AFRIQUE DE L’OUEST
[ AFFAIRE 94 MILLIARDS ] – « Une justice victime d’une vaste entreprise d’escroquerie », dit Ousmane Sonko

Décidément, l’affaire des 94 milliards sur lesquels le député et opposant Ousmane Sonko a interpellé la justice est loin de connaître son épilogue. Malgré sa volonté de se constituer en partie civile, le candidat anti-système a été débouté par la justice le mardi 13 juillet 2021. Alors, il a décidé de rendre compte à l’opinion publique nationale et internationale d’une « justice complice d’une vaste entreprise d’escroquerie ». Voici le message posté par le député sur sa page Facebook le mercredi 14 juillet pour revenir sur les preuves de ses accusations portées contre Mamour Diallo, ex-directeur national des Domaines.
Chers compatriotes, on peut vous voler des milliards de francs de vos impôts avec la bénédiction d’une certaine justice aux ordres de Macky Sall.
Sur l’affaire des 94 milliards, la chambre d’accusation vient de confirmer le refus d’informer rendu par feu le doyen des juges. De quoi s’agit-il ?
1- Nous avions déposé une série de plaintes et de dénonciations pour escroquerie portant sur des deniers publics auprès :
– du Procureur de Macky Sall ;
– du Doyen des juges ;
– de l’OFNAC ;
– de l’Inspection Générale d’État.
L’OFNAC a établi un RAPPORT D’ENQUÊTE N° 03 /2019, transmis au Procureur de Macky Sall depuis octobre 2019, dans lequel il recommande l’ouverture de poursuites judiciaires contre les mis en cause pour les délits :
– d’association de malfaiteurs, fait prévu et réprimé par les articles 238 à 240 du Code Pénal ;
– d’escroquerie portant sur des deniers publics, fait prévu et réprimé par les articles 152 à154 du Code Pénal;
– de tentative d’escroquerie portant sur le montant résiduel;
– et de complicité de ces faits.
L’OFNAC ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Il a mis en lumière 26 autres dossiers qui se présentent de la même manière et qui ont permis aux mêmes acteurs de siphonner des dizaines et des dizaines de milliards du Trésor public.
2- Le procureur de Macky Sall, qui a sur sa table notre plainte datée de 2017 et l’excellent rapport de l’OFNAC de 2019, refuse de lever le plus petit doigt pour la simple raison que les escrocs sont affiliés à l’APR et qu’il s’agit d’un butin partagé à plusieurs niveaux par le biais des ”ristournes”. Rien de vraiment étonnant avec cet homme ;
3- Le doyen des juges, après avoir enregistré notre plainte et nous avoir entendu, a préféré refuser d’informer arguant que nous n’avions pas qualité à agir lorsque l’argent de 15 millions de sénégalais est volé par une poignée de personnes. Rien de surprenant là aussi : feu le doyen des juges m’avait avoué devant mes avocats et son greffier, lors de notre dernier face à face le 3 mars 2021, qu’il s’était fait taper sur les doigts par toute la hiérarchie étatique pour m’avoir simplement entendu en 2019 en qualité de partie civile ;
4- La chambre d’accusation, avec un zèle et une précipitation inexplicables, vient de confirmer ce refus d’informer. On n’en attendait pas plus de ce juge : quand on est pressenti au remplacement du procureur de Macky Sall, il faut bien donner des gages à ce dernier qui considère que les postes de procureur, doyen des juges, présidents du Conseil constitutionnel et de la Cour suprême, entre autres, lui appartiennent et leurs occupants lui doivent docilité et obéissance. À surveiller dans les semaines à venir !
5- Nous considérons avoir largement rempli notre rôle de citoyen et de vigie dans cette affaire. Toutefois, pour épuiser la procédure, et sans illusion aucune, nous avons demandé à nos avocats de saisir la Cour de Cassation.
Sénégalaises, Sénégalais, pour faire simple :
– le procureur de Macky Sall vous dit qu’il lui est égal que des milliards de vos impôts soient subtilisés par des caciques du régime. Lui est beaucoup plus préoccupé par la traque des opposants à son maître ;
– le doyen des juges et la chambre d’accusation vous disent que oui, certainement il y a eu escroquerie, mais il ne revient pas à Ousmane Sonko, citoyen sénégalais et député représentant du peuple de le dénoncer : “Xaalisu réew mi la, yoonam nekku ci”
Voilà à quoi une partie importante de notre justice est réduite.
Triste pour tous ces magistrats encore debout et fiers qui souffrent plus que tous de ce spectacle désolant de soumission volontaire à l’exécutif.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Dette cachée, souveraineté et réforme : Dakar redéfinit sa relation avec le FMI

