AFRIQUE DE L’OUEST
BÉNIN – “Des intrusions sauvages dans mon smartphone par nos bourreaux” Reckya Madougou
L’opposante béninoise Reckya Madougou dit être victime d’intrusions sauvages dans son smartphone par ses bourreaux. Un message qu’elle a publié sur sa page facebook ce vendredi 26 février 2021. Des menaces qui selon elle ne l’émoussent guère.
“Chers compatriotes
Depuis quelques jours je constate des intrusions indésirables et de l’espionnage dans mon smartphone. Des individus mal intentionnés dont on connaît les commanditaires, des pirates éhontés, ont installé des logiciels espions pour avoir accès aux données de mon téléphone et surtout mon compte whatsapp.
Déjà le 6 février 2021, un communiqué malencontreux de l’Union Progressiste s’est retrouvé sur mon statut alors que je n’y avais jamais rien posté auparavant. Un texte qui ne figurait même pas au préalable dans mon téléphone. Pathétique. Cette nuit, vers 2h du matin, ils ont franchi le rubicond après avoir lu mes messages en y extrayant un visuel que j’ai demandé à mon équipe de corriger. Ce visuel, ils l’ont extrait frauduleusement à distance de ma conversation Whatsapp avec les miens et l’ont mis en ligne sur mon statut Whatsapp. J’ai déjà demandé un audit de mon téléphone et je porterai plainte à l’international contre Whatsapp qui se chargera lui-même de retrouver ses hackers de nos téléphones.
Chers amis, j’en profite pour vous inviter à protéger vos smartphones des risques d’espionnage et de piratage en adoptant des mesures de précaution efficaces disponibles sur Internet.
Par ailleurs, ma résidence est sans cesse repérée par des véhicules de plaque officielle bleue. Ce matin déjà, ils étaient six.
La lutte politique au Bénin aujourd’hui utilise des méthodes de la gestapo. En plus d’y risquer notre vie, notre liberté et notre vie privée sont bafouées sans état d’âme.
S’il faut mettre en branle toute cette armada de méthodes dignes de la mafia pour se faire élire, il y a fort à parier que nous ne nous laisserons pas faire.
« À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire! »
Mes chers compatriotes, ils ne nous priveront pas d’une troisième élection, quoiqu’ils fassent. Ils devront tous tuer tous.
Reckya Madougou”
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AFRIQUE
GAMBIE – L’ex-Jungler Sanna Manjang inculpé pour deux meurtres
En Gambie, la justice a formellement inculpé, ce mercredi 3 décembre 2025, Sanna Manjang, ancien membre des redoutés « Junglers », les escadrons de la mort qui opéraient sous le régime de Yahya Jammeh. Considéré depuis plusieurs années comme l’un des fugitifs les plus recherchés du pays, il a été appréhendé au Sénégal le samedi 29 novembre, lors d’une opération conjointe menée avec les autorités gambiennes, avant d’être transféré mardi à Banjul. Il devra désormais répondre du meurtre de deux hommes, des crimes liés à la période la plus sombre de la dictature jammehiste.
Sanna Manjang est poursuivi pour l’assassinat du journaliste de l’AFP, Deyda Haidara, tué en 2004, ainsi que pour celui de l’homme d’affaires Ndongo Mboob, en 2006. À l’époque, il appartenait aux Junglers, une unité paramilitaire chargée d’exécuter les opérations clandestines du régime : intimidations, disparitions forcées, tortures, exécutions extrajudiciaires. Ce groupe avait pour mission d’étouffer toute dissidence sous l’autorité de Yahya Jammeh, qui a dirigé la Gambie d’une main de fer de 1994 à 2017 avant de s’exiler en Guinée équatoriale.
Les conclusions de la Commission « Vérité, réconciliation et réparations » (TRRC) placent d’ailleurs Sanna Manjang au cœur du système répressif. Elles le décrivent comme l’un des exécutants les plus impliqués dans les opérations illégales menées par les Junglers. En 2019, devant cette même commission, l’ex-membre Malick Jatta avait rapporté que Manjang figurait parmi ceux qui avaient tiré sur Deyda Haidara : « Nous avons tiré, moi, Alieu Jeng, un autre Jungler et Sanna Manjang », avait-il affirmé.
Pour l’avocat américain Reed Brody, engagé auprès des victimes de Jammeh, l’arrestation de Manjang pourrait constituer un tournant majeur. S’il coopère avec la justice, son témoignage pourrait fournir des éléments déterminants sur le fonctionnement interne des Junglers et potentiellement accélérer la mise en cause de Yahya Jammeh lui-même.
