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AFRIQUE

TCHAD – Vers un mandat présidentiel de 7 ans renouvelable sans limite

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Au Tchad, la réforme constitutionnelle engagée par la majorité marque un tournant décisif. La principale proposition validée par la Commission consiste à modifier l’article 67 de la loi fondamentale, adoptée il y a seulement vingt mois pour encadrer la sortie de transition. Le mandat présidentiel passerait ainsi de cinq ans renouvelable une fois à sept ans renouvelable sans limitation.

Sans surprise, le texte a été approuvé à une écrasante majorité : 171 députés sur 188 ont voté pour. Seul l’opposant Beral Mbaïkoubou s’est prononcé contre. Les autres élus de l’opposition ont boycotté ou quitté l’hémicycle, notamment après qu’un député du Mouvement patriotique du salut (MPS) a proposé d’aller encore plus loin en instaurant une « présidence à vie », invoquant une « émanation divine » du pouvoir et le coût jugé trop élevé des élections.

Le rapport soumis aux parlementaires introduit également d’autres changements notables : suppression de l’incompatibilité entre une fonction politique et la présidence d’un parti (article 77). Cette mesure valide de fait la double casquette de Mahamat Idriss Déby, président de la République et du MPS depuis janvier dernier.

Par ailleurs, le projet ouvre la voie à un financement public des campagnes électorales, à la création éventuelle d’un poste de vice-Premier ministre, ainsi qu’à l’allongement du mandat parlementaire de cinq à six ans.

Le gouvernement s’est contenté de « prendre acte » de ces propositions. En parallèle, le Sénat a mis en place, lundi 15 septembre, sa propre commission spéciale. Les deux chambres du Parlement sont convoquées en Congrès à partir du 17 septembre et devraient adopter la révision constitutionnelle d’ici au 13 octobre.

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AFRIQUE

MALI – Reprise des cours après deux semaines blanches, sur fond de crise du carburant et d’insécurité persistante

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Au Mali, les élèves ont retrouvé le chemin de l’école ce lundi 10 novembre 2025, après deux semaines de suspension des cours due à la grave pénurie de carburant provoquée par le groupe jihadiste Jnim, affilié à al-Qaïda. Depuis début septembre, cette crise énergétique a paralysé de vastes régions du pays, perturbant les transports, l’économie et le fonctionnement des établissements scolaires.

Ces derniers jours, l’arrivée de convois de camions-citernes escortés par l’armée a permis de rétablir partiellement l’approvisionnement. Selon plusieurs sources locales, 16 à 19 citernes sont arrivées à Ségou, tandis que d’autres se dirigent vers San et Koutiala. À Bamako, la situation s’améliore timidement : certaines stations-service ont rouvert et les files d’attente s’amenuisent. Mais le besoin reste colossal — la capitale aurait besoin de 250 citernes par jour pour fonctionner normalement.

« Le carburant que nous recevons, c’est du sang humain », a déclaré le Premier ministre de transition, le général Abdoulaye Maïga, évoquant les risques extrêmes auxquels s’exposent les soldats et transporteurs sur les routes contrôlées ou menacées par les jihadistes.

Malgré cette relative accalmie logistique, la menace sécuritaire reste omniprésente. Le Jnim a revendiqué, dimanche 9 novembre, l’attaque meurtrière du camp militaire de Soumpi dans la région de Tombouctou, ayant coûté la vie à 48 soldats maliens. D’autres assauts ont été signalés à Heremakono (région de Sikasso) et à Mountougoula, près de Bamako, où une carrière exploitée par une entreprise chinoise a été ciblée.

Dans plusieurs localités, comme Mopti, l’approvisionnement en carburant et en électricité reste quasi nul depuis plus d’un mois. Si la reprise des cours marque un soulagement symbolique, la crise du carburant et la persistance des attaques jihadistes rappellent la vulnérabilité du Mali, dont les services publics et l’économie peinent à tenir face à une insécurité endémique.

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AFRIQUE

SÉNÉGAL – Faut-il attendre que Bamako tombe ? par Aly Ngouille Ndiaye

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Messieurs les Présidents de la CEDEAO et de la Mauritanie, n’attendez pas que Bamako tombe pour réagir.


