadji Malick Ndiaye, étaient à cette session parlementaire. C’est dans une atmosphère fraternelle, mais empreinte de solennité que le le président de l’Assemblée nationale sénégalaise, invité d’honneur de cette session parlementaire, s’est exprimé.
Akwaba à l’ivoirienne
Le président Ndiaye était accompagné d’une délégation sénégalaise. Et, ćest avec de forte poignée de main et des embrassades que son homologue ivoirien, Adama Bictogo, a souhaité le traditionnel Akwaba, bienvenu, à lui et aux autres membres de sa délégation. Lorsque Malick Ndiaye a pris la parole, c’est dans un langage ponctué de métaphores et d’images, qu’il a profité pour saluer l’esprit d’accueil et d’hospitalité des Ivoiriens.
Appel à l’unité africaine Plaidoyer pour une Afrique unie
C’est dans un brillant discours que El Hadji Malick Ndiaye a mis en avant l’importance d’une coopération interparlementaire entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire. En effet, il a exhorté les deux pays à joindre leurs efforts pour faire face aux défis politiques et économiques de l’Afrique. « Lorsque la Teranga sénégalaise rencontre l’Akwaba ivoirien, c’est la célébration de nos valeurs communes de solidarité et de paix », a-t-il déclaré. Les rires et les applaudissements ont fusé lorsqu’il a comparé le thiéboudiène au célèbre attiéké ivoirien. Cette phrase très imagée a suscité une hilarité générale. Par ailleurs, le président Ndiaye n’a pas manqué de rappeler les liens historiques entre les deux pays depuis les indépendances. Il a aussi souligné la proximité de leurs leaders emblématiques, Léopold Sédar Senghor et Félix Houphouët-Boigny. « Nos deux nations partagent une unité de destins et doivent poursuivre sur cette voie, en renforçant leurs accords bilatéraux », a-t-il souligné, en référence aux récents partenariats scellés entre les deux États.
Plaidoyer pour la stabilité régionale
Dans quelques mois, la Côte d’Ivoire organisera l’élection présidentielle. Conscient du fait que les échéances électorales sont des moments cruciaux, le président de l’Assemblée nationale sénégalaise a insisté sur l’importance de promouvoir des élections apaisées et inclusives. Ce message de paix rejoint les propos d’Adama Bictogo qui au début de la session est allé dans le même sens. Adama Bictogo a annoncé l’examen de 25 projets de loi prioritaires dans des domaines clés tels que les droits humains, l’environnement et la fiscalité.
Une CEDEAO forte
El Hadji Malick Ndiaye a rappelé la nécessité de renforcer la coopération entre les parlements ouest-africains. En effet, dans le souci de bâtir une CEDEAO forte qui sera au service des populations, il faut que les États se serrent les coudes. Aussi, dans son allocution, a-t-il déclaré : « Nous devons transformer notre espace régional en une véritable communauté économique et humaine, capable de relever les défis sécuritaires et climatiques ». En outre, la participation du président de l’Assemblée nationale sénégalaise à cette session témoigne de son indéfectible soutien de réaffirmer les relations entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire. C’est porté par cette vision panafricaniste que le président du parlement Sénégal a affirmé son engagement et celui du Sénégal pour une intégration régionale réussie. Cette fraternité, magnifiée dans son discours, dit la nécessité de bâtir une Afrique unie et prospère, où les parlements jouent un rôle moteur. Sans nul doute, la session parlementaire ivoirienne marque un tournant décisif dans la consolidation des relations entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
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