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) est à Dakar cette semaine pour relancer les discussions autour d’un nouveau programme de soutien économique. Cette visite s’inscrit dans la continuité des premiers échanges engagés à Washington, en marge des dernières assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale. Mais cette fois, les autorités sénégalaises entendent reprendre la main.
“Les autorités ne veulent pas poursuivre l’ancien programme. Elles souhaitent en négocier un nouveau, qu’elles auront elles-mêmes défini”, a déclaré Edward Gemayel, chef de mission du FMI pour le Sénégal. L’ancien programme, signé sous la présidence de Macky Sall, avait été suspendu à la suite de révélations autour d’une dette non déclarée, un scandale ayant jeté une ombre sur la gestion financière du précédent régime.
Le nouveau pouvoir, incarné par le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, a fait de la rupture avec les pratiques passées un marqueur politique fort. Face à cette volonté de repartir sur de nouvelles bases, le FMI se montre prudent, mais ouvert. “Il est courant, lorsqu’on élabore un nouveau programme, que l’accord ne soit pas immédiat. Il faut parfois plusieurs phases de négociation”, a tempéré Edward Gemayel, tout en assurant que les deux parties travaillent activement pour avancer. “Nous avons les pieds sur la pédale, et les autorités également”, a-t-il précisé.
Le contenu exact des discussions n’a pas été rendu public, mais il est probable qu’elles portent sur des réformes économiques, la stabilité budgétaire et les priorités d’investissement. Pour le gouvernement Diomaye Faye, il s’agit aussi de restaurer la confiance des partenaires internationaux tout en affirmant une ligne politique plus souveraine.
Ce nouveau dialogue avec le FMI intervient dans un contexte économique tendu, marqué par une forte attente sociale et des contraintes budgétaires. L’issue des discussions pourrait donc avoir un impact significatif sur la trajectoire économique du pays, à l’heure où le Sénégal s’apprête à entrer dans une nouvelle phase avec l’exploitation de ses ressources gazières et pétrolières. Reste à savoir si ce nouveau chapitre des relations entre le Sénégal et le FMI pourra allier exigence de rigueur financière et respect des aspirations populaires exprimées lors de l’élection présidentielle de mars 2024.
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Affaire de la “dette cachée” : Macky Sall contre-attaque et réclame des documents officiels

Alors que le nouveau pouvoir sénégalais a rompu tout lien avec le précédent programme du FMI en raison de l’affaire dite de la « dette cachée », l’ancien président Macky Sall tente désormais de reprendre l’initiative. Selon son avocat, Me Pierre-Olivier Sur, l’ex-chef de l’État a saisi à deux reprises le ministère des Finances et du Budget ainsi que la Cour des comptes, afin d’obtenir des pièces justificatives et des données brutes relatives à cette affaire.
“Notre demande vise à obtenir des documents et des données brutes”, a déclaré Me Sur dans un entretien publié ce lundi 20 octobre dans L’Observateur. Ces éléments doivent permettre, selon lui, un travail d’analyse rigoureux avec des experts internationaux en finances publiques, pour distinguer techniquement “ce qui est juridiquement une dette et ce qui ne l’est pas”.
Pour l’instant, ces démarches sont restées sans réponse. Une situation que l’avocat qualifie de regrettable, malgré une relance “dans une forme absolument transparente et républicaine”. En cas de silence persistant, Me Sur prévient : “Nous prévoyons une mise en demeure formelle de communication des pièces sollicitées. Si cette voie amiable demeure infructueuse, nous n’excluons pas d’introduire un recours en référé ou de saisir toute autorité judiciaire compétente.”
Cette posture offensive s’inscrit dans une stratégie de défense à double objectif. “Sur le plan juridique, cette interpellation vise à faire respecter le principe du contradictoire et le droit d’accès aux documents administratifs. Sur le plan politique, elle permet de désamorcer les manipulations”, explique Me Sur. Pour lui, il s’agit de recentrer le débat sur “les faits vérifiables et le droit”, et de “sortir des procès d’intention”.
L’affaire de la dette cachée, révélée après le départ de Macky Sall du pouvoir, a fortement pesé sur la relation entre le Sénégal et le Fonds monétaire international, provoquant la suspension du programme en cours et alimentant les critiques du nouveau pouvoir. Dans ce contexte, la contre-attaque juridique de l’ancien président pourrait ouvrir un nouveau front, à la fois judiciaire et médiatique.
Source : XALIMASN
AFRIQUE
SÉNÉGAL – Le Président Bassirou Diomaye Faye attendu au Rwanda et au Kenya

Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi 15 octobre 2025, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a présenté les grandes lignes de son agenda diplomatique pour les prochains jours.
Le chef de l’État effectuera une visite de travail au Rwanda le 17 octobre, avant de poursuivre son déplacement au Kenya, du 19 au 21 octobre 2025.
Ces missions s’inscrivent dans la volonté du Sénégal de consolider ses partenariats stratégiques avec les nations d’Afrique de l’Est. Elles visent également à renforcer la coopération économique, technologique et sécuritaire entre Dakar, Kigali et Nairobi, dans un contexte continental marqué par une recherche accrue d’intégration régionale et de développement mutuel.
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