Les communiqués de pays occidentaux invitant leurs ressortissants à quitter le Mali se poursuivent. Ces pays peuvent quitter le Mali parce que pour eux le Mali est avant tout un problème de politique extérieure alors que pour le pays frontaliers, la situation du Mali relève de la sécurité nationale parce que les jihadistes transcendent la question des frontières. Le problème qui se pose alors est relativement simple : faut-il laisser Bamako tomber et avoir un hub jihadiste comme l’Afghanistan des années 1990 à nos portes? Une prise de Bamako par les djihadistes impacterait à coup sur la sécurité nationale de tous les pays frontaliers du Mali sauf l’Algérie qui s’est donné les moyens militaires puis politiques d’éradiquer le djihadisme.


Depuis la chute du Colonel Mouammar Khadafi, le Mali, le Niger et le Burkina Faso font l’objet d’attaques très soutenues de la part des djihadistes. Au Mali la stratégie a changé. Aujourd’hui les djihadistes ont comme mot d’ordre d’étouffer la Capitale Bamako ; ceci fragilisera naturellement tous les segments de l’économie malienne y compris les Forces Armées Maliennes (FAMA).


Messieurs les Présidents et de la CEDEAO et de la Mauritanie, même si le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont quitté l’organisation sous-régionale, votre silence et celui de l’Union Africaine, naguère, si prompt à condamner des coups d’état devient assourdissant.
La Mauritanie, le Sénégal, la Guinée et la Côte d’Ivoire partagent quatre mille (4000) kilomètres de frontières avec le Mali que nos armées couvrent difficilement.


Par ailleurs, au-delà des aspects sécuritaires, les enjeux économiques avec les ports de Dakar, de Conakry et d’Abidjan constituent des motifs suffisants pour sauver le Mali.
Monsieur Le Président Alassane Dramane Ouattara, doyen des Présidents par l’âge et la sagesse, nouvellement réélu et Monsieur le Président Bassirou Diomaye Faye, benjamin des Chefs d’Etat de la sous-région, l’échec de la mission de réintégration des pays de l’AES dans la CEDEAO ne saurait justifier d’attendre la chute de Bamako pour ensuite agir et investir dans des programmes d’armement pour renforcer individuellement nos frontières.

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Il est urgent d’engager des concertations entre les pays de l’AES, la CEDEAO et aussi la Mauritanie pour activer la force d’attente qui était destinée à combattre le terrorisme avant la scission de la CEDEAO et éviter une posture attentiste.


Quant au Sénégal, avec plus de cinq cents (500) kilomètres de frontière, il est tellement proche du Mali qu’ils sont les deux seuls pays au monde à avoir la même devise : un peuple, un but, une foi sans oublier que le nom Mali vient de la Fédération qui regroupa le Sénégal et le Soudan français. Le Sénégal pour ces raisons en plus des aspects sécuritaires et économiques que j’ai expliqués devrait en urgence se pencher sur la situation du pays.
Cette chronique de la chute annoncée de Bamako est un problème de sécurité collective pour toute la sous-région confirmant la sagesse de l’expression « Quand la Case du voisin brule, arrose la tienne ».
Aly Ngouille Ndiaye
Ancien ministre de l’intérieur du Sénégal
Septembre 2017-Octobre 2020

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AFRIQUE

MALI – Le ministère français des Affaires étrangères tire la sonnette d’alarme sur la situation

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Le ministère français des Affaires étrangères a recommandé, ce vendredi 7 novembre 2025, à ses ressortissants de quitter temporairement le Mali « dès que possible », en raison d’une forte dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.

Dans un communiqué publié sur son site, le Quai d’Orsay fait état d’un contexte « en nette détérioration », évoquant notamment « un blocus djihadiste qui asphyxie progressivement Bamako et plusieurs régions du pays ».

« Depuis plusieurs semaines, le contexte sécuritaire se dégrade au Mali, y compris à Bamako », précise le ministère, appelant les ressortissants français à « prévoir un départ temporaire dès que possible par les vols commerciaux encore disponibles ».

Le communiqué déconseille également tout déplacement par voie terrestre, soulignant que « plusieurs routes nationales sont devenues la cible d’attaques de groupes armés terroristes ».

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