AFRIQUE
GUINÉE – Nouveau look, nouvelles ambitions : Doumbouya vise les urnes pour 2025
C’est la fin d’un suspense qui tenait la scène politique guinéenne en haleine depuis de longs mois. Mamadi Doumbouya a définitivement troqué le silence contre l’action politique en officialisant, ce mardi, sa candidature à l’élection présidentielle de 2025. C’est depuis son quartier général situé à Landréah, dans la commune de Dixinn, que le candidat indépendant a lancé les hostilités, porté par la mouvance « Génération pour la modernité et le développement ».
Ce lancement de campagne a été marqué par une transformation visuelle symbolique et soigneusement orchestrée. Loin de l’image austère du militaire, Mamadi Doumbouya est apparu vêtu d’un maillot de football floqué « Mamadi Doumbouya Président 2025 » et d’une casquette. Détail frappant qui n’a échappé à personne : l’absence de ses lunettes noires habituelles, un choix de style suggérant une volonté de transparence et de proximité avec le peuple pour cette nouvelle étape civile.
Dans son discours inaugural, largement relayé sur les réseaux sociaux, le candidat sortant a misé sur la continuité. Il a vigoureusement défendu le bilan de ses quatre années à la tête de la Guinée, égrenant les réussites de sa gouvernance. Des réformes dans le secteur minier à la construction d’infrastructures routières, en passant par les améliorations dans l’éducation et la santé, Doumbouya présente son action comme un socle solide pour l’avenir.
La course à la présidence s’annonce toutefois disputée. Mamadi Doumbouya devra faire face à huit autres prétendants, dont une figure notable : l’ancien ministre Abdoulaye Yéro Baldé, candidat du Frondeg. Conscient de l’enjeu, le couple Doumbouya semble prêt à battre le pavé. Les images du lancement montrent le candidat aux côtés de son épouse, Lauriane Doumbouya, elle aussi en tenue de campagne. Une stratégie de communication rodée qui annonce une nouvelle phase offensive : aller au contact direct des électeurs pour détailler un programme de société ambitieux.
AFRIQUE
GUINÉE-BISSAU – Matériel détruit, PV confisqués : le processus électoral s’effondre
En Guinée-Bissau, le processus électoral issu du double scrutin du 23 novembre 2025 est désormais totalement paralysé. La commission électorale affirme qu’elle est incapable de publier le moindre résultat, non pas par manque de données, mais parce que tout ce qui permettait de compiler et vérifier les votes a été détruit lors du coup d’État du 26 novembre.
Mardi 2 décembre, Idriça Djalo, secrétaire exécutif adjoint de la commission électorale, a expliqué qu’aucun procès-verbal n’a pu être sauvé. Selon lui, les conditions « logistiques et matérielles » nécessaires à la proclamation des résultats n’existent plus. Pendant l’attaque, des hommes armés, masqués, ont fait irruption dans la salle où se déroulait la compilation. Ils ont terrorisé les 45 agents présents, confisqué leurs téléphones et détruit tout le matériel, y compris le serveur principal. Même les procès-verbaux provenant des régions d’Oio et Cacheu ont été interceptés pendant leur transfert et saisis par d’autres groupes armés.
Ce coup de force met un arrêt brutal au processus électoral qui s’apprêtait à livrer ses résultats. Le lendemain devait être annoncé le vainqueur de la présidentielle. À la place, les militaires ont renversé le président sortant Umaro Sissoco Embalo et suspendu tout le processus. Depuis, ils ont installé un pouvoir de transition dirigé par le général Horta N’Tam pour une durée annoncée d’un an.
Face à cette situation, une délégation de la CEDEAO s’est rendue à Bissau afin d’évaluer la possibilité d’une reprise du processus. La réponse de la commission a été catégorique : il est impossible de publier des résultats qui n’existent plus. L’organisation régionale, qui condamne le coup d’État, demande le rétablissement de l’ordre constitutionnel, mais la réalité sur le terrain montre un pays plongé dans l’incertitude totale.
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Ajanohun Donat
27/02/2021 à 17:30 at 17:30
Que faisait elle au Togo ? Elle connait bien le système. Pourra t elle cette fois ci ce qu’elle affirme ?Cette n’a aucune chance d’être élue au Bénin
Ajanohun Donat
27/02/2021 à 17:32 at 17:32
Cette femme n’a aucune chance d’ être élue au Bénin