AFRIQUE DE L’OUEST
SENEGAL : Mankoo Taxawu Sénégal, la multiplication des défections
La coalition « Mankoo Taxawu Senegaal » traverse une phase cruciale de son existence avec des contradictions majeures. A une journée de la clôture du dépôt des listes pour les Législatives, ladite entité n’arrive pas à trouver une tête de liste nationale.
Si l’on interroge l’histoire récente de la coalition « Mankoo Taxawu Senegaal », l’on se rend compte que que les acteurs politiques qui composaient ladite coalition, ont successivement fini par quitter le navire. La semaine dernière, Me El Hadj Diouf avait claqué la porte pour mettre en place sa coalition « Leeral ». Pour sa part, la présidente du groupe parlementaire des « libéraux et démocrates » Aïda Mbodj avait pris ses distances avec Mankoo pour présenter sa propre liste « Suxali Senegaal ». Quant à Aïssata Tall Sall, elle s’est elle aussi éloignée de Mankoo. D’autres leaders présentés comme des « éléments naturels » de Mankoo, ont mis en place leur propre coalition. Il s’agit d’Abdoul Mbaye et d’Ousmane Sonko qui bénéficient d’un capital de sympathie pour être considérés comme « victimes d’une injustice ».
Une situation qui incite à s’interroger, « Mankoo » pourra-t-il se relever de ces défections? Quel accueil lui réserveront ces Sénégalais qui magnifiaient l’élan unitaire de l’opposition? Ou encore, à qui profite cette dispersion des forces? De toutes les façons, « Mankoo » devra s’adapter ou périr. Cette élection est celle des coalitions. Mais la question qui mérite d’être posée est celle-ci, que vaudra un « Mankoo » diminué et que valent les Aïda Mbodj, Aïssata Tall Sall, Me El Hadj Diouf entre autres.
Il semble que Oumar Sarr et Cie seraient prêts à voguer sous leur propre bannière. Quand à Khalifa Sall et ses coalisés, ils devront manoeuvrer pour préserver le Mankoo.
Source: DirectInfo
AFRIQUE
MALI – Le ministère français des Affaires étrangères tire la sonnette d’alarme sur la situation
Le ministère français des Affaires étrangères a recommandé, ce vendredi 7 novembre 2025, à ses ressortissants de quitter temporairement le Mali « dès que possible », en raison d’une forte dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.
Dans un communiqué publié sur son site, le Quai d’Orsay fait état d’un contexte « en nette détérioration », évoquant notamment « un blocus djihadiste qui asphyxie progressivement Bamako et plusieurs régions du pays ».
« Depuis plusieurs semaines, le contexte sécuritaire se dégrade au Mali, y compris à Bamako », précise le ministère, appelant les ressortissants français à « prévoir un départ temporaire dès que possible par les vols commerciaux encore disponibles ».
Le communiqué déconseille également tout déplacement par voie terrestre, soulignant que « plusieurs routes nationales sont devenues la cible d’attaques de groupes armés terroristes ».
AFRIQUE
SÉNÉGAL – L’ancien président Macky Sall charge le nouveau régime : « Les Sénégalais sont déçus »
À l’occasion de l’installation du Secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République (APR), ce jeudi 6 novembre 2025, l’ancien président Macky Sall est sorti de son silence pour adresser de vives critiques au régime en place.
Dans un discours lu par Me Sidiki Kaba, le fondateur de l’APR a dénoncé un pouvoir qu’il accuse de trahir les principes démocratiques et de faire reculer les acquis républicains obtenus, selon lui, « de haute lutte » par le peuple sénégalais.
« Nous vivons un temps nouveau dominé par l’avènement d’un type de pouvoir jamais expérimenté au Sénégal, marqué par une addiction à la violence destructrice et un déni des valeurs de l’État de droit », a fustigé l’ancien chef de l’État, estimant que « le nouveau pouvoir a déçu la majorité de nos compatriotes ».
Macky Sall affirme constater une atteinte croissante aux libertés démocratiques et une érosion des avancées institutionnelles bâties au fil des décennies. Selon lui, la République « se dérobe » et le modèle démocratique sénégalais, jadis « admiré dans le monde », s’effrite sous la conduite de ceux qu’il qualifie de « tenants d’un parti-État ».
L’ancien président dit observer avec « effarement » la multiplication de dérapages et dérives du nouveau régime.
Il prévient enfin que l’héritage qu’il affirme avoir laissé au pays ne saurait être effacé par « l’amateurisme » ou « une haine revancharde », qui, selon lui, conduisent à une paralysie et à une régression dans tous les domaines.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Dette cachée : le FMI alerte sur une situation inédite
« On n’a jamais vu une dette cachée de cette importance en Afrique », a déclaré Edward Gemayel, chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal, à l’issue d’une mission de deux semaines à Dakar. Selon lui, l’ampleur de cette dette — estimée à près de sept milliards de dollars accumulés entre 2019 et 2024 sous l’administration de Macky Sall — explique la lenteur des discussions autour d’un nouvel accord de prêt.
Les négociations, entamées en août, devaient aboutir à la reprise du programme de financement du FMI suspendu depuis plusieurs mois. Mais la découverte de cette dette non déclarée complique le processus. « C’est ce qui retarde les choses », a précisé Gemayel au micro de RFI, tout en assurant que le FMI restait « pleinement engagé » à conclure un accord « dans les prochaines semaines ».
Parmi les conditions préalables exigées par l’institution, figurent la centralisation de la gestion de la dette dans un seul ministère et la publication des résultats de l’audit des arriérés. Le FMI souhaite également finaliser, avec la Banque mondiale, une analyse de viabilité pour déterminer si la dette du Sénégal reste soutenable.
En attendant, cette absence d’accord fragilise davantage la situation financière du pays. L’agence de notation Moody’s a déjà abaissé la note du Sénégal à trois reprises en un an, évoquant une trajectoire d’endettement « préoccupante ». Le ratio dette/PIB atteindrait désormais 132 %, un niveau record.
Pour le gouvernement sénégalais, il y a urgence : sans nouvel accord, l’accès aux marchés financiers internationaux restera limité, aggravant la pression sur les finances publiques et les réserves de change.
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