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SÉNÉGAL – Pape Cheikh Diallo : un homme 2.0

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Véritable figure du paysage audiovisuel sénégalais, Pape Cheikh Diallo vivote entre héritage médiatique, virage numérique et émotions à fleur de peau. Cet acteur de l’audiovisuel est à la croisée des ondes classiques et des résonances numériques dans un monde numérique où les réseaux sociaux, tels que Facebook et Instagram, sont les baromètres sont les unités de mesure de la valeur d’un homme de média. Pape façonne une nouvelle identité publique, plus intime, plus libre — mais non sans remous.

Pape Cheikh Diallo, où le parfait équilibrisme
Pape Cheikh Diallo parvient à relever un défi qui paraît souvent anodin. Dans ses interventions, il arrive à incarner, à la fois, l’homme de la rue et celui des plateaux. En plus de cela, il conjugue – équilibrisme parfois dangereux – pudeur et exposition médiatique, fidélité et renouveau. Né à Saint-Louis, cet ancien visage incontournable de la TFM (Télé Futurs Médias), doté d’une voix familière, poursuit désormais un projet personnel : tenir un podcast diffusé sur YouTube où il donne la parole, avec chaleur et franchise, à des figures du monde culturel africain.

Un déclic, le podcast assumé
En décembre 2024, Pape Cheikh Diallo met en ligne son premier podcast. Ce premier épisode, plus qu’une nouvelle émission, a des senteurs de manifeste. En effet, il y a une volonté de se réinventer, loin du formatage télévisuel. Très vite, Pape Cheikh reçoit des artistes influents — comme Mollah Morgun — et explore des pans méconnus de leurs parcours. Le public adore, car dans ses interviews le ton est direct, parfois intime, mais toujours bienveillant. Il se sent à l’aise dans cette manière de faire qui renoue avec une parole vraie, dégagée des contraintes des médias traditionnels. Sa chaîne YouTube et ses comptes Instagram servent de caisse de résonance à cette aventure éditoriale plus libre.

Un homme d’éclats
Mais, cette mutation médiatique – ou cette grande exposition médiatique – n’enlève rien à la sensibilité de l’homme. Aussi, l’actualité récente de Pape Cheikh Diallo s’est aussi jouée sur un autre terrain, ces derniers jours. En mai 2025, le témoignage bouleversant de son père depuis la Mecque, diffusé en ligne, a profondément touché ses abonnés. Quelques mois plus tôt, une apparition complice avec son ex-épouse, la journaliste Kya Aidara, lors d’un gala, avait également enflammé les réseaux sociaux. De quoi rappeler que chez Pape, la frontière entre la sphère privée et la scène publique n’existe pas.

Fidélité et émancipation, maître-mot
Pape Cheikh Diallo, malgré son audimat en constante progression, continue d’entretenir un lien avec la TFM. Tout en étant très autonome, il ne se départit jamais de sa probité professionnelle. Ces podcasts sont aussi une réponse personnelle à une envie d’émancipation face aux grands groupes audiovisuels. Il cherche à créer un espace d’échange qui ne s’inscrit dans aucun canaux médiatique. Un espace qui a son rythme et selon ses règles.

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Un public pluriel
La majeure partie des abonnés de Pape Cheikh Diallo sont des jeunes. Dans un monde où la jeunesse est hyperconnectée, il y a une certaine envie de connaître des récits de vie, des voix africaines, des trajectoires humaines hors cadre qui peuvent permettre d’espérer. C’est ce qu’offre Pape Cheikh Diallo dans ces podcasts : un lien, une proximité, une parole vraie dans un monde saturé de bruit, à l’heure des mutations médiatiques et des identités multiples.

Source : ZeAfricanews/ Par Bamba Siaka Doh Tuatara

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GABON – Zita Oligui Nguema : de colonel des douanes à première dame

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Née le 25 septembre 1978 à Libreville, Zita Oligui Nguema a construit un parcours aussi solide qu’atypique avant d’endosser le rôle de première dame du Gabon. Titulaire d’un baccalauréat scientifique, elle poursuit ses études supérieures en Biologie végétale et obtient une maîtrise dans cette spécialité. Sa trajectoire prend ensuite une orientation décisive vers les métiers de la douane.

