AFRIQUE DE L’OUEST
SENEGAL : Procès Barthélémy Dias, le délibéré prévu le 16 février.

Après deux jours d’audience, le tribunal a décidé de donner son verdict le 16 février 2017 prochain.
La journée du jeudi était marquée par le réquisitoire du procureur et la plaidoirie des parties.
Les faits qui sont reprochés à Barthélémy Dias, remontent au matin du 22 décembre 2011. Des échauffourées ont éclatées entre le maire de Mermoz et des nervis de la mouvance du Parti démocratique sénégalais (PDS). Ces derniers s’étaient positionnés devant les locaux du Maire qui était sorti armé d’un pistolet et s’était interposé. Il tire des coups de feu. Ndiaga Diouf est atteint par balle, il succombe à ses blessures au cours de son évacuation au centre hospitalier universitaire (CHU) de Fann. La scène a été filmée par la chaine TFM. Barthélémy devant les cameras avoue avoir tiré et atteint trois personnes dans un premier temps, avant de se raviser et dit n’avoir tué personne.
10 ans de prison, c’est le nombre d’années qu’a requis le procureur durant le procès, 5 ans pour ses complices présumés et 2 ans fermes pour les assaillants.
Le verdict sera connu au mois de février.
A LA UNE
SÉNÉGAL – Le parti la Nouvelle Responsabilité participera au dialogue national

Dans un communiqué rendu public dimanche 18 mai, la Nouvelle Responsabilité (NR), parti dirigé par l’ancien Premier ministre Amadou Ba, a officiellement annoncé sa participation au dialogue national convoqué par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Cette décision intervient dans un contexte politique tendu où plusieurs formations politiques ont déjà fait connaître leurs positions divergentes sur cette initiative présidentielle.
Une participation conditionnée par des ambitions plus larges
Si la Nouvelle Responsabilité (NR) confirme bien sa présence aux discussions à venir, elle ne manque pas de souligner que le cadre proposé lui semble trop restreint. « La thématique centrale portant sur le système politique revêt une importance certaine, mais elle demeure insuffisante pour répondre, à elle seule, aux attentes profondes et légitimes des Sénégalaises et des Sénégalais », peut-on lire dans le communiqué.
Le parti d’Amadou Ba, se définissant comme « une force politique incontestable », propose ainsi d’élargir significativement l’agenda des discussions pour y inclure plusieurs préoccupations économiques et sociales qu’il juge prioritaires :
La dette publique et la maîtrise du déficit budgétaire ;
L’équité fiscale ;
L’emploi et l’employabilité des jeunes ;
Les dynamiques migratoires ;
Le développement durable ;
Le pouvoir d’achat et la cherté de la vie ;
La préservation des libertés fondamentales ;
Un positionnement stratégique dans l’échiquier politique
Cette annonce intervient alors que le paysage politique sénégalais reste divisé sur l’opportunité même de ce dialogue. En acceptant d’y participer tout en cherchant à en redéfinir le périmètre, la Nouvelle Responsabilité adopte une posture à la fois constructive et critique qui pourrait lui permettre de se démarquer.
« Notre participation s’inscrit dans une dynamique de contribution critique et constructive, dans un contexte politique, économique et social particulièrement préoccupant qui nécessite rapidement des mesures d’apaisement« , précise le parti, faisant ainsi allusion aux tensions qui traversent la société sénégalaise.
Une vision républicaine revendiquée
La Nouvelle Responsabilité(NR) rappelle son attachement à son crédo « JAMM AK NJARIN » (paix et prospérité partagée) et insiste sur sa conception du dialogue national comme « un instrument républicain de pacification, de renforcement de la démocratie et de consolidation de l’État de droit ».
A LA UNE
BURKINA FASO – Ouagadougou et Dakar mutualisent leur force pour une lutte conjointe contre le terrorisme

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko a effectué, ce vendredi 16 mai 2025, sa première visite officielle au Burkina Faso. Lors de cette visite, il a réaffirmé au capitaine Ibrahim Traoré la volonté du Sénégal à apporter son soutien face à la menace terroriste dans le Sahel.
En visite officielle à Ouagadougou, Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal, a été reçu en audience par le président de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré. Accompagné de trois membres de son gouvernement — Yassine Fall, ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, Birame Diop, ministre des Forces armées, et Khady Diène Gaye, ministre des Sports — Le chef du gouvernement sénégalais a multiplié les échanges diplomatiques au sommet.
Cette première visite au Burkina Faso s’inscrit dans un contexte de forte tension sécuritaire dans la région. À l’issue de son entretien avec le président Traoré, Ousmane Sonko a tenu à exprimer “la solidarité du peuple sénégalais envers le peuple burkinabè, face à cette épreuve qui lui est imposée, qu’il n’a pas choisie”. Par ailleurs, il a apporté un “soutien absolu” aux autorités de transition et affirmé la disponibilité du Sénégal à envisager “toute possibilité de collaboration et de soutien” face à la menace terroriste. Il a aussi insisté sur la nécessité d’une riposte solidaire et structurée ; car, souligne-t-il : “Aucun de nos pays ne peut échapper à cette gangrène”.
Ousmane Sonko, dans ses déclarations, souhaite une approche collective de la sécurité en Afrique de l’Ouest. Aussi déclare-t-il : “Il est illusoire de croire que la menace sécuritaire s’arrêtera aux frontières du Burkina Faso, du Mali ou du Niger. C’est une lutte de toute l’Afrique de l’Ouest”.
Ousmane Sonko n’a pas seulement parlé à l’endroit de Ouagadougou. Il s’adressait également à Bamako et à Niamey.
En marge des questions diplomatiques, la visite de le Premier ministre sénégalais revêt aussi une dimension historique. En effet, ce samedi 17 mai 2025, il a pris part à l’inauguration du Mausolée Thomas Sankara, figure emblématique du panafricanisme et de ses 12 compagnons à Ouagadougou. Pour le Premier ministre sénégalais, Thomas Sanka qui fait partie de ses maîtres penseurs “ illumine depuis quelques décennies tous les combats panafricanistes et souverainistes du continent”. Il a également prévu de rencontrer la communauté sénégalaise vivant au Burkina Faso.
A LA UNE
MALI – Le pouvoir de transition malienne dissout tous les partis politiques