En 2005, elle décroche le Diplôme d’études supérieures en Douane au Centre de Formation Douanière de Casablanca, au Maroc (CFD). L’année suivante, elle rejoint la Direction régionale des Douanes gabonaises. Dès 2007, elle est affectée au Bureau central de Libreville Aéroport où elle occupe le poste d’inspecteur central, une fonction stratégique au sein de l’administration.

Sa carrière prend un tournant en 2015. À la faveur d’un rapprochement familial, elle est affectée en complément d’effectif auprès de l’attaché douanier de l’ambassade du Gabon à Dakar, au Sénégal. Cette expérience internationale renforce son profil et témoigne de sa polyvalence.

De retour au pays, elle rejoint le Bureau central du Port-Môle, autre point névralgique du commerce maritime gabonais. En juillet 2023, Zita Oligui Nguema est promue Inspecteur principal des Douanes, confirmant son expertise et son ascension dans une institution clé de l’économie nationale.

Aujourd’hui première dame, son parcours professionnel illustre une personnalité discrète mais affirmée, marquée par la rigueur et le sens du devoir. Entre carrière administrative et rôle institutionnel, Zita Oligui Nguema incarne un profil singulier dans le paysage gabonais.

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CULTURE

GUINÉE – Saifond, le visage à l’afro-pastorale

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À 28 ans, Saifond fait les beaux jours de la scène musicale guinéenne. Son style, à mi-chemin entre l’afrobeat et les sonorités locales, a séduit un large public. Après son premier album “Sabou No Weli”, Saifond – de son vrai nom Saifoulaye Baldé – a imposé une identité musicale singulière : l’afro-pastorale. Un don, presque surnaturel, qui lui permet de tisser des rythmes reliant l’afrobeat au hip-hop tout en rendant hommage aux traditions de son Fouta natal.

Né le 17 juin 1997 à Labé, en Guinée, Saifond grandit dans l’effervescence des quartiers populaires. Comme beaucoup de jeunes de son âge, il danse, rappe et rêve de percer. Ses débuts se font au sein du groupe de rap Révolution 24, dans la commune de Dixinn, avant qu’il ne décide de tracer sa route en solo. En 2017, il sort son premier morceau, “Djiwo Atchou Mi hidhè” (“Fille, laisse-moi t’aimer”), qui fixe déjà sa trajectoire : chanter l’amour. S’ensuivent des singles, des collaborations – avec Habib Fatako, Jizzle, Jobizz ou encore Jeeba –, mais aussi la création de son label indépendant Mintigui Prod avec une poignée d’amis animés du même rêve. En 2019, son clip “Naturel” marque un tournant décisif : Saifond assume alors pleinement l’afro-pastorale.

Très vite, il s’impose comme une figure montante. Les récompenses s’accumulent : triple nomination aux Victoires de la musique guinéenne en 2020, sacré Artiste révélation de l’année. La pandémie freine ses projets de concerts, mais l’élan reprend aussitôt : Stade Iba Mar Diop de Dakar, Bissau, la Gambie, puis l’Europe – Paris, Bruxelles, Rome, Londres. Contrairement aux préjugés, sa musique franchit les frontières, même lorsqu’il chante en poular. Sa fanbase dépasse largement la communauté peule et s’élargit à une jeunesse africaine avide de nouvelles sonorités.

Son premier album “Sabou No Weli” paraît en 2021 et confirme l’étoffe d’un artiste majeur. Les distinctions continuent de pleuvoir : plusieurs fois couronné Meilleur artiste masculin aux Victoires guinéennes (2023 et 2024), lauréat du prix du Meilleur clip aux Septimius Awards aux Pays-Bas. En mai 2023, son retour à Labé prend des allures de consécration, porté par un répertoire déjà riche – Fodari, Ghari Djinna, Kho Guigol, Labé. Ses chansons traduisent les dilemmes d’une génération partagée entre enracinement et ouverture, entre traditions familiales et rêves d’ailleurs.

Avec son timbre clair, sa mélancolie douce et ses refrains entêtants, Saifond incarne aujourd’hui une jeunesse africaine qui réinvente la musique sans la trahir. Ses morceaux, bouillonnants d’énergie afropop, explorent l’amour et cherchent à apaiser les blessures. À l’heure où l’afrobeat tend à s’uniformiser, lui s’attache à faire entendre la voix de Labé, la mémoire des bergers et des griots, et les aspirations d’une génération qui refuse de choisir entre modernité et tradition.