Le Mali tourne une page décisive de sa vie politique. Par un décret présidentiel, adopté en Conseil des ministres extraordinaire ce 13 mai 2025, les autorités de la transition militaire ont officiellement dissous l’ensemble des partis politiques et des organisations à caractère politique du pays. Une telle décision est sans précédent dans le pays. En plus de susciter une vague d’indignation à l’échelle nationale et internationale, ce décret marque la fin du multipartisme.
Une dissolution au goût de « réforme »
L’annonce a été faite, sur la chaîne ORTM, par Mamani Nassiré, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des réformes politiques. Selon lui, cette décision s’inscrit dans un vaste processus de “refondation” de la vie politique. Le gouvernement affirme vouloir “assainir” le paysage partisan par la réduction du nombre de partis politiques aujourd’hui estimés à près de 300. Le gouvernement veut encadrer leur création et revoir leur financement qui s’élève à 0,25 % des recettes fiscales annuelles. Aucun parti politique ne peut, désormais, plus organiser de réunions, ni mener d’activités, sous peine de sanctions. Par contre, les élus et responsables appartenant à des partis politiques peuvent poursuivre leurs missions, à la seule condition de ne plus se réclamer de leur parti.
Une mesure réprimée
Depuis plusieurs semaines, de nombreux partis politiques, dont le parti “Yelema”, avaient dénoncé ce projet. Son président, Youssouf Diawara avait affirmé : “Les partis politiques ne sont pas le problème du Mali. L’urgence, c’est l’insécurité, la vie chère, la santé et l’éducation”. En effet, les partis politiques qui s’opposent à ce décret y voient une violation de la Constitution et un recul de la démocratie. Un mouvement citoyen de contestation avait émergé début mai. Une manifestation, qui réunissait plusieurs centaines de personnes, le 3 mai 2025 à Bamako, avait été vite dispersée par les forces de l’ordre. Lors de cette manifestation, plusieurs figures de l’opposition et de la société civile ont été arrêtées et certaines personnes seraient portées disparues.
Des médias sanctionnés
Ces quatre dernières années, le Mali a connu deux coups d’État militaires. Le 18 août 2020, le Président Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre Boubou Cissé ont été enlevés du pouvoir avant d’être arrêtés. Neuf mois plus tard, le président de la transition Bah N’Daw et son Premier ministre Moctar Ouane sont destitués le 24 mai 2021. En dix ans, le Mali a connu ainsi trois coup d’État avec la prise de contrôle militaire en 2012, et le cinquième de l’histoire du Mali après les coups d’État de 1991 et de 1968. Les autorités maliennes ont multiplié les restrictions contre les médias aussi bien étrangers que nationaux. Elles les accusent de partialité dans le traitement de l’information concernant la situation du pays et de désinformation. Sur le plan national, en décembre 2024 le signalement de Djoliba TV News a été retiré. La Haute Autorité de la Communication (HAC) du Mali. La chaîne chaîne TV5 Monde a été de nouveau suspendue “jusqu’à nouvel ordre”, ce 13 mai 2025. Elle est accusée de “manqué d’impartialité” dans sa couverture sur les mouvements de protestation de l’opposition du 3 mai 2025 dans son reportage du journal de 20h30. Elle avait été déjà suspendue durant trois mois en 2024.
Suspension des partis politiques : Après le Burkina Faso et le Niger, c’est au tour du Mali
L’abrogation de la charte des partis politiques qui fixait leurs cadres juridiques et financiers, laisse un vide institutionnel selon ses réfractaires. Désormais les formations politiques n’ont plus d’existence légale. Seule la société civile existe encore. Mais, elle reste étroitement sous surveillance par l’État. Avec cette nouvelle décision prise par le pouvoir de transition, le Mali rejoint ses voisins de l’AES. Avant lui, le Burkina Faso a suspendu les activités des partis politiques depuis septembre 2022. Au Niger, le général Abdourahamane Tiani a ordonné la dissolution des partis le 26 mars 2025 suite aux assises nationales controversées.
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