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CÔTE D’IVOIRE – Ali Diarrassouba, personnalité télévisuelle de premier plan

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Avant la libéralisation du paysage médiatique, il fallait, pour être connu, être animateur ou présentateur à la RTI, l’Office de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne, la seule chaîne étatique. Il y avait Lévy Nyamké, Georges Aboké, Serge Fatoh, Barthélémy Inabo… Des talents purs. Aujourd’hui, avec la multiplication des chaînes de télévision, une nouvelle génération de journalistes émerge, parmi lesquels figure un presque quadragénaire, à la voix familière, au regard acéré sur l’actualité, et doté d’un grand professionnalisme dans le traitement de l’information. Il s’agit d’Ali Diarrassouba. Qui est donc cet homme qui représente aujourd’hui une figure de confiance ?


Une vocation née dans les couloirs du lycée

Dernier-né d’une fratrie de six enfants, Néhéto Tendo Diarrassouba, alias Ali Diarrassouba, voit le jour le 11 décembre 1985. Scolarisé au lycée Descartes de Marcory, il adore les débats d’idées et les prises de parole. Au sein de l’établissement, il se fait remarquer comme un brillant animateur. Son aisance à l’oral, son naturel et son sens du contact séduisent ses camarades.

En revanche, cette ambition de devenir journaliste inquiète sa mère, qui s’y oppose fermement. La mère ayant parlé, il se plie à sa volonté. Par dépit, il passe le concours de l’INPH-B, qu’il réussit. Mais ne pouvant résister à l’appel de sa vocation, il plaque tout et décide de faire de la radio. Sur la soixantaine de candidats, il est retenu. L’aventure commence. Très vite, il impressionne par son professionnalisme et son énergie. À 24 ans, il devient le plus jeune présentateur du JT de 20 h sur RTI 1, la télévision nationale.


De la RTI à NCI

C’est en 2011, au plus fort de la crise post-électorale, qu’Ali Diarrassouba est découvert par le grand public sur la chaîne TCI, alors très proche du pouvoir de M. Alassane Ouattara. Lorsque la guerre post-électorale prend fin, il rejoint la RTI. Entre 2011 et 2016, il devient un pilier de la chaîne. Il présente le Journal de l’Économie, puis l’émission Made in Africa, vitrine des réussites économiques du continent.

En parallèle, il continue de se former : diplômé de l’Institut des Technologies d’Abidjan, il passe par l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny, puis intègre le prestigieux Executive MBA de HEC Paris, tout en suivant un cursus en diplomatie et relations internationales au CAMPC.

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En décembre 2019, il rejoint la Nouvelle Chaîne Ivoirienne (NCI), nouvel acteur du paysage audiovisuel, au moment même où la Côte d’Ivoire libéralise son espace télévisuel. Pari réussi : dès sa première année, la chaîne s’impose et Ali en devient le visage. Il présente l’actualité, anime des débats, conçoit des formats dynamiques qui séduisent les téléspectateurs.


Reconnaissances et récompenses

En janvier 2021, la consécration arrive : à la 22e édition des Soirées EBONY à Yamoussoukro, il est sacré Meilleur Présentateur Télé de Côte d’Ivoire. Une distinction qu’il dédie à son équipe, au management de NCI, mais aussi aux téléspectateurs :

“Beaucoup de reconnaissance et de gratitude ce soir…” déclare-t-il, ému.

Aujourd’hui directeur de l’information à NCI et présentateur vedette de plusieurs émissions à succès, il vient de recevoir le Prix national d’excellence 2025 dans la catégorie Développement des Médias.

Ali Diarrassouba est l’un des visages les plus familiers du paysage audiovisuel ivoirien. Son parcours s’inscrit dans la continuité des grandes voix de la RTI, celles qui ont marqué les mémoires : Lévy Nyamké, Emmanuel Gratty Lavry, Noufé Naby, Jésus Kouassi Yoboué… Autant de modèles qui ont façonné l’imaginaire collectif et auxquels Ali Diarrassouba, à sa manière, rend hommage.

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